Date : 19 octobre 2018 Style : Chanson / Pop Lieu :La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Les années passent mais elles semblent ne pas avoir de prise sur certains. Avec son allure de dandy éternel, Alain Chamfort fait partie de ces artistes qui franchissent les décennies, en gardant cette même fraîcheur, cette même jeunesse. Et fan ou non de la première heure, on ne peut rester impassible devant le répertoire qu’il a su construire, durant ce temps, après ses débuts kitsch au début des 70’s, et qu’il a heureusement oublié dans les setlists de ses concerts…
Ce soir, à Saint-Malo, Alain Chamfort entame à peine sa nouvelle tournée, c’est la seconde date, et le chanteur demande en début de soirée, au public, une certaine indulgence. Une indulgence qu’il n’accordera pas à ses musiciens, dit-il, en souriant. C’est son nouvel album, Le Désordre des choses, le quinzième de sa carrière, sorti le 20 avril 2018, qui sert bien entendu, de fil conducteur à la soirée. C’est d’ailleurs avec trois titres de cet album qu’il débute le show. Habillé, très distingué, d’un pantalon et chemise noire, et d’une veste grise à carreaux, Alain Chamfort affiche une jeunesse indécente, presque scandaleuse, du haut de ses 69 ans. Alors, le premier titre de la soirée, son nouveau single, Exister, prend une forme de « miracle » (Exister n’est pas un dû, On arrive comme un intrus, La veille il n’y avait personne…). Et bon, au grand dam des Serge ou Claude qui ne sont plus de ce monde, lui, continue à respirer et à Exister. Le titre est mélancolique et rappelle qu’on est tous qu’une poussière dans l’univers (Exister comme on a pu, Puis partir comme on est venu, Comme un grain d’une nuit d’automne).
Dans cet atmosphère de crépuscule, l’artiste se sert de son nouvel album et de sa tournée, comme d’un rétroviseur sur sa vie, le nouvel album concentré sur son passé (Les Microsillons, En regardant la mer, En attendant) et la tournée concentrée sur sa carrière ponctuée de tubes éternels (La Fièvre dans le sang, Bambou, Traces de toi, Manureva…). Et pour le public, c’est une nouvelle opportunité d’entendre les chansons, d’une manière différente. Pour exemple, L’Ennemi dans la glace, qu’Alain Chamfort introduit, d’un mot, une chanson antiraciste… Ou en disant qu’il n’a jamais écrit ses chansons, et que parfois, il a chanté ce que le parolier – Serge Gainsbourg, voulait faire passer (Bambou). L’artiste passe en revue, les chansons qu’il a décidé de remettre dans la lumière, tel (Comme un) Géant (à sa fille Clémentine, qui a aujourd’hui 40 ans) et qu’il modifie insensiblement dans le dernier couplet). Le temps qui court, à l’inverse, n’en avait pas vraiment besoin, ayant traversé les dernières décennies, reprise avec plus ou moins de talent, par Alliage ou Les Enfoirés. Peut-être une façon de reprendre prise sur sa création. Pour marquer sa présence dans le 21e siècle aussi, Tout est Pop est en train de devenir un nouveau tube pour Alain Chamfort, et bien entendu, il prend place dans la setlist, ce soir, juste avant Manureva.
Alors, il y aura eu les déçus de la soirée, qui aurait voulu avoir quelques madeleines de Proust supplémentaires (Clara veut la lune, Souris puisque c’est grave, Rendez-vous au Paradis) mais, une fois encore, l’artiste, avec son air pince-sans-rire, répond du tac-au-tac, c’est moi qui décide ce que je vais chanter, avant d’entamer ce fameux Temps qui court. Et qui décidément, ne s’arrête jamais. A tel point que le concert est passé à une vitesse pas possible… 21 titres tout de même, une soirée des plus généreuse ! Et peut-être la dernière tournée pour Alain Chamfort, dont le contrat vient de se terminer avec son label et qui, approchant les 70 ans, a peut-être envie de prendre sa retraite. Il en a le droit, à taux plein…
Notez enfin, que ce n’est pas un oubli, ou que nous ne sommes pas arrivé trop tard ce vendredi, à La Nouvelle Vague… Il n’y a pas de premiere partie. La soirée a débuté directement sur le concert d’Alain Chamfort, une fois n’est pas coutume, la prochaine soirée,le 26 octobre, qui affiche complet, sera aux antipodes avec le collectif Rap rennais Columbine, et le rappeur Hyacinthe assurera l’ouverture. alors arrivez à l’heure !
ALAIN CHAMFORT en concert
La Fièvre toujours dans le sang ?
