Les Eurockéennes /

Les 05 et 06 Juillet 2024 /

Belfort (90) /

Notre avis :


La 34ème édition des Eurockéennes, marquée par des conditions météorologiques difficiles, s’est tenue du 04 au 07 juillet 2024. La pluie incessante et la boue ont posé de sérieux défis aux organisateurs et aux festivaliers. Le samedi, plus de 24 mm de pluie sont tombés, transformant le site en un véritable bourbier. Peu importe les conditions, 127 500 festivaliers ont répondu présent, 2ème record de fréquentation de tous les temps !

Jour 1

THE PILL

C’est avec The Pill que nous avons le plaisir de débuter cette édition. C’est une jolie surprise, d’autant plus que le groupe n’était pas prévu dans la programmation initiale, en remplacement de Girl And Girl. Le groupe punk est originaire de l’île de Wight qui nous procure de jolies sensations ces derniers temps (avec notamment Wet Leg, Coach Party, Lauren Hibberd). Le groupe compte à son actif un album tout fraîchement sorti, intitulé « Hollywood Smile ». Quelques extraits vont nous être présentés. Mené par les chanteuses et guitaristes Lily Hutchings et Lottie Massey, en tenue sexy, le line-up de The Pill comprend également Rufus Reader, à la batterie. L’ensemble est plutôt relevé. De l’indie rock, tendance punk.  Un tempo rapide, des changements de rythme, des paroles acérées et des riffs chaotiques. Belle entrée en matière !

Les photos : ici.

DIRTY DEEP

Direction La Plage où nous retrouvons Dirty Deep, le trio composé de Victor au chant, à l’harmonica et à la guitare, de Geoffroy à la batterie, et d’Adam à la basse et la contrebasse. Le groupe nous propose du blues heavy, voire stoner, inspiré du Sud des USA (Little Walter, Son House…). Après déjà plus de 10 ans d’existence, la formation Alsacienne est devenue une figure majeure du blues rock Français. Dirty Deep saisit l’occasion de passer en revue quelques vieux morceaux et un titre du nouvel EP « Upstream Shake » tout fraîchement sorti. Le groupe  nous offre une jolie prestation pour cette première aux Eurockéennes. Le trio est manifestement ravi ! Ces quelques mots ont été accordés en interview à l’issue du concert : c’est un honneur. Cela fait très très longtemps que l’on avait envie de jouer ici. C’est une grosse fierté en tant qu’ancien festivalier de se retrouver sur scène. Je souhaite ça à tous musiciens.

Les photos : ici.

SLIFT

Slift fait partie du club très fermé des groupes de rock Français à s’exporter à l’étranger, notamment aux USA. Leur précédent album avait attiré l’attention avec un son massif, entre metal, garage et stoner psyché. Avec le nouvel opus « Ilion » paru cette année, le groupe va encore plus loin, dans les stratosphères du post-rock et du progressif. L’album « Ummon » est mis en avant sur le début du set avec le titre éponyme et « Hyperion ». La qualité du son n’est pas top, malheureusement. Nous entendons à peine le chant. Les Toulousains nous présentent quelques nouveaux titres, dont « Ilion » et « Nimh », et la déferlante se poursuit avec « Secret Mirror ». Les deux frangins, Jean et Rémi, accompagnés de leur pote batteur, Canek, nous livrent une belle prestation. Slift conclut  son tour de chant dans un déluge sonore assourdissant avec « Altitude Lake », « Lions, Tigers And Bears », « The Story That Has Never Been Told ». Les applaudissements sont nourris à l’issue du set.

Les photos : ici.

CAESARIA

Les trois Belfortains débarquent sur scène avec un grand sourire. Le groupe est accueilli chaleureusement par un public venu très nombreux. La joie d’être là est manifeste, pour le groupe et pour l’assistance. On a grandi sur ce festival ! Fort du nouvel opus « Tonight Will Only Make Me Love You More » sorti cette année, Caesaria nous en présente quelques extraits, comme « Love You More Than Me » et « Empty Club ». La formation nous propose un ensemble très dansant, mélange de rock et d’électro. Le groupe enchaîne les titres percutants et entraînants. Le set est rempli d’énergique. Une spéciale dédicace est faite à nos familles et à nos proches. Notre histoire est une aventure collective ! « Smalltown Boy », reprise de Bronski Beat, fait sensation. Théo n’hésite pas pas aller au contact du public et se fait porter par la foule. Caesaria nous a livré une très belle prestation. Pour nous, c’est sans aucun doute la révélation de la soirée. Une petite photo souvenir, et le groupe quitte la scène sous une ovation.

