Ghislain ADAM à la rédaction et Fabrice ANDRÉ pour les photos.
L’édition 2023 du Hellfest – la 16ème ! – s’est déroulée sur 4 jours, une formule qui semble devenir pérenne. En la présence de groupes et d’artistes issus de musiques extrêmes, le festival a une nouvelle fois tenu ses promesses et offert des moments incroyables. Petite rétrospective de ces 4 jours de folie…
Jour 1
GENERATION SEX
C’est avec Generation Sex que nous débutons cette première journée. La formation est composée d’anciens membres de Generation X (Billy Idol, Tony James) et des Sex Pistols (Steve Jones, Paul Cook) qui ont décidé de former un supergroupe pour reprendre les standards des deux entités sous un sobriquet mêlant les deux noms. Les festivités sont lancées avec « Ready Steady Go » et « Wild Youth ». « Pretty Vacant » est envoyé dans la foulée. Nous n’avons fait qu’un bref passage devant la Mainstage 01, dans la mesure où nous souhaitions absolument voir le set de Cleaver. Du peu que nous avons vu, Generation Sex nous a livré une représentation en demi-teinte, un set plutôt poussif, manquant d’intensité et de son, qui a eu du mal à nous convaincre.
C’est un immense honneur et un énorme plaisir de voir Cleaver au Hellfest ! La formation est originaire de Commercy, dans la Meuse, et nous avons la joie de suivre le trio depuis un petit moment. Le groupe prend possession de la scène et lance les festivités avec « Desperate », extrait de l’album « No More Must Crowl » sorti l’année dernière. Mathis harangue la foule, l’invite à bouger. « Sunset » est envoyé dans la foulée et amène des applaudissements nourris. Merci beaucoup ! Cleaver nous propose un metal brut de décoffrage, combinant des riffs intenses, des parties vocales claires et saturées, sans oublier une batterie puissante qui apporte une touche de technicité à l’ensemble. Un metal tranchant, qui mêle intensité, violence et émotion. Le chanteur s’adresse une nouvelle fois au public. Approchez-vous ! On est content d’être ici ! On s’appelle Cleaver, on vient de Commercy !Le prochain morceau s’appelle « Thudding Stares » ! Le groupe reçoit une nouvelle ovation et le show continue avec « Dressed In Sorrow ». « K.Y.G. (Kill Your Guru) » est envoyé tel un scud et les déflagrations se poursuivent avec « The Plight ». L’accueil est chaleureux encore une fois. Merci beaucoup ! « Inner Voice », « Light On » et « No More Must Crawl » nous amènent petit à petit à la fin du tour de chant. On arrive au dernier morceau… C’est avec « Grief » que le set se termine. Cleaver nous a offert une très belle prestation. Bravo et merci les gars !
Les Suédois de In Flames prennent possession de la Mainstage 02 et nous offrent un set exceptionnel ! Une petite intro musicale (« The Beginning Of All Things That Will End ») annonce le début des festivités. Les musiciens débarquent progressivement sous les applaudissements et Anders Fridén arrive à son tour. Le set est lancé avec « The Great Deceiver » et « Everything’s Gone ». Quelle furie et quelle débauche d’énergie dès le départ. Le public se met à crier, scande le nom du groupe. Les bras sont en l’air et le show se poursuit avec « Darker Times ». In Flames est en très grande forme. Quel punch ! « Behind Space », extrait du premier album « Lunar Strain » sorti en 1994, est ensuite annoncé. Le groupe nous fait part de sa joie d’être là aujourd’hui et reçoit une belle ovation. Les titres s’enchaînent, avec toujours la même puissance : « Cloud Connected », « Only For The Weak » et « Foregone Pt. 1 ». Un gros pogo est organisé, relayant les slams qui sont déjà lancés depuis un bon moment. Les fans se régalent sur les sonorités naviguant entre le metalcore, le metal alternatif et le death metal mélodique proposé par les Suédois. In Flames reçoit une belle ovation encore une fois avant de continuer avec « State Of Slow Decay ». Le show se poursuit avec « The Mirror’s Truth », « I Am Above ». C’est avec « Take This Life » que le set se termine. Le groupe quitte la scène après avoir remercié et salué le public. Quelle ambiance ! Avec des musiciens souriants qui ont l’air de prendre plaisir à être sur scène, In Flames nous a offert une très très belle prestation. Un set puissant et rythmé, bien rodé, avec des riffs titanesques, des voix enflammées et de jolis solos techniques !
Le supergroupe composé d’Alice Cooper, de Tommy Henriksen, de Joe Perry et de Johnny Depp s’installe sur la Mainstage 01 pour une représentation hyper efficace, avec quelques compositions propres et de nombreuses reprises. Les festivités sont lancées avec « I Want My Now » et « Raise The Dead ». Charisme à tous les étages, dextérité à tout-rompre, présence scénique ébouriffante, des tubes en-veux-tu-en-voilà, les protagonistes font sensation ! « I’m Eighteen » d’Alice Cooper nous est ensuite proposé, suivi de « People Who Died » de The Jim Carroll Band. L’ensemble est d’une efficacité redoutable. « Baba O’Riley » de The Who offre un joli solo de batterie. Le show se poursuit avec « The Boogieman Surprise ». Johnny Depp interprète magistralement « Heroes » de Bowie. « Kick Out The Jams » nous amène à une série de reprises : « The Death And Resurrection Show » de Killing Joke, « Walk This Way » d’Aerosmith, « The Train Kept A-Rollin’ » de Tiny Bradshaw. Ce dernier est interprété par Joe Perry. C’est avec « School’s Out » d’Alice Cooper que le set se termine. Rien de révolutionnaire dans la représentation, mais l’ensemble mené d’une main de maître nous a offert un bon moment !
Voici une des belles sensations de la journée avec le groupe originaire de Brighton qui évolue dans le metalcore. C’est avec « Nihilist » que le set est lancé, suivi de « Black Lungs » et « Giving Blood ». Quelle puissance ! Quelle furie ! Le show est d’une intensité folle. Le set se poursuit avec « Tear Gas » et « Deep Fake ». « Doomsday » est dédicacé à Parkway Drive et Tom Searle, guitariste du groupe, décédé il y a bientôt sept ans. Les titres s’enchaînent, toujours aussi énergiques : « Royal Beggars », « Little Wonder », « Impermanence ». L’ensemble, plutôt bestial, n’est pas pour nous déplaire. « A New Moral Low Ground », « Meteor » et « When We Were Young » nous amènent petit à petit à la fin du set. C’est avec « Animals » que le tour de chant se termine. Un moment intense et explosif !
