Le Gueulard Plus /
Knives + Yard /
Le 27 Septembre 2025 – Nilvange (57) /
Notre avis : 5/5.
Ce samedi soir, Knives a débarqué au Gueulard Plus à Nilvange pour un set sans concession. Pas de fioritures, juste une décharge de riffs massifs, de cris rageurs et une rythmique prête à tout écraser. Devant un public chauffé à blanc, le groupe a répondu avec une intensité qui ne laisse aucun répit. La première partie de soirée était assurée par Yard.
YARD
Yard livre un set incandescent, oscillant entre tension et envolées hypnotiques. Le concert s’ouvre sur « Trevor », installé comme une montée progressive qui happe immédiatement le public. Avec « Bend » et « Appetite », le groupe accentue une dynamique presque claustrophobe. L’intensité trouve une résonance particulière sur « Essential Tremor », morceau viscéral et habité. Un moment de flottement planant vient avec « Slumber », contrastant avec la noirceur ambiante. La machine reprend de plus belle sur « Auto Erotic » et « Big Shoes », abrasifs et menaçants. « Call » et « Friction » embrasent alors la salle, serrés comme des coups de poing successifs. Sur « Lawmaker », Yard montre toute sa maîtrise rythmique, entre chaos et précision chirurgicale. C’est avec « Sunlight » que le set se termine, dernier éclat, à la fois lumineux et désenchanté. Un concert dense, sans concession, qui confirme Yard comme l’une des formations les plus incisives de la scène actuelle.

Yard : Facebook / Instagram / Twitter / TikTok / Youtube / Linktr.ee
Les photos de la soirée : ici.
KNIVES
Lorsque Knives surgit sur scène, le collectif venu de Bristol électrise instantanément le Gueulard Plus. En l’espace de 45 minutes, ils déversent une énergie brute, indisciplinée, presque dangereuse, livrant un set incandescent où l’essence du chaos devient une véritable signature. On comprend vite que l’avenir du post-punk pourrait bien s’écrire depuis la ville du trip-hop, mais loin de ses atmosphères feutrées : ici, c’est la rage et le désordre qui règnent. Dès les premières notes de « The Dagger », la salle est avalée par un orage sonore. Guitares acérées, basse vrombissante, batterie furieuse, éclats de saxophones en transe et chant tantôt tranchant, tantôt incantatoire : une charge frontale sans préavis. Knives ne donne aucun répit, enchaînant les morceaux comme des assauts successifs. « Rhinestone Cowboy », « I Hope You Get It », « Eat Thy Neighbour » : chaque titre frappe comme une gifle sonore, flirtant avec la rage hardcore et les embardées noise sans filet. La force du groupe réside dans cette tension permanente : chaque morceau semble se jouer sur le fil, entre ordre rythmique et débordement incontrôlable, comme si tout pouvait basculer à tout instant.

Mention spéciale à « PHD » et « Public Juice », où la batterie déchaînée dialogue avec un saxophone en roue libre, atteignant des sommets de furie libératrice. À mi-concert, Knives ralentit la cadence, sans pour autant apaiser l’atmosphère. « Chroma » et « Post Machoism » installent un climat lourd, rampant, presque tribal — un mauvais sort jeté sur la foule. Mais ce répit relatif ne dure pas : l’explosion revient avec « Ultraviolet » et « You Think You Know », qui pulvérisent les dernières résistances. La fosse se transforme en une marée humaine incontrôlable, avalée par la déferlante. Knives ne joue pas sa musique, il la vit, l’expulse, l’arrache. Le concept de « noise collective » prend ici toute sa signification : ce n’est pas un slogan, mais un pacte sonore viscéral où chaque membre pousse l’autre à ses limites. Le final enfonce le clou. « Headcase », « Sadness », « 98 » et « Doppelgänger » achèvent un public à la fois hébété et euphorique, lessivé par une tempête maîtrisée de bout en bout. Quand les dernières notes s’éteignent, il ne reste qu’un champ de ruines électriques et un silence haletant. Une chose est sûre : avec leur premier album « Glitter », Knives ne se contente pas de surfer sur la vague du post-punk. Ils sont prêts à la dévaster.

