Tahiti Boy and the Palmtree Family est un groupe français qui oeuvre dans le registre Electro rock. Il est composé de David Sztanke alias Tahiti Boy, qui s’associe à Didier Perrin, Antoine Hilaire, Jean Thévenin, Samy Osta et Thomas Kpadé. Apres un EP sorti en 2014 (EP All That You Are), c’est un album qui est annoncé. Baptisé « Songs of Vertigo », il sera disponible sur toutes les plateformes dès le 2 mars 2015 ! A cette occasion, nous avons interviewé David Tahiti Boy Sztanke pour en savoir un peu plus sur la génèse de sa musique et ses projets à venir…
Interview du 23 février 2015
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par Mike S.
Un EP en 2012, un autre en 2014, et enfin l’album en 2015. Le processus créatif est il long ? ou Tahiti Boy n’est qu’un projet parmi d’autres ? (on y retrouve d’ailleurs les titres Low life et All That You Are présent sur le EP de 2014) Oui le processus est long! c’est plutôt une bonne chose je pense, de prendre son temps. Je n’ai pas toujours su le faire. L’enregistrement a nécessité énormément de concentration, d’expérimentation, du coup on a décidé de faire des choses à côté pour s’aérer un peu l’esprit : des musiques de films, de la prod etc… Tahiti Boy n’est absolument pas un projet parmi tant d’autres, ça serait hyper irrespectueux de faire des disques en dilettante avec un projet, nous prenons ça très au sérieux. C’est par ailleurs la seule façon que j’ai trouvé pour m’exprimer : écrire des chansons.
On retrouve Low Life et All That You Are car elles ont été écrites pour l’album, qui fût terminé juste avant l’été dernier, et on a voulu sortir des choses pour ne pas faire trop attendre, entre les signatures de contrats, la mise en place promo etc… Donc je ne vois pas les choses du style « on a 2 morceaux, on va les remettre sur l’album », mais « offrons 2 morceaux de l’album en attendant ».
L’album devait sortir en septembre 2014 d’ailleurs, non ? Il a été annoncé, oui, mais on a voulu décaler. Vous savez, lorsque l’on n’est sur un label indé, on doit faire face à une concurrence forte, et il est souhaitable d’attendre un moment opportun. On a décidé de faire le clip de Low Life, de bosser la promo un peu plus en amont etc… On n’a pas la force de frappe d’un gros groupe chez Universal, il faut dealer avec ça.
Tahiti Boy c’est toi, David Sztanke, avec des invités généralement. De qui t’es tu entouré cette fois pour ce nouvel album ? Ou est ce la même équipe que précédemment ? Pas du tout ! Tahiti Boy, c’est moi, la Palmtree family c’est Didier Perrin, Antoine Hilaire, Jean Thévenin, Samy Osta et Thomas Kpadé. Point. Il y a des guests parfois, et j’ai la chance de pouvoir produire des disques pour d’autres artistes, de croiser le fer avec Iggy Pop ou Mr Oizo, ce qui est totalement différent. C’est la même équipe qu’avant, et ce sont les musiciens que l’on retrouvera sur scène cette année. On est un groupe, pas un collectif – je n’aime pas le mot.
La Pop de Big Sur a ce côté à la fois moderne et vintage. Qu’est ce qui vous influence dans l’écriture d’un titre comme celui ci ? Je suis allé à Big Sur il y a quelques années, j’ai adoré la poésie du lieu! Les arbres qui meurent dans le Pacific, c’est hallucinant. Et l’histoire que porte ce coin, entre Henry Miller et les Beach Boys… En fait j’ai été influencé par un paysage vintage, mais j’écoutais surtout LCD Soundsystem à ce moment là, et ainsi le morceau est né. Aussi on a beaucoup travaillé à partir de samples de nous-mêmes puis rejoué par dessus. Je ne peux pas nier que la mécanique du sampling est super inspirante. C’est le cas pour ce track.
A l’inverse, Your Name ou Where’s Your Soul sont des Gospels. Un drôle de mélange de genre. Une façon de s’affranchir des étiquettes qu’on colle sur un groupe ? Oui et non, on ne fait pas quelque chose pour s’affranchir d’une étiquette, on le fait parce qu’on le sent. Mon instrument préféré est la voix, la chorale. J’ai toujours adoré ça, écouté des accapellas, j’adore ça, j’ai longtemps fait partie d’un choeur. Du coup il était logique pour moi d’écrire pour du gospel à un moment, mais je voulais absolument que ça soit moderne. Déjà je n’ai pas la prétention d’écrire du Gospel traditionnel, et puis je voulais faire coller cette couleur à ma musique de 2015 plus que de ramener mon écriture à un truc tradi. Après, les étiquettes, je m’en fiche pas mal et surtout, je vis très bien avec celles qu’on nous a donné dans le passé!
