Den Atelier /
Gogol Bordello /
Le 18 Juin 2023 – Luxembourg (Lux) /
Notre avis :
Le groupe le plus déjanté du gypsy punk était de retour à l’Atelier dimanche soir pour une grande fête aux couleurs de la musique.
GOGOL BORDELLO
S’il est bien un groupe qui pourrait, à lui seul, réconcilier toutes les parties du monde, c’est bien Gogol Bordello. Eugene Hütz, le chanteur emblématique du groupe, est d’origine Ukrainienne. Le violoniste est Américain d’origine Russe et Pedro Erazo, l’autre chanteur, est originaire d’Equateur. On vous passe les nationalités et origines de l’intégralité des membres du groupe qui se sont succédés depuis sa création en 1999. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Gogol Bordello est une formation hybride et cosmopolite, mue par l’envie irrépressible de jouer très fort, longtemps et avec la même énergie débordante la musique tzigane traditionnelle des Balkans, couplée à du bon vieux punk new yorkais. En septembre dernier, le groupe a sorti « Solidaritine », indispensable à l’écoute et inévitable en 2022 dans la discographie d’un groupe de punk gypsy, politisé, et cosmopolite.
En parlant de la guerre, le groupe rappelle une nouvelle fois l’intérêt de l’humanité, de la résistance pour ne plus voir naitre sur notre continent et ailleurs, des luttes armées. Gogol Bordello s’apprête à sortir un documentaire d’1h30, « Scream Of My Blood : A Gogol Bordello Story » présenté en ce moment même à Tribeca. Si le film présente l’atmosphère endiablée de leurs concerts, il est aussi l’occasion de refaire un point d’histoire qui va de la chute de l’Union Soviétique jusqu’au New York avant le 11 septembre, en terminant par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au programme : racines culturelles, mélanges des genres, influences des différentes communautés et valeurs de partage. Une belle leçon d’humanisme donc. A mi-chemin entre la Mano Negra, Emir Kusturica et un groupe trash punk, Gogol Bordello a entrainé le public de L’Atelier pendant près de 2 heures. Si le chanteur râle beaucoup (« Luxembourg zombies ! »), il faut reconnaitre que pour un dimanche soir, le public est prêt à faire la fête et de joyeux pogo s’élancent très vite au centre de la salle.
Si la salle n’est pas comble, elle est tout de même bien remplie et le public présent connait les morceaux par cœur et chante à tue-tête. Que demander de plus ? « Vous êtes des p****** d’homme d’affaires c’est pour ça que vous ne bougez pas ce soir ? » s’exclame Eugene Hütz au moment du rappel devant un public, pourtant conquis, qui vient de rappeler le groupe 5 longues minutes durant. Sacré Eugene, au langage fleuri, qui multiplie les déclinaisons possibles de « f*** » durant tout le concert. On ne lui en veut pas, car toute la salle reprend en chœur « Mishto ! » ou « Fire On Ice Floe », sans oublier « Immigrant Punk ». Ça danse dans tous les coins, quel plaisir ! Gogol Bordello a montré une nouvelle fois que cette formation musicale est bien la chef de file de l’esprit gypsy punk, prête à renouveler le genre années après années. On ne s’en lasse pas, même avec « grumpy » Eugene !
Gogol Bordello : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Maude J.
Report : Sébastien M.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
Den Atelier /
Gogol Bordello /
Le 18 Juin 2023 – Luxembourg (Lux) /
Notre avis :
Le groupe le plus déjanté du gypsy punk était de retour à l’Atelier dimanche soir pour une grande fête aux couleurs de la musique.
GOGOL BORDELLO
S’il est bien un groupe qui pourrait, à lui seul, réconcilier toutes les parties du monde, c’est bien Gogol Bordello. Eugene Hütz, le chanteur emblématique du groupe, est d’origine Ukrainienne. Le violoniste est Américain d’origine Russe et Pedro Erazo, l’autre chanteur, est originaire d’Equateur. On vous passe les nationalités et origines de l’intégralité des membres du groupe qui se sont succédés depuis sa création en 1999. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Gogol Bordello est une formation hybride et cosmopolite, mue par l’envie irrépressible de jouer très fort, longtemps et avec la même énergie débordante la musique tzigane traditionnelle des Balkans, couplée à du bon vieux punk new yorkais. En septembre dernier, le groupe a sorti « Solidaritine », indispensable à l’écoute et inévitable en 2022 dans la discographie d’un groupe de punk gypsy, politisé, et cosmopolite.
En parlant de la guerre, le groupe rappelle une nouvelle fois l’intérêt de l’humanité, de la résistance pour ne plus voir naitre sur notre continent et ailleurs, des luttes armées. Gogol Bordello s’apprête à sortir un documentaire d’1h30, « Scream Of My Blood : A Gogol Bordello Story » présenté en ce moment même à Tribeca. Si le film présente l’atmosphère endiablée de leurs concerts, il est aussi l’occasion de refaire un point d’histoire qui va de la chute de l’Union Soviétique jusqu’au New York avant le 11 septembre, en terminant par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Au programme : racines culturelles, mélanges des genres, influences des différentes communautés et valeurs de partage. Une belle leçon d’humanisme donc. A mi-chemin entre la Mano Negra, Emir Kusturica et un groupe trash punk, Gogol Bordello a entrainé le public de L’Atelier pendant près de 2 heures. Si le chanteur râle beaucoup (« Luxembourg zombies ! »), il faut reconnaitre que pour un dimanche soir, le public est prêt à faire la fête et de joyeux pogo s’élancent très vite au centre de la salle.
Si la salle n’est pas comble, elle est tout de même bien remplie et le public présent connait les morceaux par cœur et chante à tue-tête. Que demander de plus ? « Vous êtes des p****** d’homme d’affaires c’est pour ça que vous ne bougez pas ce soir ? » s’exclame Eugene Hütz au moment du rappel devant un public, pourtant conquis, qui vient de rappeler le groupe 5 longues minutes durant. Sacré Eugene, au langage fleuri, qui multiplie les déclinaisons possibles de « f*** » durant tout le concert. On ne lui en veut pas, car toute la salle reprend en chœur « Mishto ! » ou « Fire On Ice Floe », sans oublier « Immigrant Punk ». Ça danse dans tous les coins, quel plaisir ! Gogol Bordello a montré une nouvelle fois que cette formation musicale est bien la chef de file de l’esprit gypsy punk, prête à renouveler le genre années après années. On ne s’en lasse pas, même avec « grumpy » Eugene !
Gogol Bordello : Facebook / Instagram / Twitter / Youtube / Site Officiel
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Photos : Maude J.
Report : Sébastien M.
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By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Den Atelier, Gogol Bordello, L'Atelier, Luxembourg