Knives : Facebook / Instagram / TikTok / Youtube / Linktr.ee
Les photos de la soirée : ici.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
Knives + Yard /
Le 27 Septembre 2025 – Nilvange (57) /
Notre avis : 5/5.
Ce samedi soir, Knives a débarqué au Gueulard Plus à Nilvange pour un set sans concession. Pas de fioritures, juste une décharge de riffs massifs, de cris rageurs et une rythmique prête à tout écraser. Devant un public chauffé à blanc, le groupe a répondu avec une intensité qui ne laisse aucun répit. La première partie de soirée était assurée par Yard.
YARD
Yard livre un set incandescent, oscillant entre tension et envolées hypnotiques. Le concert s’ouvre sur « Trevor », installé comme une montée progressive qui happe immédiatement le public. Avec « Bend » et « Appetite », le groupe accentue une dynamique presque claustrophobe. L’intensité trouve une résonance particulière sur « Essential Tremor », morceau viscéral et habité. Un moment de flottement planant vient avec « Slumber », contrastant avec la noirceur ambiante. La machine reprend de plus belle sur « Auto Erotic » et « Big Shoes », abrasifs et menaçants. « Call » et « Friction » embrasent alors la salle, serrés comme des coups de poing successifs. Sur « Lawmaker », Yard montre toute sa maîtrise rythmique, entre chaos et précision chirurgicale. C’est avec « Sunlight » que le set se termine, dernier éclat, à la fois lumineux et désenchanté. Un concert dense, sans concession, qui confirme Yard comme l’une des formations les plus incisives de la scène actuelle.
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Les photos de la soirée : ici.
KNIVES
Lorsque Knives surgit sur scène, le collectif venu de Bristol électrise instantanément le Gueulard Plus. En l’espace de 45 minutes, ils déversent une énergie brute, indisciplinée, presque dangereuse, livrant un set incandescent où l’essence du chaos devient une véritable signature. On comprend vite que l’avenir du post-punk pourrait bien s’écrire depuis la ville du trip-hop, mais loin de ses atmosphères feutrées : ici, c’est la rage et le désordre qui règnent. Dès les premières notes de « The Dagger », la salle est avalée par un orage sonore. Guitares acérées, basse vrombissante, batterie furieuse, éclats de saxophones en transe et chant tantôt tranchant, tantôt incantatoire : une charge frontale sans préavis. Knives ne donne aucun répit, enchaînant les morceaux comme des assauts successifs. « Rhinestone Cowboy », « I Hope You Get It », « Eat Thy Neighbour » : chaque titre frappe comme une gifle sonore, flirtant avec la rage hardcore et les embardées noise sans filet. La force du groupe réside dans cette tension permanente : chaque morceau semble se jouer sur le fil, entre ordre rythmique et débordement incontrôlable, comme si tout pouvait basculer à tout instant.
Mention spéciale à « PHD » et « Public Juice », où la batterie déchaînée dialogue avec un saxophone en roue libre, atteignant des sommets de furie libératrice. À mi-concert, Knives ralentit la cadence, sans pour autant apaiser l’atmosphère. « Chroma » et « Post Machoism » installent un climat lourd, rampant, presque tribal — un mauvais sort jeté sur la foule. Mais ce répit relatif ne dure pas : l’explosion revient avec « Ultraviolet » et « You Think You Know », qui pulvérisent les dernières résistances. La fosse se transforme en une marée humaine incontrôlable, avalée par la déferlante. Knives ne joue pas sa musique, il la vit, l’expulse, l’arrache. Le concept de « noise collective » prend ici toute sa signification : ce n’est pas un slogan, mais un pacte sonore viscéral où chaque membre pousse l’autre à ses limites. Le final enfonce le clou. « Headcase », « Sadness », « 98 » et « Doppelgänger » achèvent un public à la fois hébété et euphorique, lessivé par une tempête maîtrisée de bout en bout. Quand les dernières notes s’éteignent, il ne reste qu’un champ de ruines électriques et un silence haletant. Une chose est sûre : avec leur premier album « Glitter », Knives ne se contente pas de surfer sur la vague du post-punk. Ils sont prêts à la dévaster.
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By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages 0 • Tags: Knives, Le Gueulard Plus, Nilvange, Yard