La Rockhal
Frank Carter & The Rattlesnakes
Le 18 Mars 2019 – Esch Sur Alzette (Lux)
Notre avis :
Le groupe britannique Frank Carter & The Rattlesnakes était de passage à La Rockhal ce lundi soir. Avec deux albums à son actif et un troisième nommé « End of Suffering » prévu pour début mai, le groupe marque son passage avec un show de qualité.
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Le concert débute avec « Crowbar », morceau puissant qui figure sur le prochain album et qui donne le ton pour l’ensemble de la prestation. Les Rattlesnakes sont d’excellents musiciens, et le leader Frank Carter déborde de charisme. S’en suivent des morceaux comme « Wild Flowers » et une seconde exclu « Tyrant Lizard King ». On perçoit la richesse musicale des artistes qui naviguent depuis les rives du punk jusqu’au rock, voire garage, très anglais. Le groupe alterne ensuite les morceaux de « Modern Ruin » et de « Blossom ». On apprécie particulièrement les titres « Vampires », « Fangs » et « Acid Veins ». Les titres sont ponctués d’interventions de Frank Carter qui donne, dès qu’il le peut, du contexte aux paroles et met en parallèle les titres joués avec leurs origines. C’est l’occasion de découvrir des anecdotes sur sa vie, son expérience de jeune père, ses moments de gloire, comme ses passages à vide, ses « très hauts » (high highs) et ses « très bas » (low lows). Rapidement, il descend dans la fosse, continuant le show en se mêlant aux pogos et circle-pits. Le guitariste finit par le rejoindre, et on se demande même si tout le concert ne va pas finalement se dérouler au milieu de la foule. Frank Carter finit par rejoindre la scène et fait une mise au point avec son public. Pour le morceau suivant, « Heartbreaker », il demande solennellement aux hommes de laisser leur place aux femmes pour le crowd-surf, afin que celles-ci se sentent en droit de le pratiquer en toute sécurité, sans craintes de subir des comportements déplacés.
« Vous ne vous comporteriez pas comme ça dans la rue, au travail, dans une soirée, alors pourquoi le faire quand vous êtes à un concert ? » lance t-il à son public. « Les filles, faites la queue, on va vous aider à vous hisser et à surfer sur le public ». Dans la salle, les filles ne se font pas attendre et débutent un joyeux crowd surfing. Un homme apparaît lancé sur les bras de la foule. Frank Carter interrompt le concert : « Descend de là tout de suite ! Tu n’as pas compris ? Ce moment est réservé aux femmes. Toi, tu peux faire ça tout le reste du temps. Mettez-le par terre !». La salle rit, le garçon descend, et le show reprend de plus belle. Le leader des Rattlesnakes fait mouche avec ce discours fort, féministe, et plus que jamais actuel. Certains états d’esprit semblent parfois s’entêter à coller à certains styles musicaux. Pourtant, qu’il s’agisse de rap, de rock, punk ou électro, la communion avec le public peut s’établir n’importe où, et la prestation live se transforme alors en un véritable échange. Surtout dans le punk ! La frontière entre artiste et public se brouille, et c’est l’essence même d’un bon concert. On ne saurait dire à quel point voir Frank Carter & The Rattlesnakes sur scène fait du bien tant tout y est. L’énergie est là, le professionnalisme et le talent des musiciens, le naturel sur scène et la sincérité. C’est un sans-faute pour le groupe britannique. L’album « End Of Suffering » sort le 3 mai, et une tournée est d’ores et déjà prévue pour soutenir le projet. Frank Carter & The Rattlesnakes, on a hâte de vous revoir sur scène !
Frank Carter & The Rattlesnakes :
Frank Carter.
Dean Richardson.
Tom ‘Tank’ Barclay.
Gareth Grover.
Frank Carter & The Rattlesnakes : Facebook / Instagram / Twitter
Les photos de la soirée : ici.
