L’Espace Culturel /

Cachemire + Nawui /

Le 17 Octobre 2025 – Rombas (57) /

Notre avis : 5/5.


L’Espace Culturel de Rombas nous a offert une soirée exceptionnelle avec Cachemire et Nawui. Entre énergie débordante, performances enflammées et public conquis, l’événement s’est imposé comme un rendez-vous incontournable. Retour sur un moment où l’atmosphère mêlait créativité, émotion et intensité musicale.

NAWUI

Vendredi soir, la scène s’est transformée en véritable terrain d’expression pour Nawui, groupe d’indie pop rock originaire de Rombas et de la Vallée de l’Orne. Formés en 2015, les cinq musiciens ont prouvé une fois de plus qu’ils maîtrisent l’art de faire vibrer un public avec une sincérité rare. Dès les premières notes de « Don’t Wanna Lie », l’atmosphère s’installe : un son dense, enveloppant, porté par une voix grave et envoûtante qui évoque immédiatement Woodkid. Les guitares accrochent la lumière, les rythmiques sont précises sans jamais être froides, et l’énergie du groupe rappelle par moments la fougue d’Arctic Monkeys, mêlée à la légèreté pop de Phoenix. Sur « All The Love » et « Runaway », Nawui déploie une palette sonore riche et nuancée, alternant moments d’introspection et envolées plus lumineuses. Le public, captivé, suit chaque transition, chaque silence mesuré. Rien n’est laissé au hasard, mais tout semble vécu sur l’instant : chaque son est joué en temps réel, sans artifice, donnant cette authenticité brute qui fait la force du quintet. Avec « Another Swipe » et « What Remains », le groupe dévoile la profondeur de son écriture : textes sensibles, harmonies ciselées, tension émotionnelle maîtrisée. On pense parfois à Her, pour cette élégance feutrée et cette capacité à faire danser la mélancolie. Le set s’achève sur « Just A Residue », morceau phare de leur premier album « SURFACE » (2023). Un final à la fois puissant et aérien, qui laisse dans la salle une vibration persistante — celle d’un groupe en pleine ascension, sûr de son identité et résolument tourné vers l’avenir.

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CACHEMIRE

Dix ans déjà que Cachemire ne secoue à coups de guitares corrosives, de batteries claquées et de textes caustiques. Et ce soir encore, les Nantais viennent prouver qu’ils n’ont rien perdu de leur verve ni de leur énergie. Leur quatrième album, « Suffit Juste d’Une Seconde », tout juste sorti, marque un véritable tournant : un disque puissant, authentique, à la fois dense et efficace, où les mots claquent aussi fort que les riffs. L’excitation est palpable dans la salle. Les conversations se taisent quand une courte intro résonne dans la pénombre. Une voix s’élève. Mesdames et messieurs, une ovation pour le groupe Cachemire ! Les musiciens débarquent sur scène, tous vêtus de robes blanches (hormis la guitariste qui est en short blanc), clin d’œil évident à la pochette du nouvel opus. Et c’est parti, sans attendre, avec « Moi Être Roi ». D’emblée, la foule s’enflamme. Les guitares crissent, la basse vrombit, la batterie cogne – Cachemire est bien là. La température grimpe encore d’un cran sur « Je » et « Ma Gueule », tandis que les épaules remuent dans le public. Le set se poursuit tambour battant avec « Rien À Foutre », puis vient l’un des moments les plus attendus : « Pied Au Plancher ». Les fans reconnaissent instantanément les premières notes et reprennent le refrain à pleins poumons. Un peu plus tard, le groupe surprend avec une reprise magistrale de Bashung, « La Nuit Je Mens », moment suspendu, sobre et poignant, avant de replonger dans la tempête rock. Les émotions se font plus intimes sur « Adam » et « Seul », deux titres portés par une intensité rare. Mais le répit est de courte durée : « Mouscash » relance la machine, et la salle se transforme en véritable champ de bataille joyeux. Le public saute, chante, exulte. La section rythmique basse/batterie se montre redoutablement efficace, tandis que les guitares enchaînent les riffs survoltés sur « 20 Ans Plus Tard » et « Suis-Moi Baby ! ». Sur scène, Alice Animal, nouvelle venue à la guitare, apporte une énergie fraîche et charismatique. Sa complicité avec le reste du groupe est évidente : les regards, les sourires, les échanges d’accords brûlants font mouche. La voix du chanteur, tour à tour cristalline et rageuse, navigue entre la provocation punk et l’émotion pure. « L’Animal » vient annoncer doucement la fin du set. Avant de quitter la scène, le groupe prend le temps de remercier son équipe et le public, avant d’inviter quelques enfants à les rejoindre pour un ultime morceau, « Chanson Pour Sépultures ». Un final touchant, fédérateur, presque familial. Merci beaucoup ! C’était Cachemire, pour vous servir ! La salle rugit une dernière fois. Cachemire signe là un concert survolté, sincère et généreux, à l’image de leur nouveau disque : une décharge d’énergie brute et d’humanité rock’n’roll.

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Les photos de la soirée : ici.

Photos : Fabrice A.

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