Chez Paulette
Tagada Jones + Les Ramoneurs De Menhirs
Le 05 Décembre 2015 – Pagney Derrière Barine (54)
Notre avis :
Ce samedi, nous avions rendez-vous Chez Paulette pour une nouvelle soirée crêtes. Il était difficile de trouver un emplacement pour se garer et accéder à la salle. L’énorme file d’attente à l’entrée nous a permis d’échanger quelques mots avec Loran des Ramoneurs. La soirée affichait complet avec la venue de deux grosses cylindrées : Les Ramoneurs de Menhirs et Tagada Jones.
TAGADA JONES
Il est 21h40 quand retentissent les premières déflagrations. Le show commence avec une intro constituée d’un balayage de sons radio évoquant différents événements historiques. Sur une scène présentant comme décor des têtes de mort, Tagada Jones débarque et débute le set avec « De L’Amour Et Du Sang ». C’est sans fioriture que le groupe va nous présenter ses textes revendicatifs contre le fascisme, le racisme, le sexisme, le capitalisme sauvage, la mondialisation… Bonsoir Paulette ! Nous sommes Tagada Jones ! La formation enchaîne directement avec « Instinct Sauvage ». Comment allez-vous mes amis ? Vous êtes un public formidable ! La Bretagne débarque en Lorraine ! C’est « Yech’Ed Mat » qui est alors proposé. Niko est une véritable pile et navigue sans cesse sur scène. Tout comme le guitariste et le bassiste qui échangent régulièrement leurs places. Faites du bruit pour Roxane et Paulette ! Faites moi trembler le dancing pour « Descente Aux Enfers » !
La salle plongée dans le noir voit venir « Tout Va Bien », lancé avec un beau roulement de batterie. Tout est sous contrôle ! Faut surtout pas s’inquiéter ! Le public est alors invité à claquer des mains pour accompagner le pogo lancé depuis le début du show. Nous avons droit ensuite à « Zéro De Conduite » qui est balancé dans la foulée. Il n’y a pas de répit dans ce set époustouflant, et c’est à un rythme effréné que se déroule cette soirée. Le public reconnaît les premières notes de « Cargo ». Après des applaudissements nourris, c’est « Les Nerfs À Vif » qui est proposé. Le public a les bras en l’air ! Come on, come on ! Ça va toujours là d’dans ? C’est avec un bassiste dégoulinant que nous avons droit à « Vendetta » et « Dissident ». Niko tourne sur lui-même. C’est un morceau à la gloire de la liberté qui suit : « Je Suis Démocratie », écrit juste après les attentats du mois de janvier. Le temps de glisser un petit merci, et c’est « Le Chant Des Résistants » qui est proposé. Est-ce que ce soir, vous êtes prêts à chanter ? Le public reprend en choeur.
Le set se poursuit avec « Plus De Son, Plus D’Image » et « Le Feu Aux Poudres ». Le rythme ne baisse pas ! Quelle cadence les amis ! La salle est plongée une nouvelle fois dans l’obscurité, et c’est la boîte à rythme, avec les stroboscopes, qui lance « La Traque ». Niko commence seul ce morceau, avant le retour de tous les musiciens. Merci Chez Paulette, c’était Tagada Jones !!!! Le retour se fait avec « Les Compteurs À Zéro ». Des chiffres en rouge défilent sur scène. La petite dernière, pour continuer de transpirer, est dédicacée à M. Schultz et Parabellum. C’est « Osmose99 », et tout le monde a le poing levé pour M. Schultz. Tagada Jones termine son set avec « Karim Et Juliette », morceau de Bérurier Noir, contre le racisme. Loran, des Ramoneurs de Menhirs, et ex-Béru, vient chanter sur ce titre. En tout cas, quelle soirée ! Quelle énergie, et quelle chaleur ! Vraiment un très grand moment ! De la rage, et de l’intensité !
