130 000 festivaliers ont foulé les rives du Malsaucy pour cette édition 2025 des Eurockéennes de Belfort. Quatre jours de concerts, de foule en fusion et d’instants suspendus qui confirment la place centrale du festival dans le paysage musical européen. Nous étions sur place pour les trois premiers jours, au plus près des scènes, des artistes et de l’ambiance unique qui fait l’ADN des Eurocks. De la claque des têtes d’affiche aux pépites dénichées sur les scènes plus confidentielles, retour sur trois journées riches en décibels et en émotions.
THE RAVEN AGE
C’est avec The Raven Age que nous avons le plaisir de débuter cette 35ème édition. Le groupe prend possession de la Grande Scène, et le public accueille les britanniques avec ferveur. Le show démarre sur les chapeaux de roue avec « Forgive & Forget », dont les riffs acérés captent immédiatement l’attention. Matt James, le chanteur, harangue la foule. Belfort, make some fucking noise ! Sans laisser le temps de souffler, l’enchaînement est fait avec « Hangman », installant une atmosphère plus sombre et tendue. La fosse claque des mains. Thank you so much my friends ! La section rythmique fait vibrer la foule sur « Essence Of Time », un titre aux breaks puissants qui déclenchent les premiers pogos de la soirée. Le point culminant vient avec « The Day The World Stood Still », interprété avec intensité et sobriété, révélant toute la palette vocale du chanteur. Le show se poursuit avec « Serpents Tongue », un morceau redoutablement efficace en live, et « Grave Of The Fireflies », titre épique dont les envolées mélodiques créent un moment de communion avec le public. Les leds des téléphones s’allument. Nous arrivons petit à petit à la fin du show, et le set se conclut sur une note flamboyante avec « Fleur De Lis », véritable déferlante sonore qui emporte les derniers résistants du pit. Une petite photo souvenir, et le groupe quitte la scène sous les applaudissements. En 45 minutes, The Raven Age a livré un show compact, énergique et parfaitement exécuté. Le son, à la croisée du heavy moderne et du metal mélodique, a trouvé un joli écho auprès du public des Eurockéennes.
30 000 personnes sont présentes au pied de la Grande Scène. C’est la capacité maximum du site ! Iron Maiden, qui célèbre ses 50 ans d’existence, débarque pour un concert dantesque, devant une foule en furie dès les premières notes de “Doctor Doctor”, diffusé en intro pour annoncer l’entrée des légendes. Après le court et martial “The Ides Of March”, le public s’embrase avec “Murders In The Rue Morgue” et un “Wrathchild” explosif. Bruce Dickinson, en grande forme, harangue la foule entre chaque classique. “Killers” et “Phantom Of The Opera” replongent le site dans l’âge d’or du heavy britannique. Le monument “The Number Of The Beast” fait rugir le public, immédiatement suivi d’un “The Clairvoyant” parfaitement interprété. Le set gagne encore en intensité avec un “Powerslave” épique, avant un “2 Minutes To Midnight” repris en chœur. “Rime Of The Ancient Mariner” impose son ambiance théâtrale, tandis que “Run To The Hills” déclenche un pogo géant. Le majestueux “Seventh Son Of A Seventh Son” laisse la foule sans voix, avant un “The Trooper” héroïque et un “Hallowed Be Thy Name” glaçant de puissance. “Iron Maiden” clôt le set dans un déluge de lights et de riffs. Pour le rappel, “Churchill’s Speech” retentit, suivi d’un “Aces High” aérien, d’un “Fear Of The Dark” chanté à l’unisson, et d’un “Wasted Years” chargé d’émotion. En guise de clin d’œil final, le public se quitte en chantant “Always Look On The Bright Side Of Life” de Monty Python, sourire aux lèvres. Iron Maiden a prouvé une fois de plus qu’ils sont immortels.
