Festival Rock’N Bock /

Le 07 Septembre 2024 /

Maxéville (54) /

Notre avis :


Ce samedi 7 septembre, le festival Rock’N Bock célébrait sa 8ème édition à Maxéville dans une ambiance survoltée. La soirée a été marquée par des performances énergiques de groupes prometteurs comme ADAM, RARE, SUN et REAVEN. Entre riffs percutants et atmosphères captivantes, le public a vibré au rythme du rock sous toutes ses formes. Retour sur cette soirée inoubliable, où musique et convivialité ont fusionné pour le plus grand plaisir des festivaliers.

ADAM

C’est avec Adam que nous avons le plaisir de débuter les festivités. Dès les premiers instants, l’ambiance se chauffe, une intro bien sentie résonne dans les enceintes. Composé de Jérémy Adam (à la guitare et au chant), de Dimitri Kurzepa (à la basse), et de Lou Stan (batterie), le groupe prend possession de la scène, et l’excitation du public se ressent. Jérémy adresse ses premiers mots au public avec un bonsoir Nancy ! Les premières notes de « Vibrations » s’élèvent, et déjà, les riffs acérés de la guitare, accompagnés de la batterie percutante de Lou et de la basse ronde et efficace de Dimitri, résonnent dans l’espace. Le public est conquis d’emblée.  Les têtes commencent à dodeliner, les pieds frappent le sol. Le rock d’Adam fait mouche. Le chanteur échange à nouveau. Bonsoir à tous ! Nous sommes Adam ! On vient de Metz ! La prochaine chanson s’appelle « Dolce Vita ». Le public, déjà bien embarqué, répond avec enthousiasme à l’appel de Jérémy : est-ce que ça va Nancy ?!! Le show monte encore d’un cran avec « Joy », un titre enjoué qui résonne comme un hymne à l’instant présent, porté par une rythmique percutante. On sent le groupe en pleine possession de ses moyens, et la connexion avec le public est bien là. Puis, le chanteur prend une pause pour introduire un morceau plus sombre. La prochaine parle de nos démons qui ressortent aux moments compliqués : « Mes Addictions ». Le titre, profond et habité, offre un moment plus introspectif, mais toujours avec la même intensité sonore. Le groupe ne relâche pas la pression et continue sur sa lancée avec une demande aux spectateurs : faites du bruit s’il vous plaît !!! « Douleurs » nous emmène sur un terrain empreint d’une rage sourde, suivi par « Forêt » et « Tremblent ». Les rythmiques se font plus lourdes, presque étouffantes, mais totalement captivantes. Vient ensuite « Abîmes », une chanson qui, fidèle à son titre, plonge l’audience dans des atmosphères plus abyssales. « Hors De Contrôle » embrase la scène par son énergie débordante. Les trois musiciens sont au sommet de leur art, la communion avec le public est totale. Puis, Adam enchaîne avec un titre qui porte bien son nom : « Aller De L’Avant ». Le morceau pousse à l’action, à l’émotion, et tout le monde se laisse emporter dans cette course effrénée vers l’avenir. L’heure est alors venue de découvrir un inédit. La prochaine est une exclusivité, jamais jouée… Elle sera sur le prochain album… C’est  « Parasites ». Le public, curieux, accueille ce nouveau morceau avec une attention particulière, et les premières notes semblent déjà convaincre. Prometteur ! Le concert touche à sa fin, mais pas sans un dernier clin d’œil. « Jalouse » est déjà sur notre chaîne YouTube. Ce morceau, déjà familier pour certains, déclenche quelques chants parmi les fans. Puis, pour clore le set en beauté, le groupe choisit « Monde À Gagner », un titre puissant qui laisse une dernière empreinte indélébile sur les esprits. Un concert à l’image du groupe : percutant, sincère, et rempli d’une énergie communicative et efficace. Adam a ouvert cette soirée du Rock’N Bock avec brio, et il est certain que beaucoup repartiront avec leurs titres en tête.

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RARE

Le passage de Rare sur scène ne va laisser personne indifférent. Le groupe nous livre une prestation intense et sans compromis. Un set explosif où l’énergie est le maître mot. Dès les premières notes de « Ivresse », le ton est donné : un riff puissant, une batterie qui martèle et une voix qui s’impose avec force. Le public, encore en train de finir ses binouzes, se regroupe rapidement devant la scène. Y’a du monde, ça fait plaisir, lance la chanteuse avec un sourire satisfait. L’année dernière, j’étais là pour boire des bières, ajoute-t-elle. Ce soir, le groupe est là pour tout autre chose : envoyer du son. Une reprise inattendue et audacieuse de « I’m Picky » de Shaka Ponk ravit le public. La version proposée par Rare est plus rugueuse, plus crue, et la foule apprécie. L’enchaînement est fait avec « La Femme De Ménage », un titre où le groupe semble jouer avec une ironie grinçante et une énergie provocatrice. Les spectateurs reprennent en choeur. L’ambiance monte encore d’un cran. Avec « Jam », nous avons droit à un moment plus brut, plus organique. « Cold », aux accents plus sombres, amène une touche plus introspective, avant de laisser place à « Animal ». Dans un moment mémorable, la chanteuse fait signe à la foule de s’agenouiller. Quelques secondes de calme précaire, avant que tout le monde ne se relève en hurlant et en sautant à l’unisson. L’effet est saisissant, l’énergie pure. Le show se poursuit avec « Poufiasse » et « Metal ». Les guitares hurlantes et les rythmiques lourdes nous ramènent dans une atmosphère plus rythmée. Le moment fort de la soirée arrive avec « Salope », morceau au titre provocateur, à l’image de Rare, toujours prêt à bousculer les conventions.