Date : 19 octobre 2018
Style : Chanson / Pop
Lieu : La Nouvelle Vague, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
Les années passent mais elles semblent ne pas avoir de prise sur certains. Avec son allure de dandy éternel, Alain Chamfort fait partie de ces artistes qui franchissent les décennies, en gardant cette même fraîcheur, cette même jeunesse. Et fan ou non de la première heure, on ne peut rester impassible devant le répertoire qu’il a su construire, durant ce temps, après ses débuts kitsch au début des 70’s, et qu’il a heureusement oublié dans les setlists de ses concerts…
Ce soir, à Saint-Malo, Alain Chamfort entame à peine sa nouvelle tournée, c’est la seconde date, et le chanteur demande en début de soirée, au public, une certaine indulgence. Une indulgence qu’il n’accordera pas à ses musiciens, dit-il, en souriant. C’est son nouvel album, Le Désordre des choses, le quinzième de sa carrière, sorti le 20 avril 2018, qui sert bien entendu, de fil conducteur à la soirée. C’est d’ailleurs avec trois titres de cet album qu’il débute le show. Habillé, très distingué, d’un pantalon et chemise noire, et d’une veste grise à carreaux, Alain Chamfort affiche une jeunesse indécente, presque scandaleuse, du haut de ses 69 ans. Alors, le premier titre de la soirée, son nouveau single, Exister, prend une forme de « miracle » (Exister n’est pas un dû, On arrive comme un intrus, La veille il n’y avait personne…). Et bon, au grand dam des Serge ou Claude qui ne sont plus de ce monde, lui, continue à respirer et à Exister. Le titre est mélancolique et rappelle qu’on est tous qu’une poussière dans l’univers (Exister comme on a pu, Puis partir comme on est venu,
Comme un grain d’une nuit d’automne).
Dans cet atmosphère de crépuscule, l’artiste se sert de son nouvel album et de sa tournée, comme d’un rétroviseur sur sa vie, le nouvel album concentré sur son passé (Les Microsillons, En regardant la mer, En attendant) et la tournée concentrée sur sa carrière ponctuée de tubes éternels (La Fièvre dans le sang, Bambou, Traces de toi, Manureva…). Et pour le public, c’est une nouvelle opportunité d’entendre les chansons, d’une manière différente. Pour exemple, L’Ennemi dans la glace, qu’Alain Chamfort introduit, d’un mot, une chanson antiraciste… Ou en disant qu’il n’a jamais écrit ses chansons, et que parfois, il a chanté ce que le parolier – Serge Gainsbourg, voulait faire passer (Bambou). L’artiste passe en revue, les chansons qu’il a décidé de remettre dans la lumière, tel (Comme un) Géant (à sa fille Clémentine, qui a aujourd’hui 40 ans) et qu’il modifie insensiblement dans le dernier couplet). Le temps qui court, à l’inverse, n’en avait pas vraiment besoin, ayant traversé les dernières décennies, reprise avec plus ou moins de talent, par Alliage ou Les Enfoirés. Peut-être une façon de reprendre prise sur sa création. Pour marquer sa présence dans le 21e siècle aussi, Tout est Pop est en train de devenir un nouveau tube pour Alain Chamfort, et bien entendu, il prend place dans la setlist, ce soir, juste avant Manureva.
Alors, il y aura eu les déçus de la soirée, qui aurait voulu avoir quelques madeleines de Proust supplémentaires (Clara veut la lune, Souris puisque c’est grave, Rendez-vous au Paradis) mais, une fois encore, l’artiste, avec son air pince-sans-rire, répond du tac-au-tac, c’est moi qui décide ce que je vais chanter, avant d’entamer ce fameux Temps qui court. Et qui décidément, ne s’arrête jamais. A tel point que le concert est passé à une vitesse pas possible… 21 titres tout de même, une soirée des plus généreuse ! Et peut-être la dernière tournée pour Alain Chamfort, dont le contrat vient de se terminer avec son label et qui, approchant les 70 ans, a peut-être envie de prendre sa retraite. Il en a le droit, à taux plein…
Notez enfin, que ce n’est pas un oubli, ou que nous ne sommes pas arrivé trop tard ce vendredi, à La Nouvelle Vague… Il n’y a pas de premiere partie. La soirée a débuté directement sur le concert d’Alain Chamfort, une fois n’est pas coutume, la prochaine soirée,le 26 octobre, qui affiche complet, sera aux antipodes avec le collectif Rap rennais Columbine, et le rappeur Hyacinthe assurera l’ouverture. alors arrivez à l’heure !
Facebook / Site officiel
Setlist :
A lire :
La chronique de : Le désordre des choses (par Philippe R.)
Photos : (c) Philippe Riesco