Indochine - 13 Tour - vignetteLe Zénith

Indochine + HollySiz + Dream Wife

Le 23 Juin 2018 – Nancy (54)

Notre avis :


Ce soir, ce n’est pas un, mais trois concerts qui nous attendent. Première date de la tournée des festivals pour le groupe Indochine, ils sont précédés par le quatuor Dream Wife et HollySiz. 20 000 personnes sont venues assister à l’événement dans l’amphithéâtre en plein air du Zénith de Nancy.

DREAM WIFE

Ce groupe anglo-islandais composé de Rakel Mjöll, la chanteuse aux étranges airs de Nicole Kidman, la guitariste Alice Go et la bassiste Bella Podpadec. Sur scène, elles s’accompagnent du batteur Alex Paveley. Il est 19h40 lorsqu’ils s’installent sur scène et ouvrent les festivités avec « Hey Heartbreaker », premier titre de leur EP. C’est un son pop-punk qui nous est proposé, aussi acidulé que leurs tenues ! Une version très rock-électro de « Lolita » suit. Rakel nous confie, en anglais, être très heureuse d’être ici. Vous allez passer une bonne soirée ! Elle enchaîne avec « Fire », titre de leur premier et récent album éponyme. Un set très rock et dynamique qui semble plaire au public. Tandis que le Zénith se remplit de plus en plus, ils enchaînent avec « Everything ». Rakel est émerveillée par l’amphithéâtre qui se présente à elle. It’s a beautiful ground, this is amazing ! Elle présente ensuite la prochaine chanson. It’s about love… Et pour cause, elle chante « Love Without Reason », accompagnée pour les refrains par ses deux camarades féminines. Le son se veut plus doux, mais toujours rock à souhait, suivi aussitôt de « Kids » dans la même veine. Les cordes et percussions sont vraiment bonnes. Le titre « Somebody » est énergique. Alice applaudit en rythme, encourageant le public à la suivre. Le set plaît à la foule, prêt à entendre « F.U.U. » dans une version longue, où guitare et batterie sont mises à l’honneur. Avec un mashup de « Wannabe » des Spice Girls au cœur du morceau, c’est une pluie de Bitches ! qui arrose le Zénith. Rakel nous fait applaudir en rythme pour « Let’s Make Out » qui vient conclure cette première partie à 20h20.

Dream Wife 2018

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HOLLYSIZ

20h45 – Les quatre musiciens sont en place, et Cécile Cassel entre en scène. Vêtue d’un sweat à capuche, c’est une bad girl qui entame « Unlimited », 1er titre de son nouvel album « Rather Than Talking ». Comme une revendication, ce titre happe immédiatement l’assemblée. Délestée de ce sweat, c’est une femme de lumière, tout en strass blancs et sourires qui poursuit avec « OK », issu du 1er album « My Name Is ». Munie d’une cymbalette, elle vient donner le rythme de la soirée. Quelle vue extraordinaire ! Merci Indochine, et Nicola en particulier, de nous offrir ce cadeau incroyable de vous voir tous là, et de pouvoir ouvrir pour eux ! Du fond du cœur : merci !!!  Elle profite du moment pour se rappeler au bon souvenir des Indofans. Alors, j’imagine qu’avec le nombre que vous êtes, il y en a certains qui étaient peut-être au Stade de France il y a 4 ans ? La salle rugit de OUI !!! Nous étions déjà là, mais trempés ! Je ne sais pas si vous vous souvenez ? (rires) Donc, profitons de ce soleil pour continuer à se déhancher ! « Tricky Game » est lancé, suivi de « Fox ». Des sons cubains se mêlent au rock, et le tour de voix s’accompagne d’un jeu de jambes tout aussi efficace ! Pour introduire « Love Is A Temple », HollySiz nous explique qu’en concert, elle voit les gens se rassembler, quelle que soit leur génération, leur genre, leur couleur, leur milieu social… Tous ensemble dans une forme de communion musicale… C’est pourquoi l’amour est un temple. Le set est doux et tendre, mais le calme est de courte durée. Est-ce que ça vous dit de danser Nancy ? Alors partons quelque part, dans une contrée entre l’Inde et l’Orient… Les premières notes de « Karma » résonnent, mêlant danse indienne, prose hip-hop et un mashup du titre « Sexy Back » de Justin Timberlake. Applaudissement général !

