2018 – 11 titres – 46’39 Label : Encore Merci / Inouie distribution Style : Chanson française Origine : France, Occitanie, Vingrau (66)
Date de sortie de l’album : 30 novembre 2018
Notre avis :
Par Mike S.
C’est en 1986 que Daniel Jumeau enregistre son premier 45 tours « Embouteillage » (Atoll Music). Depuis, artiste multi-facettes, il se consacre autant à la musique qu’au théâtre. Avec ce nouvel album, son quatrième, intitulé « Guerillas urbaines », il quitte momentanément l’univers du Jazz pour s’orienter vers la chanson française, quelque part entre Lavilliers et Lo’Jo.
C’est avec L’homme agenouillé, que Daniel Jumeau nous accueille. La voix est grave, posée, digne. Le sujet est sérieux. On pense à un SDF, pour qui la vie doit être bien compliqué, chaque jour qui passe, et chaque nuit surtout. C’est une des facettes de ces Guerillas urbaines que nous observons, désarmés. Après une telle ouverture, cette histoire d’A. qui finit mal, dans Semblant, parait tellement futile… C’est peut-être pour cela que Daniel Jumeau a choisi un rythme et une orchestration plus chaude, une bossa nova juste soulignée par les riffs légers d’une guitare électrique ici et là.
Voilà résumé avec ces deux premiers titres, l’ambiance aigre douce de cet album, qui hésite entre constat impuissant et espoir conscient. Pour exemple encore, Croire se construit autour d’un refrain dynamique et de couplets démoralisants, habités de murs de la honte, de politiques politiciennes, de religions va-t’en-guerre aux idées archaïques, de maladies vicieuses cachées jusqu’au coeur des relations intimes… Un tableau très noir qui interroge à juste titre : « Qu’est ce qui nous reste à croire ??« .
C’est peut-être pour ça que le Jazz refait son apparition, le temps d’un Rendez-vous, comme pour redonner un petite lueur d’optimisme, entre amitié et douceur de vivre. Un titre qui trouve son contre-poids, immédiatement après, avec le Rock électrique, rempli de tensions sur fond d’amours secrètes ou virtuelles (Corps à corps). Une autre facette de la vie moderne et urbaine. Surlignée par Ma ville saigne, un titre qui garde la force du Rock, autant dans les sons électriques des guitares que dans les textes noirs et la voix tragique qui rapproche Daniel Jumeau, encore un peu plus d’un Lavilliers des 70’s.
On pourrait égrainer ainsi l’intégralité de ce Guérillas Urbaines. A chaque fois, c’est le noir et le gris, le clair-obscur de la couverture du disque qui se révèle sur chaque partie, presque chaque seconde de l’album. Mais impossible de terminer cette chronique, sans parler de The White Angel, le duo du disque, avec Willie Cortès. Un titre hypnotique qui alterne la voix grave de Daniel sur les couplets, et la voix chaude de Willie, un peu écorchée sur les refrains, sur des rythmes entre Soul et Trip Hop. Un joli point final pour clore ce disque qui s’offre un rappel avec une version acoustique de Rendez-vous, qui transforme l’optimisme du titre en quelque chose de plus mélancolique, plus intimiste.
Guerillas urbaines fait sortir Daniel Jumeau de ses sentiers battus, mais lui fait livrer, sans doute, son album le plus personnel. Un album à textes qu’il faut écouter et réécouter, mais surtout, et avant tout, un album qui vous fera le plein d’émotions ! Ne passez surtout pas à coté !
Line-up : Daniel Jumeau
Willie Cortes : réalisation, arrangements
Guylenn Delassus : Voix, Choeurs.
Fabien Mary : trompette
Julien Lallier : piano
Tracklist :
01 L’homme agenouillé
02 Semblant
03 Guérillas urbaines
04 Croire
05 Rendez-vous
06 Corps à corps
07 Ma ville saigne
08 Passager clandestin
09 Les couleurs du tableau
10 The White Angel
11 Rendez-vous [Acoustique]
Daniel Jumeau – Guerillas urbaines
2018 – 11 titres – 46’39
Label : Encore Merci / Inouie distribution
Style : Chanson française
Origine : France, Occitanie, Vingrau (66)
Date de sortie de l’album : 30 novembre 2018
Notre avis :
Par Mike S.
