Simple Minds à son Zénith !
11 février 2015
Lieu : Loire Atlantique, Nantes (44)
Durée du Concert : 2h00
Dernier album : Big Music (Universal)
Notre avis :
[hr color= »red »]
Par Mike S.
Grosse immersion dans les limbes du passé avec un concert d’un groupe qui a marqué les années 80, au même titre que U2, Depeche Mode ou Tears For Fears. Même si les médias et le public ont tendance à avoir enterré ce groupe depuis deux décennies, les quinquagénaires de la New Wave font de la résistance ! Et ils n’ont pas l’intention de faire de la figuration à un show des Star 80 ! Non, ils ont prouvé avec leur dernier album, qu’il faudrait encore compter sur leur talent de songwriter. Big Music est une vrai machine à tubes ! Il est considéré par le magazine Mojo, comme leur meilleur album depuis 30 ans. Même si c’est un peu exagéré, il faut admettre que le groupe ne nous avait pas fait vibrer autant avec un album studio depuis au moins 2005. Ce soir, dans leur version live, les nouveaux morceaux se sont révélés d’une tenue exceptionnelle, rivalisant parfaitement avec les classiques du groupe.
C’est d’ailleurs avec 3 nouveaux titres que le groupe débute la soirée, à Nantes, dans un Zénith, rempli à peine à la moitié de sa capacité, soit environ 2000 personnes tout de même. Montant sur scène, Jim Kerr manque de se prendre le micro du bassiste dans l’œil. Ouf, on a échappé à la catastrophe ! Habillé d’un pantalon slim noir et d’une jaquette aux motifs écossais rouges, Jim Kerr est assorti aux collants de sa choriste, Katherine. Sur scène, Mel Gaynor se cache tout sourire et crane rasé derrière les futs de sa batterie. Quant à Charlie Burchill, membre fondateur du groupe, il se place sur la gauche de la scène, offrant au regard de tous, son sourire ultrabright – ne manque que la rose – et faisant défiler une impressionnante collection de guitares de tous poils ! Andy Gillespie, en fond de scène, se dissimule derrière ses claviers superposés et ses deux ordinateurs à la pomme. Et c’est Ged Grimes et sa basse qui occupa la droite de la scène.
Le concert débute alors sur des notes de guitares et de claviers, telles de véritables empruntes génétiques de Simple Minds, bien que ce soit là, avec Let the Day Begin, une reprise de The Call que le groupe entame son set. Ce titre, le groupe se l’est approprié. On le croirait écrit par Simple Minds (BRMC l’avait repris en 2013 aussi d’une très belle manière). Le second titre de la soirée est celui qui introduit l’album, Blindfolded, suivi par Broken Glass Park. Le son devient plus electro, plus lourd. il se propage dans la salle et met le feu aux poudres !
On sent alors le groupe très à l’aise, très heureux d’être ici, à Nantes, devant un public de connaisseurs, de fans. Jim Kerr échange quelques mots en français et en anglais, remerciant largement tout le monde d’être venu. Avant de déclarer en anglais : « Ce titre là, vous ne pouvez pas l’avoir oublié ! ». Et c’est avec un premier classique du groupe qu’il entame la plongée dans les années 80, New Gold Dream ! Un titre qui affiche ses 33 ans au compteur ! Et pas une ride pourrait-on on dire. Mais on n’en dirait pas tant de Jim Kerr ou Mel Gaynor à la batterie. Ce dernier étant justement arrivé dans le groupe pour l’album New Gold Dream. De cet album, le groupe en extrait ce soir un autre standard, Someone Somewhere in Summertime ! Ecartant par la même occasion, Promised You a Miracle et Glittering Prize. Mais la liste des tubes du groupe est impressionnante, et il faut faire des choix. Et ce sont des titres comme Love song ou Don’t you (forget about me) qui seront préférés. Ainsi que le gros gros classique, Waterfront et sa ligne de basse démente qui introduit le titre et vous colle un coup de nostalgie incontrôlable ! Où étais je en 1984 quand j’ai entendu pour la premiere fois cette basse hypnotisante ?
Au cours de ce premier set, le groupe présente deux titres d’un album passé inaperçu (Black & White), il en extrait Stay Visible et Dolphins. Jim Kerr et ses musciens s’efface un instant et laisse la scène à la choriste Catherine Anne Davies, qui se colle derrière un piano, et nous joue une version magnifique de River of Ice, digne de Tori Amos, clin d’œil et sourire malicieux en prime. On ne peut que tomber sous le charme, à cet instant précis du concert. A la setlist des concerts espagnol et portugais des jours précédents, Simple Minds y ajoute Mandela Day, dans une version acoustique, Charlie prend sa plus belle guitare acoustique, Catherine s’assoie et prend la sienne. Jim devient grave et nous fait une interprétation magistrale de ce titre. Avec émotion, il nous dit que c’est un titre tres particulier, ici, en France. Sans doute, dans ce pays des droits de l’homme, qui a accueilli de la meilleure façon en 1989, Street Fighting Years, un album très engagé et plus introspectif que les précédents. A la fin de ce titre, dans la salle, c’est l’ovation, le public est définitivement conquis ce soir !