Un énorme voile à l’effigie du groupe masque la scène. Les premiers sons se font entendre. Les premiers cris également. Les musiciens de Kiss descendent sur scène au moyen d’ascenseurs. Des flammes, des feux d’artifice envahissent déjà le plateau. L’entrée en scène est des plus spectaculaires. C’est avec « Detroit Rock City » que le set est lancé. L’enchaînement est fait avec « Shout It Out Loud » que le public reprend en choeur. Paul Stanley fait gueuler la foule d’un côté et de l’autre. Le show se poursuit avec « Deuce », « War Machine ». Des flammes gigantesques jaillissent. Des explosions nous font sursauter. Quelle ambiance ! Et quel spectacle ! Tout y est : la langue courbée de Gene Simmons, les lasers, les fumigènes, les feux d’artifice, les solos… Les titres s’enchaînent : « Heaven’s On Fire », « I Love It Loud », « Say Yeah », « Cold Gin ». Un solo de guitare nous est proposé par Tommy Thayer. Le spectacle époustouflant se poursuit avec « Lick It Up », « Makin’ Love », « Calling Dr. Love », « Psycho Circus ». Nous avons droit ce coup-ci à un solo de batterie. Celle-ci s’élève dans les airs avant de redescendre sur le plateau. Toute la formation fait son retour et enchaîne avec « 100 000 Years ». Petit solo de basse pour l’occasion. Des feux d’artifice sortent de l’instrument, faisant descendre le décor suspendu. Sur « God Of Thunder », Gene Simmons se retrouve hissé au sommet de la scène pour une petite démonstration de son art. Le show se poursuit avec « Love Gun » et « Black Diamond ». Eric Singer , le batteur, s’installe au piano pour « Beth ». C’est avec « I Was Made For Lovin’ You » et « Rock And Roll All Nite » que le set se termine. Des ballons sont envoyés dans la foule. Des feux d’artifice, des fumigènes, des confettis… Le final est grandiose ! Un show à l’Américaine !!!!
Le challenge était relevé après le spectacle pyrotechnique de Kiss. Les Parkway Drive l’ont relevé de manière magistrale avec un show puissant et énergique. Les premiers sons retentissent et les protagonistes font une arrivée aux flambeaux. Les festivités sont lancées avec « Glitch ». La foule massive, à cet horaire pourtant tardif, jumpe à l’unisson dès le second morceau du set : « Prey ». C’est impressionnant ! Quelle ambiance ! La suite est du même acabit, le tout accompagné d’un beau visuel, avec une débauche de feux en tout genre. Les titres s’enchaînent : « The Void », « Soul Bleach », « Vice Grip ». Toujours avec la même intensité. Le chanteur Winston Mc Call semble heureux d’être là, impressionné par la foule entièrement acquise à la cause. La furie se poursuit avec « Dedicated » et « Idols And Anchors ». Des feux d’artifice et des flammes gigantesques surgissent de part et d’autre de la scène. Des violons et violoncelle font leur apparition sur « Shadow Boxing ». De jolis changements de rythme nous sont offerts. « Darker Still » et « Bottom Feeder » nous amènent petit à petit à la fin du set, avec des explosions et des flammes qui viennent encore nous surprendre. « Crushed » est précédé d’un solo de violon, et c’est avec « Wild Eyes » que le set se termine. Parkway Drive a réussi à nous faire oublier la fatigue de la journée ! Quelle claque avec le metalcore proposé par les Australiens ! Quelle énergie ! En véritable bête de scène, le groupe a retourné la foule, ravie d’en prendre plein les mirettes. Une très très belle prestation ! Un impressionnant show pyrotechnique ! Une belle démonstration que les Australiens nous ont fait ce soir.
Après un passage éclair devant Alter Bridge qui nous fait regretter de ne pas être arrivés plus tôt, notre seconde journée commence véritablement avec Papa Roach qui fête ses 30 ans de scène ! On peut dire qu’ils ont bien vieilli et que nous débutons bien la journée. Le groupe nous offre un show énergique, mêlant les morceaux du dernier album « Ego Trip » aux classiques que nous sommes contents d’avoir. Là encore, la foule est dense et survoltée. On ne l’est pas moins, et la prestation le mérite bien. Le chanteur Jacoby Shaddix exhale une forme de bienveillance communicative, les pogos sont légion, et avec la banane s’il vous plaît !
À Papa Roach succèdent les vétérans de Def Leppard. C’est bien sûr un peu plus calme, mais nous sommes agréablement surpris par une sonorité bien rock, plus nous semble t-il que lors de leur dernier passage. Les tubes et les classiques s’enchaînent : « Animal », « Armageddon It », « Love Bites », « Rocket », « Hysteria »… Nous restons cependant un peu dubitatifs devant l’enchaînements de slows, mais le groupe est en forme, prend du plaisir et nous en offre. Le batteur Rick Allen reste absolument bluffant par le boulot qu’il abat malgré son bras amputé. Les affres du temps semblent sans conséquences notables pour les glorieux Def Leppard. Pour preuve, 42 ans après ses débuts discographiques, le combo a réussi le tour de force de sortir en 2022 un de ses meilleurs albums, le déjà incontournable « Diamond Star Halos ». S’appuyant sur ses nouveaux brûlots et ses nombreux hits intemporels, le cru scénique 2023 de la bande à Joe Eliott est plutôt bon !
Un détour par la “petite” scène de la Valley nous mène ensuite devant les Belges de Triggerfinger. Le power trio est mené tambour battant et de main de maître par le charismatique chanteur-guitariste Ruben Block. Le temps est compté. We have no time to waste, we need to play, baby, déclare t-il en enchaînant les classiques : « All This Dancin’ Around », « The Absence Of The Sun », « Colossus » – dans une version quasi hypnotique, « I’m Coming For You ». La prestation reste hyper efficace, malgré l’absence de l’iconique bassiste “Monsieur Paul” remplacé par “Monsieur Geoffrey”. La foule, dans laquelle nous décèlons nombre de fidèles, est conquise par… comment dire.., “l’essence du rock’n’roll” proposée. Vivement leur prochain concert !
Bon nombre d’entre nous ne le connaissent que par le biais de son interprétation de Tommy Lee dans le biopic (« The Dirt ») consacré à Mötley Crüe. La présence du bonhomme peut surprendre au regard de son pédigrée musical, mais le fantasque Ricain a aisément démontré par l’exemple qu’il est à sa façon une incarnation iconoclaste et essentielle de ce que doit être le rock n’roll. Le set de Machine Gun Kelly est très rock, voire même punk. Les festivités sont lancées avec « Papercuts », où l’artiste se trouve perché en haut d’une pyramide, quasiment au niveau du toit de la scène. « Born With Horns » et « Maybe » sont envoyés dans la foulée. Tommy Lee fait son apparition et s’installe à la batterie pour « Concert For Aliens ». Nous avions des craintes sur la prestation, mais il faut avouer qu’elle a été bien meilleure que ce que nous en attendions. Pour preuve, le parterre s’est bien rempli au fur et à mesure de l’avancée du set.
