Date : 15.01.2016 Salle : La Nouvelle Vague Lieu : Bretagne, Saint-Malo (35)..
Notre avis :
Par Mike S.
Soirée électro et électrique hier soir à Saint-Malo. Dominique A, tête d’affiche très attendue, avec ses nouvelles chansons extraites d’Eléor, son dixieme album studio en 25 ans de carrière. Le Blues des 25 ans ! Son album mélancolique, habillé de cordes, n’aura pas du tout le même reflet dans sa version live de ce soir.
Fort différent, Fishbach, en ouverture, nous invite dans son univers coldwave et envoutant, sur des musiques électro qu’on pourrait imaginée sorties des années 80, quelque part entre Rita Mitsouko, Kas Product et Siouxsie and The Banshees !
On l’imagine hors de la scène, introvertie, frêle et fragile. Mais dès que la boite à rythme se met en branle, c’est tout son corps qui s’anime sur le beat electro de Béton mouillé, premier titre du set de FISHBACH, ce soir. Ouvrir devant plus de 500 personnes venues applaudir les chansons mélancoliques d’un répertoire que tous connaissent par coeur, en impressionnerait bien d’autres. Mais, malgré tout, la jeune chanteuse, seule sur scène avec sa guitare posées sagement sur sa droite et sa beatbox à ses pieds, ne se laisse pas impressionnée, sure d’elle et du potentiel de ses compositions electro-pop vintage.
Le beat se veut rapide sur Beton mouillé, mais il peut aussi ralentir sur Tu vas vibrer. Les paroles naïves et directes ont aussi ce goût des années 80, entre un Partenaire Particulier dépressif et Rita Mitsouko sous extasy. Fishbach s’apparente ainsi à la scène actuelle composée de La Femme, Yelle, Minuit ou encore Jeanne Added. Lors de ce micro-set, on la découvre ainsi, avec des balades electro aux rythmes variables, qui passe du langoureux à l’épileptique, mais aussi, avec sa guitare, avec des chansons plus profondes. Avec ses cheveux sombres et ses habits noirs, on a même cru voir passer un Aigle noir, l’espace d’un instant ! Son EP vinyle quatre titres, sorti en novembre dernier mériterait bien qu’on le passe au crible de la chronique dans les prochains jours.
Après cette mise en bouche des plus originale, on se demandait bien à quoi allait ressembler le concert de DOMINIQUE A, dans son format 2016, articulé autour des chansons mélancolique d’Eléor, cet album froid de prime abord, qui nous invite au voyage et aux errances aux quatre coins du globe. Mais c’est à l’Hotel, Hotel Congress, qu’il nous propose de débuter le circuit, revenant ainsi, sur son album de 2009, La Musique. Un lieu où il reviendra à de multiples reprises dans la soirée (Immortels, Hasta que el cuerpo aguante, La Fin d’un monde ou encore Valparaiso).
On imaginait la soirée neurasthénique, elle est au contraire terriblement Rock, électrique… Les guitares sont omniprésentes. Et aucun violon à l’horizon. Seul L’Horizon, l’album de 2006, avait été jusque là, le sujet de la tournée la plus Rock de Dominique. Balayé sur place, en cet instant, avec des titres électrisants tels que Nouvelles Vagues, qui permettra à Dominique de sortir de son « mutisme » volontaire, en précisant qu’il ne s’agit que de pure coïncidence, avec le nom de la Salle dans laquelle nous sommes ce soir, et qu’il n’a pas une chanson pour chacune des salles où il passe dans sa tournée. Drôle et taquin ce soir, il se remet de ses émotions, la veille, du côté de Lille, où le correspondant local l’avait trouvé moins loquasse dans ses interventions.