Le set démarre par un tour de magie où le chanteur sort d’une boîte avec un ballon de baudruche à la main. Dès les premières secondes de « Dance Devil Dance », Avatar embrase la scène de La Plage dans une déflagration métallique. Les riffs tranchants et la présence féroce de Johannes Eckerström plongent immédiatement la foule dans un état de transe. Puis vient « The Eagle Has Landed », qui confirme la puissance de ce set redoutable. La voix rugissante du frontman et la précision chirurgicale des musiciens font vibrer chaque spectateur. La tension monte encore d’un cran quand résonne « Captain Goat » : le Malsaucy explose, les fans hurlent de joie, les premiers slams se forment. Et ce n’est pas fini : « In The Airwaves » déboule avec un riff implacable, impossible de résister, les corps s’agitent comme un seul. Moment d’unité et d’émotion avec « Bloody Angel » : les refrains sont repris en chœur par toute la fosse, un instant suspendu entre puissance et fragilité. Sans relâche, « The Dirt I’m Buried In » relance la machine. L’énergie est contagieuse, les pogos se multiplient, l’atmosphère devient électrique. Avec « For The Swarm », le pit se transforme en un véritable maelström. C’est une tempête de décibels, de sueur et de cris. Puis, soudain, le silence relatif. Seul au piano, Johannes Eckerström entame « Tower ». Le rythme ralentit, le moment devient presque théâtral, intense et solennel. Retour à la lourdeur avec « Colossus », dont le groove lent et hypnotique secoue les têtes et fait voler les cheveux. Le public est happé, captivé. « Let It Burn » relance l’incendie. Chaque mot est scandé par une foule en transe. C’est brut, c’est sauvage, c’est Avatar. Petit répit avec « Glory To Our King », qui apaise momentanément les esprits comme une accalmie avant l’ultime tempête. Mais déjà « The King Welcomes You To Avatar Country » fait replonger le public dans la folie. Cabaret noir, théâtre grand-guignol, ambiance carnavalesque – tout l’univers d’Avatar y est concentré. « Smells Like A Freakshow » pousse l’extravagance encore plus loin. Avatar n’est pas juste un groupe, c’est un spectacle total. Enfin, « Hail The Apocalypse » vient sceller cette démonstration de force. Un final explosif, autant visuel que sonore, qui laisse la foule exténuée et comblée. Avatar quitte la scène sous une ovation tonitruante. Un show magistral, généreux, qui s’imprime dans les mémoires comme un moment d’exception.
Dead Poet Society investit la Greenroom avec l’intense « .Intoodeep. ». Le public, déjà chauffé à blanc, se laisse happer par la rage contenue et les riffs abrasifs. « I Hope You Hate Me. » résonne comme un uppercut, porté par la voix habitée de Jack Underkofler. La basse vrombissante sur « .swvrm. » fait trembler le sol. Quand les premières notes de « .SALT. » éclatent, c’est une vague de pogos qui secoue la fosse. La tension retombe légèrement sur « Lo Air », où le groupe explore des ambiances plus aériennes sans perdre en intensité. « Uto » dévoile toute la maîtrise technique du quatuor, entre changements de rythme et dissonances maîtrisées. Avec « Black And Gold », la foule se laisse porter par un groove sombre et hypnotique. Le puissant « .AmericanBlood. » déchaîne une énergie brute, les fans scandant chaque mot avec ferveur. « HURT » est envoyé dans la foulée. Le charisme magnétique de Jack enflamme la scène, sa guitare semblant cracher le feu. La cohésion du groupe est totale, chaque break et montée en puissance parfaitement calibrés. La foule, compacte, exulte lors du final « Running In Circles », chanté à l’unisson par un public conquis. Après un dernier accord saturé, Dead Poet Society quitte la scène sous une ovation méritée. Un set intense et sans temps mort. Un joli moment !
