JAMES ELEGANZ en concert
+ KEPA
Date : 21 novembre 2019
Style : Folk, Blues, Rock
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint Malo (35)
Notre avis : [star rating= »4,5″ max= »5″]
Par Mike S.
Petit concert cool du jeudi soir, La Nouvelle Vague accueillait deux artistes aux registres assez proches. Kepa, dans un premier temps et son Folk Blues. James Eleganz, ensuite, un Folk plus orienté Rock et accompagné de trois musiciens.
Deux artistes avec sa propre idée sur un sujet commun. Pour un résultat assez différent. L’un plus intimiste, l’autre extraverti. L’un en recherche d’un son et d’un premier public. L’autre en recherche d’une seconde vie, après le Rock de Success, son ancien groupe qui avait occupé son quotidien entre 2007 et 2017.
C’est donc KEPA, le bayonnais, qui monte sur la petite scène de la Nouvelle Vague, en premier. Il est assez étonné de voir autant de monde rassemblé dans ce lieu, en pleine semaine, avec une programmation assez confidentielle. Mais James Eleganz a gardé quelques fans de la première heure. Et ils sont déjà là. C’est donc devant une petite centaine de personne que le concert débute.
Kēpa est seul sur scène, perdu au milieu des instruments, surtout ceux de la seconde partie. Car, Kepa n’a avec lui que deux guitares, un harmonica, un micro vintage et deux petites stompbox aux pieds, qui viennent assurer les percussions. Dans ce petit ensemble, ce sont principalement les guitares qui attirent l’attention. Deux vieilles guitares métalliques à résonateurs. Avec le micro old school, elles apportent leur part de nostalgie à la musique de Kēpa.
Et quoi que seul sur scène, Kepa prend possession du lieu assez rapidement. On passera rapidement sur l’incident éthylique de la soirée, un des spectateurs ayant décidé de jouer les choristes sans avoir été engagé. Il sera écarté de la salle après 15 bonnes minutes pour le plaisir du public mais aussi du musicien, soulagé de la fin de ce spectacle improvisé dans le spectacle. Il peut alors se détendre un peu et partager son plaisir pour cette musique, qu’il qualifie de musique pour vieux, étonné de voir autant de « jeunes » devant lui ce soir. C’est autour de son nouvel album que le concert se concentre. Sorti en mai sur Haïku Records, Doctor, Do Something – c’est son titre – a été enregistré à Montréal avec Timber Timbre, spécialistes des chansons mélancoliques. Et quoi que dans un registre différent, les chansons de Kepa ont ce coté mélancolique, faisant tourner les sujets autour de sa mère ou de sa grand mère, faisant sourire l’assistance à chaque nouveau membre de la famille évoqué dans l’un de ses balades. Sans maitriser parfaitement le registre de Kēpa, le concert se termine comme une belle découverte, autant sur l’aspect musical, que sur l’artiste, touché et touchant, quarante minutes durant.

Changement de plateau rapide, c’est au tour de JAMES ELEGANZ de nous faire découvrir en live, son premier album solo, The only one, enregistré l’an dernier, en Californie, appuyé par quelques grosses pointures du Rock, pour ne pas dire des légendes. Ce soir, c’est entouré de quatre musiciens que le chanteur se produit : guitare, basse, batterie et un clavier. Et c’est avec le titre Hide Away, que le groupe débute le concert, devant un public qui se partage entre découvreurs et fans de Success. A l’inverse de Kēpa, le son de cette seconde partie, s’éloigne de l’esprit du Blues, pour s’approcher d’une vision plus populaire, tout en conservant un point commun, un côté Folk, mélodieux. La musique de James Eleganz a quelque chose de plus produit, de moins artisanal. Le chanteur, quant à lui, a une posture plus théâtrale de crooner, qu’on retrouve aussi dans sa voix.

Le concert se déroule assez rapidement, à l’inverse de la première partie. Pas trop d’échange entre les titres, qui s’enchaînent comme des perles, Lasso The Moon, The Horse Song... Les musiciens jouent chacun leur partie avec attention, James navigue de gauche à droite de la scène, les yeux souvent dans le vide ou fixés sur le sol. On est très loin de l’univers délire Electro Rock Funky des albums de Success. Pourtant, il en garde le côté dandy, un genre que David Bowie pouvait avoir qu’il soit en mode Pop ou en période Rock.
Et c’est avec Better Man qu’il décide de relier les deux univers, une cover de son ancien groupe, issue du second album, Love And Hate, de Success, sorti chez PIAS, il y a à peine 4 ans. Là encore, on oublie un peu l’esprit punk de l’original, pour mieux coller au son 2019 de James Eleganz. On en regrette plus vivement la séparation du groupe !
