David Bowie – Blackstar

2016 – 7 titres – 41’47
Label : RCA – Colombia
Style : Pop; Free Jazz
Origine : Angleterre, Londres
Date de sortie de l’album : 8 janvier 2016

Notre avis :


Par Mike S.

Blackstar (stylisé avec ce ★) est le 25e album de David Bowie et malheureusement le dernier ! Sorti le 8 janvier, à la date de son anniversaire, l’album sort deux jours avant son décès, à la suite d’une longue maladie. C’est sans doute le cancer qui aura poussé David Bowie jusque dans ses retranchement pour enregistrer un ultime album.

A peine l’enregistrement de The Next Day terminé en 2014, que David Bowie est retourné en studio pour enregistrer deux titres, Sue (Or in a Season of Crime) et Tis a Pity She Was a Whore, deux titres que l’on retrouve aujourd’hui sur l’album ultime de David Bowie. Sue est un titre au rythme Rock et répétitif, teinté d’electro et de free jazz. Alors de Tis a Pity She Was a Whore est un titre plus mi-tempo, marqué lui aussi par un saxophone et un esprit free jazz, mais, ici, la voix de David Bowie retrouve des tonalités des années Let’s Dance.

L’album est introduit par le titre éponyme de l’album, une lente complainte de près de 10 mn, au beat electro, et à l’ambiance mélancolique d’un violon synthétique et d’une voix sur le déclin. Il y est question d’un mort, (Something happened on the day he died) et d’une personne qui prend sa place (Somebody else took his place, and bravely cried) et qui s’écrie : I’m a blackstar, I’m a blackstar ! Un orgue lugubre prend le relais et vient soutenir une voix plus clair de David Bowie, dans l’esprit d’un Ziggy Stardust ressuscité !  et I’m a blackstar, I’m a blackstar de se répéter à l’infini !

C’est quand on est confronté à la mort, de près, de très près, que l’on commence à s’intéresser à Dieu et à la vie d’après. « Look up here, I’m in heaven », dit il dans Lazarus, « Look up here, man, I’m in danger », enchaine-t-il, comme pour crier au secours, comme pour annoncer la fin inévitable, renforcée par ces 3 accords de guitares aggressifs et la douce mélancolie du saxophone. « I’ve got nothing left to lose », comme pour dire, tout est déjà dit, tout est derriere moi. « I was living like a king » ! Une chanson au sommet de son art, et un titre en forme de leg à sa postérité ! Que faire, que dire après ça ?

Sue, Girl Loves Me, Dollar Days et I Can’t Give Everything Away poursuivent pourtant l’album, avec brio, élégance, dans une étrange ambiance de mort, une mort joyeuse, une mort heureuse, une mort sereine. Girl Loves Me est superbe, avec un refrain, qui rappelle Peter Gabriel. Dollar Days redonne le champ libre au saxophone, avec cette impression de plénitude. Pendant que déjà,  I Can’t Give Everything Away , avec finesse et grâce, met un point final à une carrière extraordinaire et fantastique !

Produit par son producteur fétiche depuis Space Oddity, Tony Visconti, ce dernier album de David Bowie, s’inscrit parmi les plus originales et les plus exigeantes productions de David Bowie, qui demeurera à jamais le véritable King du Rock et de la Pop réunies. Une vie incroyable, et un héritage inépuisable !

Tout simplement sublime ! David Bowie tire sa révérence de la belle des manière !


Tracklist
1. « Blackstar » 9:57
2. « ‘Tis a Pity She Was a Whore » 4:52
3. « Lazarus » 6:22
4. « Sue (Or in a Season of Crime) » 4:40
5. « Girl Loves Me » 4:51
6. « Dollar Days » 4:44
7. « I Can’t Give Everything Away » 5:47
Total length:
41:47

Lazarus – Lyrics / Traduction : 
Look up here, I’m in heaven
Regarde là-haut, je suis au Paradis.
I’ve got scars that can’t be seen
J’ai des cicatrices que l’on ne voit pas.
I’ve got drama, can’t be stolen
J’ai traversé de difficiles épreuves. Je me refuse de l’admettre.
Everybody knows me now
Tout le monde me connaît à présent.

Look up here, man, I’m in danger
Regarde là-haut, je suis en danger.
I’ve got nothing left to lose
Je n’ai plus rien à perdre.
I’m so high, it makes my brain whirl
Je suis si haut que mon cerveau tourbillonne.
Dropped my cell phone down below
J’ai laissé tomber mon téléphone portable en contrebas…
Ain’t that just like me ?
Ça me ressemble bien, non ?

By the time I got to New York
Au moment où je suis arrivé à New York,
I was living like a king
je vivais comme un roi,
Then I used up all my money
C’est là que j’ai claqué tout mon argent…
I was looking for your ass
C’est ton cul que je cherchais.

This way or no way
Ce sera ça ou rien.
You know I’ll be free
Tu sais que je serai libre
Just like that bluebird
comme cet oiseau bleu.
Now, ain’t that just like me ?
À présent, ça me ressemble bien, non ?

Oh, I’ll be free
Oh, je serai libre
Just like that bluebird
comme cet oiseau bleu.
Oh, I’ll be free
Oh, je serai libre…
Ain’t that just like me ?
Ça me ressemble bien, non ?