Le son Rock ne quittera la scène quasiment jusqu’à la fin du concert, accentué par des solos de guitares électriques et des jeux de lumière tourbillonnant comme un halo au dessus de leur tête, enfermés qu’ils étaient dans un cercle de 6 m de diamètre. L’effet visuel était particulièrement agréable. La seconde partie du concert, bien que continuant à dévoiler des titres du dernier album, comme le très touchant Au Revoir mon Amour, s’est aussi alterné avec des vieilles connaissances, qu’on a retrouvé avec un plaisir non discimulé : La mémoire neuve, La peau, Antonia et bien évidemment, l’incontournable Courage des Oiseaux. Parmi le public, certains espérait alors un retour, dans le rappel, au temps du 22 Bar. Quant à moi, La Folie des hommes ou Les Hauts Quartiers de peine m’auraient comblé de joie, mais il n’en fut rien. Deux rappels malgré tout ont permis d’ajouter 5 titres, à la collection de ce soir, qui en avait déjà compté 23… Eléor introduit le premier rappel, avec beauté et retenue. Et Le Convoi extrait de son précédent album a mis un point final à cette soirée fleuve, pendant laquelle, les musiciens ne se sont pas économisés, et ont donné le meilleur d’eux, pour un public totalement conquis.
Notons enfin deux hommages au cours de la soirée, l’un à un vivant, avec le titre Manset. Et un second, à Thierry Le Coq, décédé la veille, dans cette série noire, qui touche le milieu culturel depuis ce début d’année. Un hommage émouvant à une personne qui avait débuté sa carrière dans les mêmes années que Dominique A, notamment avec le groupe Mauvais Sang, quelque part, du côté de Vannes. Quoi de mieux qu’Immortels pour souhaiter bonne route à David Bowie et à tous artistes qui bercent notre quotidien de leurs mots et de leurs notes.
***
Merci encore aux programmateurs de La Nouvelle Vague pour cette belle soirée.
Faute d’autorisations à ce jour, nous n’avons pu mettre de nouvelles photos de Dominique A pour illustrer cet article, celle en tête d’article date de 20110, au Théatre de Jacobins de Dinan (22).
+ Fishbach
Date : 15.01.2016
Salle : La Nouvelle Vague
Lieu : Bretagne, Saint-Malo (35)..
Notre avis :
Par Mike S.
Soirée électro et électrique hier soir à Saint-Malo. Dominique A, tête d’affiche très attendue, avec ses nouvelles chansons extraites d’Eléor, son dixieme album studio en 25 ans de carrière. Le Blues des 25 ans ! Son album mélancolique, habillé de cordes, n’aura pas du tout le même reflet dans sa version live de ce soir.
Fort différent, Fishbach, en ouverture, nous invite dans son univers coldwave et envoutant, sur des musiques électro qu’on pourrait imaginée sorties des années 80, quelque part entre Rita Mitsouko, Kas Product et Siouxsie and The Banshees !
On l’imagine hors de la scène, introvertie, frêle et fragile. Mais dès que la boite à rythme se met en branle, c’est tout son corps qui s’anime sur le beat electro de Béton mouillé, premier titre du set de FISHBACH, ce soir. Ouvrir devant plus de 500 personnes venues applaudir les chansons mélancoliques d’un répertoire que tous connaissent par coeur, en impressionnerait bien d’autres. Mais, malgré tout, la jeune chanteuse, seule sur scène avec sa guitare posées sagement sur sa droite et sa beatbox à ses pieds, ne se laisse pas impressionnée, sure d’elle et du potentiel de ses compositions electro-pop vintage.
Le beat se veut rapide sur Beton mouillé, mais il peut aussi ralentir sur Tu vas vibrer. Les paroles naïves et directes ont aussi ce goût des années 80, entre un Partenaire Particulier dépressif et Rita Mitsouko sous extasy. Fishbach s’apparente ainsi à la scène actuelle composée de La Femme, Yelle, Minuit ou encore Jeanne Added. Lors de ce micro-set, on la découvre ainsi, avec des balades electro aux rythmes variables, qui passe du langoureux à l’épileptique, mais aussi, avec sa guitare, avec des chansons plus profondes. Avec ses cheveux sombres et ses habits noirs, on a même cru voir passer un Aigle noir, l’espace d’un instant ! Son EP vinyle quatre titres, sorti en novembre dernier mériterait bien qu’on le passe au crible de la chronique dans les prochains jours.