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SUN

Il tombe des cordes lorsque Sun monte sur scène. Mais peu importe, nous bravons la pluie car le show en vaut la chandelle. L’artiste franco-allemande, dont la renommée ne cesse de grandir, nous plonge d’emblée dans son univers de « pop brutale », un style hybride et saisissant qui combine pop et metal avec une audace rare. Vêtue d’une robe blanche immaculée, son visage partiellement dissimulé par un voile, la chanteuse-guitariste impose une atmosphère presque mystique, captant les regards et l’attention dès la première seconde. Le set débute sur les chapeaux de roues avec « I Killed My Man », un titre issu de son EP « Brutal Pop » sorti en 2019. La puissance de son chant, capable de passer de la douceur à une saturation viscérale, se révèle rapidement, tandis que les premiers riffs métalliques font vibrer les amplis. Le parterre se laisse porter par cette énergie communicative qui prend encore plus d’ampleur lorsque résonnent les premières notes de « Fast Car », toujours extrait du même EP. Le contraste entre les mélodies accrocheuses et les rythmes tranchants crée une dynamique captivante, véritable signature de Sun. Après cette entrée en matière explosive, le groupe nous transporte dans les sonorités plus récentes de son dernier EP, « Brutal Pop 2 », avec « Wave », morceau à la fois mélodique et percutant. La précision de ses riffs de guitare et la diversité de sa voix ne laissent aucun doute : nous sommes face à une artiste qui maîtrise parfaitement l’art du contraste, alternant entre douceur pop et furie métallique. Le public est littéralement hypnotisé, se balançant au rythme des vagues sonores qu’elle génère. Alors que le set se poursuit, Sun surprend son auditoire avec une reprise étonnante et parfaitement adaptée à son style : « I Follow Rivers », une relecture du morceau culte de Lykke Li. Avec son interprétation personnelle, elle parvient à injecter une intensité inattendue à ce titre, transformant la ballade originale en un hymne puissant, porté par des guitares saturées et une voix enflammée. La performance scénique est aussi marquante que sa musique : sa présence magnétique est renforcée par son jeu de guitare précis, ses mouvements assurés et sa longue chevelure qui virevolte au rythme de la batterie. Le point culminant de la soirée est atteint avec « John & I », suivi de « Higher Fire », deux titres qui symbolisent parfaitement son style unique. Le premier allie des paroles introspectives à des riffs abrasifs, tandis que le second, avec son intensité croissante, semble littéralement enflammer l’atmosphère du festival. La dernière note de « Higher Fire » résonne encore dans l’air alors que Sun quitte la scène, laissant derrière elle un public conquis et secoué par cette prestation aussi viscérale qu’émotionnelle. Ce soir, le groupe n’a pas seulement démontré son talent, il a prouvé qu’il était capable de réinventer les codes de la pop et du metal pour en faire un cocktail explosif et inimitable. En un mot : mémorable !

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REAVEN

C’est au tour de Reaven de monter sur scène. Le public est prêt, les bières artisanales à la main et l’excitation palpable dans l’air. Dès les premières notes, le groupe fait une forte impression, captivant l’audience avec son savant mélange de pop, de rock et d’électro. Créé en 2017 par Roméo Bassi (chanteur et guitariste) et Vincent Fernandes (batteur et choriste), le groupe s’est imposé avec un style bien à lui. Aux côtés de Roméo et Vincent, la prestation est renforcée par Rudy Bournazel à la basse et aux chœurs, ainsi qu’André Rocha aux claviers, donnant à l’ensemble une dynamique électrisante. La voix charismatique de Roméo, soutenue par des lignes de basse solides et des claviers atmosphériques, plonge le public dans une atmosphère à la fois intense et mélodieuse. Les sonorités électro viennent parfaitement s’accorder aux guitares rock, donnant naissance à une énergie unique sur scène. Reaven nous présente quelques extraits de « Unbreakable » et « For Tomorrow » qui composent leur discographie. Leur univers, teinté de nostalgie et de modernité, transporte la foule dans un voyage sonore qui se révèle aussi émotionnel qu’entraînant. Les nouvelles compositions semblent avoir trouvé un écho particulier parmi le public du festival. Vincent, à la batterie, se distingue avec une rythmique impeccable, apportant une structure puissante à l’ensemble des morceaux. Son jeu, précis et énergique, accompagne la voix de Roméo et les harmonies vocales des autres membres, créant une cohésion remarquable. Rudy, quant à lui, apporte une profondeur certaine avec sa basse, tandis qu’André aux claviers enveloppe les chansons de textures électro captivantes. Le set se conclut en apothéose, avec des applaudissements nourris et des sourires sur les visages du public. Reaven a livré une performance remarquable avec ce mélange audacieux de genres et cette énergie communicative.

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Photos : Fabrice A.

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