Les photos : ici.

MANSON’S CHILD

Groupe phare de la scène Alsacienne depuis trois décennies, Manson’s Child offre enfin, 9 ans après, une suite à l’album « Summer ». Sans renier les racines rock 80’s, les guitares de ce « Fast Club » se font plus douces, pour une new wave oscillant entre refrains pop, riffs lumineux. Quelques extraits vont nous être présentés ce soir. Le groupe prend possession de la scène et lance les festivités de façon instrumentale avec « Gnoz ». L’enchaînement est fait avec « Jenifer » et « Summer ». Manson’s Child démontre sa maestria avec un set de près d’une heure, s’aventurant tantôt dans le garage rock, tantôt dans le post punk, mais toujours en conservant sa griffe new wave et indie-pop, signature du groupe depuis les débuts. Le show se poursuit avec « Break The Phone », « Love In Tears » et « Supernova ». « How Does It Feel » est dédié à des potes Anglais qui partent en vacances en Espagne. Les titres s’enchaînent : « East Blok », « Mes K7 », « Walking On The Lane », « Hippy Johnny », « Rien Ne Change », « Paula’s Body ». C’est avec « Isolation » de Joy Division que le set se termine. Manson’s Child nous a offert une jolie prestation !

Les photos : ici.

LENNY KRAVITZ

Avec 40 millions de disques vendus à son actif, Lenny Kravitz, armé de ses Gibson Les Paul et Flying V, reste l’un des plus grands performeurs du rock. À 60 ans, il conserve un sex-appeal intact. Un 12ème album est venu compléter son actif, « Blue Electric Light », condensé de groove, de funk, teinté de rock et de soul. Fort de ce nouvel opus, l’artiste va ravir les fans venus nombreux ce soir. Lenny Kravitz fait son apparition sur scène, vêtu de son style rock emblématique : lunettes de soleil, veste en jean et pantalon serré. Le set démarre sur les chapeaux de roue avec « Are You Gonna Go My Way ». Les fumigènes sont tellement intenses que nous avons du mal à distinguer le chanteur. L’enchaînement est fait avec « Minister Of Rock ‘N Roll » et « TK421 ». Lenny Kravitz déambule d’un côté et de l’autre de la scène, n’hésitant pas à s’approcher du public. Le set se poursuit avec des titres que nous connaissons quasiment tous : « I’m A Believer », « I Belong To You », « Stillness Of Heart », « Believe ». Les tubes se comptent par dizaines. L’arrivée d’un saxophoniste électrise la foule. La prestation prend tout de suite une tournure plus soul, avec l’appui de musiciens plutôt inspirés. D’autres cuivres apparaissent, sous les applaudissements nourris du public. Le spectacle est total. Nous continuons avec « Fear », « Paralyzed », « The Chamber ». Après une petite présentation des musiciens, un autre tube encore : « It Ain’t Over ‘Til It’s Over ». Plus les chansons défilent, plus on se dit : celle-là, j’la connais aussi. « Again » fait partie de celles-ci. « Always On The Run » et « American Woman » (de The Guess Who) nous amènent petit à petit à la fin du set. C’est avec « Fly Away » et « Let Love Rule » que le set prend fin. Un show qui a ravi les fans.

Les photos : ici.

DROPKICK MURPHYS

La soirée se termine avec Dropkick Murphys. Le public claque des mains dès le départ. La foule chante, c’est impressionnant, ravie par l’enchaînement des morceaux qui se fait sur un rythme incroyable. Les amoureux du punk oï à l’ancienne sont aux anges ! Avec des hymnes virils et un punk celtique percutant, le groupe fait le bonheur du public venu nombreux, alternant les chansons festives, le punk rock mélodique et la folk mâtinée de banjo. Un moment survolté !

