Style : Rock
Salle : Bercy / AccorHotels Arena Lieu: France, Paris Date du concert : 6 décembre 2015
Notre avis :
Par Philippe V.
Concerts annulés pour cause d’attentat, en novembre dernier, le groupe U2 a vite reprogrammé son passage parisien pour deux dates, les 6 et 7 décembre, dans la salle de concert parisienne récemment rénovée, rebaptisé depuis AccorHotels Arena et pouvant maintenant accueillir 20.000 spectateurs ! Un pied de nez à ceux qui voudraient empêcher la société occidentale de faire vivre sa culture.
6 décembre 2015, vu du fond du fond des gradins, gros son – quoi que la voix de Bono soit un peu trop sur les médiums – et début du concert assez classique… Je me dis que c’est peut-être le concert de trop que je vois. Pas de frissons comme en 2010 ou, au panthéon personnel, le concert de mai 1994 à la Beaujoire lors du Zooropa Tour.
Mais il y a du punchy, ce soir, le public en fosse répond très bien, et le premier vrai frisson se fait finalement sur Iris, chanson hommage à la mère de Bono disparue brutalement quand il avait 14 ans. Et le concert décolle franchement à partir de Cedarwood Road. Le dispositif de l’écran géant se met en place, et les titres s’enchainent vraiment bien. Du coup, la première partie du concert est assez nostalgique (les titres de Song of innocence ont la part belle) et c’est même assez engagé. Je ne me souviens pas avoir assisté à un concert de U2 aussi politique en fait.
Sobre Sunday Bloody Sunday, impressionnant Raised by Wolf, etc. Le parallèle du terrorisme de la fin des année 70 en Irlande résonne étrangement avec celui des récents événement de Paris. Et ça fonctionne bien.
Des vagues envahissent un final apocalyptique de Until the End of the World (BO du Film éponyme de Wim Wenders)… Les enchainements sont vraiment bons. Techniquement, la voix de Bono – qui n’est pas toujours des plus réguliers – tiendra jusqu’au bout.
Côté mise en scène, c’est quand même différent du 360° Tour. Un grand écran monte ou s’abaisse en coupant la salle en deux. Où que l’on soit, on sera forcément comblé et un peu frustré car le groupe change pas mal de place… Ceci dit, il passera la quasi-moitié du temps sur la petite scène, au grand dam des afficionados venus tôt pour se coller à la grand scène (c’est dire celle à l’autre bout de la salle).
Les membres du groupe s’engouffre dans ce couloir de LED le temps d’un Even Better Than the Real Thing qui donne des fourmis dans les jambes. L’ambiance sombre s’estompe et laisse place au dancefloor…Passé cette excellente parenthèse, quelques balades piano/voix, et un retour au répertoire plus classique sur la grande scène avec des titres assez attendus. Enorme Bullet the blue Sky, Where the street have no name, etc. Surprise, l’archi-rabaché Pride passe comme une lettre à la poste. Et au final, Patti Smith arrive et redonne une dose de rage rock avec un People have Power que les spectateurs archi-comblés continueront de fredonner dans le métro… Très très gros concert.
Passé l’effet de découverte et de (très bonne) surprise, on se dit que pour celui du lendemain, même en fosse, on sera forcément un peu moins captivé. Erreur. Même avec une setlist assez semblable à la veille, on n’a pas vu venir la deuxième grosse claque. Et de près, ça claque vraiment très fort.
U2
en concert à Bercy
Style : Rock
Salle : Bercy / AccorHotels Arena
Lieu: France, Paris
Date du concert : 6 décembre 2015
Notre avis :
Par Philippe V.
Concerts annulés pour cause d’attentat, en novembre dernier, le groupe U2 a vite reprogrammé son passage parisien pour deux dates, les 6 et 7 décembre, dans la salle de concert parisienne récemment rénovée, rebaptisé depuis AccorHotels Arena et pouvant maintenant accueillir 20.000 spectateurs ! Un pied de nez à ceux qui voudraient empêcher la société occidentale de faire vivre sa culture.
6 décembre 2015, vu du fond du fond des gradins, gros son – quoi que la voix de Bono soit un peu trop sur les médiums – et début du concert assez classique… Je me dis que c’est peut-être le concert de trop que je vois. Pas de frissons comme en 2010 ou, au panthéon personnel, le concert de mai 1994 à la Beaujoire lors du Zooropa Tour.
Mais il y a du punchy, ce soir, le public en fosse répond très bien, et le premier vrai frisson se fait finalement sur Iris, chanson hommage à la mère de Bono disparue brutalement quand il avait 14 ans. Et le concert décolle franchement à partir de Cedarwood Road. Le dispositif de l’écran géant se met en place, et les titres s’enchainent vraiment bien. Du coup, la première partie du concert est assez nostalgique (les titres de Song of innocence ont la part belle) et c’est même assez engagé. Je ne me souviens pas avoir assisté à un concert de U2 aussi politique en fait.
Sobre Sunday Bloody Sunday, impressionnant Raised by Wolf, etc. Le parallèle du terrorisme de la fin des année 70 en Irlande résonne étrangement avec celui des récents événement de Paris. Et ça fonctionne bien.
Côté mise en scène, c’est quand même différent du 360° Tour. Un grand écran monte ou s’abaisse en coupant la salle en deux. Où que l’on soit, on sera forcément comblé et un peu frustré car le groupe change pas mal de place… Ceci dit, il passera la quasi-moitié du temps sur la petite scène, au grand dam des afficionados venus tôt pour se coller à la grand scène (c’est dire celle à l’autre bout de la salle).
Les membres du groupe s’engouffre dans ce couloir de LED le temps d’un Even Better Than the Real Thing qui donne des fourmis dans les jambes. L’ambiance sombre s’estompe et laisse place au dancefloor…Passé cette excellente parenthèse, quelques balades piano/voix, et un retour au répertoire plus classique sur la grande scène avec des titres assez attendus. Enorme Bullet the blue Sky, Where the street have no name, etc. Surprise, l’archi-rabaché Pride passe comme une lettre à la poste. Et au final, Patti Smith arrive et redonne une dose de rage rock avec un People have Power que les spectateurs archi-comblés continueront de fredonner dans le métro… Très très gros concert.
Passé l’effet de découverte et de (très bonne) surprise, on se dit que pour celui du lendemain, même en fosse, on sera forcément un peu moins captivé. Erreur. Même avec une setlist assez semblable à la veille, on n’a pas vu venir la deuxième grosse claque. Et de près, ça claque vraiment très fort.
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By Philippe Vasse • Reportage Concert • Tags: U2