Date : 8 avril 2024 Salle : Le Cabaret Botanique Lieu : Bretagne, Rennes (35)
.
Par Mike S.
Pour cette nouvelle soirée de l’édition 2024 du Festival Mythos, nous voici plongé dans un concert entre Cabaret Rock et un drôle de mix soul-funk-disco, avec les bondissants Dionysos et le talentueux Jan Verstraeten ! Alors que les Valentinois affichent 30 ans d’activités créatives, le flamand s’est fait connaitre il y a 5 ans. Les voici réunis ce soir pour partager l’affiche.
Il y a 2 ans, Jan Verstraeten était aux Transmusicales de Rennes. Apparemment, la ville lui a plu ! Ou était-ce le contraire ? Quoi qu’il en soit, le voici de retour dans la ville bretonne pour un autre festival, et une autre ambiance, en première partie de Dionysos, sous le chapiteau du Cabaret botanique !
Et si vous avez écouté le dernier album, Violent Disco, de cet artiste hors normes, sachez que la version live est assez différente de celle studio. En effet, rien dans l’album ne laisse transparaître (il me semble) ce grain de folie qui envahit le chanteur une fois monté sur scène. Jan y débarque avec des oreilles de Mickey sur la tête (roses), entouré de 3 musiciens en costume rose bonbon. Déjà, là, on se demande à quoi on va assister ! Mais dès les premières minutes du concert, on découvre un artiste qui bondit dans tous les sens, sur des rythmes qui donnent envie de bouger, qui vont du funk à la soul en passant par le disco et la pop music.
Côté musique, les influences sont multiples et assumées, surtout dans la Soul Music (de Marvin Gay à Amy Winehouse). Mais l’artiste s’amuse aussi à brouiller les pistes en allant emprunter quelques titres des autres sur scène, à la « soul » flamande, comme sa version de Natural Blues (Moby) totalement différente de l’originale, lui retirant son côté ethnique, et lui apportant une nouvelle identité sonore. On lui connait aussi une cover des Destiny Child, Survivor. Certain titres, originaux, ressemblent aussi à des standards, comme Vampire in my bed.
Côté « ambiancement », le chanteur et ses musiciens aux sourires inaltérables, nous offrent ce soir une bonne dose de bonne humeur qui nous pousse au mimétisme, de bout en bout de ce concert, d’abord lorsqu’il nous présente son amie Daisy, qui n’est autre qu’un petit lama en peluche qui lui sert de siège derrière son clavier, seul moment du concert où l’artiste voudra bien réduire le tempo et se poser un peu. De peluche, il en sera encore question avec l’arrivée sur scène, de leur mascotte poilue de 2.50 m de haut, qui a bien du mal à passer sous les projecteurs, mais qui pousse à l’hilarité générale le temps d’un dernier titre totalement festif. Pas de rappel pour ce concert. Pas besoin ! Le spectacle était intense, et totalement fou, durant près d’une heure. Cette surenchère de folie visuelle n’ empêche Jan Verstraeten, de proposer un véritable projet musical, quelque chose de totalement singulier, qui pousse à la gaîté et à l’ivresse musicale.
Même si le public de ce soir est venu en masse pour voir Dionysos, le concert auquel on vient d’assister force le groupe de Mathias Malzieu à relever le petit défi de faire au moins aussi bien, en terme de spectacle, pour embarquer le public du Magic Mirror, dans leur univers souvent comparé à celui de Tim Burton.
Pari relevé et pari tenu ! Mathias entre sur scène, avec deux béquilles, derniers stigmates d’une cascade manquée sur un précédent concert. Plein d’imagination, il passera le concert sur un fauteuil roulant, en compagnie d’un compagnon de route assez encombrant, dans son dos, rendant les mouvements assez complexes sur la petite scène. Mais là encore, impossible n’est pas Malzieu !