C’est en 1986 que Daniel Jumeau enregistre son premier 45 tours « Embouteillage » (Atoll Music). Depuis, artiste multi-facettes, il se consacre autant à la musique qu’au théâtre. Avec ce nouvel album, son quatrième, intitulé « Guerillas urbaines », il quitte momentanément l’univers du Jazz pour s’orienter vers la chanson française, quelque part entre Lavilliers et Lo’Jo.
C’est avec L’homme agenouillé, que Daniel Jumeau nous accueille. La voix est grave, posée, digne. Le sujet est sérieux. On pense à un SDF, pour qui la vie doit être bien compliqué, chaque jour qui passe, et chaque nuit surtout. C’est une des facettes de ces Guerillas urbaines que nous observons, désarmés. Après une telle ouverture, cette histoire d’A. qui finit mal, dans Semblant, parait tellement futile… C’est peut-être pour cela que Daniel Jumeau a choisi un rythme et une orchestration plus chaude, une bossa nova juste soulignée par les riffs légers d’une guitare électrique ici et là.
Voilà résumé avec ces deux premiers titres, l’ambiance aigre douce de cet album, qui hésite entre constat impuissant et espoir conscient. Pour exemple encore, Croire se construit autour d’un refrain dynamique et de couplets démoralisants, habités de murs de la honte, de politiques politiciennes, de religions va-t’en-guerre aux idées archaïques, de maladies vicieuses cachées jusqu’au coeur des relations intimes… Un tableau très noir qui interroge à juste titre : « Qu’est ce qui nous reste à croire ??« .
C’est peut-être pour ça que le Jazz refait son apparition, le temps d’un Rendez-vous, comme pour redonner un petite lueur d’optimisme, entre amitié et douceur de vivre. Un titre qui trouve son contre-poids, immédiatement après, avec le Rock électrique, rempli de tensions sur fond d’amours secrètes ou virtuelles (Corps à corps). Une autre facette de la vie moderne et urbaine. Surlignée par Ma ville saigne, un titre qui garde la force du Rock, autant dans les sons électriques des guitares que dans les textes noirs et la voix tragique qui rapproche Daniel Jumeau, encore un peu plus d’un Lavilliers des 70’s.
On pourrait égrainer ainsi l’intégralité de ce Guérillas Urbaines. A chaque fois, c’est le noir et le gris, le clair-obscur de la couverture du disque qui se révèle sur chaque partie, presque chaque seconde de l’album. Mais impossible de terminer cette chronique, sans parler de The White Angel, le duo du disque, avec Willie Cortès. Un titre hypnotique qui alterne la voix grave de Daniel sur les couplets, et la voix chaude de Willie, un peu écorchée sur les refrains, sur des rythmes entre Soul et Trip Hop. Un joli point final pour clore ce disque qui s’offre un rappel avec une version acoustique de Rendez-vous, qui transforme l’optimisme du titre en quelque chose de plus mélancolique, plus intimiste.
Guerillas urbaines fait sortir Daniel Jumeau de ses sentiers battus, mais lui fait livrer, sans doute, son album le plus personnel. Un album à textes qu’il faut écouter et réécouter, mais surtout, et avant tout, un album qui vous fera le plein d’émotions ! Ne passez surtout pas à coté !
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Line-up :
Daniel Jumeau
Willie Cortes : réalisation, arrangements
Guylenn Delassus : Voix, Choeurs.
Fabien Mary : trompette
Julien Lallier : piano
Tracklist :
01 L’homme agenouillé
02 Semblant
03 Guérillas urbaines
04 Croire
05 Rendez-vous
06 Corps à corps
07 Ma ville saigne
08 Passager clandestin
09 Les couleurs du tableau
10 The White Angel
11 Rendez-vous [Acoustique]