Alex Bianchi – L’Homme des Tavernes

2016 – 11 titres – 40′
Label : Bianchimusic- Mosaic Music Distribution – Believe
Style : Western Soul Spaghetti
Origine : France, Alsace, Strasbourg
Date de sortie de l’album :  15 janvier 2016

Notre avis : [star rating= »3″ max= »5″]


Par Mike S.

Chanteur de tavernes alsaciennes, saltimbanque d’origine italienne, Alex Bianchi a décidé, pour son seconde album, d’en faire un album à thème, un album-concept, dans lequel le sujet central n’est autre que le lieu le plus convivial qui soit, en Bretagne comme ailleurs, le pub, le bar, le troquet, le bistrot, le rade, le zinc, le café, l’abreuvoir, le bastringue, la buvette, l’estaminet, le saloon… ou encore la Taverne, comme on peut l’appeler dans l’Est alsacien. Prétexte plutôt que thème, pour cet Homme des Tavernes, le lieu est l’occasion de se laisser porter par des rites, des rimes et des rythmes, entre Folk, Country et Ballades.

Prétexte, disais-je, car dans ces onze balades folk country, Alex Bianchi nous entraine dans des histoires, qu’on imagine comme des lieux communs, mais qui nous touchent avec ses mots, avec sa voix, avec son coeur. On y croise des amours nouveaux, des amours perdus, des amours retrouvés, des amours malheureux, en compagnie de Giulia ou d’Angelina, sur fond de Soul fiévreuse et de Tango langoureux, un registre dans lequel on pourrait très bien croiser Bernard Lavilliers.

Mais à d’autres instants, l’ambiance prend des couleurs plus Country, dans L’Ancienne Taverne, qui pourrait aussi bien se situer dans un coin perdu du Texas ou bien même d’Irlande. Car il n’y a pas de frontière réelle dans la musique d’Alex Bianchi, même, si avec des titres comme Ma chérie, la Country reprend ses droits, avec le banjo en chef d’orchestre et la line dance en arrière fond.

L’ambiance peut aussi devenir plus pesante parfois, plus mélancolique, avec Au loin, un titre teinté des accords graves d’une guitare folk, à la manière d’un Starway To Heaven 100% acoustique, qui reste dans le retenue, de bout en bout. Et en parlant de bout, si vous poussez effectivement jusqu’à la derniere plage de ce CD, vous y trouverez une cover, celle de La Bête, rageuse et majestueuse, empruntée à ANGE, et pour laquelle, son chanteur Christian Décamps est venu lui prêter main forte – via ulule – afin de réunir la somme nécessaire au financement du présent CD et aider à faire vivre la musique dans sa forme autoproduite. 

Un « homme des Tavernes, toujours en partance » qui refuse les chemins faciles et de jouer les dociles…  C’est le programme qui vous attend avec cet album plein de couleurs, de rythmes et de belles histoires à se raconter au coin d’un feu, la guitare sur les genoux.

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