La BAM
Thylacine
Le 16 Décembre 2022 – Metz (57)
Notre avis :
L’année musicale se clôture en beauté ce soir, avec la performance de Thylacine à la BAM de Metz. Quoi de mieux qu’un voyage tout en musique en cette froide soirée de décembre. Le producteur français Thylacine est un maître en la matière. Sa musique se caractérise par une multitude d’influences, de sonorités qui émanent du monde entier. Retour sur une prestation qui nous transporte de la Turquie aux Îles Féroé, en passant par l’Amérique Latine et le Transsibérien.
THYLACINE
Le concert s’ouvre avec le titre « Polar », présent sur le dernier projet de l’artiste intitulé « 9 Pièces », neuf morceaux, neuf histoires. L’auditoire parcourt le premier kilomètre d’un périple sonique, avec de belles envolées lyriques et planantes. On enchaîne avec le titre « Duduk », qui tient son nom d’une flûte arménienne. L’instrument est le point de départ créatif du morceau, la scène est déjà enveloppée d’un spectacle visuel, les barres lumineuses déployées de part et d’autre de Thylacine tendent à rappeler des brins d’ADN qui se connectent. En 2020, le musicien se permettait une incursion dans la musique classique et retravaillait des œuvres majeures qui lui sont chères, le résultat paraissait sur l’album « Timeless ». Le kilomètre suivant donne donc à l’audience l’occasion de découvrir une version très personnelle de « Gnossienne N°1 » d’Erik Satie. Le pianiste Saycet vient en renfort de Thylacine, les notes jouées au Grand Piano prennent en ampleur, magnifiées par le minutieux travail d’arrangements.
Alors que le titre « Piany Pianino » démarre, le show prend de l’altitude. À mi-chemin, c’est l’occasion de redécouvrir sur scène un titre issu de l’album « Transsibérien », composé à bord du… Transsibérien, en 2015. Force est de constater que les notes nerveuses de piano alliées à la basse syncopée donnent de furieuses envies de danser. C’est un morceau extrêmement efficace sur scène et autant continuer sur la même lancée. On ne ménage pas les efforts, il faut tenir la cadence avec « Allegri », le public a suffisamment pris le pouls et ne loupe rien de la transe. Thylacine est lancé, le titre « Train » prend la suite dans un sublime fondu. Le bruit des rails, qui fait office de tempo du morceau, est ralenti dans un premier temps. L’ascension doit continuer, on accélère donc de nouveau. La foule profite d’un court moment pour reprendre son souffle, le temps pour Thylacine de s’emparer de son baglama, un instrument traditionnel turc. Direction l’Anatolie pour le titre… « Anatolia », énième morceau transcendant l’inspiration d’un voyage en une puissante mélodie taillée pour la scène.
Alors que l’on en doutait même plus, le producteur rappelle qu’il est un multi-instrumentiste chevronné et s’équipe d’un saxophone pour le belliqueux « War Dance », tout en sonorités mécaniques et agressives. À ce stade de l’expédition, l’éreintement pourrait causer quelques pics de colère, il n’en est rien ! Mais qu’à cela ne tienne, on découvre alors un « Dies Irae » de Verdi à la sauce Thylacine, une fois encore retentissant en live. Alors qu’on touche à la destination, le musicien prend le temps de remercier chaleureusement son public, son équipe… et même son papa qui s’occupe du stand de merchandising ! « On arrive à la fin de l’année et au bout de la tournée, celle-ci a été la meilleure de ma vie ! », on comprend à travers ces mots à quel point Thylacine prend du plaisir sur scène. Le plaisir est partagé, bravo à l’artiste, et à l’année prochaine !
Thylacine :
Facebook / Instagram / Youtube / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Photos : Maude J.
Report : Sébastien M.
#Live / #Report / #LiveReport / #Review / #LiveReview / #Photos / #Pictures
La BAM
Thylacine
Le 16 Décembre 2022 – Metz (57)
Notre avis :
L’année musicale se clôture en beauté ce soir, avec la performance de Thylacine à la BAM de Metz. Quoi de mieux qu’un voyage tout en musique en cette froide soirée de décembre. Le producteur français Thylacine est un maître en la matière. Sa musique se caractérise par une multitude d’influences, de sonorités qui émanent du monde entier. Retour sur une prestation qui nous transporte de la Turquie aux Îles Féroé, en passant par l’Amérique Latine et le Transsibérien.
THYLACINE
Le concert s’ouvre avec le titre « Polar », présent sur le dernier projet de l’artiste intitulé « 9 Pièces », neuf morceaux, neuf histoires. L’auditoire parcourt le premier kilomètre d’un périple sonique, avec de belles envolées lyriques et planantes. On enchaîne avec le titre « Duduk », qui tient son nom d’une flûte arménienne. L’instrument est le point de départ créatif du morceau, la scène est déjà enveloppée d’un spectacle visuel, les barres lumineuses déployées de part et d’autre de Thylacine tendent à rappeler des brins d’ADN qui se connectent. En 2020, le musicien se permettait une incursion dans la musique classique et retravaillait des œuvres majeures qui lui sont chères, le résultat paraissait sur l’album « Timeless ». Le kilomètre suivant donne donc à l’audience l’occasion de découvrir une version très personnelle de « Gnossienne N°1 » d’Erik Satie. Le pianiste Saycet vient en renfort de Thylacine, les notes jouées au Grand Piano prennent en ampleur, magnifiées par le minutieux travail d’arrangements.
Alors que le titre « Piany Pianino » démarre, le show prend de l’altitude. À mi-chemin, c’est l’occasion de redécouvrir sur scène un titre issu de l’album « Transsibérien », composé à bord du… Transsibérien, en 2015. Force est de constater que les notes nerveuses de piano alliées à la basse syncopée donnent de furieuses envies de danser. C’est un morceau extrêmement efficace sur scène et autant continuer sur la même lancée. On ne ménage pas les efforts, il faut tenir la cadence avec « Allegri », le public a suffisamment pris le pouls et ne loupe rien de la transe. Thylacine est lancé, le titre « Train » prend la suite dans un sublime fondu. Le bruit des rails, qui fait office de tempo du morceau, est ralenti dans un premier temps. L’ascension doit continuer, on accélère donc de nouveau. La foule profite d’un court moment pour reprendre son souffle, le temps pour Thylacine de s’emparer de son baglama, un instrument traditionnel turc. Direction l’Anatolie pour le titre… « Anatolia », énième morceau transcendant l’inspiration d’un voyage en une puissante mélodie taillée pour la scène.
Alors que l’on en doutait même plus, le producteur rappelle qu’il est un multi-instrumentiste chevronné et s’équipe d’un saxophone pour le belliqueux « War Dance », tout en sonorités mécaniques et agressives. À ce stade de l’expédition, l’éreintement pourrait causer quelques pics de colère, il n’en est rien ! Mais qu’à cela ne tienne, on découvre alors un « Dies Irae » de Verdi à la sauce Thylacine, une fois encore retentissant en live. Alors qu’on touche à la destination, le musicien prend le temps de remercier chaleureusement son public, son équipe… et même son papa qui s’occupe du stand de merchandising ! « On arrive à la fin de l’année et au bout de la tournée, celle-ci a été la meilleure de ma vie ! », on comprend à travers ces mots à quel point Thylacine prend du plaisir sur scène. Le plaisir est partagé, bravo à l’artiste, et à l’année prochaine !
Thylacine :
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Photos : Maude J.
Report : Sébastien M.
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By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: BAM, La BAM, Metz, Thylacine