Avec ses faux airs de Kim Wilde, elle présente ses camarades de scène : Alexandre Maillard à la guitare, Pierre-Louis Basset à la basse, Vincent Lechevalier à la batterie et Julien Noel au clavier ! « Roll The Dice » alterne moments doux et énergiques. Le refrain s’habille de faisceaux lumineux accompagnant la chanteuse. La fosse saute en rythme. Une chose est sûre, c’est que vous savez chanter ! Hollysiz nous invite à reprendre les chœurs de son nouveau single « Rather Than Talking », mais pas seulement ! L’idée est de faire un wall of love géant en se jetant dans les bras des uns et des autres pour le final du titre. Tous les bras s’agitent au-dessus des têtes en suivant la chanteuse dans ses mouvements. Elle parvient à maintenir une chaleur qui pourtant commence à se faire rare en plein air. Vient enfin le titre qui l’a fait connaître du grand public « Come Back To Me ». Elle s’aventure sur l’avant-scène qui fend la fosse, sous les faisceaux rouges et blancs encore discrets dans la clarté extérieure. Cécile fait baisser le public pour essayer de toucher le ciel dans un saut commun. C’est le feu dans la fosse ! Ça jumpe de partout ! L’énergie est fraîche et vraie, tout comme son plaisir d’être ici. Les applaudissements sont forts et chaleureux. Le public a adoré cette prestation dynamique et envoûtante. Vient l’heure du final avec « Hangover ». Danse avec moi ! La foule bat des mains en cadence avec son jeu de jambes. Un set survolté. Et c’est accompagnée de ses musiciens sur l’avant-scène que la chanteuse les remercie chaleureusement, ainsi que le public, et surtout Indochine, qui investira la scène dans 20 minutes.

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INDOCHINE & GUESTS

Il n’est pas tout à fait 22h00. Le son monte, et la scène se réveille de poursuites blanches en direction du ciel. Puis, tels les battements d’un cœur, les cinq écrans tapissant le mur de la scène clignotent de flashs rouges, entrecoupés d’images subliminales de l’aventure 13 TOUR. Le rythme s’accélère au rythme de notre excitation. Dans une ambiance rouge sang, Indochine prend place en toute discrétion et démarre avec « Ceremonia » de l’album « Alice et June ». Puis, explosion de feux d’artifice venant du sol ! L’ambiance rouge et noire laisse place aux couleurs saturées de « 2033 ». Une envolée de confettis de chaque côté de la scène envahit Le Zénith ! C’est sur un lâcher de ballons de baudruche multicolores que démarre « Henry Darger », avec les enfants de la pochette de l’album « 13 » en fond d’écran. Tout va bien, Nancy ? L’assemblée reprend les Hou Hou Hou du titre. Une ovation résonne dans l’intense pénombre, avant de monter à bord de la « Station 13 », avec Nicola seul au clavier pour la version longue du titre. L’énergie remonte, et la foule saute et tape des mains au fur et à mesure que défilent sur l’écran central les portraits de David Bowie, Lou Reed, J.D. Salinger, ces héros morts, chers au chanteur. « Alice et June » met le feu au Zénith. Entre chien et loup, on oublie la nuit et sa fraîcheur, les couleurs sont si fortes. Elles nous enveloppent dans une autre dimension. Nicola surplombe les musiciens, sa silhouette se dessine sur cet immense écran bleu et rouge.