En milieu de set, on arrive sur Forgive me, Forget me, un titre extrait de l’album, plus intrigant, dans un Rock plus planant, on y découvre un coté cabaret, que Nick Cave ne renierait pas, ni Toby Dammit (Stooges, Nick Cave) qui est le producteur de l’album. Un titre qui vous met les poils au garde à vous, durant tout le titre, aidé par la ligne de clavier et les effets du slide sur la guitare. On garde un peu de cette ambiance intime et humide, avec The Wedding Song un long titre qui achève l’album à grand renfort de choeur et autres effets stratosphériques. La version live y est plus sobre, mais pas moins intéressante, permettant aux musiciens de s’exprimer, de jouer sur les nuances, les rythmes, les tensions.
Après le single, éponyme de l’album, entre folk et country, un brin langoureux, et quelques présentations et remerciements, le concert se termine, en à peine 45 mn, sur une phrase, avec une petite fierté personnelle dans la voix et les mimiques, du style, « si vous voulez en entendre plus, on se retrouve aux Trans ! ». Ce sera le vendredi 6 décembre, à L’Etage, 16h à 16h40, soit pas plus que le set de ce soir finalement ! Mais qu’importe, ceux qui ont aimé, pourront y retourner, le concert sera même gratuit. Le titre de fin est peut-être le plus Rock du concert et de l’album, Every time I’m with you. Le guitariste nous offre une démonstration de Lap Steel, cette sorte de guitare electrique qui se pose sur les genoux, et sur laquelle il fait danser son slide avec style et virtuosité, pendant que James Eleganz finit d’ensorceler son public de sa voix charmeuse de crooner.
Bilan de cette soirée, deux belles découvertes scéniques. Une en version One Man Show qui donne envie de découvrir l’album studio. Une autre, dont on connaissait l’album, mais qui nous la fait découvrir ce soir en live, en style chanteur de charme américain, entouré d’un super groupe Folk Rock, assez loin de l’univers de Success, mais avec de vrais moments d’émotion disséminés dans le set. Deux univers proches et éloignés à la fois. !! Double kif !!

[hr color= »red »]
Les autres photos du concert sur Facebook : KEPA / JAMES ELEGANZ
Facebook de Kepa / Facebook de James Eleganz
Site de Kepa / Plateforme Ecoute James eleganz
JAMES ELEGANZ en concert
+ KEPA
Date : 21 novembre 2019
Style : Folk, Blues, Rock
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint Malo (35)
Notre avis : [star rating= »4,5″ max= »5″]
Par Mike S.
Petit concert cool du jeudi soir, La Nouvelle Vague accueillait deux artistes aux registres assez proches. Kepa, dans un premier temps et son Folk Blues. James Eleganz, ensuite, un Folk plus orienté Rock et accompagné de trois musiciens.
Deux artistes avec sa propre idée sur un sujet commun. Pour un résultat assez différent. L’un plus intimiste, l’autre extraverti. L’un en recherche d’un son et d’un premier public. L’autre en recherche d’une seconde vie, après le Rock de Success, son ancien groupe qui avait occupé son quotidien entre 2007 et 2017.
C’est donc KEPA, le bayonnais, qui monte sur la petite scène de la Nouvelle Vague, en premier. Il est assez étonné de voir autant de monde rassemblé dans ce lieu, en pleine semaine, avec une programmation assez confidentielle. Mais James Eleganz a gardé quelques fans de la première heure. Et ils sont déjà là. C’est donc devant une petite centaine de personne que le concert débute.
Kēpa est seul sur scène, perdu au milieu des instruments, surtout ceux de la seconde partie. Car, Kepa n’a avec lui que deux guitares, un harmonica, un micro vintage et deux petites stompbox aux pieds, qui viennent assurer les percussions. Dans ce petit ensemble, ce sont principalement les guitares qui attirent l’attention. Deux vieilles guitares métalliques à résonateurs. Avec le micro old school, elles apportent leur part de nostalgie à la musique de Kēpa.
