2020 – 10 titres – 31’11 Label : Microcultures Records / Kuroneko Style : Chanson Origine : France, Occitanie, Toulouse (31) Date de sortie de l’album : 24/04/2020 (Numérique) / 05/06/2020 (CD)
Notre avis :
Par Mike S.
“Je suis un artiste profondément inactuel” dit-il de sa musique à qui veut bien le lui demander. Mais Bertrand Betsch n’en finit pas, pour autant, de nous émouvoir à chaque nouvel album, comme si ce décalage temporel se combinait avec magie à la mélancolie.
Cette même mélancolie qu’on retrouve dans ses ouvrages, tels que le bien nommé « Mélancolie en rase campagne« , n’en finit pas de hanter les chansons de ses albums. Ce nouvel opus n’échappe pas à la règle, sans jamais, pour autant, nous lasser de ses mots et de ses maux.
Habitué aux orchestrations minimalistes et aux claviers synthétiques, Bertrand Betsch n’en apprécie pas moins de confronter ses mots à des instrumentations plus classieuses. Preuve en est la présence de violons, violoncelle, contrebasse accompagnés de quelques instruments à vent tout aussi chaleureux. Et il fallait bien ça pour faire remonter la température de certains textes de son nouvel opus.
Dèsle premier titre de l’album, A la nage, le chanteur nous fait entrer dans son univers claustrophobe, qui laisse passer par de minuscules têtes d’épingle la lumière d’un passé gardé au plus profond de soi. Douceur, tristesse et regrets s’entremêlent élégamment à la manière d’une chanson de Manset, qu’on semble même entendre au croisement d’un refrain (On voudrait revivre). Le Passé, synonyme de cette mélancolie troublante, s’installe et prend ses aises sur l’album, avec A la dérobée. Un titre presque heureux. On n’est pas encore sur un titre feel good, mais déjà, la joie côtoie la peine, et c’est un rayon de soleil. Mais c’est sur le titre Rendez-vous que Bertrand Betsch nous offre son titre le plus lumineux de l’album. Une invitation. Une promesse. Le soleil prend tout la place dans le ciel à cet instant précis. L’éclaircie a eu lieu, et laisse des traces sur La vie remue, une chanson d’amour, un hymne à la vie. L’éclaircie demeure sur Les embardées avec un titre conjugué au futur, rempli d’espoir, sur un accompagnement de violon et de clarinette, qui emplissent la chanson d’une chaleur ouatée. A la fin…, non, je vais laisser un peu de suspense à cet album Bertrand Betsch qui arrive toujours à nous surprendre. Je vous promet juste une chose, le bonheur est au bout du chemin !
Plus de 20 ans que la musique de Bertrand Betsch nous accompagne. Sa discographie s’est accélérée ces dernières années, au point qu’on a manqué quelques arrêts, mais on le retrouve toujours avec la même curiosité, et le même plaisir. Même si ses textes sont souvent de petites flagellations dignes du plus fervent des rédemptoristes adeptes de la pénitence christique, on écoute religieusement les textes, on apprécie la mélancolie de la musique et de ses accords mineurs.
La Traversée est éprouvante mais tellement salutaire. Bertrand Betsch est au sommet de son art mineur.
Bertrand Betsch – La Traversée
2020 – 10 titres – 31’11
Label : Microcultures Records / Kuroneko
Style : Chanson
Origine : France, Occitanie, Toulouse (31)
Date de sortie de l’album : 24/04/2020 (Numérique) / 05/06/2020 (CD)
Notre avis :
Par Mike S.
“Je suis un artiste profondément inactuel” dit-il de sa musique à qui veut bien le lui demander. Mais Bertrand Betsch n’en finit pas, pour autant, de nous émouvoir à chaque nouvel album, comme si ce décalage temporel se combinait avec magie à la mélancolie.
Cette même mélancolie qu’on retrouve dans ses ouvrages, tels que le bien nommé « Mélancolie en rase campagne« , n’en finit pas de hanter les chansons de ses albums. Ce nouvel opus n’échappe pas à la règle, sans jamais, pour autant, nous lasser de ses mots et de ses maux.
Habitué aux orchestrations minimalistes et aux claviers synthétiques, Bertrand Betsch n’en apprécie pas moins de confronter ses mots à des instrumentations plus classieuses. Preuve en est la présence de violons, violoncelle, contrebasse accompagnés de quelques instruments à vent tout aussi chaleureux. Et il fallait bien ça pour faire remonter la température de certains textes de son nouvel opus.
Dès le premier titre de l’album, A la nage, le chanteur nous fait entrer dans son univers claustrophobe, qui laisse passer par de minuscules têtes d’épingle la lumière d’un passé gardé au plus profond de soi. Douceur, tristesse et regrets s’entremêlent élégamment à la manière d’une chanson de Manset, qu’on semble même entendre au croisement d’un refrain (On voudrait revivre). Le Passé, synonyme de cette mélancolie troublante, s’installe et prend ses aises sur l’album, avec A la dérobée. Un titre presque heureux. On n’est pas encore sur un titre feel good, mais déjà, la joie côtoie la peine, et c’est un rayon de soleil. Mais c’est sur le titre Rendez-vous que Bertrand Betsch nous offre son titre le plus lumineux de l’album. Une invitation. Une promesse. Le soleil prend tout la place dans le ciel à cet instant précis. L’éclaircie a eu lieu, et laisse des traces sur La vie remue, une chanson d’amour, un hymne à la vie. L’éclaircie demeure sur Les embardées avec un titre conjugué au futur, rempli d’espoir, sur un accompagnement de violon et de clarinette, qui emplissent la chanson d’une chaleur ouatée. A la fin…, non, je vais laisser un peu de suspense à cet album Bertrand Betsch qui arrive toujours à nous surprendre. Je vous promet juste une chose, le bonheur est au bout du chemin !
Plus de 20 ans que la musique de Bertrand Betsch nous accompagne. Sa discographie s’est accélérée ces dernières années, au point qu’on a manqué quelques arrêts, mais on le retrouve toujours avec la même curiosité, et le même plaisir. Même si ses textes sont souvent de petites flagellations dignes du plus fervent des rédemptoristes adeptes de la pénitence christique, on écoute religieusement les textes, on apprécie la mélancolie de la musique et de ses accords mineurs.
La Traversée est éprouvante mais tellement salutaire. Bertrand Betsch est au sommet de son art mineur.
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Line-up :
Bertrand Betsch : Auteur compositeur interprète, claviers, choeurs, sampler
Marc Denis : Arrangements, Basse, guitares, programmations
+
Emilie Cabezas : Violon
Salomé Perli : Violon, piano
Pierre Burette : Violoncelle
Maxime Cattiau : Contrebasse
Mirabelle Perry : Flûte, clarinette
Léo Faubert : Batterie
Tracklist :