Ils avaient promis (comme bien d’autres !) qu’ils remisaient définitivement les amplis après une tournée d’adieu dantesque en 2015. Mais les sulfureux Californiens ont heureusement rangé pantoufles et cannes à pêche pour revenir, comme aux plus beaux jours, rouler des mécaniques, exhiber les tatouages, enflammer les planches et faire cracher les hymnes suintant à grosses gouttes le sexe, les drogues et le rock n’roll ! Les festivités sont lancées avec « Wild Side » et « Shout At The Devil ». La bande à Vince Neil est accompagnée de deux choristes / danseuses, plus ou moins vêtues, qui ne manquent pas de capter notre attention. Malins les papys ! Pour attirer le chalant et donner une attraction inévitable au spectacle ! La setlist est efficace, passant en revue tous les succès du groupe. « Dr Feelgood », « Girls, Girls, Girls », « Kickstart My Heart ». Machine Gun Kelly est invité à venir chanter sur « The Dirt (Est. 1981) ». L’accueil est plutôt mitigé. Nous avons également droit à un petit medley, incluant notamment des extraits de « Rock And Roll, Part 2 » / « Smokin’ In The Boys Room » / « Helter Skelter » / « Anarchy In The U.K. » / « Blitzkrieg Bop ». Quelques appels à voir des tits, et des nichons font leur apparition dans la foule ! Rock N’Roll !
Sum 41, qui a annoncé se séparer à la fin de l’année 2024, fait ce soir, sans aucun doute, son dernier Hellfest. La foule est présente massivement pour cet événement. Deryck Whibley et ses acolytes sont en très grande forme, et nous présentent un show à la hauteur de nos attentes. « T.N.T. » d’AC/DC se fait entendre et annonce le début du spectacle. Les festivités sont lancées avec « Motivation », issu du second album « All Killer, No Filler » (sorti en 2002). La fête continue sur « Hell Song », (extrait de « Does This Look Infected », le 3ème album). Le public est déjà bouillant. Les premiers slammeurs s’élancent, et le groupe enchaîne avec « Over My Head (Better Off Dead) » et « All To Blame ». Une petite reprise de Rage Against The Machine nous est offerte avec « Sleep Now In The Fire ». Sum 41 nous livre une prestation rythmée et efficace, avec les principaux titres du groupe : « In Too Deep », « Over My Head », « Fat Lip » ou encore « Still Waiting » en conclusion. Entre temps, nous entendons passer de petits extraits de « We Will Rock You » de Queen et quelques riffs de « Seven Nation Army ». Un beau moment !
Le temps passe, les temps changent, mais il demeure des choses qui restent constantes et imparables. Le groupe Suédois incarne avec aplomb et sans contestation possible l’intensité, l’intégrité et l’ambition que requièrent la création et l’interprétation d’un death metal explosif, efficace et irrésistible. Perpétuellement tiré vers le haut par sa soif d’en découdre et de combler ses fans, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Arch Enemy nous le démontre encore aujourd’hui. Les festivités sont lancées avec « Deceiver, Deceiver », suivi de « War Eternal » et « House Of Mirrors ». Alissa White-Gluz harangue régulièrement la foule, et en français s’il vous plaît ! Le public est charmé. Les slams ont fait leur apparition. La déferlante se poursuit avec « My Apocalypse » et « The Watcher ». Parcourant la scène de long en large, la chanteuse attire les regards. « The Eagle Flies Alone » est envoyé, et c’est avec « Handshake With Hell », « Sunset Over The Empire » et « Nemesis » que le set se termine. Pêchu et terriblement efficace !
Une petite intro musicale annonce le début du show. Le visage grimé, les protagonistes débarquent sur scène sous les acclamations du public. Le set est lancé avec « Faster Than The Flame ». Attila Dorn adresse ses premiers mots à la foule. Bonsoir ! Ça va mes amis ? Bienvenus à la sainte messe du heavy metal ! Le show se poursuit avec « Incense & Iron ». Le maître de cérémonie bénit la fosse avec un encensoir. La foule chante. C’est impressionnant comme le public connaît les morceaux ! Merci beaucoup mes amis !!! Vous connaissez vous les paroles de Powerwolf ?!! La prochaine chanson s’appelle « Amen & Attack » ! Les titres s’enchaînent : « Dancing With The Dead », « Armata Strigoi », « Bête Du Gévaudan », dont les paroles sont en français. Les femmes, vous êtes là ?!! Les hommes, vous êtes là ?!! Vous êtes prêts à pécher avec moi ?!! « Demons Are A Girl’s Best Friend » est envoyé. La chorale est impressionnante ! Pendant les titres, le claviériste amuse le plus souvent la galerie avec ses pitreries aux allures de postures épiques. Un joli moment avec la sainte messe du heavy metal !!!
« Doctor Doctor » de UFO et « Blade Runner » de Vangelis annoncent le début du show. La foule est dense pour la représentation de Maiden. Dans le cadre de la tournée intitulée « The Future Past Tour », 2 albums sont mis en avant : « Senjutsu » et « Somewhere In Time ». Les protagonistes débarquent sur scène et lancent les festivités avec « Caught Somewhere In Time ». « Stranger In A Strange Land » et « The Writing On The Wall » sont envoyés dans la foulée. Bruce Dickinson court, saute et occupe pleinement la scène. Les musiciens assurent également le show. Jannick Gers fait virevolter sa guitare. Les titres s’enchaînent : « Days Of Future Past », « The Time Machine », « The Prisonerv. Fidèle à sa réputation, le groupe nous a encore proposé un grand moment !
Le scène se pare d’un décor futuriste. Une énorme tête de robot située en plein milieu du plateau fixe la foule. Le spectacle s’annonce grandiose ! Les festivités sont lancées avec « Our Solemn Hour ». Dès les premières notes, la voix de Sharon Den Adel, puissante, s’envole. « The Reckoning » et « Faster » sont envoyés dans la foulée. Un nouveau morceau nous est proposé, joué pour la première fois en live : « Bleed Out ». Les titres s’enchaînent : « Paradise (What About Us ?) », « Angels », « Raise Your Banner ». La chanteuse brandit le drapeau Ukrainien. Elle l’agite de part et d’autre de la scène, apportant ainsi son soutien au pays déchiré par la guerre. Le show se poursuit avec « Wireless », « Entertain You », « Stand My Ground ». Des flammes jaillissent du sol. C’est un véritable son et lumière qui nous est proposé ce soir. Mélangeant anciennes chansons et plus récentes, la formation alterne entre les titres lourds et puissants, et les ballades symphoniques. Les applaudissements sont nourris. Within Temptation nous a offert un show rythmé, percutant, des riffs efficaces et des moments d’émotion. Une très belle prestation qui a ravi les fans !