Et quoi que seul sur scène, Kepa prend possession du lieu assez rapidement. On passera rapidement sur l’incident éthylique de la soirée, un des spectateurs ayant décidé de jouer les choristes sans avoir été engagé. Il sera écarté de la salle après 15 bonnes minutes pour le plaisir du public mais aussi du musicien, soulagé de la fin de ce spectacle improvisé dans le spectacle. Il peut alors se détendre un peu et partager son plaisir pour cette musique, qu’il qualifie de musique pour vieux, étonné de voir autant de « jeunes » devant lui ce soir. C’est autour de son nouvel album que le concert se concentre. Sorti en mai sur Haïku Records, Doctor, Do Something – c’est son titre – a été enregistré à Montréal avec Timber Timbre, spécialistes des chansons mélancoliques. Et quoi que dans un registre différent, les chansons de Kepa ont ce coté mélancolique, faisant tourner les sujets autour de sa mère ou de sa grand mère, faisant sourire l’assistance à chaque nouveau membre de la famille évoqué dans l’un de ses balades. Sans maitriser parfaitement le registre de Kēpa, le concert se termine comme une belle découverte, autant sur l’aspect musical, que sur l’artiste, touché et touchant, quarante minutes durant.
Changement de plateau rapide, c’est au tour de JAMES ELEGANZ de nous faire découvrir en live, son premier album solo, The only one, enregistré l’an dernier, en Californie, appuyé par quelques grosses pointures du Rock, pour ne pas dire des légendes. Ce soir, c’est entouré de quatre musiciens que le chanteur se produit : guitare, basse, batterie et un clavier. Et c’est avec le titre Hide Away, que le groupe débute le concert, devant un public qui se partage entre découvreurs et fans de Success. A l’inverse de Kēpa, le son de cette seconde partie, s’éloigne de l’esprit du Blues, pour s’approcher d’une vision plus populaire, tout en conservant un point commun, un côté Folk, mélodieux. La musique de James Eleganz a quelque chose de plus produit, de moins artisanal. Le chanteur, quant à lui, a une posture plus théâtrale de crooner, qu’on retrouve aussi dans sa voix.
Le concert se déroule assez rapidement, à l’inverse de la première partie. Pas trop d’échange entre les titres, qui s’enchaînent comme des perles, Lasso The Moon, The Horse Song... Les musiciens jouent chacun leur partie avec attention, James navigue de gauche à droite de la scène, les yeux souvent dans le vide ou fixés sur le sol. On est très loin de l’univers délire Electro Rock Funky des albums de Success. Pourtant, il en garde le côté dandy, un genre que David Bowie pouvait avoir qu’il soit en mode Pop ou en période Rock.
En milieu de set, on arrive sur Forgive me, Forget me, un titre extrait de l’album, plus intrigant, dans un Rock plus planant, on y découvre un coté cabaret, que Nick Cave ne renierait pas, ni Toby Dammit (Stooges, Nick Cave) qui est le producteur de l’album. Un titre qui vous met les poils au garde à vous, durant tout le titre, aidé par la ligne de clavier et les effets du slide sur la guitare. On garde un peu de cette ambiance intime et humide, avec The Wedding Song un long titre qui achève l’album à grand renfort de choeur et autres effets stratosphériques. La version live y est plus sobre, mais pas moins intéressante, permettant aux musiciens de s’exprimer, de jouer sur les nuances, les rythmes, les tensions.
Après le single, éponyme de l’album, entre folk et country, un brin langoureux, et quelques présentations et remerciements, le concert se termine, en à peine 45 mn, sur une phrase, avec une petite fierté personnelle dans la voix et les mimiques, du style, « si vous voulez en entendre plus, on se retrouve aux Trans ! ». Ce sera le vendredi 6 décembre, à L’Etage, 16h à 16h40, soit pas plus que le set de ce soir finalement ! Mais qu’importe, ceux qui ont aimé, pourront y retourner, le concert sera même gratuit. Le titre de fin est peut-être le plus Rock du concert et de l’album, Every time I’m with you. Le guitariste nous offre une démonstration de Lap Steel, cette sorte de guitare electrique qui se pose sur les genoux, et sur laquelle il fait danser son slide avec style et virtuosité, pendant que James Eleganz finit d’ensorceler son public de sa voix charmeuse de crooner.
Bilan de cette soirée, deux belles découvertes scéniques. Une en version One Man Show qui donne envie de découvrir l’album studio. Une autre, dont on connaissait l’album, mais qui nous la fait découvrir ce soir en live, en style chanteur de charme américain, entouré d’un super groupe Folk Rock, assez loin de l’univers de Success, mais avec de vrais moments d’émotion disséminés dans le set. Deux univers proches et éloignés à la fois. !! Double kif !!
[hr color= »red »]
Les autres photos du concert sur Facebook : KEPA / JAMES ELEGANZ
Facebook de Kepa / Facebook de James Eleganz
Site de Kepa / Plateforme Ecoute James eleganz