Après cette mise en bouche des plus originale, on se demandait bien à quoi allait ressembler le concert de DOMINIQUE A, dans son format 2016, articulé autour des chansons mélancolique d’Eléor, cet album froid de prime abord, qui nous invite au voyage et aux errances aux quatre coins du globe. Mais c’est à l’Hotel, Hotel Congress, qu’il nous propose de débuter le circuit, revenant ainsi, sur son album de 2009, La Musique. Un lieu où il reviendra à de multiples reprises dans la soirée (Immortels, Hasta que el cuerpo aguante, La Fin d’un monde ou encore Valparaiso).
On imaginait la soirée neurasthénique, elle est au contraire terriblement Rock, électrique… Les guitares sont omniprésentes. Et aucun violon à l’horizon. Seul L’Horizon, l’album de 2006, avait été jusque là, le sujet de la tournée la plus Rock de Dominique. Balayé sur place, en cet instant, avec des titres électrisants tels que Nouvelles Vagues, qui permettra à Dominique de sortir de son « mutisme » volontaire, en précisant qu’il ne s’agit que de pure coïncidence, avec le nom de la Salle dans laquelle nous sommes ce soir, et qu’il n’a pas une chanson pour chacune des salles où il passe dans sa tournée. Drôle et taquin ce soir, il se remet de ses émotions, la veille, du côté de Lille, où le correspondant local l’avait trouvé moins loquasse dans ses interventions.
Le son Rock ne quittera la scène quasiment jusqu’à la fin du concert, accentué par des solos de guitares électriques et des jeux de lumière tourbillonnant comme un halo au dessus de leur tête, enfermés qu’ils étaient dans un cercle de 6 m de diamètre. L’effet visuel était particulièrement agréable. La seconde partie du concert, bien que continuant à dévoiler des titres du dernier album, comme le très touchant Au Revoir mon Amour, s’est aussi alterné avec des vieilles connaissances, qu’on a retrouvé avec un plaisir non discimulé : La mémoire neuve, La peau, Antonia et bien évidemment, l’incontournable Courage des Oiseaux. Parmi le public, certains espérait alors un retour, dans le rappel, au temps du 22 Bar. Quant à moi, La Folie des hommes ou Les Hauts Quartiers de peine m’auraient comblé de joie, mais il n’en fut rien. Deux rappels malgré tout ont permis d’ajouter 5 titres, à la collection de ce soir, qui en avait déjà compté 23… Eléor introduit le premier rappel, avec beauté et retenue. Et Le Convoi extrait de son précédent album a mis un point final à cette soirée fleuve, pendant laquelle, les musiciens ne se sont pas économisés, et ont donné le meilleur d’eux, pour un public totalement conquis.
Notons enfin deux hommages au cours de la soirée, l’un à un vivant, avec le titre Manset. Et un second, à Thierry Le Coq, décédé la veille, dans cette série noire, qui touche le milieu culturel depuis ce début d’année. Un hommage émouvant à une personne qui avait débuté sa carrière dans les mêmes années que Dominique A, notamment avec le groupe Mauvais Sang, quelque part, du côté de Vannes. Quoi de mieux qu’Immortels pour souhaiter bonne route à David Bowie et à tous artistes qui bercent notre quotidien de leurs mots et de leurs notes.
Merci encore aux programmateurs de La Nouvelle Vague pour cette belle soirée.
Faute d’autorisations à ce jour, nous n’avons pu mettre de nouvelles photos de Dominique A pour illustrer cet article, celle en tête d’article date de 20110, au Théatre de Jacobins de Dinan (22).
Cliquez sur le setlist pour voir les titres.
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Dominique A – Eléor
2015 – 24 titres
Label : Cinq 7 / Wagram
Date de sortie de l’album :16 mars 2015
Fishbach – EP
2015 – 4 titres
Label :Entreprise.
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By Mike S. • Reportage Concert • Tags: Dominique A, Fishbach