L’arrivée du groupe se fait sans artifice. Inutile pour Clutch, qui a fêté ses 30 ans, avec son rock puissant et imparable ! Gorgé de blues, de stoner et de funk, la formation possède un caractère jubilatoire et hautement addictif. Avec l’électrique Neil Fallon, les concerts prennent une dimension sauvage. Le set est lancé avec « Slaughter Beach », suivi de « Crucial Velocity » et « Burning Beard ». Le show se veut intense. Son stoner funky et bluesy, aussi sucré que piquant, fait des merveilles ! Clutch nous a offert du très lourd !
C’est sans aucun doute le groupe le plus barré de l’édition 2023 du Hellfest ! Les Allemands nous donnent un bon coup de jus avec « Tekkno », leur nouvel album. C’est énorme ! De l’ambiance, de l’énergie, de la bonne heure. une musique joyeuse et qui donne envie de faire la fête. Il y a un engouement terrible de la foule massive au pied de la scène. Ça donne vraiment la pêche. Tous les tubes ont été joués : « Tekkno Train », « MC Thunder II (Dancing Like A Ninja) », « Spaceman », « Hate/Love », « Castrop X Spandau », « Arrow Of Love », « Hypa Hypa », « Hurrikan », « MC Thunder », « Pump It », « Mindreader », « We Got The Moves ». Le tout joué à un rythme d’enfer, avec un public chauffé à blanc qui reprend en choeur. Un beau moment de folie !
La formation prend possession de la scène d’où jaillissent des flammes gigantesques. La chaleur dégagée est d’ailleurs incroyable ! Le set est lancé avec « Guardians Of Asgaard » et des explosions viennent s’ajouter aux flammes ! Un véritable son et lumière ! Le décor est également impressionnant, avec Jocke Wallgren à la batterie qui domine la scène, installé sur un énorme casque de viking. 2 énormes statues sont présentes de chaque côté de la scène. Le public est ravi d’en prendre plein les mirettes ! Le groupe reçoit une première ovation. L’ambiance est mise dès le départ. Johan Hegg parcourt la scène d’un bout à l’autre, arborant régulièrement un large sourire. « Raven’s Flight » est envoyé dans la foulée. Olavi Mikkonen, Ted Lundström et Johan Söderberg se tiennent face au public qui est chaud comme une baraque à frites. « Heidrun » est annoncé, suivi de « Death In Fire » et « Put Your Back Into The Oar ». L’intensité et l’énergie sont toujours de mise. La déferlante se poursuit avec « The Way Of Vikings » et « First Kill ». Les protagonistes lèvent leurs cornes à boire. Amon Amarth a le sens du show et de la mise en scène ! Un dragon débarque sur scène. Johan Hegg le combat avec un hammer. Des flammes, des fumigènes rendent le final grandiose. Après une distribution de mediators, de baguettes, le groupe salue la foule et quitte la scène sous une ovation.
Remplaçant Incubus au pied levé, Crisix a assuré le show avec une installation au dernier moment. Les protagonistes nous ont livré un set puissant, heureux de se retrouver sur une des grandes scènes du Hellfest. Les Espagnols nous proposent du trash speedé et survolté. Les festivités sont lancées avec « Leech Breeder » et « Bring ’em To The Pit ». L’ensemble est énergique et se poursuit avec « Hit The Lights », « Walk » et « Antisocial » de Trust. Une surprise du plus bel effet pour le public Français ! « W.N.M. United » et « G.M.M. (The Great Metal Motherfucker) » nous amènent petit à petit à la fin du show. C’est avec « Ultra Thrash » que le set se termine. Jolie prestation !
Place ensuite au rock satirique de Tenacious D. Personne n’aurait pu imaginer où le génie de ces 2 touche-à-tout que sont Jack Black et Kyle Gass les emmènerait. Bien plus qu’une simple blague, le duo acoustique déjanté formé par ces 2 artistes incompris vient enfin balancer à vos oreilles ses chansons drôles, mais bigrement bien composées. Auto-proclamé plus grand groupe du monde, TENACIOUS D marie à merveille la folie, la poésie et la comédie ! Un bel ovni dans la programmation !
La reformation des Cowboys From Hell est l’occasion de refaire vibrer la musique de la furieuse légende Texane, de célébrer la mémoire des frangins Abbott, et de donner une occasion aux plus jeunes de vivre une expérience PANTERA en live. Pour faire les choses bien, les tauliers Phil Anselmo et Rex Brown ont convié Zakk Wylde et Charlie Benante (Anthrax) pour les épauler dans cette tâche émotionnelle et sauvage. Jouissif et puissant !
C’est bel et bien la grosse sensation de la journée avec le show impressionnant de Slipknot. La foule est dense. L’excitation est palpable. Un énorme voile – sur lequel apparaît le nom du groupe – masque la scène. La toile finit par tomber, et dès les premières percussions, Slipknot renverse tout. Quelle puissance et quel visuel ! Il y en a de tous les côtés. L’ensemble est impressionnant. Le set est lancé avec « The Blister Exists ». « The Dying Song (Time To Sing)» est envoyé dans la foulée. Les titres s’enchaînent et mettent tout le monde d’accord : « Liberate », « Yen », « Psychosocial ». L’ensemble est survolté. Les pogos et les slams redoublent d’intensité. Quelle débauche d’énergie ! Corey Taylor ne laisse aucun répit au public. C’est de la pure folie ! Le rythme est dément dans un déchaînement de flammes. Quelle furie ! C’est impressionnant ! Slipknot nous a littéralement scotchés pour clôturer cette 16ème édition du Hellfest !
Hellfest /
Clisson (44) /
Les 15, 16, 17 et 18 Juin 2023 /
Notre avis :
Ghislain ADAM à la rédaction et Fabrice ANDRÉ pour les photos.