Tagada Jones :
Niko au chant et guitare
Stef à la guitare
Waner à la basse
Job à la batterie
Tagada Jones : Facebook / Twitter / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
LES RAMONEURS DE MENHIRS
Nous les avions vu au Festival Watts A Bar début septembre, et c’est avec plaisir que nous retrouvions nos punks bretons. Ils étaient à St Nazaire la veille au soir et ont parcouru 800 bornes pour être présents ce soir Chez Paulette. C’est pour cette raison que les balances ont été faites en direct, juste avant le concert. Il est 23h45 quand débute le set des Ramoneurs de Menhirs, fiers d’être dans les terres de Papa Schultz ! Les Ramoneurs chantent pour la Lorraine libre ! Ils prennent possession de la scène, et les premiers sons de bombarde et de biniou sont lancés avec « Son Ar Gewier ». Toujours dans la langue bretonne, « Menez Daou » et « Dañs Gwadek 1 » sont proposés. Loran communique pas mal entre les morceaux. Les choses ont changé, tous les concerts sont un acte de résistance ! « La Jeunesse Emmerde Le Front National » est entonné. S’enchaînent ensuite « Hir Ew Genin » et « Azawad Dieub », avant de balancer « Oy Oy Oy », chant pour l’indépendance du pays. Le cri de la Lorraine en colère ! On est un peu en retard au niveau des horaires…
« Nomades » de Ze6 est alors le premier titre chanté « en français ». Ce morceau est dédicacé à tous ceux qui se démènent pour les concerts. L’esprit d’insoumission est toujours là, et le show continue avec « If The Kids Are United » de Sham 69. Quand la jeunesse est unie, tout est possible ! C’est « Marijanig » qui est envoyé, suivi de « Bella Ciao ». Pour une Lorraine équitable et métissée. Merci beaucoup ! Nous avons droit à 5 minutes de Béru avec « Ibrahim », avec une spéciale dédicace au poète palestinien Mahmoud Darwich, puis « Vive Le Feu » où Niko des Tagada Jones vient chanter. Le temps de faire les remerciements, pour la 38ème année de concerts, vous êtes toujours là, ça fait plaisir ! « La Blanche Hermine » et « Viva La Revolution » nous emmènent tout doucement à la fin du set. La foule a été happée par ce mélange musical de punk celtique où Les Ramoneurs ont glissé de façon régulière des petits messages revendicatifs. Un seul mot d’ordre : insoumission !
Avec un ensemble flirtant entre le rock et la musique traditionnelle bretonne, la boîte à rythme et la guitare de Loran font mouche. Depuis 2006, la distorsion saturée de la guitare se mêle aux timbres aigus des instruments traditionnels. Loran, figure emblématique de la scène alternative des années 80 avec Bérurier Noir, place le lien entre le punk rock et la musique traditionnelle bretonne dans un même esprit d’insoumission. Militants altermondialistes actifs, grands défenseurs de la culture bretonne, ils réveillent l’esprit d’une Bretagne Libre. Leur premier album, Dañs An Diaoul (« La Danse Du Diable ») est produit en 2007 . En avril 2010, ils sortent un second album, Amzer An Dispac’h (« Le Temps De La Révolte »). En 2014, c’est Tan Ar Bobl (« Le Feu Du Peuple ») qui voit le jour. Le message de Loran est clair : « Il faut résister tant qu’on est encore vivant. Après, ce sera trop tard ! »
Les Ramoneurs De Menhirs :
Éric Gorce à la bombarde
Richard Bévillon au biniou
Gwénaël Kere au chant
Loran à la guitare
Les Ramoneurs De Menhirs : Facebook / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Dimitri D.
Tagada Jones + Les Ramoneurs De Menhirs
Le 05 Décembre 2015 – Pagney Derrière Barine (54)
Notre avis :
Ce samedi, nous avions rendez-vous Chez Paulette pour une nouvelle soirée crêtes. Il était difficile de trouver un emplacement pour se garer et accéder à la salle. L’énorme file d’attente à l’entrée nous a permis d’échanger quelques mots avec Loran des Ramoneurs. La soirée affichait complet avec la venue de deux grosses cylindrées : Les Ramoneurs de Menhirs et Tagada Jones.
TAGADA JONES
Il est 21h40 quand retentissent les premières déflagrations. Le show commence avec une intro constituée d’un balayage de sons radio évoquant différents événements historiques. Sur une scène présentant comme décor des têtes de mort, Tagada Jones débarque et débute le set avec « De L’Amour Et Du Sang ». C’est sans fioriture que le groupe va nous présenter ses textes revendicatifs contre le fascisme, le racisme, le sexisme, le capitalisme sauvage, la mondialisation… Bonsoir Paulette ! Nous sommes Tagada Jones ! La formation enchaîne directement avec « Instinct Sauvage ». Comment allez-vous mes amis ? Vous êtes un public formidable ! La Bretagne débarque en Lorraine ! C’est « Yech’Ed Mat » qui est alors proposé. Niko est une véritable pile et navigue sans cesse sur scène. Tout comme le guitariste et le bassiste qui échangent régulièrement leurs places. Faites du bruit pour Roxane et Paulette ! Faites moi trembler le dancing pour « Descente Aux Enfers » !
La salle plongée dans le noir voit venir « Tout Va Bien », lancé avec un beau roulement de batterie. Tout est sous contrôle ! Faut surtout pas s’inquiéter ! Le public est alors invité à claquer des mains pour accompagner le pogo lancé depuis le début du show. Nous avons droit ensuite à « Zéro De Conduite » qui est balancé dans la foulée. Il n’y a pas de répit dans ce set époustouflant, et c’est à un rythme effréné que se déroule cette soirée. Le public reconnaît les premières notes de « Cargo ». Après des applaudissements nourris, c’est « Les Nerfs À Vif » qui est proposé. Le public a les bras en l’air ! Come on, come on ! Ça va toujours là d’dans ? C’est avec un bassiste dégoulinant que nous avons droit à « Vendetta » et « Dissident ». Niko tourne sur lui-même. C’est un morceau à la gloire de la liberté qui suit : « Je Suis Démocratie », écrit juste après les attentats du mois de janvier. Le temps de glisser un petit merci, et c’est « Le Chant Des Résistants » qui est proposé. Est-ce que ce soir, vous êtes prêts à chanter ? Le public reprend en choeur.