Nous avons droit à un lâcher de serpentins sur « Miss Paramount », et le public participe au rituel du refrain, chatouillant les étoiles. Tel un code barre de néons verts, les écrans scintillent en rythme. C’est un public aux anges qui applaudit chaleureusement. Merci beaucoup ! Les battements de cœur de l’introduction du concert font leur retour au lancement de « La Vie Est Belle », premier single de l’album « 13 ». L’atmosphère a basculé en noir et blanc. Nicola, guitare en main, joue sur l’avant-scène. Quelques briquets persistent au milieu des leds de smartphones. Le dernier refrain se fait en acoustique, entre Nicola et les Indofans. Merci de votre accueil, merci à tous ! Sous une douche bleue, oLi dE SaT joue les premières notes de « Tes Yeux Noirs » à la guitare. Nicola descend alors dans la fosse, côté jardin, et chante le titre en faisant tout le tour du Zénith au cœur de son public. Que ce soit en fosse ou dans les gradins, il nous encercle de sa mélodie. L’émotion est incroyable. Le prochain cadeau est alors de taille. Les filles ne sont jamais coupables, Mademoiselle Asia Argento ! Nicola accueille la première invitée de la soirée, et les retrouvailles sont intenses. C’est main dans la main qu’ils avancent sur l’avant-scène. Les yeux dans les yeux, le premier couplet suspend le temps avant l’explosion du refrain. La complicité sur scène est superbe. Le morceau se conclut sur un tendre baiser. Quittant l’avant-scène, Asia brandit un drapeau italien, son pays natal.

Nicola nous confie avoir répété jusque minuit la veille pour nous offrir ce concert. Le morceau suivant a été plébiscité par les réseaux sociaux et n’a encore jamais été joué sur scène. « La 13e Vague » fait apparaître sur l’écran géant le logo du 13 TOUR, qui n’est pas sans rappeler celui de Paradize, 15 ans plus tôt. L’ambiance s’assombrit avec « Trump Le Monde ». Le président américain, sur fond d’écran sanglant, est hué par Le Zénith. Les images sont fortes : policiers violents, Ku Klux Klan, têtes de mort sur fond d’explosions virtuelles. « Song For A Dream » vient ramener un peu de douceur dans une ambiance dorée. Tandis que Nicola reprend son souffle, le public entame un « Joyeux Anniversaire ! », car l’artiste vient tout juste de souffler ses 59 bougies. Visiblement ému, l’artiste remercie ses fans. Merci La Lorraine !!! Vous êtes un rêve incroyable ! Je crois que c’est la première fois de ma vie que je fête mon anniversaire en Lorraine ! Je m’en souviendrai !!! On a une putain de chance d’avoir un public comme vous, merci !!! Vous êtes prêt pour « Un Été Français » ?!! Le drapeau tricolore, doté d’un ange aux majeurs dressés, flotte sur les écrans. Des ballons tricolores se promènent dans la fosse pour ce deuxième single du 13e album d’Indochine. C’est l’euphorie générale, la foule danse sur ce titre entraînant et applaudit chaleureusement son final.

C’est une banderole de 10 mètres de long sur 1,5 mètres de large réalisée par Bénédicte Bailleux, Gedibal Dans le Fliper et Sébastien Baboo Odoux qui descend des gradins pour rejoindre la fosse puis Nicola. Sandra y a également participé. Oh putain, la banderole ! s’exclame le chanteur, autant surpris que touché. C’est trop, merci beaucoup ! J’ai lu dans la presse que sur tous les festivals en France, il n’y avait que 14 % de groupes féminins. Nous, il y en a 70 % !!! Nicola accueille Cécile d’HollySiz pour une revanche des blondes ! Une reprise de Blondie nous est proposée : « One Way Or Another », très acidulé, autant auditivement que visuellement. Quelle énergie incroyable sur ce titre ! Encore un beau cadeau, spécialement pour Nancy ! Restant sur cette dynamique, le medley est lancé, à base de « Canary Bay », « Kill Nico », « Les Tzars » et « Paradize ». Nicola parcourt la scène de part et d’autre. Vous voulez chanter avec nous ?!! Le public maîtrise déjà l’exercice. Quelle chaleur malgré les températures peu estivales. Nicola invite à sauter, et c’est un jump général qui fait danser Le Zénith. Le groupe quitte alors la scène. Il fait noir, le public, impatient, les appelle à revenir. C’est l’heure du concert « intime », et la formation vient se positionner sur l’avant-scène. Ça fait 3 jours qu’on s’est installé ici pour essayer de préparer quelque chose digne pour vous ! J’espère qu’on y est arrivé ! On vous a préparé quelques trucs qu’on ne fait pas d’habitude… En effet, c’est un morceau très rare qui nous est offert. « La Chevauchée Des Champs De Blé », sorti il y a 30 ans sur l’album « 7000 Danses ». La fosse n’éprouve aucun problème à le chanter !