L’édition 2023 du Hellfest – la 16ème ! – s’est déroulée sur 4 jours, une formule qui semble devenir pérenne. En la présence de groupes et d’artistes issus de musiques extrêmes, le festival a une nouvelle fois tenu ses promesses et offert des moments incroyables. Petite rétrospective de ces 4 jours de folie…
Jour 1
GENERATION SEX
C’est avec Generation Sex que nous débutons cette première journée. La formation est composée d’anciens membres de Generation X (Billy Idol, Tony James) et des Sex Pistols (Steve Jones, Paul Cook) qui ont décidé de former un supergroupe pour reprendre les standards des deux entités sous un sobriquet mêlant les deux noms. Les festivités sont lancées avec « Ready Steady Go » et « Wild Youth ». « Pretty Vacant » est envoyé dans la foulée. Nous n’avons fait qu’un bref passage devant la Mainstage 01, dans la mesure où nous souhaitions absolument voir le set de Cleaver. Du peu que nous avons vu, Generation Sex nous a livré une représentation en demi-teinte, un set plutôt poussif, manquant d’intensité et de son, qui a eu du mal à nous convaincre.
Les photos : ici.
CLEAVER
C’est un immense honneur et un énorme plaisir de voir Cleaver au Hellfest ! La formation est originaire de Commercy, dans la Meuse, et nous avons la joie de suivre le trio depuis un petit moment. Le groupe prend possession de la scène et lance les festivités avec « Desperate », extrait de l’album « No More Must Crowl » sorti l’année dernière. Mathis harangue la foule, l’invite à bouger. « Sunset » est envoyé dans la foulée et amène des applaudissements nourris. Merci beaucoup ! Cleaver nous propose un metal brut de décoffrage, combinant des riffs intenses, des parties vocales claires et saturées, sans oublier une batterie puissante qui apporte une touche de technicité à l’ensemble. Un metal tranchant, qui mêle intensité, violence et émotion. Le chanteur s’adresse une nouvelle fois au public. Approchez-vous ! On est content d’être ici ! On s’appelle Cleaver, on vient de Commercy ! Le prochain morceau s’appelle « Thudding Stares » ! Le groupe reçoit une nouvelle ovation et le show continue avec « Dressed In Sorrow ». « K.Y.G. (Kill Your Guru) » est envoyé tel un scud et les déflagrations se poursuivent avec « The Plight ». L’accueil est chaleureux encore une fois. Merci beaucoup ! « Inner Voice », « Light On » et « No More Must Crawl » nous amènent petit à petit à la fin du tour de chant. On arrive au dernier morceau… C’est avec « Grief » que le set se termine. Cleaver nous a offert une très belle prestation. Bravo et merci les gars !
Les photos : ici.
IN FLAMES
Les Suédois de In Flames prennent possession de la Mainstage 02 et nous offrent un set exceptionnel ! Une petite intro musicale (« The Beginning Of All Things That Will End ») annonce le début des festivités. Les musiciens débarquent progressivement sous les applaudissements et Anders Fridén arrive à son tour. Le set est lancé avec « The Great Deceiver » et « Everything’s Gone ». Quelle furie et quelle débauche d’énergie dès le départ. Le public se met à crier, scande le nom du groupe. Les bras sont en l’air et le show se poursuit avec « Darker Times ». In Flames est en très grande forme. Quel punch ! « Behind Space », extrait du premier album « Lunar Strain » sorti en 1994, est ensuite annoncé. Le groupe nous fait part de sa joie d’être là aujourd’hui et reçoit une belle ovation. Les titres s’enchaînent, avec toujours la même puissance : « Cloud Connected », « Only For The Weak » et « Foregone Pt. 1 ». Un gros pogo est organisé, relayant les slams qui sont déjà lancés depuis un bon moment. Les fans se régalent sur les sonorités naviguant entre le metalcore, le metal alternatif et le death metal mélodique proposé par les Suédois. In Flames reçoit une belle ovation encore une fois avant de continuer avec « State Of Slow Decay ». Le show se poursuit avec « The Mirror’s Truth », « I Am Above ». C’est avec « Take This Life » que le set se termine. Le groupe quitte la scène après avoir remercié et salué le public. Quelle ambiance ! Avec des musiciens souriants qui ont l’air de prendre plaisir à être sur scène, In Flames nous a offert une très très belle prestation. Un set puissant et rythmé, bien rodé, avec des riffs titanesques, des voix enflammées et de jolis solos techniques !
Les photos : ici.
HOLLYWOOD VAMPIRES
Le supergroupe composé d’Alice Cooper, de Tommy Henriksen, de Joe Perry et de Johnny Depp s’installe sur la Mainstage 01 pour une représentation hyper efficace, avec quelques compositions propres et de nombreuses reprises. Les festivités sont lancées avec « I Want My Now » et « Raise The Dead ». Charisme à tous les étages, dextérité à tout-rompre, présence scénique ébouriffante, des tubes en-veux-tu-en-voilà, les protagonistes font sensation ! « I’m Eighteen » d’Alice Cooper nous est ensuite proposé, suivi de « People Who Died » de The Jim Carroll Band. L’ensemble est d’une efficacité redoutable. « Baba O’Riley » de The Who offre un joli solo de batterie. Le show se poursuit avec « The Boogieman Surprise ». Johnny Depp interprète magistralement « Heroes » de Bowie. « Kick Out The Jams » nous amène à une série de reprises : « The Death And Resurrection Show » de Killing Joke, « Walk This Way » d’Aerosmith, « The Train Kept A-Rollin’ » de Tiny Bradshaw. Ce dernier est interprété par Joe Perry. C’est avec « School’s Out » d’Alice Cooper que le set se termine. Rien de révolutionnaire dans la représentation, mais l’ensemble mené d’une main de maître nous a offert un bon moment !
Les photos : ici.
ARCHITECTS
Voici une des belles sensations de la journée avec le groupe originaire de Brighton qui évolue dans le metalcore. C’est avec « Nihilist » que le set est lancé, suivi de « Black Lungs » et « Giving Blood ». Quelle puissance ! Quelle furie ! Le show est d’une intensité folle. Le set se poursuit avec « Tear Gas » et « Deep Fake ». « Doomsday » est dédicacé à Parkway Drive et Tom Searle, guitariste du groupe, décédé il y a bientôt sept ans. Les titres s’enchaînent, toujours aussi énergiques : « Royal Beggars », « Little Wonder », « Impermanence ». L’ensemble, plutôt bestial, n’est pas pour nous déplaire. « A New Moral Low Ground », « Meteor » et « When We Were Young » nous amènent petit à petit à la fin du set. C’est avec « Animals » que le tour de chant se termine. Un moment intense et explosif !