Le set se poursuit avec « Plus De Son, Plus D’Image » et « Le Feu Aux Poudres ». Le rythme ne baisse pas ! Quelle cadence les amis ! La salle est plongée une nouvelle fois dans l’obscurité, et c’est la boîte à rythme, avec les stroboscopes, qui lance « La Traque ». Niko commence seul ce morceau, avant le retour de tous les musiciens. Merci Chez Paulette, c’était Tagada Jones !!!! Le retour se fait avec « Les Compteurs À Zéro ». Des chiffres en rouge défilent sur scène. La petite dernière, pour continuer de transpirer, est dédicacée à M. Schultz et Parabellum. C’est « Osmose99 », et tout le monde a le poing levé pour M. Schultz. Tagada Jones termine son set avec « Karim Et Juliette », morceau de Bérurier Noir, contre le racisme. Loran, des Ramoneurs de Menhirs, et ex-Béru, vient chanter sur ce titre. En tout cas, quelle soirée ! Quelle énergie, et quelle chaleur ! Vraiment un très grand moment ! De la rage, et de l’intensité !
Tagada Jones :
Niko au chant et guitare
Stef à la guitare
Waner à la basse
Job à la batterie
Tagada Jones : Facebook / Twitter / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
LES RAMONEURS DE MENHIRS
Nous les avions vu au Festival Watts A Bar début septembre, et c’est avec plaisir que nous retrouvions nos punks bretons. Ils étaient à St Nazaire la veille au soir et ont parcouru 800 bornes pour être présents ce soir Chez Paulette. C’est pour cette raison que les balances ont été faites en direct, juste avant le concert. Il est 23h45 quand débute le set des Ramoneurs de Menhirs, fiers d’être dans les terres de Papa Schultz ! Les Ramoneurs chantent pour la Lorraine libre ! Ils prennent possession de la scène, et les premiers sons de bombarde et de biniou sont lancés avec « Son Ar Gewier ». Toujours dans la langue bretonne, « Menez Daou » et « Dañs Gwadek 1 » sont proposés. Loran communique pas mal entre les morceaux. Les choses ont changé, tous les concerts sont un acte de résistance ! « La Jeunesse Emmerde Le Front National » est entonné. S’enchaînent ensuite « Hir Ew Genin » et « Azawad Dieub », avant de balancer « Oy Oy Oy », chant pour l’indépendance du pays. Le cri de la Lorraine en colère ! On est un peu en retard au niveau des horaires…
« Nomades » de Ze6 est alors le premier titre chanté « en français ». Ce morceau est dédicacé à tous ceux qui se démènent pour les concerts. L’esprit d’insoumission est toujours là, et le show continue avec « If The Kids Are United » de Sham 69. Quand la jeunesse est unie, tout est possible ! C’est « Marijanig » qui est envoyé, suivi de « Bella Ciao ». Pour une Lorraine équitable et métissée. Merci beaucoup ! Nous avons droit à 5 minutes de Béru avec « Ibrahim », avec une spéciale dédicace au poète palestinien Mahmoud Darwich, puis « Vive Le Feu » où Niko des Tagada Jones vient chanter. Le temps de faire les remerciements, pour la 38ème année de concerts, vous êtes toujours là, ça fait plaisir ! « La Blanche Hermine » et « Viva La Revolution » nous emmènent tout doucement à la fin du set. La foule a été happée par ce mélange musical de punk celtique où Les Ramoneurs ont glissé de façon régulière des petits messages revendicatifs. Un seul mot d’ordre : insoumission !
Avec un ensemble flirtant entre le rock et la musique traditionnelle bretonne, la boîte à rythme et la guitare de Loran font mouche. Depuis 2006, la distorsion saturée de la guitare se mêle aux timbres aigus des instruments traditionnels. Loran, figure emblématique de la scène alternative des années 80 avec Bérurier Noir, place le lien entre le punk rock et la musique traditionnelle bretonne dans un même esprit d’insoumission. Militants altermondialistes actifs, grands défenseurs de la culture bretonne, ils réveillent l’esprit d’une Bretagne Libre. Leur premier album, Dañs An Diaoul (« La Danse Du Diable ») est produit en 2007 . En avril 2010, ils sortent un second album, Amzer An Dispac’h (« Le Temps De La Révolte »). En 2014, c’est Tan Ar Bobl (« Le Feu Du Peuple ») qui voit le jour. Le message de Loran est clair : « Il faut résister tant qu’on est encore vivant. Après, ce sera trop tard ! »
Les Ramoneurs De Menhirs :
Éric Gorce à la bombarde
Richard Bévillon au biniou
Gwénaël Kere au chant
Loran à la guitare
Les Ramoneurs De Menhirs : Facebook / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Dimitri D.
By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Chez Paulette, Les Ramoneurs de Menhirs, Pagney Derrière Barine, Tagada Jones