+ Georgio & Les Gordon
26 mars 2015 Style : Pop, Rock, Rap Salle : Le Liberté Lieu : Bretagne, Rennes (35)
.
Notre avis :
Par Mike S.
A peine arrivé dans l’antre des Fauve(s), on est aspiré dans un monde extravagant, décoré de mille lumières, d’un arbre à messages, d’un photomaton personnalisé, de babyfoots, de Punching Ball, de stands à Barbapapa et Pop Corn… Le « Village » ! Même les verres consignés au bar sont estampillés au nom de FAUVE ≠ ! Quant au Stand Merchandising, bien fourni, il affiche des prix très raisonnables. C’est si rare qu’il fallait le dire ! Pas très physionomiste, il me semble pourtant reconnaitre certains membres du groupes ainsi que Georgio, le rappeur en featuring du premier album…
M’enfonçant alors un peu plus dans la tanière nocturne, je découvre un lieu déjà bien occupé par des meutes de fans, de tous âges, de tous styles, de toutes catégories sociales. C’est assez frappant de se dire qu’un môme de 12 ans partage les mêmes goûts qu’une maman d’un cinquantaine d’année, qu’un jeune cadre dynamique ou encore qu’un étudiant anarchiste. Mais c’est plutôt agréable à voir.
Arrivent alors sur scène, Les Gordon et Georgio accompagnés de leur DJ’s, pour assurer la première partie de ces Nuits Fauves. Loin des titres introspectifs de Fauve ≠ et à mille lieux de leur musique post rock hypnotique, les deux rappeurs proposent un set 100 % Rap, sans concession, mais surtout sans grand intérêt sur le plan des textes, quand bien même on parvient à identifier la moitié des mots dans leur (speed) flow ! On retrouvera, avec bien plus de plaisir Georgio, quelques instants plus tard, lors de l’interprétation de Voyoux par Fauve ≠ ! Mais n’allons pas si vite, car, si le set des rappeurs semble interminable, il ne l’est pas autant, comparativement à celui du DJ, qui vient meubler entre les deux parties du show.
Arrivent alors enfin les premières notes… Celles de Sous les Arcades qui ouvre le concert, avec un volume sonore impressionnant. Une basse qui balance des accords tous azimuts, et venant percuter ma cage thoracique avec fureur. Un véritable électrochoc, que je n’avais pas ressenti depuis Massive Attack ou Portishead… La nuit tient déjà ses promesses ! Et s’ensuit justement Nuits Fauves, extrait de leur premier EP Blizzard. Que je n’avais d’ailleurs jamais eu l’occasion d’entendre. Ce qui me laissent quelques surprises dans ce Live qui me parait déjà si familier. Mais Fauve, c’est la Famillle, celle des Vieux Freres, pas étonnant donc ! Apres deux titres, la salle s’allume et on découvre un Liberté rempli comme un oeuf (hormis le 2e balcon), ce qui finit d’impressionner le chanteur, qui avoue n’avoir jamais accueilli autant de fan (hors festival) dans un de leur concert ! Et dire qu’il y a un an encore, Fauve ≠ passait au dessus, à l’étage, devant 300 personnes… C’est maintenant 10 fois plus !
10 fois plus à pouvoir apprécier le son lourd, l’atmosphère Post-Rock et le flow beaucoup plus Rap, le rythme bien plus agressif que sur les albums. RapidementFauve ≠ évacue leur tube, Infirmière, pour mieux plonger dans les abysses de ses idées noirs. Le texte est cru, la musique brutale. Même sur Azulejos qui ne comportait pas de musique initialement, et qui se retrouve enveloppé d’un manteau electro rock oppressant, exacerbant plus que jamais les maux dans ses mots !
Visuellement, les 6 musiciens occupent le terrain se faufilant au milieu des amplis et des écrans de télé par dizaines. En fond de scène, 3 immenses écrans diffusent un court métrage (Absorbed ?) et des images de clips. Visuellement encore, le chanteur donne l’impression d’être branché sur secteur, courant d’un côté à l’autre de la scène, comme un lion en cage, rugissant, hurlant, gémissant, dans des transes épileptiques, sculptant des mots cadencés, couleur de sang et de larme, sur une musique meurtrie, envoutante. Les gestes, les postures prolongent les émotions de la voix et des notes. La montée d’adrénaline est à son maximum !
Coté setlist, le groupe enchaine les titres, mêle les premiers et les derniers, les réécrit en direct live, les révise, les modèle ! Je découvre avec un grand plaisir des titres de Blizzard que je n’avais jamais entendu en live. Le groupe laisse le mot de la fin à Vieux Freres, partie II, et ses Hautes lumières, repris en coeur par 3000 spectateurs. Un grand moment d’unité et de partage. Un moment prolongé après le concert, dans le Village, où les musiciens ont promis de se retrouver, autour d’un verre, dans une convivialité qu’on imagine à peine. Pas évident maintenant quand on attire des milliers de fans à ses concerts. Peut-être la fin d’une époque ? Mais quoi qu’il en soit, cette Nuit fauve aura été une grande claque ! Un nuit gravée pour toujours !
Fauve ≠ en Liberté !