 – Photo d’archives –

Jour 2

SPRINTS

Originaire de Dublin, Sprints nous livre un rock noisy qui transpire l’assurance. Évoluant entre diction post-punk, discours engagés et riffs garage punk expéditifs, le set est énergique. Chants scandés, guitares incendiaires, rythmiques entraînantes… La recette proposée par Sprints séduit. Le groupe nous présenter quelques extraits de l’album « Letter To Self » sorti en début d’année. Une prestation énergique et efficace.

Les photos : ici.

FAT DOG

Les Londoniens prennent possession de la scène. Les festivités sont lancées avec « Vigilante » et « Boomtown ». Fat Dog éructe une énergie punk, presque incontrôlable, à base de chants noisy et de beats technoïdes lancinants, qui confinent à la transe. Le niveau de décibels de leur performance électro-rock est au sommet. La déferlante se poursuit avec « All The Same », suivi de « King Of The Slugs » et « I Am The King ». Le moment se veut intense. C’est puissant, nerveux. Le chanteur Joe Love donne de sa personne en s’approchant au plus près du public. Les titres s’enchaînent : « Wither », « Land Before Time », « Pray To That », « 7/4 ». Une reprise de Benny Benassi nous est offerte : « Satisfaction ». Le set arrive petit à petit à son terme avec « Peace Song » et « Running ». C’est avec « Bad Dog » que le tour de chant se termine. Grosse performance de Fat Dog ce soir aux Eurockéennes !

Les photos : ici.

THE BREEDERS

Le groupe emblématique du rock 90’s prend possession de la scène en toute simplicité. C’est la première fois que The Breeders se produisent aux Eurockéennes. Les sœurs Kim et Kelley Deal, entourées de la bassiste Josephine Wiggs et du batteur Jim MacPherson, illuminent le festival. La pluie, si présente tout au long de la journée, finit par s’arrêter. Les festivités sont lancées avec « Saints » qui fait la joie du public.  Le groupe respire la forme et fait preuve d’un enthousiasme qui fait plaisir à voir. L’enchaînement est fait avec « Wait In The Car » et « Doe ». La formation parcourt sa longue discographie, faisant la part belle aux premiers albums. Quelques petites reprises nous sont offertes avec « Happiness Is A Warm Gun » des Beatles, « Drivin’ On 9 » de Ed’s Redeeming Qualities et « Gigantic » de Pixies. Une performance toute en fraîcheur et en simplicité. Une très belle prestation pleine de nostalgie.

Setlist : « Saints » / « Wait In The Car » / « Doe » / « Invisible Man » / « Safari » / « When I Was A Painter » / « Disobedience » / « No Aloha » / « Hag » / « I Just Wanna Get Along » / « Only In 3’s » / « Divine Hammer » / « Do You Love Me Now ? » / « Happiness Is A Warm Gun » (The Beatles) / « New Year » / « Cannonball » / « Drivin’ On 9 » (Ed’s Redeeming Qualities) / « Opened » / « MetaGoth » / « Iris » / « Gigantic » (Pixies).

Les photos : ici.

SUM 41

Sum 41, qui a annoncé se séparer à la fin de l’année 2024, fait ce soir, sans aucun doute, ses dernières Eurockéennes. La foule est présente massivement pour cet événement. Deryck Whibley et ses acolytes sont en très grande forme, et nous présentent un show à la hauteur de nos attentes. « T.N.T. » d’AC/DC se fait entendre et annonce le début du spectacle. Les festivités sont lancées avec « Motivation », issu du second album « All Killer, No Filler » (sorti en 2002). La fête continue sur « The Hell Song », (extrait de « Does This Look Infected », le 3ème album). Le public est déjà bouillant. Les premiers slammeurs s’élancent, et le groupe enchaîne avec « Over My Head (Better Off Dead) » et « No Reason ». Un petit medley nous est offert avec « Smoke On The Water » de Deep Purple et « Seven Nation Army » de White Stripes. Sum 41 nous livre une prestation rythmée et efficace, avec les principaux titres du groupe : « In Too Deep », « Fat Lip » ou encore « Still Waiting » en conclusion. Un beau moment !

 – Photo d’archives –

Photos : Fabrice A.

#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures