Emmanuel Bighelli – Mes guitares # 2

Tout juste un an après nous avoir fait rêver avec le très bel ouvrage Mes Guitares, Emmanuel Bighelli poursuit son travail d’exploration de la musique actuelle, à travers les guitares mythiques qui ont servi à la création de nos légendes modernes. Et ce sont 40 nouvelles pointures de la musique qui vont partager leur passion et leur passé, le temps de cet ouvrage remplis de témoignages, d’anecdotes, de souvenirs et de petits secrets. 

Le premier volume invitait des personnalités aussi diverses que Patrick Rondat, Louis Bertignac ou Serge Teyssot-Gay, ce nouvel ouvrage se tourne cette fois vers Paul Personne, Gaetan Roussel ou l’inclassable Matthieu Boogaerts, mais pas que, puisqu’il va rencontrer des personnalités d’univers aussi divers que le Rock, Métal, Jazz, Flamenco, Classique, etc.

Et avec chaque musiciens, l’auteur explore, sous la forme d’interview, le premier souvenir, le rêve de gosse, la première guitare, celle actuelle, la prochaine, mais aussi, au travers de celles-ci, les choix techniques qui ont conduit à créer tel ou tel son, tel ou tel style. Que ce soit la Gibson de Thiefaine ou la Les Paul de Paul Personne, on en apprend un peu plus sur les instruments, sur les sonorités obtenues, les (good) vibrations qu’elles procurent (Mademoiselle K). Cet ouvrage, au delà de son côté catalogue, nous apprend beaucoup sur la musique de ces 50 dernières années et sur les ramifications, que l’on peut faire parfois, entre deux artistes, même lorsque plusieurs décennies les séparent.

Pour réaliser cet exercice d’interview et d’exploration, il ne pouvait y avoir, une fois encore, que cet homme orchestre, Emmanuel Bighelli, à la fois musicien, photographe et professionnel de la communication. C’est un vrai plaisir à parcourir ce livre, tant l’auteur a su donner de la fluidité dans son écriture et de l’équilibre entre des articles clairs et formatés et des photos superbes. On navigue entre le passé et le présent, entre les styles et les registres, entre les aspects techniques pointus et les anecdotes à peine moins inestimables. On passe d’un artiste à l’autre, sans genre à l’autre, d’une tête connue à un professionnel méconnus. Et on en apprend encore un plus à chaque page.

Et pour tous ceux qui avaient pu regretter l’absence de tel ou tel artiste dans le premier volume, voilà une nouvelle occasion d’y retrouver quelques autres grandes pointures du genre et quelques nouveaux venus comme Mademoiselle K, Vianney ou Rover. On en redemande des livres de ce niveau de qualité à la portée de tous.

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