Étonnamment, après 12 titres, le groupe annonce qu’il va faire une pause. 15 minutes d’entracte… Du jamais vu à un concert de Rock ! Jim Kerr nous dit que c’est juste un temps pour prendre 3 whiskys… ou 6… L’atmosphère est vraiment décontractée, vous disais-je ?
En revenant de l’entracte, Jim Kerr a changé de veste, et Sarah Brown, une choriste à la chevelure incroyable, à la Diana Ross, est venue remplacer Catherine. Elle va nous faire une démonstration vocale pendant toute la fin du concert. En ce début de second set, d’ailleurs, le groupe entame avec Book of Brilliant Things et East at Easter, tous deux extraits de Sparkle in the Rain (1984), et qui seront interprétés non pas par Jim Kerr, mais par Sarah. On voit bien là encore, que Jim Kerr continue de donner le meilleur à son public, en s’entourant d’artistes de talents, n’omettant aucun détail, dans un show.
Le groupe pousse le plaisir à son comble, en plaçant 3 titres de Once Upon a Time, presqu’à suivre, à peine entrecoupés, par deux nouveaux titres, mais deux véritables tubes, Midnight Walking (et son refrain entêtant We go high, high, high, Little the lonely low, High, high, high, Found somewhere to go now) et Big Music, titre éponyme de l’album, et grosse machine de guerre, dans un concert, d’une rare efficacité ! Même le public, qui n’a pas eu forcément l’occasion d’entendre ou d’apprécier le nouvel album, est scotché par le gimmick Big Music ! Ce nouvel album est taillé pour la scène !
Le set passe trop vite. Il se termine sur Alive and Kicking que le public reprend en cœur. On en aurait presque des larmes aux yeux.
Apres pas moins de 24 titres menés tambour battant, il est à peine 22h00 quand Jim Kerr nous remercie encore une fois pour notre venue et tire sa révérence ! Mais cela ne durera que quelques secondes, revenant une nouvelle fois, pour un rappel, quasiment un 3e set, et Jim Kerr revêt une 3e veste pour l’occasion, avec cette fois, des motifs écossais bleus. Un vrai défilé de mode ! Pour ce rappel, Spirited Away, extrait de Big Music, ouvre une fois de plus sur la guitare magique de Charlie, et tout un paquet de madeleine de Proust, dans nos oreilles ! Un titre qui a tout d’un adieu (I’m not a complicated guy,I like life as simple as can be, There’s so much I don’t understand,So much I fail to see, But we got spirited away..). Nouveau tube ensuite, She’s a river, qui date de 1995, et qu’on redécouvre un peu, ce soir, ce titre n’étant pas souvent. Apres la surprenante reprise des Doors, le groupe entame Belfast Child, dans un silence de respect et de recueillement. Et pour clore cette soirée d’exception, c’est Sanctify Yourself, 30 ans après sa sortie, qui fait un carton dans une salle, vraiment en effervescence ! Les deux choristes dansent et chantent côte à côte dans un final de toute beauté !
Ce soir, le public avait rendez-vous avec son passé, avec sa mémoire ! Et Simple Minds a été la machine à remonter le temps nécessaire à ce voyage plein de charme, au parfum de nostalgie.
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Simple Minds : Facebook : 24 heures après le concert, Jim Kerr déclare sur son Facebook : « Thanks to the audience in Nantes last night, especially for joing in and singing Mandela Day. Of course, it was 25 years ago yesterday that Mandela walked out of a South African prison – a free man. A day I will never forget. »
Catherine AD : Site officiel / Facebook
Setlist du Concert :
Set 1 : Let the Day Begin (The Call Cover) – Blindfolded – Broken Glass Park – New Gold Dream – The American – Stay Visible – Honest Town – Love Song – Mandela Day – Rivers of Ice – Dolphins – Waterfront – Don’t you (forget about me)
set 2 : Book of Brilliant Things – East at Easter – Once Upon a Time – All the Things She Said – Let There Be Love – Someone Somewhere in Summertime – Let It All Come Down – Midnight Walking – Big Music – Alive and Kicking
Rappel : Spirited Away – She’s a River – Riders on the Storm (The Doors cover) – Belfast Child – Sanctify Yourself
Simple Minds à son Zénith !