Sur le EP il y avait des remixs. Va t il y avoir aussi des remix de ces nouveaux titres ? par qui ? Oui, l’immense Jackson a remixé All That You Are. Il faut savoir que l’originale d’All That You Are est produite par Para One. Il va y avoir de nouvelles choses, des featurings se mettent en place mais je n’en parle pas pour l’instant. Je peux dire que mon groupe adoré Forever Pavot (dont l’album est indispensable) bosse sur une reprise de Your Name, et un autre artiste avec qui je parle ces jours-ci devrait bosser sur le même titre. A suivre!
La langue anglais est quelque chose d’évident ? nécessaire ? Très bonne question. Je dirais plus évident que nécessaire. Rien n’est nécessaire, on fait de la musique, pas de la politique, nous sommes des entertainers avant tout. En revanche, ma culture m’a poussé à chanter en anglais, la peur de me confronter à ma langue maternelle aussi, c’est certain. Je me suis mis au Français l’an passé et j’ai adoré, d’ici à ce que le 3è album soit en Français, il n’y a qu’un pas.
Une tournée est-elle prévue hors de nos frontieres ? Avec la Pop electro de Tahiti 80, ça pourrait faire une drôle d’affiche au Japon ? ( elle était facile… 😉 ) Ahah, oui, on pourrait jouer à Tahiti avec Tahiti 80, ça serait marrant en effet. On part en tournée au printemps, la date parisienne a llieu à la Boule Noire le 15 Avril, puis on sera sur la route cet été et à la rentrée. J’espère que comme pour le 1e album nous irons jouer aux USA et en Angleterre, ça fait toujours beaucoup de bien de chanter dans la langue du public je trouve!
A ce sujet, pourquoi ce nom Tahiti Boy ? C’est une erreur de jeunesse, un sujet tabou, ahah.
Et celui de l’album Songs of Vertigo ? Entre le 1e album où l’on se voyait comme des enfants – « Good Children Go To Heaven » – ou des ados, et celui là, on a pris de l’âge, de la bouteille, de l’expérience. De belles choses se sont passées, comme des choses difficiles à vivre. L’expérience de la vie va dans les 2 sens je trouve, on se bonifie pas avec l’âge, on s’endurcit plutôt. Et lorsque l’on prend du recul, mieux vaut ne pas avoir peur du vide, de la distance qui vous sépare de celui ou celle que vous voudriez être, que vous tentez d’être, mais que vous n’êtes pas encore. C’est faire le point sur tout ça, c’est un peu se qui se dessine doucement sur ces petites chansons. J’en parle, je le chante, on le joue avec le groupe, et ça va vâchement mieux après!
Tahiti Boy and the Palmtree Family – Interview 2015
Interview du 23 février 2015
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par Mike S.
Un EP en 2012, un autre en 2014, et enfin l’album en 2015. Le processus créatif est il long ? ou Tahiti Boy n’est qu’un projet parmi d’autres ? (on y retrouve d’ailleurs les titres Low life et All That You Are présent sur le EP de 2014)
Oui le processus est long! c’est plutôt une bonne chose je pense, de prendre son temps. Je n’ai pas toujours su le faire. L’enregistrement a nécessité énormément de concentration, d’expérimentation, du coup on a décidé de faire des choses à côté pour s’aérer un peu l’esprit : des musiques de films, de la prod etc… Tahiti Boy n’est absolument pas un projet parmi tant d’autres, ça serait hyper irrespectueux de faire des disques en dilettante avec un projet, nous prenons ça très au sérieux. C’est par ailleurs la seule façon que j’ai trouvé pour m’exprimer : écrire des chansons.
On retrouve Low Life et All That You Are car elles ont été écrites pour l’album, qui fût terminé juste avant l’été dernier, et on a voulu sortir des choses pour ne pas faire trop attendre, entre les signatures de contrats, la mise en place promo etc… Donc je ne vois pas les choses du style « on a 2 morceaux, on va les remettre sur l’album », mais « offrons 2 morceaux de l’album en attendant ».
L’album devait sortir en septembre 2014 d’ailleurs, non ?
Il a été annoncé, oui, mais on a voulu décaler. Vous savez, lorsque l’on n’est sur un label indé, on doit faire face à une concurrence forte, et il est souhaitable d’attendre un moment opportun. On a décidé de faire le clip de Low Life, de bosser la promo un peu plus en amont etc… On n’a pas la force de frappe d’un gros groupe chez Universal, il faut dealer avec ça.
Tahiti Boy c’est toi, David Sztanke, avec des invités généralement. De qui t’es tu entouré cette fois pour ce nouvel album ? Ou est ce la même équipe que précédemment ?
