Notre avis :
Par Annie Claire
Démoniaque et bourdonnant, ♪il est complètement secoué, ce mec-là♪ mais dans le bon sens.
Tant on s’habitue, on «s’addicte» même à son dernier album Bien nommé, mal femmé, tant sur scène l’artiste, volcanique, électrique, déroute par son attitude ondulante sur une musique rock effrénée. Habitué de la scène des Trois Baudets où il est passé plusieurs fois déjà, l’on sent le chanteur conforté par la présence de ses fans (en majeure partie des hommes, il faut le remarquer) dans la salle.
Raffiné, élégant dans son petit blouson de cuir noir, l’artiste saute en chantant et jouant de ses guitares électriques colorées de petite taille. Avec ses épaisses moustaches et son style dandy, il semble sortir des boites de la rue Keller en d’autres temps. Peu importe puisqu’il nous embarque dans ses folles cavalcades de mots et de phrases musicales, dont les thèmes lancinants évoquent tour à tour ivresse, solitude et déchirement. On s’attache aux rythmes forts, et on se laisse griser par les répétitions enivrantes Je ne capte plus ce que j’aime, la déroute nous gagne. Une bouffée de ventoline, puis une autre… et ça repart. Dimoné est capable aussi de parler de temps en temps pour faire redescendre la tension, ouf!
Est-ce la voix, est-ce le genre musical, on a vite Bashung dans la tête, même complexité de textes forts, même prédominance de la voix sur la guitare métallique. On ne s’en plaint pas, et ça passe, Dimoné impose son style plus incarné, nerveux et davantage dans un monde réel, consistant et plein de détails savoureux. On est pareils dedans répète t-il pour s’en convaincre lui-même aussi. Voyage tourmenté avec lui dans les méandres de l’humain, et son passage terrestre de courte durée, mais bouillonnant, ardent et secret. Les buissons serrés en sont les témoins inertes, mais inspirants.
Parlons de Jean-Christophe Sirven qui est avec lui sur scène dans un rôle capital aux instruments électriques, claviers, sampler, percussions diverses actionnées par un pied nu. Jean-Christophe est en totale phase avec Dimoné, et pour cause! Il a réalisé l’album, il en est l’inspirateur, le démiurge. Il équilibre l’édifice, il le conforte et le porte tout à la fois. Le musicien sur scène respire le calme et la maîtrise des instruments. Son visage est ouvert et serein. Il est assis, il se lève, le clavier accroché à la ceinture, les instruments semblent filer sous ses doigts sûrs, c’est un magicien.
A la scène, comme dans lecteur CD, Dimoné donne autant de bonheur et de matière à évasion céleste, émerveillement des sens et matière à réflexion. Vive le rock inspiré et incarné comme le sien, le leur.
Dimoné aux Trois Baudets le 12 Octobre 2015
Notre avis :
Par Annie Claire
Démoniaque et bourdonnant, ♪il est complètement secoué, ce mec-là♪ mais dans le bon sens.
Tant on s’habitue, on «s’addicte» même à son dernier album Bien nommé, mal femmé, tant sur scène l’artiste, volcanique, électrique, déroute par son attitude ondulante sur une musique rock effrénée. Habitué de la scène des Trois Baudets où il est passé plusieurs fois déjà, l’on sent le chanteur conforté par la présence de ses fans (en majeure partie des hommes, il faut le remarquer) dans la salle.
Raffiné, élégant dans son petit blouson de cuir noir, l’artiste saute en chantant et jouant de ses guitares électriques colorées de petite taille. Avec ses épaisses moustaches et son style dandy, il semble sortir des boites de la rue Keller en d’autres temps. Peu importe puisqu’il nous embarque dans ses folles cavalcades de mots et de phrases musicales, dont les thèmes lancinants évoquent tour à tour ivresse, solitude et déchirement. On s’attache aux rythmes forts, et on se laisse griser par les répétitions enivrantes Je ne capte plus ce que j’aime, la déroute nous gagne. Une bouffée de ventoline, puis une autre… et ça repart. Dimoné est capable aussi de parler de temps en temps pour faire redescendre la tension, ouf!
Est-ce la voix, est-ce le genre musical, on a vite Bashung dans la tête, même complexité de textes forts, même prédominance de la voix sur la guitare métallique. On ne s’en plaint pas, et ça passe, Dimoné impose son style plus incarné, nerveux et davantage dans un monde réel, consistant et plein de détails savoureux. On est pareils dedans répète t-il pour s’en convaincre lui-même aussi. Voyage tourmenté avec lui dans les méandres de l’humain, et son passage terrestre de courte durée, mais bouillonnant, ardent et secret. Les buissons serrés en sont les témoins inertes, mais inspirants.
Parlons de Jean-Christophe Sirven qui est avec lui sur scène dans un rôle capital aux instruments électriques, claviers, sampler, percussions diverses actionnées par un pied nu. Jean-Christophe est en totale phase avec Dimoné, et pour cause! Il a réalisé l’album, il en est l’inspirateur, le démiurge. Il équilibre l’édifice, il le conforte et le porte tout à la fois. Le musicien sur scène respire le calme et la maîtrise des instruments. Son visage est ouvert et serein. Il est assis, il se lève, le clavier accroché à la ceinture, les instruments semblent filer sous ses doigts sûrs, c’est un magicien.
A la scène, comme dans lecteur CD, Dimoné donne autant de bonheur et de matière à évasion céleste, émerveillement des sens et matière à réflexion. Vive le rock inspiré et incarné comme le sien, le leur.
By Annie-Claire Hilga • Reportage Concert • Tags: Dimoné