Die Spitz, le quatuor punk féminin originaire d’Austin, au Texas, enflamme Les Eurockéennes avec un son résolument brut et débordant d’énergie. Formé en 2022, le groupe est composé de Ava Schrobilgen à la guitare et au chant, parfois à la batterie, de Chloe Andrews à la batterie, parfois à la guitare et au chant, d’Ellie Livingston à la guitare et au chant, et de Kate Halter à la basse. Die Spitz débarque sur la Grande Scène en remplacement de High Vis, initialement prévu, contraint d’annuler sa venue en raison d’un mouvement de grève dans le secteur aérien. Les filles sont prêtes à déclencher le chaos. Dès “Monkey Song”, la fosse explose, les premiers pogos soulèvent la poussière sous les riffs furieux. Le son n’est pas au top, mais peu importe, la prestation vaut le détour. Ellie et Ava hurlent dans leur micro, la voix à la fois rageuse et espiègle, captivant instantanément le public. “I Hate When GIRLS Die” et “Red 40” enchaînent sans répit, le groupe bombarde la foule d’un mur de son épais. Sur “Punishers”, Chloe, la batteuse, et Ava, la guitariste, échangent leurs instruments, redoublant d’énergie. Les pogos s’intensifient, un nuage de poussière engloutit la fosse. On n’y voit plus grand-chose… “Little Flame” et “Chug” transforment le pit en champ de bataille, le quatuor nous fait littéralement bouffer la poussière. La complicité entre ces amies d’enfance se ressent, leurs regards complices et sourires carnassiers ponctuent chaque break. “Grip” et “Pop Punk Anthem” sonnent comme un uppercut, le public se bouscule dans une euphorie collective. Avec “Big Boots” et “Down On It”, les Texanes confirment leur statut de tornade scénique. “American Porn” déclenche un pogo massif. La fosse est en ébullition permanente. Surprise avec la première mondiale de “Song To No One” : une exclusivité rugissante qui laisse présager un futur album fracassant. Sur “My Hot Piss”, le mur de son devient quasi assourdissant, mais impossible de résister à l’appel du chaos. “Ridin’ With My Girls” et “Evangeline” terminent le set sur une note incandescente, laissant le public exsangue et ravi. Die Spitz a offert une déflagration de jeunesse et de fureur qui a mis tout le monde d’accord. Jolie prestation !
Sur la scène de La Plage des Eurockéennes de Belfort, Silmarils enflamme la foule avec un concert survolté et sans temps mort. Dès « Mackina », le ton est donné : riffs acérés, énergie, et un public immédiatement conquis. Les classiques « Fils d’Abraham » et « Oublie-moi » s’enchaînent, réveillant les souvenirs des fans de la première heure. La rage de « On N’Est Pas Comme Ça » et « Tant Que Parle L’Économie » résonne fort, portée par un chant habité et une section rythmique implacable. Avec « Victime De La Croix » et « Karma », le groupe alterne entre tension électrique et groove plus posé, avant de replonger dans la fureur de « Mortel ». « Tu Nous Mérites Pas » et la reprise survitaminée de « It’s Tricky » de Run-D.M.C. font littéralement bondir la fosse. « Pour Ça » et « Welcome To America » confirment la puissance scénique du combo, tandis que « Au Paradis » et « Cours Vite » apportent une touche plus mélodique sans relâcher la pression. Le rappel est à l’image du concert : explosif. « Guerilla » déclenche un dernier pogo géant avant que « Va Y Avoir Du sport » ne transforme le site en un gigantesque terrain de jeu. Enfin, « Love Your Mum », dédicacé à toutes les mamans, conclut cette prestation brûlante dans une communion totale. Silmarils a toujours sa place au sommet du rock français.