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KISS
Un énorme voile à l’effigie du groupe masque la scène. Les premiers sons se font entendre. Les premiers cris également. Les musiciens de Kiss descendent sur scène au moyen d’ascenseurs. Des flammes, des feux d’artifice envahissent déjà le plateau. L’entrée en scène est des plus spectaculaires. C’est avec « Detroit Rock City » que le set est lancé. L’enchaînement est fait avec « Shout It Out Loud » que le public reprend en choeur. Paul Stanley fait gueuler la foule d’un côté et de l’autre. Le show se poursuit avec « Deuce », « War Machine ». Des flammes gigantesques jaillissent. Des explosions nous font sursauter. Quelle ambiance ! Et quel spectacle ! Tout y est : la langue courbée de Gene Simmons, les lasers, les fumigènes, les feux d’artifice, les solos… Les titres s’enchaînent : « Heaven’s On Fire », « I Love It Loud », « Say Yeah », « Cold Gin ». Un solo de guitare nous est proposé par Tommy Thayer. Le spectacle époustouflant se poursuit avec « Lick It Up », « Makin’ Love », « Calling Dr. Love », « Psycho Circus ». Nous avons droit ce coup-ci à un solo de batterie. Celle-ci s’élève dans les airs avant de redescendre sur le plateau. Toute la formation fait son retour et enchaîne avec « 100 000 Years ». Petit solo de basse pour l’occasion. Des feux d’artifice sortent de l’instrument, faisant descendre le décor suspendu. Sur « God Of Thunder », Gene Simmons se retrouve hissé au sommet de la scène pour une petite démonstration de son art. Le show se poursuit avec « Love Gun » et « Black Diamond ». Eric Singer , le batteur, s’installe au piano pour « Beth ». C’est avec « I Was Made For Lovin’ You » et « Rock And Roll All Nite » que le set se termine. Des ballons sont envoyés dans la foule. Des feux d’artifice, des fumigènes, des confettis… Le final est grandiose ! Un show à l’Américaine !!!!
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PARKWAY DRIVE
Le challenge était relevé après le spectacle pyrotechnique de Kiss. Les Parkway Drive l’ont relevé de manière magistrale avec un show puissant et énergique. Les premiers sons retentissent et les protagonistes font une arrivée aux flambeaux. Les festivités sont lancées avec « Glitch ». La foule massive, à cet horaire pourtant tardif, jumpe à l’unisson dès le second morceau du set : « Prey ». C’est impressionnant ! Quelle ambiance ! La suite est du même acabit, le tout accompagné d’un beau visuel, avec une débauche de feux en tout genre. Les titres s’enchaînent : « The Void », « Soul Bleach », « Vice Grip ». Toujours avec la même intensité. Le chanteur Winston Mc Call semble heureux d’être là, impressionné par la foule entièrement acquise à la cause. La furie se poursuit avec « Dedicated » et « Idols And Anchors ». Des feux d’artifice et des flammes gigantesques surgissent de part et d’autre de la scène. Des violons et violoncelle font leur apparition sur « Shadow Boxing ». De jolis changements de rythme nous sont offerts. « Darker Still » et « Bottom Feeder » nous amènent petit à petit à la fin du set, avec des explosions et des flammes qui viennent encore nous surprendre. « Crushed » est précédé d’un solo de violon, et c’est avec « Wild Eyes » que le set se termine. Parkway Drive a réussi à nous faire oublier la fatigue de la journée ! Quelle claque avec le metalcore proposé par les Australiens ! Quelle énergie ! En véritable bête de scène, le groupe a retourné la foule, ravie d’en prendre plein les mirettes. Une très très belle prestation ! Un impressionnant show pyrotechnique ! Une belle démonstration que les Australiens nous ont fait ce soir.
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Jour 2
PAPA ROACH
Après un passage éclair devant Alter Bridge qui nous fait regretter de ne pas être arrivés plus tôt, notre seconde journée commence véritablement avec Papa Roach qui fête ses 30 ans de scène ! On peut dire qu’ils ont bien vieilli et que nous débutons bien la journée. Le groupe nous offre un show énergique, mêlant les morceaux du dernier album « Ego Trip » aux classiques que nous sommes contents d’avoir. Là encore, la foule est dense et survoltée. On ne l’est pas moins, et la prestation le mérite bien. Le chanteur Jacoby Shaddix exhale une forme de bienveillance communicative, les pogos sont légion, et avec la banane s’il vous plaît !
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DEF LEPPARD
À Papa Roach succèdent les vétérans de Def Leppard. C’est bien sûr un peu plus calme, mais nous sommes agréablement surpris par une sonorité bien rock, plus nous semble t-il que lors de leur dernier passage. Les tubes et les classiques s’enchaînent : « Animal », « Armageddon It », « Love Bites », « Rocket », « Hysteria »… Nous restons cependant un peu dubitatifs devant l’enchaînements de slows, mais le groupe est en forme, prend du plaisir et nous en offre. Le batteur Rick Allen reste absolument bluffant par le boulot qu’il abat malgré son bras amputé. Les affres du temps semblent sans conséquences notables pour les glorieux Def Leppard. Pour preuve, 42 ans après ses débuts discographiques, le combo a réussi le tour de force de sortir en 2022 un de ses meilleurs albums, le déjà incontournable « Diamond Star Halos ». S’appuyant sur ses nouveaux brûlots et ses nombreux hits intemporels, le cru scénique 2023 de la bande à Joe Eliott est plutôt bon !
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TRIGGERFINGER
Un détour par la “petite” scène de la Valley nous mène ensuite devant les Belges de Triggerfinger. Le power trio est mené tambour battant et de main de maître par le charismatique chanteur-guitariste Ruben Block. Le temps est compté. We have no time to waste, we need to play, baby, déclare t-il en enchaînant les classiques : « All This Dancin’ Around », « The Absence Of The Sun », « Colossus » – dans une version quasi hypnotique, « I’m Coming For You ». La prestation reste hyper efficace, malgré l’absence de l’iconique bassiste “Monsieur Paul” remplacé par “Monsieur Geoffrey”. La foule, dans laquelle nous décèlons nombre de fidèles, est conquise par… comment dire.., “l’essence du rock’n’roll” proposée. Vivement leur prochain concert !
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MACHINE GUN KELLY
Bon nombre d’entre nous ne le connaissent que par le biais de son interprétation de Tommy Lee dans le biopic (« The Dirt ») consacré à Mötley Crüe. La présence du bonhomme peut surprendre au regard de son pédigrée musical, mais le fantasque Ricain a aisément démontré par l’exemple qu’il est à sa façon une incarnation iconoclaste et essentielle de ce que doit être le rock n’roll. Le set de Machine Gun Kelly est très rock, voire même punk. Les festivités sont lancées avec « Papercuts », où l’artiste se trouve perché en haut d’une pyramide, quasiment au niveau du toit de la scène. « Born With Horns » et « Maybe » sont envoyés dans la foulée. Tommy Lee fait son apparition et s’installe à la batterie pour « Concert For Aliens ». Nous avions des craintes sur la prestation, mais il faut avouer qu’elle a été bien meilleure que ce que nous en attendions. Pour preuve, le parterre s’est bien rempli au fur et à mesure de l’avancée du set.