11 février 2015
Lieu : Loire Atlantique, Nantes (44)
Durée du Concert : 2h00
Dernier album : Big Music (Universal)
Notre avis :
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Par Mike S.
Grosse immersion dans les limbes du passé avec un concert d’un groupe qui a marqué les années 80, au même titre que U2, Depeche Mode ou Tears For Fears. Même si les médias et le public ont tendance à avoir enterré ce groupe depuis deux décennies, les quinquagénaires de la New Wave font de la résistance ! Et ils n’ont pas l’intention de faire de la figuration à un show des Star 80 ! Non, ils ont prouvé avec leur dernier album, qu’il faudrait encore compter sur leur talent de songwriter. Big Music est une vrai machine à tubes ! Il est considéré par le magazine Mojo, comme leur meilleur album depuis 30 ans. Même si c’est un peu exagéré, il faut admettre que le groupe ne nous avait pas fait vibrer autant avec un album studio depuis au moins 2005. Ce soir, dans leur version live, les nouveaux morceaux se sont révélés d’une tenue exceptionnelle, rivalisant parfaitement avec les classiques du groupe.
C’est d’ailleurs avec 3 nouveaux titres que le groupe débute la soirée, à Nantes, dans un Zénith, rempli à peine à la moitié de sa capacité, soit environ 2000 personnes tout de même. Montant sur scène, Jim Kerr manque de se prendre le micro du bassiste dans l’œil. Ouf, on a échappé à la catastrophe ! Habillé d’un pantalon slim noir et d’une jaquette aux motifs écossais rouges, Jim Kerr est assorti aux collants de sa choriste, Katherine. Sur scène, Mel Gaynor se cache tout sourire et crane rasé derrière les futs de sa batterie. Quant à Charlie Burchill, membre fondateur du groupe, il se place sur la gauche de la scène, offrant au regard de tous, son sourire ultrabright – ne manque que la rose – et faisant défiler une impressionnante collection de guitares de tous poils ! Andy Gillespie, en fond de scène, se dissimule derrière ses claviers superposés et ses deux ordinateurs à la pomme. Et c’est Ged Grimes et sa basse qui occupa la droite de la scène.
Le concert débute alors sur des notes de guitares et de claviers, telles de véritables empruntes génétiques de Simple Minds, bien que ce soit là, avec Let the Day Begin, une reprise de The Call que le groupe entame son set. Ce titre, le groupe se l’est approprié. On le croirait écrit par Simple Minds (BRMC l’avait repris en 2013 aussi d’une très belle manière). Le second titre de la soirée est celui qui introduit l’album, Blindfolded, suivi par Broken Glass Park. Le son devient plus electro, plus lourd. il se propage dans la salle et met le feu aux poudres !
On sent alors le groupe très à l’aise, très heureux d’être ici, à Nantes, devant un public de connaisseurs, de fans. Jim Kerr échange quelques mots en français et en anglais, remerciant largement tout le monde d’être venu. Avant de déclarer en anglais : « Ce titre là, vous ne pouvez pas l’avoir oublié ! ». Et c’est avec un premier classique du groupe qu’il entame la plongée dans les années 80, New Gold Dream ! Un titre qui affiche ses 33 ans au compteur ! Et pas une ride pourrait-on on dire. Mais on n’en dirait pas tant de Jim Kerr ou Mel Gaynor à la batterie. Ce dernier étant justement arrivé dans le groupe pour l’album New Gold Dream. De cet album, le groupe en extrait ce soir un autre standard, Someone Somewhere in Summertime ! Ecartant par la même occasion, Promised You a Miracle et Glittering Prize. Mais la liste des tubes du groupe est impressionnante, et il faut faire des choix. Et ce sont des titres comme Love song ou Don’t you (forget about me) qui seront préférés. Ainsi que le gros gros classique, Waterfront et sa ligne de basse démente qui introduit le titre et vous colle un coup de nostalgie incontrôlable ! Où étais je en 1984 quand j’ai entendu pour la premiere fois cette basse hypnotisante ?
Au cours de ce premier set, le groupe présente deux titres d’un album passé inaperçu (Black & White), il en extrait Stay Visible et Dolphins. Jim Kerr et ses musciens s’efface un instant et laisse la scène à la choriste Catherine Anne Davies, qui se colle derrière un piano, et nous joue une version magnifique de River of Ice, digne de Tori Amos, clin d’œil et sourire malicieux en prime. On ne peut que tomber sous le charme, à cet instant précis du concert. A la setlist des concerts espagnol et portugais des jours précédents, Simple Minds y ajoute Mandela Day, dans une version acoustique, Charlie prend sa plus belle guitare acoustique, Catherine s’assoie et prend la sienne. Jim devient grave et nous fait une interprétation magistrale de ce titre. Avec émotion, il nous dit que c’est un titre tres particulier, ici, en France. Sans doute, dans ce pays des droits de l’homme, qui a accueilli de la meilleure façon en 1989, Street Fighting Years, un album très engagé et plus introspectif que les précédents. A la fin de ce titre, dans la salle, c’est l’ovation, le public est définitivement conquis ce soir !