Le concert débute à pleine puissance, avec Giant Jack et surtout Coccinelle, qui rappelle de super souvenirs aux fans les plus anciens, les tout début de Dionysos, il y a un quart de siècle. Ce qui ne me rajeunit pas ! Et eux non plus ! Et ce n’est pas le titre Wet (premier titre du premier album de 1996) qui va changer cette impression. Ou encore Don Diego 2000 qui donne une nouvelle impulsion à ce concert qui était pourtant déjà bien enlevé !
Le groupe plonge donc allégrement au plus profond de sa discographie pour nous dénicher le moindre de ses faits d’armes réalisés sur les 30 dernières années, en privilégiant les plus anciens, et en nous en offrant parfois une relecture acoustique, histoire de permettre au groupe de reprendre son souffle. L’occasion de rapprocher encore un peu plus le groupe du devant de la scène et des premiers rangs de spectateurs. Le groupe mélange ainsi tout au long de ce concert des moments intimes et d’autres de pure frénésie.
Et de frénésie, il en sera question en tout fin de spectacle en forme de feux d’artifices, avec un inévitable bouquet final. Mathias Malzieu et Dionysos à la hauteur d’une réputation jamais démentie, avec la dernière chanson attendue, Song for Jedi, mais dans une version étirée sur près de 20 mn, intégrant un medley de riffs qui met Mike à contribution et proposant un véritable spectacle avec l’un des spectateurs qui n’en espérait pas tant.
C’était totalement dingue ! Plus de deux heures de concert (trois avec l’heure passée avec Jan Verstraeten) ! Avec le meilleur du répertoire du groupe, sous tous les formats possibles, et un groupe unis comme jamais autour d’un chanteur charismatique et infatigable, même avec une jambe dans le sac ! Sans oublier Babeth, à la voix si singulière et touchante à la fois, qui se transforme volontiers en flamme à lunette et donner la réplique à Mathias.
A ne manquer sous aucun prétexte si vous voulez passer la soirée la plus folle de l’année.
Merci aux musiciens, aux techniciens et aux organisateurs de cette belle soirée du Festival Mythos !
FESTIVAL MYTHOS 2024
avec DIONYSOS & Jan Verstraeten
Date : 8 avril 2024
Salle : Le Cabaret Botanique
Lieu : Bretagne, Rennes (35)
.
Par Mike S.
Pour cette nouvelle soirée de l’édition 2024 du Festival Mythos, nous voici plongé dans un concert entre Cabaret Rock et un drôle de mix soul-funk-disco, avec les bondissants Dionysos et le talentueux Jan Verstraeten ! Alors que les Valentinois affichent 30 ans d’activités créatives, le flamand s’est fait connaitre il y a 5 ans. Les voici réunis ce soir pour partager l’affiche.
Il y a 2 ans, Jan Verstraeten était aux Transmusicales de Rennes. Apparemment, la ville lui a plu ! Ou était-ce le contraire ? Quoi qu’il en soit, le voici de retour dans la ville bretonne pour un autre festival, et une autre ambiance, en première partie de Dionysos, sous le chapiteau du Cabaret botanique !
Et si vous avez écouté le dernier album, Violent Disco, de cet artiste hors normes, sachez que la version live est assez différente de celle studio. En effet, rien dans l’album ne laisse transparaître (il me semble) ce grain de folie qui envahit le chanteur une fois monté sur scène. Jan y débarque avec des oreilles de Mickey sur la tête (roses), entouré de 3 musiciens en costume rose bonbon. Déjà, là, on se demande à quoi on va assister ! Mais dès les premières minutes du concert, on découvre un artiste qui bondit dans tous les sens, sur des rythmes qui donnent envie de bouger, qui vont du funk à la soul en passant par le disco et la pop music.
Côté musique, les influences sont multiples et assumées, surtout dans la Soul Music (de Marvin Gay à Amy Winehouse). Mais l’artiste s’amuse aussi à brouiller les pistes en allant emprunter quelques titres des autres sur scène, à la « soul » flamande, comme sa version de Natural Blues (Moby) totalement différente de l’originale, lui retirant son côté ethnique, et lui apportant une nouvelle identité sonore. On lui connait aussi une cover des Destiny Child, Survivor. Certain titres, originaux, ressemblent aussi à des standards, comme Vampire in my bed.