Pas du tout ! Tahiti Boy, c’est moi, la Palmtree family c’est Didier Perrin, Antoine Hilaire, Jean Thévenin, Samy Osta et Thomas Kpadé. Point. Il y a des guests parfois, et j’ai la chance de pouvoir produire des disques pour d’autres artistes, de croiser le fer avec Iggy Pop ou Mr Oizo, ce qui est totalement différent. C’est la même équipe qu’avant, et ce sont les musiciens que l’on retrouvera sur scène cette année. On est un groupe, pas un collectif – je n’aime pas le mot.
La Pop de Big Sur a ce côté à la fois moderne et vintage. Qu’est ce qui vous influence dans l’écriture d’un titre comme celui ci ?
Je suis allé à Big Sur il y a quelques années, j’ai adoré la poésie du lieu! Les arbres qui meurent dans le Pacific, c’est hallucinant. Et l’histoire que porte ce coin, entre Henry Miller et les Beach Boys… En fait j’ai été influencé par un paysage vintage, mais j’écoutais surtout LCD Soundsystem à ce moment là, et ainsi le morceau est né. Aussi on a beaucoup travaillé à partir de samples de nous-mêmes puis rejoué par dessus. Je ne peux pas nier que la mécanique du sampling est super inspirante. C’est le cas pour ce track.
A l’inverse, Your Name ou Where’s Your Soul sont des Gospels. Un drôle de mélange de genre. Une façon de s’affranchir des étiquettes qu’on colle sur un groupe ?
Oui et non, on ne fait pas quelque chose pour s’affranchir d’une étiquette, on le fait parce qu’on le sent. Mon instrument préféré est la voix, la chorale. J’ai toujours adoré ça, écouté des accapellas, j’adore ça, j’ai longtemps fait partie d’un choeur. Du coup il était logique pour moi d’écrire pour du gospel à un moment, mais je voulais absolument que ça soit moderne. Déjà je n’ai pas la prétention d’écrire du Gospel traditionnel, et puis je voulais faire coller cette couleur à ma musique de 2015 plus que de ramener mon écriture à un truc tradi. Après, les étiquettes, je m’en fiche pas mal et surtout, je vis très bien avec celles qu’on nous a donné dans le passé!
Sur le EP il y avait des remixs. Va t il y avoir aussi des remix de ces nouveaux titres ? par qui ?
Oui, l’immense Jackson a remixé All That You Are. Il faut savoir que l’originale d’All That You Are est produite par Para One. Il va y avoir de nouvelles choses, des featurings se mettent en place mais je n’en parle pas pour l’instant. Je peux dire que mon groupe adoré Forever Pavot (dont l’album est indispensable) bosse sur une reprise de Your Name, et un autre artiste avec qui je parle ces jours-ci devrait bosser sur le même titre. A suivre!
La langue anglais est quelque chose d’évident ? nécessaire ?
Très bonne question. Je dirais plus évident que nécessaire. Rien n’est nécessaire, on fait de la musique, pas de la politique, nous sommes des entertainers avant tout. En revanche, ma culture m’a poussé à chanter en anglais, la peur de me confronter à ma langue maternelle aussi, c’est certain. Je me suis mis au Français l’an passé et j’ai adoré, d’ici à ce que le 3è album soit en Français, il n’y a qu’un pas.
Une tournée est-elle prévue hors de nos frontieres ? Avec la Pop electro de Tahiti 80, ça pourrait faire une drôle d’affiche au Japon ? ( elle était facile… 😉 )
Ahah, oui, on pourrait jouer à Tahiti avec Tahiti 80, ça serait marrant en effet. On part en tournée au printemps, la date parisienne a llieu à la Boule Noire le 15 Avril, puis on sera sur la route cet été et à la rentrée. J’espère que comme pour le 1e album nous irons jouer aux USA et en Angleterre, ça fait toujours beaucoup de bien de chanter dans la langue du public je trouve!
A ce sujet, pourquoi ce nom Tahiti Boy ?
C’est une erreur de jeunesse, un sujet tabou, ahah.
Et celui de l’album Songs of Vertigo ?
Entre le 1e album où l’on se voyait comme des enfants – « Good Children Go To Heaven » – ou des ados, et celui là, on a pris de l’âge, de la bouteille, de l’expérience. De belles choses se sont passées, comme des choses difficiles à vivre. L’expérience de la vie va dans les 2 sens je trouve, on se bonifie pas avec l’âge, on s’endurcit plutôt. Et lorsque l’on prend du recul, mieux vaut ne pas avoir peur du vide, de la distance qui vous sépare de celui ou celle que vous voudriez être, que vous tentez d’être, mais que vous n’êtes pas encore. C’est faire le point sur tout ça, c’est un peu se qui se dessine doucement sur ces petites chansons. J’en parle, je le chante, on le joue avec le groupe, et ça va vâchement mieux après!
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By Mike S. • Interview • Tags: Tahiti Boy, Tahiti Boy and the Palmtree Family