Landmvrks investit la Greenroom avec l’intro percutante de « Creature », déclenchant immédiatement un pit énorme. Le public, survolté, répond avec ferveur à « Death », hurlant chaque mot en chœur. « Blistering » enchaîne avec sa rythmique assassine, provoquant une vague d’headbangs jusqu’au fond du site. Sur « A Line In The Dust », la voix écorchée de Florent Salfati fait frissonner la fosse. « Visage » apporte une tension presque palpable avant une explosion de breakdowns dévastateurs. Avec « Sulfur », le groupe lâche toute sa rage et la foule devient incontrôlable, mosh pits à gogo. L’atmosphère se fait plus lourde sur « Sombre 16 ». « Say No Word » relance l’énergie avec des riffs tranchants et un refrain fédérateur repris à tue-tête. « Scars » dévoile toute la puissance émotionnelle du groupe, entre mélodies poignantes et violence brute. Sur « Suffocate », la basse vrombissante fait trembler le sol, la fosse se transforme en champ de bataille. « Lost In A Wave » emmène le public dans un tourbillon de chaos, les slams se succèdent sans répit. Avec « Rainfall », Landmvrks alterne parfaitement douceur et fureur, captant l’attention de tous. La tension atteint son paroxysme sur « Blood Red », où chaque note semble hurler la colère du groupe. Enfin, « Self-Made Black Hole » conclut le set dans un final apocalyptique, laissant le public exsangue et comblé. Landmvrks prouve une fois de plus qu’il est l’un des fers de lance du metalcore européen, offrant un show intense et mémorable aux Eurockéennes.
Last Train embrase la Greenroom des Eurockéennes de Belfort. Dès l’intro de « Home », le quatuor impose son rock fiévreux, captivant la foule venue en masse. « The Plan » enchaîne sur une énergie brute, portée par la guitare rageuse de Jean-Noël Scherrer. « Way Out » libère une puissance cathartique, les riffs se heurtant à la nuit tombante. Sur « On Our Knees », la tension gagne un cran, les spectateurs reprennent en chœur le refrain. « Disappointed » ajoute une touche plus sombre, le chant chargé d’émotion tranche dans le vacarme. « All To Blame » poursuit dans une intensité presque suffocante, la basse grondante au premier plan. « Fire » met littéralement le feu, salué par une ovation. Le medley « Between Wounds / One Side Road » offre un long moment suspendu, alternant douceur et explosions sonores. La reprise poignante de « This Is Me Trying » surprend et émeut, instillant un calme fragile. Enfin, « The Big Picture » clôt ce set en apothéose, laissant la fosse comblée. Le groupe, généreux, remercie un public chauffé à blanc, communiant dans une ferveur rare. Le son, massif et précis, permet aux guitares saturées et à la batterie percutante de s’exprimer pleinement. Visuellement, la pénombre accompagne parfaitement la dramaturgie du concert. En 1h15, Last Train rappelle pourquoi il reste l’un des plus grands espoirs du rock français : une expérience live intense et sincère. Une jolie prestation pour leur festival de coeur.
Clara Luciani enflamme la Grande Scène des Eurockéennes ce samedi soir, attirant une foule compacte sous un ciel étoilé. Elle ouvre avec un « Courage » vibrant, plantant le décor d’un show intense et fédérateur. Dès « Nue », son charisme magnétique s’impose, hypnotisant le public. « Amour Toujours » résonne comme un hymne pop, déclenchant une première vague de danse. Avec « Seule », elle touche le cœur des spectateurs, installant une ambiance plus intime. Les fans chantent à l’unisson sur « Ma Sœur », moment de communion et d’émotion partagée. « Cœur » électrise la fosse avec son rythme imparable. Sur « Allez », la chanteuse invite le public à sauter, créant une liesse générale. Elle surprend avec un mashup « Comme Toi / Tous Les Garçons Et Les Filles », hommage délicat à Françoise Hardy. « Mon ombre » plonge le public dans une atmosphère plus sombre, sans casser l’énergie. « La Grenade » fait littéralement exploser la foule dans un chœur puissant. Avec « Bravo Tu As Gagné », reprise inattendue d’ABBA, elle met tout le monde d’accord. « Mon sang » et « Tout Pour Moi » maintiennent la tension, galvanisant les festivaliers. Sa version de « La Baie » de Metronomy apporte une touche funky irrésistible. Elle conclut en beauté sur « Respire Encore », laissant un public conquis et euphorique.
Du 03 au 05 Juillet 2025 /
Belfort (90) /
Notre avis : 5/5.
130 000 festivaliers ont foulé les rives du Malsaucy pour cette édition 2025 des Eurockéennes de Belfort. Quatre jours de concerts, de foule en fusion et d’instants suspendus qui confirment la place centrale du festival dans le paysage musical européen. Nous étions sur place pour les trois premiers jours, au plus près des scènes, des artistes et de l’ambiance unique qui fait l’ADN des Eurocks. De la claque des têtes d’affiche aux pépites dénichées sur les scènes plus confidentielles, retour sur trois journées riches en décibels et en émotions.