Côté « ambiancement », le chanteur et ses musiciens aux sourires inaltérables, nous offrent ce soir une bonne dose de bonne humeur qui nous pousse au mimétisme, de bout en bout de ce concert, d’abord lorsqu’il nous présente son amie Daisy, qui n’est autre qu’un petit lama en peluche qui lui sert de siège derrière son clavier, seul moment du concert où l’artiste voudra bien réduire le tempo et se poser un peu. De peluche, il en sera encore question avec l’arrivée sur scène, de leur mascotte poilue de 2.50 m de haut, qui a bien du mal à passer sous les projecteurs, mais qui pousse à l’hilarité générale le temps d’un dernier titre totalement festif. Pas de rappel pour ce concert. Pas besoin ! Le spectacle était intense, et totalement fou, durant près d’une heure. Cette surenchère de folie visuelle n’ empêche Jan Verstraeten, de proposer un véritable projet musical, quelque chose de totalement singulier, qui pousse à la gaîté et à l’ivresse musicale.
Même si le public de ce soir est venu en masse pour voir Dionysos, le concert auquel on vient d’assister force le groupe de Mathias Malzieu à relever le petit défi de faire au moins aussi bien, en terme de spectacle, pour embarquer le public du Magic Mirror, dans leur univers souvent comparé à celui de Tim Burton.
Pari relevé et pari tenu ! Mathias entre sur scène, avec deux béquilles, derniers stigmates d’une cascade manquée sur un précédent concert. Plein d’imagination, il passera le concert sur un fauteuil roulant, en compagnie d’un compagnon de route assez encombrant, dans son dos, rendant les mouvements assez complexes sur la petite scène. Mais là encore, impossible n’est pas Malzieu !
Le concert débute à pleine puissance, avec Giant Jack et surtout Coccinelle, qui rappelle de super souvenirs aux fans les plus anciens, les tout début de Dionysos, il y a un quart de siècle. Ce qui ne me rajeunit pas ! Et eux non plus ! Et ce n’est pas le titre Wet (premier titre du premier album de 1996) qui va changer cette impression. Ou encore Don Diego 2000 qui donne une nouvelle impulsion à ce concert qui était pourtant déjà bien enlevé !
Le groupe plonge donc allégrement au plus profond de sa discographie pour nous dénicher le moindre de ses faits d’armes réalisés sur les 30 dernières années, en privilégiant les plus anciens, et en nous en offrant parfois une relecture acoustique, histoire de permettre au groupe de reprendre son souffle. L’occasion de rapprocher encore un peu plus le groupe du devant de la scène et des premiers rangs de spectateurs. Le groupe mélange ainsi tout au long de ce concert des moments intimes et d’autres de pure frénésie.
Et de frénésie, il en sera question en tout fin de spectacle en forme de feux d’artifices, avec un inévitable bouquet final. Mathias Malzieu et Dionysos à la hauteur d’une réputation jamais démentie, avec la dernière chanson attendue, Song for Jedi, mais dans une version étirée sur près de 20 mn, intégrant un medley de riffs qui met Mike à contribution et proposant un véritable spectacle avec l’un des spectateurs qui n’en espérait pas tant.
C’était totalement dingue ! Plus de deux heures de concert (trois avec l’heure passée avec Jan Verstraeten) ! Avec le meilleur du répertoire du groupe, sous tous les formats possibles, et un groupe unis comme jamais autour d’un chanteur charismatique et infatigable, même avec une jambe dans le sac ! Sans oublier Babeth, à la voix si singulière et touchante à la fois, qui se transforme volontiers en flamme à lunette et donner la réplique à Mathias.
A ne manquer sous aucun prétexte si vous voulez passer la soirée la plus folle de l’année.
Merci aux musiciens, aux techniciens et aux organisateurs de cette belle soirée du Festival Mythos !
Dionysos : FB / Site
Jan Verstraeten : FB / Ephelide