Labasheeda – Changing Lights

2015 – 12 titres
Label : Presto Chango Records
Style : Indie Rock
Origine : Pays Bas, Amsterdam
Date de sortie de l’album : 18 mai 2015

Notre avis :


Par Mike S.

Formé en 2004, Labasheeda est un groupe de Rock composé de Saskia van der Giessen (voix, guitare, violon), Arne Wolfswinkel (guitare) et Aletta Verwoerd (batterie). Influencé par des groupes de Rock au caractère bien trempé tels que Shellac, P.J.Harvey ou encore Sonic Youth, le groupe construit une musique hybride, sur une base Rock, mais teinté d’expérimentation sonore, d’interprétations parfois dissonantes, qui n’est pas sans rappeler aussi les premiers albums de Cat Power ou Blonde Redhead.

Si le quatrième et nouvel album de Labasheeda débute sur un titre lancinant et hypnotique, Spiral song, il se poursuit ensuite avec des titres plus dynamiques, plus Rock aussi, avec des guitares plus présentes, plus affirmées, une voix discrète d’abord, et bientôt vociférante, accompagnée d’une seconde voix, celle de Sarah Malpass. Qu’ils aient choisi de nommer cet album Changing Lights n’est donc pas si anodin. De changements, il en est question plusieurs fois dans ce disque. Sur Tightrope, le groupe y intègre le Blues d’une guitare et le Grunge d’une autre, la voix de Saskia essayer de se faufiler au milieu de remous électriques. Fascinant !

La fraicheur et la douceur reviennent une fois encore avec Cold Water, un titre qui demeure malgré tout brut, par sa production rêche et son orchestration primitive.  La scène de Seattle des années 90 a marqué de manière indélébile la musique de Labasheeda. Mais ce groupe a aussi son propre apport à la musique de notre siècle :  le triptyque violon/voix/guitares jouant sans cesse au chat et à la souris. Ils donnent une patine tout particulière à ce groupe 100% made in Holland, le pays qui avait déjà vu aussi originaux que les Nits ou The Legendary Pink Dots.

L’album se termine sur Into the Wide, un titre dans lequel le violon est une fois encore omniprésent, prenant le pas sur les guitares, s’étendant sur plus de 5 minutes dans un nouveau dialogue sonique. Avec Changing Lights, Labasheeda mérite plus que jamais de se faire connaitre au delà de ses minuscules frontières. Un Rock vitaminé mais pas trop, intellectuel mais pas intello. De quoi passer un pure moment pendant 40 bonnes minutes. A renouveler autant que vous en ressentirez le besoin, hypnotisés par les sillons bleus de la version vinyle.