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MÖTLEY CRÜE
Ils avaient promis (comme bien d’autres !) qu’ils remisaient définitivement les amplis après une tournée d’adieu dantesque en 2015. Mais les sulfureux Californiens ont heureusement rangé pantoufles et cannes à pêche pour revenir, comme aux plus beaux jours, rouler des mécaniques, exhiber les tatouages, enflammer les planches et faire cracher les hymnes suintant à grosses gouttes le sexe, les drogues et le rock n’roll ! Les festivités sont lancées avec « Wild Side » et « Shout At The Devil ». La bande à Vince Neil est accompagnée de deux choristes / danseuses, plus ou moins vêtues, qui ne manquent pas de capter notre attention. Malins les papys ! Pour attirer le chalant et donner une attraction inévitable au spectacle ! La setlist est efficace, passant en revue tous les succès du groupe. « Dr Feelgood », « Girls, Girls, Girls », « Kickstart My Heart ». Machine Gun Kelly est invité à venir chanter sur « The Dirt (Est. 1981) ». L’accueil est plutôt mitigé. Nous avons également droit à un petit medley, incluant notamment des extraits de « Rock And Roll, Part 2 » / « Smokin’ In The Boys Room » / « Helter Skelter » / « Anarchy In The U.K. » / « Blitzkrieg Bop ». Quelques appels à voir des tits, et des nichons font leur apparition dans la foule ! Rock N’Roll !
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SUM 41
Sum 41, qui a annoncé se séparer à la fin de l’année 2024, fait ce soir, sans aucun doute, son dernier Hellfest. La foule est présente massivement pour cet événement. Deryck Whibley et ses acolytes sont en très grande forme, et nous présentent un show à la hauteur de nos attentes. « T.N.T. » d’AC/DC se fait entendre et annonce le début du spectacle. Les festivités sont lancées avec « Motivation », issu du second album « All Killer, No Filler » (sorti en 2002). La fête continue sur « Hell Song », (extrait de « Does This Look Infected », le 3ème album). Le public est déjà bouillant. Les premiers slammeurs s’élancent, et le groupe enchaîne avec « Over My Head (Better Off Dead) » et « All To Blame ». Une petite reprise de Rage Against The Machine nous est offerte avec « Sleep Now In The Fire ». Sum 41 nous livre une prestation rythmée et efficace, avec les principaux titres du groupe : « In Too Deep », « Over My Head », « Fat Lip » ou encore « Still Waiting » en conclusion. Entre temps, nous entendons passer de petits extraits de « We Will Rock You » de Queen et quelques riffs de « Seven Nation Army ». Un beau moment !
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Jour 3
ARCH ENEMY
Le temps passe, les temps changent, mais il demeure des choses qui restent constantes et imparables. Le groupe Suédois incarne avec aplomb et sans contestation possible l’intensité, l’intégrité et l’ambition que requièrent la création et l’interprétation d’un death metal explosif, efficace et irrésistible. Perpétuellement tiré vers le haut par sa soif d’en découdre et de combler ses fans, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Arch Enemy nous le démontre encore aujourd’hui. Les festivités sont lancées avec « Deceiver, Deceiver », suivi de « War Eternal » et « House Of Mirrors ». Alissa White-Gluz harangue régulièrement la foule, et en français s’il vous plaît ! Le public est charmé. Les slams ont fait leur apparition. La déferlante se poursuit avec « My Apocalypse » et « The Watcher ». Parcourant la scène de long en large, la chanteuse attire les regards. « The Eagle Flies Alone » est envoyé, et c’est avec « Handshake With Hell », « Sunset Over The Empire » et « Nemesis » que le set se termine. Pêchu et terriblement efficace !
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POWERWOLF
Une petite intro musicale annonce le début du show. Le visage grimé, les protagonistes débarquent sur scène sous les acclamations du public. Le set est lancé avec « Faster Than The Flame ». Attila Dorn adresse ses premiers mots à la foule. Bonsoir ! Ça va mes amis ? Bienvenus à la sainte messe du heavy metal ! Le show se poursuit avec « Incense & Iron ». Le maître de cérémonie bénit la fosse avec un encensoir. La foule chante. C’est impressionnant comme le public connaît les morceaux ! Merci beaucoup mes amis !!! Vous connaissez vous les paroles de Powerwolf ?!! La prochaine chanson s’appelle « Amen & Attack » ! Les titres s’enchaînent : « Dancing With The Dead », « Armata Strigoi », « Bête Du Gévaudan », dont les paroles sont en français. Les femmes, vous êtes là ?!! Les hommes, vous êtes là ?!! Vous êtes prêts à pécher avec moi ?!! « Demons Are A Girl’s Best Friend » est envoyé. La chorale est impressionnante ! Pendant les titres, le claviériste amuse le plus souvent la galerie avec ses pitreries aux allures de postures épiques. Un joli moment avec la sainte messe du heavy metal !!!
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IRON MAIDEN
« Doctor Doctor » de UFO et « Blade Runner » de Vangelis annoncent le début du show. La foule est dense pour la représentation de Maiden. Dans le cadre de la tournée intitulée « The Future Past Tour », 2 albums sont mis en avant : « Senjutsu » et « Somewhere In Time ». Les protagonistes débarquent sur scène et lancent les festivités avec « Caught Somewhere In Time ». « Stranger In A Strange Land » et « The Writing On The Wall » sont envoyés dans la foulée. Bruce Dickinson court, saute et occupe pleinement la scène. Les musiciens assurent également le show. Jannick Gers fait virevolter sa guitare. Les titres s’enchaînent : « Days Of Future Past », « The Time Machine », « The Prisonerv. Fidèle à sa réputation, le groupe nous a encore proposé un grand moment !
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WITHIN TEMPTATION
Le scène se pare d’un décor futuriste. Une énorme tête de robot située en plein milieu du plateau fixe la foule. Le spectacle s’annonce grandiose ! Les festivités sont lancées avec « Our Solemn Hour ». Dès les premières notes, la voix de Sharon Den Adel, puissante, s’envole. « The Reckoning » et « Faster » sont envoyés dans la foulée. Un nouveau morceau nous est proposé, joué pour la première fois en live : « Bleed Out ». Les titres s’enchaînent : « Paradise (What About Us ?) », « Angels », « Raise Your Banner ». La chanteuse brandit le drapeau Ukrainien. Elle l’agite de part et d’autre de la scène, apportant ainsi son soutien au pays déchiré par la guerre. Le show se poursuit avec « Wireless », « Entertain You », « Stand My Ground ». Des flammes jaillissent du sol. C’est un véritable son et lumière qui nous est proposé ce soir. Mélangeant anciennes chansons et plus récentes, la formation alterne entre les titres lourds et puissants, et les ballades symphoniques. Les applaudissements sont nourris. Within Temptation nous a offert un show rythmé, percutant, des riffs efficaces et des moments d’émotion. Une très belle prestation qui a ravi les fans !
