La Rockhal /

Dogstar /

Le 09 Juin 2024 – Esch Sur Alzette (Lux) /

Notre avis :


Le rock Californien de Dogstar, avec Keanu Reeves à la basse, était de passage à La Rockhal ce 9 juin pour un show très attendu. Initialement prévu à Den Atelier, l’engouement des fans a bien vite dépassé la jauge de places. Comme il est possible de pousser les murs au Luxembourg et pour qu’il n’y ait pas de déçus, le concert a vite été déplacé à La Rockhal. Si certains regrettaient ce cadre moins intimiste que celui de l’Atelier, d’autres se sont réjouis de cette nouvelle leur permettant d’assister à la prestation.

DOGSTAR

Dogstar, c’est l’histoire d’un trio d’amis, Bret Domrose à la guitare et au chant, Robert Mailhouse à la batterie et à l’harmonica, et le (très) attendu Keanu Reeves à la basse. Formé au milieu des années 1990, on les imagine se rejoignant à l’aube de leur trentaine, pour débuter quelques accords de guitare dans un garage Californien. Pourtant, pas question ici de parler de groupe amateur. Dès 1995, la formation se produit aux Etats-Unis, mais aussi en Asie, en Australie, et participe même à des concerts de Bowie et de Bon Jovi. Mais ce succès sera de courte durée puisque le dernier album studio (qui ne cachait en rien les intentions du groupe), sobrement intitulé « Happy Ending », est publié en 2000. Il faudra donc attendre 2023 pour découvrir un nouvel opus sorti en octobre dernier « Somewhere Between The Power Lines And Palm Trees », produit par leur label Dillon Street Records.

On comprend donc mieux la demande autour de ce trio, même s’il reste évident que la présence de Keanu Reeves n’y est pas pour rien et attise la curiosité des mélomanes comme des cinéphiles. Alors, qu’en est-il réellement ? Pendant 1h10, Dogstar parcourt son nouvel album en long, en large et en travers. Forcément, c’est un peu court, mais la discographie n’étant pas extrêmement fournie, le choix des morceaux à jouer en live reste restreint. On débute comme l’album avec le premier titre « Blonde ». La scénographie est à l’image du groupe et de ses membres : discrète, sobre, toute en simplicité. Quelques morceaux plus énergiques ambiancent la foule comme « Everything Turns Around », « Overhang » ou « Sleep ». Lors du rappel, une reprise de « Just Like Heaven » de The Cure révèle les influences du groupe avant de clore sur quelques titres bien enlevés comme « Shallow Easy », « Lava Lamp » et « Jackbox ».

Dans l’ensemble, Dogstar produit un son qui navigue entre rock alternatif, pop rock et grunge sympa. C’est propre, bien fait, radiophonique, mais convenu. Le concert n’en est pas moins efficace, même s’il ne révolutionne pas le genre. Certains singles n’ont pas encore été publiés comme « Out Of », et on a quand même hâte d’en entendre la version studio. Enfin, Keanu a pu prouver à son public qu’il était un musicien accompli en plus d’être un très bon acteur et une star internationale, un mec énervant donc. Discret et souriant, humble, il reste fidèle à sa réputation d’homme le plus gentil d’Hollywood et se garde bien de prendre toute la lumière pour lui. Même si une partie du public était clairement là pour l’acclamer, tout s’est déroulé dans le calme, sans évanouissement ni malaise face à Neo, John Wick et tous les personnages qu’il a incarné, marquant toute une génération, car ce soir le personnage principal c’était Dogstar.

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Les photos de la soirée : ici.

Report : Sébastien M.

Photos : Maude J.

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