Étonnamment, après 12 titres, le groupe annonce qu’il va faire une pause. 15 minutes d’entracte… Du jamais vu à un concert de Rock ! Jim Kerr nous dit que c’est juste un temps pour prendre 3 whiskys… ou 6… L’atmosphère est vraiment décontractée, vous disais-je ?
En revenant de l’entracte, Jim Kerr a changé de veste, et Sarah Brown, une choriste à la chevelure incroyable, à la Diana Ross, est venue remplacer Catherine. Elle va nous faire une démonstration vocale pendant toute la fin du concert. En ce début de second set, d’ailleurs, le groupe entame avec Book of Brilliant Things et East at Easter, tous deux extraits de Sparkle in the Rain (1984), et qui seront interprétés non pas par Jim Kerr, mais par Sarah. On voit bien là encore, que Jim Kerr continue de donner le meilleur à son public, en s’entourant d’artistes de talents, n’omettant aucun détail, dans un show.
Le groupe pousse le plaisir à son comble, en plaçant 3 titres de Once Upon a Time, presqu’à suivre, à peine entrecoupés, par deux nouveaux titres, mais deux véritables tubes, Midnight Walking (et son refrain entêtant We go high, high, high, Little the lonely low, High, high, high, Found somewhere to go now) et Big Music, titre éponyme de l’album, et grosse machine de guerre, dans un concert, d’une rare efficacité ! Même le public, qui n’a pas eu forcément l’occasion d’entendre ou d’apprécier le nouvel album, est scotché par le gimmick Big Music ! Ce nouvel album est taillé pour la scène !
Le set passe trop vite. Il se termine sur Alive and Kicking que le public reprend en cœur. On en aurait presque des larmes aux yeux.
Apres pas moins de 24 titres menés tambour battant, il est à peine 22h00 quand Jim Kerr nous remercie encore une fois pour notre venue et tire sa révérence ! Mais cela ne durera que quelques secondes, revenant une nouvelle fois, pour un rappel, quasiment un 3e set, et Jim Kerr revêt une 3e veste pour l’occasion, avec cette fois, des motifs écossais bleus. Un vrai défilé de mode ! Pour ce rappel, Spirited Away, extrait de Big Music, ouvre une fois de plus sur la guitare magique de Charlie, et tout un paquet de madeleine de Proust, dans nos oreilles ! Un titre qui a tout d’un adieu (I’m not a complicated guy,I like life as simple as can be, There’s so much I don’t understand,So much I fail to see, But we got spirited away..). Nouveau tube ensuite, She’s a river, qui date de 1995, et qu’on redécouvre un peu, ce soir, ce titre n’étant pas souvent. Apres la surprenante reprise des Doors, le groupe entame Belfast Child, dans un silence de respect et de recueillement. Et pour clore cette soirée d’exception, c’est Sanctify Yourself, 30 ans après sa sortie, qui fait un carton dans une salle, vraiment en effervescence ! Les deux choristes dansent et chantent côte à côte dans un final de toute beauté !
Ce soir, le public avait rendez-vous avec son passé, avec sa mémoire ! Et Simple Minds a été la machine à remonter le temps nécessaire à ce voyage plein de charme, au parfum de nostalgie.
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Simple Minds : Facebook : 24 heures après le concert, Jim Kerr déclare sur son Facebook : « Thanks to the audience in Nantes last night, especially for joing in and singing Mandela Day. Of course, it was 25 years ago yesterday that Mandela walked out of a South African prison – a free man. A day I will never forget. »
Catherine AD : Site officiel / Facebook
Setlist du Concert :
Set 1 : Let the Day Begin (The Call Cover) – Blindfolded – Broken Glass Park – New Gold Dream – The American – Stay Visible – Honest Town – Love Song – Mandela Day – Rivers of Ice – Dolphins – Waterfront – Don’t you (forget about me)
set 2 : Book of Brilliant Things – East at Easter – Once Upon a Time – All the Things She Said – Let There Be Love – Someone Somewhere in Summertime – Let It All Come Down – Midnight Walking – Big Music – Alive and Kicking
Rappel : Spirited Away – She’s a River – Riders on the Storm (The Doors cover) – Belfast Child – Sanctify Yourself
By Mike S. • Reportage Concert • Tags: new wave, simple minds