Lofofora + Headcharger à Saint-Malo

lofoforaLa Nouvelle Vague
St Malo (35)

Vendredi 30 janvier 2015

 

 

 

Notre avis :

 


Les jours se suivent et se ressemblent… ou pas ! La veille, nous étions déjà à la Nouvelle Vague pour assister au Concert de Jean-Louis Murat devant à peine 200 personnes… Ce soir, grand écart, avec le son lourd de Lofofora, mais le combat est le même ! Le public a bien du mal à sortir de chez lui pour venir voir de la musique en live ! C’est donc devant moins de 200 personnes que les concerts de ce soir sont joués. Malgré tout, les quelques présents ont une forme olympique transformant la salle en cirque romain… sans les chars !

C’est HEADCHARGER qui a pour mission d’ouvrir la soirée et chauffer la salle. Le public est alors dispersé. Originaire de Caen, le groupe avait déjà eu l’occasion de fouler la scène de la Nouvelle à l’époque où elle s’appelait encore l’Omnibus. C’était en compagnie d’AqME en 2008 ! A l’époque, le groupe était plutôt orienté Hardcore Métal. 7 ans plus tard, comme nous, le groupe a pris de l’âge et, est passé par des scènes exceptionnelles comme le HellFest en 2011. Son style a évolué vers du Heavy Métal, avec des compositions plus mélodiques, une voix plus aigue, rapprochant le groupe d’une scène allant de Scorpions à Iron Maiden, de Clutch à Tagada Jones…
Auteur d’un album début 2014 (Black Diamond Snake), Headcharger propose ce soir un set varié, sans mettre l’accent sur un album en particulier. Il début le show avec un titre de 2010, A Thousand Tides, puis enchaine direct sur un autre de 2012, All Night Long. Ne jouant ce soir qu’une dizaine de titres, le groupe nous fait ainsi, vite fait, le tour du propriétaire, en passant en revue les 5 albums qui composent leur discographie. Sur scène, le chanteur Séb fait le spectacle, rabat le public caché dans le fond de la salle vers le devant, les guitaristes jouent les guitar’heros prenant la pause pour les photographes, nombreux ce soir, dans la petite fausse. Très mélodieux pour du Métal, le set d’Headcharger, se termine par un petit rappel avec Intoxicated et Dusty Dreams, devant un public échauffé et prêt pour la suite du programme.

headcharger
Du haut de ses 25 ans, LOFOFORA est considéré comme un monument du Métal Français. Mais contrairement aux monuments historiques, le groupe parisien ne prend pas la poussière ni même de rides. Au contraire, le groupe s’enfonce à chaque album, toujours un peu plus, vers un son plus radical, plus hardcore !
Avec le nouvel album sorti en 2014, baptisé L’Epreuve du contraire, le groupe ne dément pas cette volonté d’aller toujours plus loin et toujours plus fort ! C’est avec le dernier titre de ce nouvel album que le groupe décide de débuter la soirée ! Notre Terre débute sur des sonorités Blues, mais très vite, le gros son Métal prend le pas et Reuno attaque de front : « Comme la peau du serpent, notre terre est la chair, Sommes-nous ses occupants ? Sommes-nous son cancer ? ». Rien de mieux pour donner le ton du concert, non ? D’autant que le groupe a la bonne idée d’enchainer sur un autre cancer de notre société, avec un retour, de tout juste 20 ans en arrière : L’Oeuf ! Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu l’occasion de l’entendre. Le titre a un peu vieilli, mais cela donne de la variété à un show qui aurait trop de lourdeur dans le cas contraire.

lofofora

Le groupe suit le concert avec deux titres enchainés de leur album de 1999, Dur Comme Fer, avec Au Secours et Charisman. Toujours proche du public, Reuno discute, échange des mots et des bières, entre deux titres. On découvre au fur et à mesure de la soirée, les titres du nouvel album, dans une version Live. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on reste le plus proche possible du son studio. Comme sur l’album, le son est brut, rugueux, d’une violence inouïe ! Il en faut pas moins pour chauffer le public à blanc, poussant les plus téméraires dans une ronde infernale, qui se termine en carambolage.
Les autres classiques du groupes sont passés en revue (Le fond et la Forme, Mémoire de Singes, ou encore Justice, faisant participer le public au refrain, dans un grand Justice…pour Tous ! Avant de revenir sur un autre ancien titre, de 1996, cette fois, Vices et rales !
Le concert s’approchant de la fin, Reuno explique que normalement, à la fin, un groupe sort, attend qu’on le rappelle et revient jouer. Alors, il prévient : Ceci est un rappel !!! Et d’enchainer sur une reprise de Parabellum, histoire de rendre hommage à Schultz, mort l’an passé à l’age de 53 ans. Ils ont choisi pour l’occasion l’adaptation libre qu’avait fait le groupe punk d’Amsterdam de Brel : « Dans le port d’Amsterdam, Y’a des junkies qui s’cament Qui s’shootent et qui s’reshoot’ Les bras couverts de croûtes… ». Ayant commencé avec le dernier album, c’est aussi avec, que Lofofora, et le tres punky, Double A, véritable nouvel hymne pour ces Adolescents Attardés qui n’en finissent pas de nous faire rajeunir ! Ne manquait que la Chanson d’amour pour en une soirée parfaite !

Plus d’infos :
Headcharger : Facebook / Myspace


Video : Headcharger : Interview HellFest 2011.
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Lofofora : Site officiel / Facebook

 


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