2015 – 17 titres – 75’09 Label : Virgin / EMI Style : Rock Pop – Acoustique Origine : GB, Londres Date de sortie de l’album :26 novembre 2015
Notre avis :
Par Mike S.
Lors d’une prestation en comité restreint le 19 août dernier, Placebo a donné un concert acoustique à Londres pour y enregistrer son « MTV Unplugged ». Un exercice de style initié par Bon Jovi en 1989 mais largement médiatisé par Nirvana en 1993. Depuis, Alanis Morissette, Clapton, Springsteen et même Metallica se sont prêté à l’exercice. Un album devenu incontournable si l’on est un groupe tout aussi incontournable…
A l’approche de ses 20 ans d’existence, Placebo se devait donc de confronter ses compositions au jeu du dépouillement. Mais attention, dépouillement ne signifie pas épure totale ou streaptease intégrale…
En effet, le groupe présente une relecture de ses meilleurs titres dans des versions inédites, à la guitare acoustique, mais aussi accompagné de musiciens additionnels, notamment au piano, à la batterie et même un orchestre à cordes, en fond de scène. A l’image, Brian Molko a retrouvé ses cheveux longs de ses débuts, avec quelques rides sur le front en plus. Mais la voix, elle, est intact, frissonnante. Surtout quand il commence le concert par cette reprise, Jackie, une chanson de Sinead O’Connor, que l’on avait découvert sur son album Covers, et que le groupe jouait déjà, en live, à deux, juste accompagné d’un piano. Une entame de concert acoustique magnifique qui débute alors vraiment, avec l’ensemble des musiciens, sur un titre assez récent de Battle for the Sun, For What It’s Worth. On y entend les premiers violons, qui offrent une relecture tout à fait originale de la chanson. On remarque alors que les compos gardent la même qualité dans leur nouvel habit. Même quand il s’agit d’un titre du tout premier album, comme 36 degrees. En débutant ce titre, Brian Molko, seul sur le devant de la scène, lui porte une attention toute nostalgique. Dans son dos, le violon soliste lui emboite le pas, avant d’être rejoint par l’ensemble de l’orchestre, et Stefan Olsdal, au piano, sur la droite de la scène.
On note tout de même que Placebo a préféré piocher dans les derniers albums, plutôt que les premiers, délaissant ainsi Nancy Boy, Bruise Pristine, Teenage Angst ou encore Burger Queen. Des titres qui se prêtaient moins aux versions acoustiques, sans doute. C’est l’occasion alors d’entendre des titres auxquels on avait peut-être moins fait attention, comme Because I want you, Post blue… Mais on y retrouve aussi des tubes, imparables et magnifiques, comme Protect Me From What I Want (chanté ici en duo avec Joan Wasser (du groupe Joan as Police Woman), Without You I’m Nothing ou encore Too Many Friends. Peut-etre un des plus difficile à jouer ainsi a est sans doute, Slave to the Wage, rescapé du Black Market Music (2000) et que le groupe a totalement dépouillé, ne lui laissant qu’un fond de bandonéon (je crois), un violon et un violoncelle, pour appuyer la voix de Brian. Une excellente version.
Vers la fin du concert, Brian Molko indique un titre, Bosco, qu’il n’avait encore jamais joué live, accompagné au piano, puis par l’orchestre à cordes, avant de jouer une seconde reprise, la plus médiatisé, sans doute, celle des Pixies, Where is my mind. Le groupe conclue enfin son MTV Unplugged avec The Bitter End, un titre qui ne perd rien de son dynamisme, joué ici en acoustique.
Voilà comment Placebo parvient à résumer 20 années d’une carrière, avec des hauts et des bas, mais toujours présents, pendant que la majorité des groupes indés de son époque, ont disparu. »Une soirée terrifiante mais merveilleuse » déclare Brian Molko, à la fin du set, avant de remercier tout le monde et nous souhaiter une bonne soirée. Placebo propose progressivement des rééditions vinyles limitées des cinq premiers albums. On devrait donc encore entendre parler d’eux pendant quelques temps !
Placebo – MTV Unplugged
2015 – 17 titres – 75’09
Label : Virgin / EMI
Style : Rock Pop – Acoustique
Origine : GB, Londres
Date de sortie de l’album : 26 novembre 2015
Notre avis :
Par Mike S.