THE RAVEN AGE
C’est avec The Raven Age que nous avons le plaisir de débuter cette 35ème édition. Le groupe prend possession de la Grande Scène, et le public accueille les britanniques avec ferveur. Le show démarre sur les chapeaux de roue avec « Forgive & Forget », dont les riffs acérés captent immédiatement l’attention. Matt James, le chanteur, harangue la foule. Belfort, make some fucking noise ! Sans laisser le temps de souffler, l’enchaînement est fait avec « Hangman », installant une atmosphère plus sombre et tendue. La fosse claque des mains. Thank you so much my friends ! La section rythmique fait vibrer la foule sur « Essence Of Time », un titre aux breaks puissants qui déclenchent les premiers pogos de la soirée. Le point culminant vient avec « The Day The World Stood Still », interprété avec intensité et sobriété, révélant toute la palette vocale du chanteur. Le show se poursuit avec « Serpents Tongue », un morceau redoutablement efficace en live, et « Grave Of The Fireflies », titre épique dont les envolées mélodiques créent un moment de communion avec le public. Les leds des téléphones s’allument. Nous arrivons petit à petit à la fin du show, et le set se conclut sur une note flamboyante avec « Fleur De Lis », véritable déferlante sonore qui emporte les derniers résistants du pit. Une petite photo souvenir, et le groupe quitte la scène sous les applaudissements. En 45 minutes, The Raven Age a livré un show compact, énergique et parfaitement exécuté. Le son, à la croisée du heavy moderne et du metal mélodique, a trouvé un joli écho auprès du public des Eurockéennes.
Les photos : ici.
IRON MAIDEN
30 000 personnes sont présentes au pied de la Grande Scène. C’est la capacité maximum du site ! Iron Maiden, qui célèbre ses 50 ans d’existence, débarque pour un concert dantesque, devant une foule en furie dès les premières notes de “Doctor Doctor”, diffusé en intro pour annoncer l’entrée des légendes. Après le court et martial “The Ides Of March”, le public s’embrase avec “Murders In The Rue Morgue” et un “Wrathchild” explosif. Bruce Dickinson, en grande forme, harangue la foule entre chaque classique. “Killers” et “Phantom Of The Opera” replongent le site dans l’âge d’or du heavy britannique. Le monument “The Number Of The Beast” fait rugir le public, immédiatement suivi d’un “The Clairvoyant” parfaitement interprété. Le set gagne encore en intensité avec un “Powerslave” épique, avant un “2 Minutes To Midnight” repris en chœur. “Rime Of The Ancient Mariner” impose son ambiance théâtrale, tandis que “Run To The Hills” déclenche un pogo géant. Le majestueux “Seventh Son Of A Seventh Son” laisse la foule sans voix, avant un “The Trooper” héroïque et un “Hallowed Be Thy Name” glaçant de puissance. “Iron Maiden” clôt le set dans un déluge de lights et de riffs. Pour le rappel, “Churchill’s Speech” retentit, suivi d’un “Aces High” aérien, d’un “Fear Of The Dark” chanté à l’unisson, et d’un “Wasted Years” chargé d’émotion. En guise de clin d’œil final, le public se quitte en chantant “Always Look On The Bright Side Of Life” de Monty Python, sourire aux lèvres. Iron Maiden a prouvé une fois de plus qu’ils sont immortels.
Les photos : ici.