Report et photos : Sébastien M. et Maude Jnvx
La Rockhal
Frank Carter & The Rattlesnakes
Le 18 Mars 2019 – Esch Sur Alzette (Lux)
Notre avis :
Le groupe britannique Frank Carter & The Rattlesnakes était de passage à La Rockhal ce lundi soir. Avec deux albums à son actif et un troisième nommé « End of Suffering » prévu pour début mai, le groupe marque son passage avec un show de qualité.
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Le concert débute avec « Crowbar », morceau puissant qui figure sur le prochain album et qui donne le ton pour l’ensemble de la prestation. Les Rattlesnakes sont d’excellents musiciens, et le leader Frank Carter déborde de charisme. S’en suivent des morceaux comme « Wild Flowers » et une seconde exclu « Tyrant Lizard King ». On perçoit la richesse musicale des artistes qui naviguent depuis les rives du punk jusqu’au rock, voire garage, très anglais. Le groupe alterne ensuite les morceaux de « Modern Ruin » et de « Blossom ». On apprécie particulièrement les titres « Vampires », « Fangs » et « Acid Veins ». Les titres sont ponctués d’interventions de Frank Carter qui donne, dès qu’il le peut, du contexte aux paroles et met en parallèle les titres joués avec leurs origines. C’est l’occasion de découvrir des anecdotes sur sa vie, son expérience de jeune père, ses moments de gloire, comme ses passages à vide, ses « très hauts » (high highs) et ses « très bas » (low lows). Rapidement, il descend dans la fosse, continuant le show en se mêlant aux pogos et circle-pits. Le guitariste finit par le rejoindre, et on se demande même si tout le concert ne va pas finalement se dérouler au milieu de la foule. Frank Carter finit par rejoindre la scène et fait une mise au point avec son public. Pour le morceau suivant, « Heartbreaker », il demande solennellement aux hommes de laisser leur place aux femmes pour le crowd-surf, afin que celles-ci se sentent en droit de le pratiquer en toute sécurité, sans craintes de subir des comportements déplacés.
« Vous ne vous comporteriez pas comme ça dans la rue, au travail, dans une soirée, alors pourquoi le faire quand vous êtes à un concert ? » lance t-il à son public. « Les filles, faites la queue, on va vous aider à vous hisser et à surfer sur le public ». Dans la salle, les filles ne se font pas attendre et débutent un joyeux crowd surfing. Un homme apparaît lancé sur les bras de la foule. Frank Carter interrompt le concert : « Descend de là tout de suite ! Tu n’as pas compris ? Ce moment est réservé aux femmes. Toi, tu peux faire ça tout le reste du temps. Mettez-le par terre !». La salle rit, le garçon descend, et le show reprend de plus belle. Le leader des Rattlesnakes fait mouche avec ce discours fort, féministe, et plus que jamais actuel. Certains états d’esprit semblent parfois s’entêter à coller à certains styles musicaux. Pourtant, qu’il s’agisse de rap, de rock, punk ou électro, la communion avec le public peut s’établir n’importe où, et la prestation live se transforme alors en un véritable échange. Surtout dans le punk ! La frontière entre artiste et public se brouille, et c’est l’essence même d’un bon concert. On ne saurait dire à quel point voir Frank Carter & The Rattlesnakes sur scène fait du bien tant tout y est. L’énergie est là, le professionnalisme et le talent des musiciens, le naturel sur scène et la sincérité. C’est un sans-faute pour le groupe britannique. L’album « End Of Suffering » sort le 3 mai, et une tournée est d’ores et déjà prévue pour soutenir le projet. Frank Carter & The Rattlesnakes, on a hâte de vous revoir sur scène !
Frank Carter & The Rattlesnakes :
Frank Carter.
Dean Richardson.
Tom ‘Tank’ Barclay.
Gareth Grover.
Frank Carter & The Rattlesnakes : Facebook / Instagram / Twitter
Les photos de la soirée : ici.
Report et photos : Sébastien M. et Maude Jnvx
By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Esch sur Alzette, Frank Carter & The Rattlesnakes, La Rockhal, Luxembourg