+ Georgio & Les Gordon
26 mars 2015
Style : Pop, Rock, Rap
Salle : Le Liberté
Lieu : Bretagne, Rennes (35)
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Notre avis :
Par Mike S.
A peine arrivé dans l’antre des Fauve(s), on est aspiré dans un monde extravagant, décoré de mille lumières, d’un arbre à messages, d’un photomaton personnalisé, de babyfoots, de Punching Ball, de stands à Barbapapa et Pop Corn… Le « Village » ! Même les verres consignés au bar sont estampillés au nom de FAUVE ≠ ! Quant au Stand Merchandising, bien fourni, il affiche des prix très raisonnables. C’est si rare qu’il fallait le dire ! Pas très physionomiste, il me semble pourtant reconnaitre certains membres du groupes ainsi que Georgio, le rappeur en featuring du premier album…
M’enfonçant alors un peu plus dans la tanière nocturne, je découvre un lieu déjà bien occupé par des meutes de fans, de tous âges, de tous styles, de toutes catégories sociales. C’est assez frappant de se dire qu’un môme de 12 ans partage les mêmes goûts qu’une maman d’un cinquantaine d’année, qu’un jeune cadre dynamique ou encore qu’un étudiant anarchiste. Mais c’est plutôt agréable à voir.
Arrivent alors sur scène, Les Gordon et Georgio accompagnés de leur DJ’s, pour assurer la première partie de ces Nuits Fauves. Loin des titres introspectifs de Fauve ≠ et à mille lieux de leur musique post rock hypnotique, les deux rappeurs proposent un set 100 % Rap, sans concession, mais surtout sans grand intérêt sur le plan des textes, quand bien même on parvient à identifier la moitié des mots dans leur (speed) flow ! On retrouvera, avec bien plus de plaisir Georgio, quelques instants plus tard, lors de l’interprétation de Voyoux par Fauve ≠ ! Mais n’allons pas si vite, car, si le set des rappeurs semble interminable, il ne l’est pas autant, comparativement à celui du DJ, qui vient meubler entre les deux parties du show.
Arrivent alors enfin les premières notes… Celles de Sous les Arcades qui ouvre le concert, avec un volume sonore impressionnant. Une basse qui balance des accords tous azimuts, et venant percuter ma cage thoracique avec fureur. Un véritable électrochoc, que je n’avais pas ressenti depuis Massive Attack ou Portishead… La nuit tient déjà ses promesses ! Et s’ensuit justement Nuits Fauves, extrait de leur premier EP Blizzard. Que je n’avais d’ailleurs jamais eu l’occasion d’entendre. Ce qui me laissent quelques surprises dans ce Live qui me parait déjà si familier. Mais Fauve, c’est la Famillle, celle des Vieux Freres, pas étonnant donc ! Apres deux titres, la salle s’allume et on découvre un Liberté rempli comme un oeuf (hormis le 2e balcon), ce qui finit d’impressionner le chanteur, qui avoue n’avoir jamais accueilli autant de fan (hors festival) dans un de leur concert ! Et dire qu’il y a un an encore, Fauve ≠ passait au dessus, à l’étage, devant 300 personnes… C’est maintenant 10 fois plus !
10 fois plus à pouvoir apprécier le son lourd, l’atmosphère Post-Rock et le flow beaucoup plus Rap, le rythme bien plus agressif que sur les albums. Rapidement Fauve ≠ évacue leur tube, Infirmière, pour mieux plonger dans les abysses de ses idées noirs. Le texte est cru, la musique brutale. Même sur Azulejos qui ne comportait pas de musique initialement, et qui se retrouve enveloppé d’un manteau electro rock oppressant, exacerbant plus que jamais les maux dans ses mots !
Visuellement, les 6 musiciens occupent le terrain se faufilant au milieu des amplis et des écrans de télé par dizaines. En fond de scène, 3 immenses écrans diffusent un court métrage (Absorbed ?) et des images de clips. Visuellement encore, le chanteur donne l’impression d’être branché sur secteur, courant d’un côté à l’autre de la scène, comme un lion en cage, rugissant, hurlant, gémissant, dans des transes épileptiques, sculptant des mots cadencés, couleur de sang et de larme, sur une musique meurtrie, envoutante. Les gestes, les postures prolongent les émotions de la voix et des notes. La montée d’adrénaline est à son maximum !
Coté setlist, le groupe enchaine les titres, mêle les premiers et les derniers, les réécrit en direct live, les révise, les modèle ! Je découvre avec un grand plaisir des titres de Blizzard que je n’avais jamais entendu en live. Le groupe laisse le mot de la fin à Vieux Freres, partie II, et ses Hautes lumières, repris en coeur par 3000 spectateurs. Un grand moment d’unité et de partage. Un moment prolongé après le concert, dans le Village, où les musiciens ont promis de se retrouver, autour d’un verre, dans une convivialité qu’on imagine à peine. Pas évident maintenant quand on attire des milliers de fans à ses concerts. Peut-être la fin d’une époque ? Mais quoi qu’il en soit, cette Nuit fauve aura été une grande claque ! Un nuit gravée pour toujours !
By Mike S. • Reportage Concert • Tags: Fauve ≠, Georgio, Les Gordon