2015 – 16 titres Label : Believe Rec./Pias Style : Slam Origine : France, IDF, Saint-Denis Date de sortie de l’album : 23 octobre 2015
Notre avis :
Par Mike S.
J’avais beaucoup apprécié le projet précédent entre Grand Corps Malade et Ibrahim Maalouf. Le slam donnait alors rendez vous au Jazz… Quand le slam est, quand le slam est là… Pas avare d’idées originales, Grand Corps Malade présente cette fois un album « concept » qui tourne autour d’une phrase, « Il nous restera ça ». Une phrase qui rythme un album, au travers de textes originaux écrits et interprétés par 10 personnalités fortes, dix auteurs, dix interprètes.
Voici donc ce nouveau disque de Grand Corps Malade, dans lequel Fabien Marsaud se fait plus chef d’orchestre qu’interprète lui-même. On ne retrouve en effet la voix charismatique et la plume du slameur que le temps de 6 titres sur les 16 que compte l’album. Le reste du temps, ce sont ses invités qui s’introduisent en invités dans l’univers de Grand Corps Malade et s’improvisent eux-mêmes slameurs d’un jour.
Pour certains bien sûr, Slameur est un bien grand mot, mais on apprécie l’effort des uns et des autres de se confronter à un univers qui leur échappait complétement avant d’y être invités : Aznavour, Orsenna ou Bohringer en tête. Mais qu’y a t il de plus important dans le slam, que la voix et les mots. Hors, le choix de Grand Corps Malade n’aurait pu mieux tomber, quand on sait que la plume d’Aznavour a traversé les déceniues à travers le monde ou que celle de Bohringer a toujours eu un style telegraphique assez proche de la chanson. Et que dire de leur voix sans âge et pleine de chaleur humaine ! Je ne m’étendrai pas sur la prestation de Renaud, qu’on aurait dû épargner dans cette galère. Mais il y a aussi de magnifiques morceaux de Jeanne Cherhal, Lino. Ou encore Thiefaine, plus que jamais poète et mystique. Un autre talent de Grand Corps Malade est d’aller chercher ces personnalités, dans tous les coins, toutes les scènes, parmi les jeunes et anciennes générations. Là encore, un beau travail de chef d’orchestre. Même si rien n’est mieux que de l’expliquer dans une chanson, ce qu’il fait brillamment avec L’heure des poètes, qui navigue de Brassens à Booba, de Renaud à Barbara en introduction de l’album. Perfectionniste, il ajoute le choc des images aux poids de ses mots avec un clip signé Mehdi Idir « Minos », qui avait déjà mis en image Le Bout du Tunnel ou Funambule.
Coté musique, l’artiste se met encore dans l’ombre pour laisser Babx alias David Babin, et Angelo Foley (Marvin Jouno, Taksi…) dans la lumière. Le son est moderne, comme toujours dans les disques de GCM, mais celui-ci s’adapte en fonction des artistes qu’il doit servir, avec des rythmes variables, et des sonorités organiques ou electro.
Voici survolés les 16 titres qui composent ce nouvel album. Survolés, car il faut bien admettre que le sujet est vaste et demande bien plus que le temps qu’il ne dure pour le découvrir véritablement. C’est à vous que revient le travail en profondeur, les petites phrases bien senties ou les émotions à fleur de peau. Car aucun doute là-dessus, un album de Grand Corps Malade a toujours une même qualité, il se bonifie en vieillissant. Et celui-ci n’y échappera, car c’est sûr, c’est certain, demain, « Il nous restera ça » !
Grand Corps Malade – « Il nous restera ça »
2015 – 16 titres
Label : Believe Rec./Pias
Style : Slam
Origine : France, IDF, Saint-Denis
Date de sortie de l’album : 23 octobre 2015
Notre avis :
Par Mike S.
J’avais beaucoup apprécié le projet précédent entre Grand Corps Malade et Ibrahim Maalouf. Le slam donnait alors rendez vous au Jazz… Quand le slam est, quand le slam est là… Pas avare d’idées originales, Grand Corps Malade présente cette fois un album « concept » qui tourne autour d’une phrase, « Il nous restera ça ». Une phrase qui rythme un album, au travers de textes originaux écrits et interprétés par 10 personnalités fortes, dix auteurs, dix interprètes.
Voici donc ce nouveau disque de Grand Corps Malade, dans lequel Fabien Marsaud se fait plus chef d’orchestre qu’interprète lui-même. On ne retrouve en effet la voix charismatique et la plume du slameur que le temps de 6 titres sur les 16 que compte l’album. Le reste du temps, ce sont ses invités qui s’introduisent en invités dans l’univers de Grand Corps Malade et s’improvisent eux-mêmes slameurs d’un jour.
Pour certains bien sûr, Slameur est un bien grand mot, mais on apprécie l’effort des uns et des autres de se confronter à un univers qui leur échappait complétement avant d’y être invités : Aznavour, Orsenna ou Bohringer en tête. Mais qu’y a t il de plus important dans le slam, que la voix et les mots. Hors, le choix de Grand Corps Malade n’aurait pu mieux tomber, quand on sait que la plume d’Aznavour a traversé les déceniues à travers le monde ou que celle de Bohringer a toujours eu un style telegraphique assez proche de la chanson. Et que dire de leur voix sans âge et pleine de chaleur humaine ! Je ne m’étendrai pas sur la prestation de Renaud, qu’on aurait dû épargner dans cette galère. Mais il y a aussi de magnifiques morceaux de Jeanne Cherhal, Lino. Ou encore Thiefaine, plus que jamais poète et mystique. Un autre talent de Grand Corps Malade est d’aller chercher ces personnalités, dans tous les coins, toutes les scènes, parmi les jeunes et anciennes générations. Là encore, un beau travail de chef d’orchestre. Même si rien n’est mieux que de l’expliquer dans une chanson, ce qu’il fait brillamment avec L’heure des poètes, qui navigue de Brassens à Booba, de Renaud à Barbara en introduction de l’album. Perfectionniste, il ajoute le choc des images aux poids de ses mots avec un clip signé Mehdi Idir « Minos », qui avait déjà mis en image Le Bout du Tunnel ou Funambule.
Coté musique, l’artiste se met encore dans l’ombre pour laisser Babx alias David Babin, et Angelo Foley (Marvin Jouno, Taksi…) dans la lumière. Le son est moderne, comme toujours dans les disques de GCM, mais celui-ci s’adapte en fonction des artistes qu’il doit servir, avec des rythmes variables, et des sonorités organiques ou electro.
Voici survolés les 16 titres qui composent ce nouvel album. Survolés, car il faut bien admettre que le sujet est vaste et demande bien plus que le temps qu’il ne dure pour le découvrir véritablement. C’est à vous que revient le travail en profondeur, les petites phrases bien senties ou les émotions à fleur de peau. Car aucun doute là-dessus, un album de Grand Corps Malade a toujours une même qualité, il se bonifie en vieillissant. Et celui-ci n’y échappera, car c’est sûr, c’est certain, demain, « Il nous restera ça » !
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By Mike S. • Albums francais • Tags: Ben Mazué, Charles Aznavour, Erik Orsenna, Fred Pellerin, Grand Corps Malade, Jeanne Cherhal, Lino, Luciole, Renaud, Thiéfaine