AVATAR
Le set démarre par un tour de magie où le chanteur sort d’une boîte avec un ballon de baudruche à la main. Dès les premières secondes de « Dance Devil Dance », Avatar embrase la scène de La Plage dans une déflagration métallique. Les riffs tranchants et la présence féroce de Johannes Eckerström plongent immédiatement la foule dans un état de transe. Puis vient « The Eagle Has Landed », qui confirme la puissance de ce set redoutable. La voix rugissante du frontman et la précision chirurgicale des musiciens font vibrer chaque spectateur. La tension monte encore d’un cran quand résonne « Captain Goat » : le Malsaucy explose, les fans hurlent de joie, les premiers slams se forment. Et ce n’est pas fini : « In The Airwaves » déboule avec un riff implacable, impossible de résister, les corps s’agitent comme un seul. Moment d’unité et d’émotion avec « Bloody Angel » : les refrains sont repris en chœur par toute la fosse, un instant suspendu entre puissance et fragilité. Sans relâche, « The Dirt I’m Buried In » relance la machine. L’énergie est contagieuse, les pogos se multiplient, l’atmosphère devient électrique. Avec « For The Swarm », le pit se transforme en un véritable maelström. C’est une tempête de décibels, de sueur et de cris. Puis, soudain, le silence relatif. Seul au piano, Johannes Eckerström entame « Tower ». Le rythme ralentit, le moment devient presque théâtral, intense et solennel. Retour à la lourdeur avec « Colossus », dont le groove lent et hypnotique secoue les têtes et fait voler les cheveux. Le public est happé, captivé. « Let It Burn » relance l’incendie. Chaque mot est scandé par une foule en transe. C’est brut, c’est sauvage, c’est Avatar. Petit répit avec « Glory To Our King », qui apaise momentanément les esprits comme une accalmie avant l’ultime tempête. Mais déjà « The King Welcomes You To Avatar Country » fait replonger le public dans la folie. Cabaret noir, théâtre grand-guignol, ambiance carnavalesque – tout l’univers d’Avatar y est concentré. « Smells Like A Freakshow » pousse l’extravagance encore plus loin. Avatar n’est pas juste un groupe, c’est un spectacle total. Enfin, « Hail The Apocalypse » vient sceller cette démonstration de force. Un final explosif, autant visuel que sonore, qui laisse la foule exténuée et comblée. Avatar quitte la scène sous une ovation tonitruante. Un show magistral, généreux, qui s’imprime dans les mémoires comme un moment d’exception.
Les photos : ici.
DEAD POET SOCIETY
Dead Poet Society investit la Greenroom avec l’intense « .Intoodeep. ». Le public, déjà chauffé à blanc, se laisse happer par la rage contenue et les riffs abrasifs. « I Hope You Hate Me. » résonne comme un uppercut, porté par la voix habitée de Jack Underkofler. La basse vrombissante sur « .swvrm. » fait trembler le sol. Quand les premières notes de « .SALT. » éclatent, c’est une vague de pogos qui secoue la fosse. La tension retombe légèrement sur « Lo Air », où le groupe explore des ambiances plus aériennes sans perdre en intensité. « Uto » dévoile toute la maîtrise technique du quatuor, entre changements de rythme et dissonances maîtrisées. Avec « Black And Gold », la foule se laisse porter par un groove sombre et hypnotique. Le puissant « .AmericanBlood. » déchaîne une énergie brute, les fans scandant chaque mot avec ferveur. « HURT » est envoyé dans la foulée. Le charisme magnétique de Jack enflamme la scène, sa guitare semblant cracher le feu. La cohésion du groupe est totale, chaque break et montée en puissance parfaitement calibrés. La foule, compacte, exulte lors du final « Running In Circles », chanté à l’unisson par un public conquis. Après un dernier accord saturé, Dead Poet Society quitte la scène sous une ovation méritée. Un set intense et sans temps mort. Un joli moment !
Les photos : ici.
