1ère édition du

FESTIVAL DES ARTS

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Avec : EPSYLON – LA GAPETTE – KEWENE
Style : 
Pop, Rock, Folk, Chanson, Rock musette, Rock celtique
Date : 1er juin 2018
Lieu : Bretagne,  (35)

Notre avis :


Par Mike S.

C’est peut-etre sur les cendres du Festival Chertt’Electriks que ce nouvel événement ouvre ses portes ce premier week-end de juin. L’an dernier, devant un public bien insuffisant, nous avions pu assister à une programmation excellente : Les Fatals Picards, Soviet Suprem, Red Cardell et la Punkaravane. Mais cette année, si la programmation et le lieu – salle des fêtes – sont plus confidentiels, le formation s’est élargi, sur trois jours, et la programmation va au delà de la musique, avec des spectacles et des repas conviviaux.

C’est pour le premier soir que nous avions bloqué notre agenda, sachant que EPSYLON et LA GAPETTE avaient bloqué eux-aussi leur soirée dans le bourg de Cuguen. En ouverture de festival, ce sont les KEWENE qui ont été invités. Le groupe se revendique d’une scène Rock, inspirée par des groupes tels que Muse ou Placebo. C’est devant une salle clairesemée que le groupe débute son set. Les musiciens ne se démontent, ils le savent, ce n’est pas la tâche la plus aisée que d’ouvrir le bal, dans quelque festival que ce soit.

Alors, qu’importe, ils déroulent leur setlist, comme si de rien n’était. Les guitares sont incisives. La voix est claire et chante en Français. Et, à défaut, d’imaginer Brian Molko ou Matthieu Mellamy, c’est plus à la scène Rock française que les KEWENE nous font rapidement penser, à mi-chemin, entre Luke et Noir Désir. Autant par le style agressif, les textes imagés que par la voix et la personnalité de “Soif” le chanteur et guitariste charismatique. En formation resserrée, guitare, basse et batterie, le trio délivre ainsi une musique brute, sans fioriture, sans arrondi C’est rêche, rapide, puissant. Une bonne entrée en matière pour vous aiguiser les oreilles et vous échauffer les jambes !
Kewene : Site officielFacebook

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Le concert se poursuit après une pause à la buvette autour d’une petite bière de fabrication artisanale et locale. Le temps d’échanger entre amis sur la semaine qui s’achève, et sur le groupe qui en rappelle à chacun un autre. Pour ma part, KEWENE me semble vraiment proche de Thomas Boulard et ses acolyte bordelais, dans la veine des enfants de Saturne et des albums qui ont suivi.

C’est LA GAPETTE qui prend ensuite possession de la place, en y installant carrément un comptoir de bar, quelques bouteilles et les verres assortis. De vieux postes de radios TSF à lampes viennent compléter la décoration. Le groupe propose de la chanson musette, avec des textes dignes de brèves de comptoirs ou de piliers de bar. L’orchestre est riche et pleine de chaleur. La contrebasse doit la réplique à l’accordéon, le saxophone arrondit les textes du chanteur, la batterie donne le rythme et le banjo la mélodie.

C’est dans la bonne humeur générale que le public s’approche progressivement de la scène, plus nombreux. La bière semble continuer à couler à flot ici et là, mais l’ambiance reste familiale, intergénérationnelle, à l’image de la programmation éclectique que le Festival des Arts nous a préparé, pour ce qui est finalement, la premiere édition du Festival des Arts. Pour en revenir à La Gapette, la générosité du groupe, qui ne lésine pas sur le nombre des chansons, sur l’allongement des versions, qui frôlent parfois les 10 minutes, sur les échanges entre les chansons, pour introduire ou conclure les compositions. De quoi plaire aux fans du groupe, mais aussi de quoi décourager un peu ceux, qui étaient venus pour EPSYLON, et qui voient l’heure tourner.

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C’est après minuit, donc, que le sextete de Rock celtique EPSYLON peut enfin prendre place sur la scène de la salle des fêtes de Cuguen. Malgré quelques défections dans les rangs du public, il en reste encore suffisamment, pour participer à la fête que le groupe vendéen organise à chacune de ses prestations.

Auteur d’un album live sorti en février dernier (et qu’on a raté, tiens, tiens), le groupe a repris la route pour le défendre et diffuser toujours plus loin, son Rock teinté d’un esprit celtique, grace au biniou, bombarde et autre accordéon, qui entremêlent leur sons singuliers aux guitares et batterie plus conventionnelles. L’ensemble, ce soir encore, vous emporte dans un voyage dans des contrées où vivent Korrigans et autres crétures légendaires. C’est surtout la musique qui joue ce rôle de générateur d’image. Car les textes d’EPSYLON sont souvent plus philosophique, poussant à la réflexion autour du Temps, de la vie , de l’amour, etc. Le concert semble passer à toute vitesse. Les chansons s’enchainent, choisies principalement dans la fin du répertoire, même si la fin du concert se termine sur le single, Le temps, extrait d’un précédent album, que je conseillerait à tout le monde, pour découvrir l’univers du groupe.

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Merci aux organisateurs et aux bénévoles pour leur travail et leur gentillesse : Cug’anim – les Chertt’electriks