Lors d’une prestation en comité restreint le 19 août dernier, Placebo a donné un concert acoustique à Londres pour y enregistrer son « MTV Unplugged ». Un exercice de style initié par Bon Jovi en 1989 mais largement médiatisé par Nirvana en 1993. Depuis, Alanis Morissette, Clapton, Springsteen et même Metallica se sont prêté à l’exercice. Un album devenu incontournable si l’on est un groupe tout aussi incontournable…
A l’approche de ses 20 ans d’existence, Placebo se devait donc de confronter ses compositions au jeu du dépouillement. Mais attention, dépouillement ne signifie pas épure totale ou streaptease intégrale…
En effet, le groupe présente une relecture de ses meilleurs titres dans des versions inédites, à la guitare acoustique, mais aussi accompagné de musiciens additionnels, notamment au piano, à la batterie et même un orchestre à cordes, en fond de scène. A l’image, Brian Molko a retrouvé ses cheveux longs de ses débuts, avec quelques rides sur le front en plus. Mais la voix, elle, est intact, frissonnante. Surtout quand il commence le concert par cette reprise, Jackie, une chanson de Sinead O’Connor, que l’on avait découvert sur son album Covers, et que le groupe jouait déjà, en live, à deux, juste accompagné d’un piano. Une entame de concert acoustique magnifique qui débute alors vraiment, avec l’ensemble des musiciens, sur un titre assez récent de Battle for the Sun, For What It’s Worth. On y entend les premiers violons, qui offrent une relecture tout à fait originale de la chanson. On remarque alors que les compos gardent la même qualité dans leur nouvel habit. Même quand il s’agit d’un titre du tout premier album, comme 36 degrees. En débutant ce titre, Brian Molko, seul sur le devant de la scène, lui porte une attention toute nostalgique. Dans son dos, le violon soliste lui emboite le pas, avant d’être rejoint par l’ensemble de l’orchestre, et Stefan Olsdal, au piano, sur la droite de la scène.
On note tout de même que Placebo a préféré piocher dans les derniers albums, plutôt que les premiers, délaissant ainsi Nancy Boy, Bruise Pristine, Teenage Angst ou encore Burger Queen. Des titres qui se prêtaient moins aux versions acoustiques, sans doute. C’est l’occasion alors d’entendre des titres auxquels on avait peut-être moins fait attention, comme Because I want you, Post blue… Mais on y retrouve aussi des tubes, imparables et magnifiques, comme Protect Me From What I Want (chanté ici en duo avec Joan Wasser (du groupe Joan as Police Woman), Without You I’m Nothing ou encore Too Many Friends. Peut-etre un des plus difficile à jouer ainsi a est sans doute, Slave to the Wage, rescapé du Black Market Music (2000) et que le groupe a totalement dépouillé, ne lui laissant qu’un fond de bandonéon (je crois), un violon et un violoncelle, pour appuyer la voix de Brian. Une excellente version.
Vers la fin du concert, Brian Molko indique un titre, Bosco, qu’il n’avait encore jamais joué live, accompagné au piano, puis par l’orchestre à cordes, avant de jouer une seconde reprise, la plus médiatisé, sans doute, celle des Pixies, Where is my mind. Le groupe conclue enfin son MTV Unplugged avec The Bitter End, un titre qui ne perd rien de son dynamisme, joué ici en acoustique.
Voilà comment Placebo parvient à résumer 20 années d’une carrière, avec des hauts et des bas, mais toujours présents, pendant que la majorité des groupes indés de son époque, ont disparu. »Une soirée terrifiante mais merveilleuse » déclare Brian Molko, à la fin du set, avant de remercier tout le monde et nous souhaiter une bonne soirée. Placebo propose progressivement des rééditions vinyles limitées des cinq premiers albums. On devrait donc encore entendre parler d’eux pendant quelques temps !
Lien vers le concert Unplugged
Setlist :
By Mike S. • Albums Live Best Of, Ciné DVD • Tags: Broken Twin, Joan as Police Woman, Majke Voss Romme, MTV Unplugged, Pixies, Placebo, Sinead O'Connor