La Poison – Eponyme

2019 –  11 titres – 40’06
Label : HYP/[PIAS]
Style : Electro-Rock, Post-Punk
Origine : France, IDF, Paris (75)
Date de sortie de l’album : 26 avril 2019


Notre avis :


Par Mike S.

Dans la grande famille du Rock’n’Roll, les branches et les racines n’en finissent de se développer, de s’enchevêtrer et l’arbre généalogique de s’agrandir ! Le premier album de La Poison, un duo devenu trio, trouve ses racines dans les 80’s des B-52’s ainsi que dans l’Electro-Punk de Shaka Ponk. Un mélange qui a un goût de déjà vu (ou plutôt entendu) mais qui a le mérite de nous faire bouger de la tête aux pieds ! 

Moon, aka La Poison et Lars Sonik, les deux membres fondateurs de ce projet ne cachent pas leur penchant pour le Rock un peu déglingué des B-52’s ou bien du Rocky Horror Picture Show. Leurs concerts (et leurs clips) sont déjà de véritablement spectacles avec des costumes et une identité forte. Mais si vous explorez leur premier album et que vous vous penchez un peu plus sur des titres comme 5.6.2069 ou Open your eyes, il n’est pas impossible que vous ayez l’impression que La Poison ait pu être biberonné aux albums et concerts de Shaka Ponk, pendant la genèse de leur projet. Voix, puissance de feu, electro-punk enfiévré, auxquels on peut ajouter concerts-spectacles, tout semble avoir servi de modèle à la construction du « son » La Poison. A tord, m’a précisé Lars, pas forcément fan de la comparaison. 😉

Evidemment, ce premier album éponyme ne s’arrête pas à ce mimétisme apparent. Il regorge d’idées et de petites pépites. Mais, il faut creuser un peu la question, se plonger dans les 11 compositions, et se laisser imprégner. Des nappes électroniques un peu vintage, rappellent les films d’horreur ou de Science Fiction des années 60’70’. Des rythmes variés donnent de l’énergie et permettent au groupe de se démarquer, malgré tout ce que j’ai pu dire en début de chronique… Mrs Jane, et son rythme mi tempo, montre, par exemple, la capacité du groupe à attirer l’attention, sans surenchère tapageuse.

Les aider à mettre tout ça en place, c’est au quatrième larron qu’on le doit. Daniel Jamet, mais doit on encore les présenter ? Guitariste de la Mano Negra évidemment, mais aussi P18, Flor del Fango, Pause (avec Guizmo), il a travaillé avec Mano Solo, Gaetan Roussel ou Saez. La liste est longue comme le bras ! Et dans cet album, il a apporté ses riffs de guitare et son expérience pour un résultat d’une belle efficacité. Des riffs qui se détachent quand on y fait attention, et qu’on retrouve dans le single clippé Smah you up, entre autre.

Un peu construit autour de la colonne vertébrale qu’avait été leur EP « Antidote For Love » dont on retrouve les quatre titres qui le composaient, disséminés sur la seconde partie de l’album, on pourrait y voir de la paresse ou un manque d’inspiration… Mais qu’importe, car les titres étaient bons et ont donc leur place ici dans cet album.

Après quelques écoutes attentives de ce breuvage sonore à la fois mordant et acidulé, la musique de La Poison trouve d’autres couleurs, d’autres courant d’influences, que celles qu’on avait immédiatement identifiés en début d’album. Sans doute aidé par les images des Clips. Ainsi, les Rita Mitsouko et leur folie douce, La Femme et leur délire psychotique, Les Liminanas et leur humour pincés, tous participent à la construction de l’identité finale de La Poison, pour en faire en 2019, un groupe singulièrement différent. C’est sans doute ça le secret de la longévité du Rock’n’Roll !

 


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Line-up :
La Poison (Moon)
Lars Sonik
Doctor Fugu (David des Maximum Kouette, Maxi Monster Music Show)
+ (Daniel Jamet (Mano Negra, P18, Flor del Fango, Pause) pour l’enregistrement  de l’album)

Tracklist :
01. Super Hero
02. 5.6.2169
03. The last train
04. Black pulses
05. Smash you up
06. Mrs Jane
07. Open your eyes
08. Reach out
09. Wanted Girl
10. Shake it
11. La Poison

Tournée : 
27/05 – Colombes / l’Avant Seine
06/06 – Paris / La Boule Noire
08/06 – Muzillac / Now Futur
24/08 –  Luzarches /  les carrières St-Roch