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CLUTCH
L’arrivée du groupe se fait sans artifice. Inutile pour Clutch, qui a fêté ses 30 ans, avec son rock puissant et imparable ! Gorgé de blues, de stoner et de funk, la formation possède un caractère jubilatoire et hautement addictif. Avec l’électrique Neil Fallon, les concerts prennent une dimension sauvage. Le set est lancé avec « Slaughter Beach », suivi de « Crucial Velocity » et « Burning Beard ». Le show se veut intense. Son stoner funky et bluesy, aussi sucré que piquant, fait des merveilles ! Clutch nous a offert du très lourd !
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Jour 4
ELECTRIC CALLBOY
C’est sans aucun doute le groupe le plus barré de l’édition 2023 du Hellfest ! Les Allemands nous donnent un bon coup de jus avec « Tekkno », leur nouvel album. C’est énorme ! De l’ambiance, de l’énergie, de la bonne heure. une musique joyeuse et qui donne envie de faire la fête. Il y a un engouement terrible de la foule massive au pied de la scène. Ça donne vraiment la pêche. Tous les tubes ont été joués : « Tekkno Train », « MC Thunder II (Dancing Like A Ninja) », « Spaceman », « Hate/Love », « Castrop X Spandau », « Arrow Of Love », « Hypa Hypa », « Hurrikan », « MC Thunder », « Pump It », « Mindreader », « We Got The Moves ». Le tout joué à un rythme d’enfer, avec un public chauffé à blanc qui reprend en choeur. Un beau moment de folie !
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AMON AMARTH
La formation prend possession de la scène d’où jaillissent des flammes gigantesques. La chaleur dégagée est d’ailleurs incroyable ! Le set est lancé avec « Guardians Of Asgaard » et des explosions viennent s’ajouter aux flammes ! Un véritable son et lumière ! Le décor est également impressionnant, avec Jocke Wallgren à la batterie qui domine la scène, installé sur un énorme casque de viking. 2 énormes statues sont présentes de chaque côté de la scène. Le public est ravi d’en prendre plein les mirettes ! Le groupe reçoit une première ovation. L’ambiance est mise dès le départ. Johan Hegg parcourt la scène d’un bout à l’autre, arborant régulièrement un large sourire. « Raven’s Flight » est envoyé dans la foulée. Olavi Mikkonen, Ted Lundström et Johan Söderberg se tiennent face au public qui est chaud comme une baraque à frites. « Heidrun » est annoncé, suivi de « Death In Fire » et « Put Your Back Into The Oar ». L’intensité et l’énergie sont toujours de mise. La déferlante se poursuit avec « The Way Of Vikings » et « First Kill ». Les protagonistes lèvent leurs cornes à boire. Amon Amarth a le sens du show et de la mise en scène ! Un dragon débarque sur scène. Johan Hegg le combat avec un hammer. Des flammes, des fumigènes rendent le final grandiose. Après une distribution de mediators, de baguettes, le groupe salue la foule et quitte la scène sous une ovation.
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CRISIX
Remplaçant Incubus au pied levé, Crisix a assuré le show avec une installation au dernier moment. Les protagonistes nous ont livré un set puissant, heureux de se retrouver sur une des grandes scènes du Hellfest. Les Espagnols nous proposent du trash speedé et survolté. Les festivités sont lancées avec « Leech Breeder » et « Bring ’em To The Pit ». L’ensemble est énergique et se poursuit avec « Hit The Lights », « Walk » et « Antisocial » de Trust. Une surprise du plus bel effet pour le public Français ! « W.N.M. United » et « G.M.M. (The Great Metal Motherfucker) » nous amènent petit à petit à la fin du show. C’est avec « Ultra Thrash » que le set se termine. Jolie prestation !
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TENACIOUS D
Place ensuite au rock satirique de Tenacious D. Personne n’aurait pu imaginer où le génie de ces 2 touche-à-tout que sont Jack Black et Kyle Gass les emmènerait. Bien plus qu’une simple blague, le duo acoustique déjanté formé par ces 2 artistes incompris vient enfin balancer à vos oreilles ses chansons drôles, mais bigrement bien composées. Auto-proclamé plus grand groupe du monde, TENACIOUS D marie à merveille la folie, la poésie et la comédie ! Un bel ovni dans la programmation !
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PANTERA
La reformation des Cowboys From Hell est l’occasion de refaire vibrer la musique de la furieuse légende Texane, de célébrer la mémoire des frangins Abbott, et de donner une occasion aux plus jeunes de vivre une expérience PANTERA en live. Pour faire les choses bien, les tauliers Phil Anselmo et Rex Brown ont convié Zakk Wylde et Charlie Benante (Anthrax) pour les épauler dans cette tâche émotionnelle et sauvage. Jouissif et puissant !
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SLIPKNOT
C’est bel et bien la grosse sensation de la journée avec le show impressionnant de Slipknot. La foule est dense. L’excitation est palpable. Un énorme voile – sur lequel apparaît le nom du groupe – masque la scène. La toile finit par tomber, et dès les premières percussions, Slipknot renverse tout. Quelle puissance et quel visuel ! Il y en a de tous les côtés. L’ensemble est impressionnant. Le set est lancé avec « The Blister Exists ». « The Dying Song (Time To Sing)» est envoyé dans la foulée. Les titres s’enchaînent et mettent tout le monde d’accord : « Liberate », « Yen », « Psychosocial ». L’ensemble est survolté. Les pogos et les slams redoublent d’intensité. Quelle débauche d’énergie ! Corey Taylor ne laisse aucun répit au public. C’est de la pure folie ! Le rythme est dément dans un déchaînement de flammes. Quelle furie ! C’est impressionnant ! Slipknot nous a littéralement scotchés pour clôturer cette 16ème édition du Hellfest !
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Photos : Fabrice A.
By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Alice Cooper, Amon Amarth, Arch Enemy, Architects, Billy Idol, Bruce Dickinson, Cleaver, Clutch, Crisix, Def Leppard, Electric Callboy, Generation Sex, Generation X, Hellfest, Hollywood Vampires, In Flames, Iron Maiden, Joe Perry, Johnny Depp, Kiss, Machine Gun Kelly, Mötley Crüe, Pantera, Papa Roach, Parkway Drive, Paul Cook, Powerwolf, Sex Pistols, Slipknot, Steve Jones, Sum 41, Tenacious D, Tommy Henriksen, Tony James, Triggerfinger, Within Temptation