« Kao Bang » et « Salômbo » viennent poursuivre le show. Nicola accueille alors sa nièce Lou en troisième invitée. C’est dans cette ambiance familiale qu’ils rendent hommage à Stéphane, le défunt jumeau de Nicola et père de Lou, avec « Electrastar ». oLi et Boris démarrent « J’Ai Demandé À La Lune ». Seul avec Nicola sur l’avant-scène, sous la lune de Lorraine, Le Zénith chante à la place de l’artiste, portable en main pour encore plus d’étoiles. Merci de ce putain d’accueil, merci beaucoup !!! L’équipe rejoint la scène principale. Dans une ambiance noire et blanche, Nicola contraste avec son drapeau multicolore LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres) de circonstance sur « College Boy ». Merci La Lorraine ! Merci de votre tolérance !!! Contre l’homophobie, le harcèlement sexuel, le harcèlement moral, le harcèlement scolaire, la lutte continue… La tendre introduction en anglais dans un bleu azur nous apaise avant l’explosion de « Trois Nuits Par Semaine ». Nicola fait monter la température dans une torride sensualité habituelle à ce titre. Le Zénith chante en chœur, laissant l’artiste se déhancher. Au cours du morceau, il présente les autres membres du groupe, en commençant bien évidemment par le natif de Nancy ! oLi dE SaT au clavier et à la guitare. À la batterie, venu de Suède, M. Ludwig Dahlberg ! À la basse, venu en voisin des Pays de La Loire, M. Marc Eliard ! À la guitare, une véritable popstar : M. Boris Jardel ! Le set reprend pour un final volcanique.

Doucement, des mains nagent sur l’écran pour rejoindre la surface qui nous plonge directement dans l’espace, vers cette étoile incandescente qui s’achève par une pétarade de feux d’artifice venant du sol. « L’Aventurier » ravit le public. Dans une euphorie générale, la magie opère à chaque fois. Les traditionnels gros ballons sont lancés dans la fosse, reflétant les couleurs ambiantes. Putain de public, putain de Lorraine, putain de concert !!! Merci à tous, merci Nancy !!! Boris jette son médiator dans le duo final – guitare, batterie – endiablé. J’ai une petite annonce à faire ! Il se passe quelque chose dans Le Grand Est… On va terminer notre tournée ici, en Lorraine, le 21 décembre à Amnéville !!!! Merci beaucoup !!! L’introduction de « Karma Girls » permet à Nicola de remercier toute l’équipe technique de les avoir suivis dans ce projet d’un vrai concert en plein air. Entourés de Mandala rouge-orangés projetés sur les écrans recouverts d’étoiles, chaque membre du groupe est passé en revue. Des explosions de couleurs rappelant Holi, la traditionnelle fête des couleurs en Inde vient clôturer le set. Merci La Lorraine !!! On se voit bientôt !!! Le groupe vient dire au revoir à son public sur l’avant-scène, et Nicola filme l’instant. Merci à tous pour cette putain de nuit !!! Merci Nancy !!!! De vrais feux d’artifice dans le ciel du Zénith accompagnent leur sortie sur « Live On Mars » de David Bowie. L’écran confirme le rendez-vous à Amnéville en fin d’année.

La promesse était de taille pour cette « carte blanche » qu’avait Indochine ce soir à Nancy, et elle a été largement honorée. Un concert unique dans cette tournée, des invités de qualité, de belles surprises inédites, tout en gardant le fil rouge de cette incroyable 13 Tour. Oui, ce soir à Nancy, nous avons été des spectateurs privilégiés. Les fans sortent émus et reconnaissants de ce beau cadeau de 2h30, et impatients de les retrouver en Lorraine pour le point final de cette impressionnante tournée de 57 dates !

Indochine :

Nicola Sirkis au chant et à la guitare.
Ludwig Dahlberg à la batterie.
Marc Eliard à la basse.
Boris Jardel à la guitare.
Olivier Gérard – oLi dE SaT – au clavier et à la guitare.

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Les photos de la soirée : ici.

Report : Lucie G. et Stéphanie G.M.

Photos : Lucie G.