DIE SPITZ
Die Spitz, le quatuor punk féminin originaire d’Austin, au Texas, enflamme Les Eurockéennes avec un son résolument brut et débordant d’énergie. Formé en 2022, le groupe est composé de Ava Schrobilgen à la guitare et au chant, parfois à la batterie, de Chloe Andrews à la batterie, parfois à la guitare et au chant, d’Ellie Livingston à la guitare et au chant, et de Kate Halter à la basse. Die Spitz débarque sur la Grande Scène en remplacement de High Vis, initialement prévu, contraint d’annuler sa venue en raison d’un mouvement de grève dans le secteur aérien. Les filles sont prêtes à déclencher le chaos. Dès “Monkey Song”, la fosse explose, les premiers pogos soulèvent la poussière sous les riffs furieux. Le son n’est pas au top, mais peu importe, la prestation vaut le détour. Ellie et Ava hurlent dans leur micro, la voix à la fois rageuse et espiègle, captivant instantanément le public. “I Hate When GIRLS Die” et “Red 40” enchaînent sans répit, le groupe bombarde la foule d’un mur de son épais. Sur “Punishers”, Chloe, la batteuse, et Ava, la guitariste, échangent leurs instruments, redoublant d’énergie. Les pogos s’intensifient, un nuage de poussière engloutit la fosse. On n’y voit plus grand-chose… “Little Flame” et “Chug” transforment le pit en champ de bataille, le quatuor nous fait littéralement bouffer la poussière. La complicité entre ces amies d’enfance se ressent, leurs regards complices et sourires carnassiers ponctuent chaque break. “Grip” et “Pop Punk Anthem” sonnent comme un uppercut, le public se bouscule dans une euphorie collective. Avec “Big Boots” et “Down On It”, les Texanes confirment leur statut de tornade scénique. “American Porn” déclenche un pogo massif. La fosse est en ébullition permanente. Surprise avec la première mondiale de “Song To No One” : une exclusivité rugissante qui laisse présager un futur album fracassant. Sur “My Hot Piss”, le mur de son devient quasi assourdissant, mais impossible de résister à l’appel du chaos. “Ridin’ With My Girls” et “Evangeline” terminent le set sur une note incandescente, laissant le public exsangue et ravi. Die Spitz a offert une déflagration de jeunesse et de fureur qui a mis tout le monde d’accord. Jolie prestation !
Les photos : ici.
SILMARILS
Sur la scène de La Plage des Eurockéennes de Belfort, Silmarils enflamme la foule avec un concert survolté et sans temps mort. Dès « Mackina », le ton est donné : riffs acérés, énergie, et un public immédiatement conquis. Les classiques « Fils d’Abraham » et « Oublie-moi » s’enchaînent, réveillant les souvenirs des fans de la première heure. La rage de « On N’Est Pas Comme Ça » et « Tant Que Parle L’Économie » résonne fort, portée par un chant habité et une section rythmique implacable. Avec « Victime De La Croix » et « Karma », le groupe alterne entre tension électrique et groove plus posé, avant de replonger dans la fureur de « Mortel ». « Tu Nous Mérites Pas » et la reprise survitaminée de « It’s Tricky » de Run-D.M.C. font littéralement bondir la fosse. « Pour Ça » et « Welcome To America » confirment la puissance scénique du combo, tandis que « Au Paradis » et « Cours Vite » apportent une touche plus mélodique sans relâcher la pression. Le rappel est à l’image du concert : explosif. « Guerilla » déclenche un dernier pogo géant avant que « Va Y Avoir Du sport » ne transforme le site en un gigantesque terrain de jeu. Enfin, « Love Your Mum », dédicacé à toutes les mamans, conclut cette prestation brûlante dans une communion totale. Silmarils a toujours sa place au sommet du rock français.
Les photos : ici.
LANDMRVKS
Landmvrks investit la Greenroom avec l’intro percutante de « Creature », déclenchant immédiatement un pit énorme. Le public, survolté, répond avec ferveur à « Death », hurlant chaque mot en chœur. « Blistering » enchaîne avec sa rythmique assassine, provoquant une vague d’headbangs jusqu’au fond du site. Sur « A Line In The Dust », la voix écorchée de Florent Salfati fait frissonner la fosse. « Visage » apporte une tension presque palpable avant une explosion de breakdowns dévastateurs. Avec « Sulfur », le groupe lâche toute sa rage et la foule devient incontrôlable, mosh pits à gogo. L’atmosphère se fait plus lourde sur « Sombre 16 ». « Say No Word » relance l’énergie avec des riffs tranchants et un refrain fédérateur repris à tue-tête. « Scars » dévoile toute la puissance émotionnelle du groupe, entre mélodies poignantes et violence brute. Sur « Suffocate », la basse vrombissante fait trembler le sol, la fosse se transforme en champ de bataille. « Lost In A Wave » emmène le public dans un tourbillon de chaos, les slams se succèdent sans répit. Avec « Rainfall », Landmvrks alterne parfaitement douceur et fureur, captant l’attention de tous. La tension atteint son paroxysme sur « Blood Red », où chaque note semble hurler la colère du groupe. Enfin, « Self-Made Black Hole » conclut le set dans un final apocalyptique, laissant le public exsangue et comblé. Landmvrks prouve une fois de plus qu’il est l’un des fers de lance du metalcore européen, offrant un show intense et mémorable aux Eurockéennes.
Les photos : ici.
LAST TRAIN
Last Train embrase la Greenroom des Eurockéennes de Belfort. Dès l’intro de « Home », le quatuor impose son rock fiévreux, captivant la foule venue en masse. « The Plan » enchaîne sur une énergie brute, portée par la guitare rageuse de Jean-Noël Scherrer. « Way Out » libère une puissance cathartique, les riffs se heurtant à la nuit tombante. Sur « On Our Knees », la tension gagne un cran, les spectateurs reprennent en chœur le refrain. « Disappointed » ajoute une touche plus sombre, le chant chargé d’émotion tranche dans le vacarme. « All To Blame » poursuit dans une intensité presque suffocante, la basse grondante au premier plan. « Fire » met littéralement le feu, salué par une ovation. Le medley « Between Wounds / One Side Road » offre un long moment suspendu, alternant douceur et explosions sonores. La reprise poignante de « This Is Me Trying » surprend et émeut, instillant un calme fragile. Enfin, « The Big Picture » clôt ce set en apothéose, laissant la fosse comblée. Le groupe, généreux, remercie un public chauffé à blanc, communiant dans une ferveur rare. Le son, massif et précis, permet aux guitares saturées et à la batterie percutante de s’exprimer pleinement. Visuellement, la pénombre accompagne parfaitement la dramaturgie du concert. En 1h15, Last Train rappelle pourquoi il reste l’un des plus grands espoirs du rock français : une expérience live intense et sincère. Une jolie prestation pour leur festival de coeur.
Les photos : ici.
CLARA LUCIANI
Clara Luciani enflamme la Grande Scène des Eurockéennes ce samedi soir, attirant une foule compacte sous un ciel étoilé. Elle ouvre avec un « Courage » vibrant, plantant le décor d’un show intense et fédérateur. Dès « Nue », son charisme magnétique s’impose, hypnotisant le public. « Amour Toujours » résonne comme un hymne pop, déclenchant une première vague de danse. Avec « Seule », elle touche le cœur des spectateurs, installant une ambiance plus intime. Les fans chantent à l’unisson sur « Ma Sœur », moment de communion et d’émotion partagée. « Cœur » électrise la fosse avec son rythme imparable. Sur « Allez », la chanteuse invite le public à sauter, créant une liesse générale. Elle surprend avec un mashup « Comme Toi / Tous Les Garçons Et Les Filles », hommage délicat à Françoise Hardy. « Mon ombre » plonge le public dans une atmosphère plus sombre, sans casser l’énergie. « La Grenade » fait littéralement exploser la foule dans un chœur puissant. Avec « Bravo Tu As Gagné », reprise inattendue d’ABBA, elle met tout le monde d’accord. « Mon sang » et « Tout Pour Moi » maintiennent la tension, galvanisant les festivaliers. Sa version de « La Baie » de Metronomy apporte une touche funky irrésistible. Elle conclut en beauté sur « Respire Encore », laissant un public conquis et euphorique.
Les photos : ici.
Photos : Fabrice A.
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By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages 0 • Tags: Avatar, Belfort, Clara Luciani, Dead Poet Society, Die Spitz, Iron Maiden, Landmvrks, Last Train, Les Eurockéennes, Silmarils, The Raven Age