Ghislain ADAM à la rédaction et Fabrice ANDRÉ pour les photos.
Pour sa 15ème édition, le Hellfest était de retour avec plus de 350 groupes et artistes issus des musiques extrêmes pour 7 jours de festivités sur deux week-ends. Le festival a une nouvelle fois tenu ses promesses et offert des moments incroyables. Petite rétrospective du second week-end…
Jour 1
PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS
C’est avec Phil Campbell And The Bastard Sons que nous débutons cette première journée. Difficile, après avoir entretenu une relation fraternelle au sein de Motörhead avec Lemmy Kilmister et Mikkey Dee, de ne pas envisager l’exercice musical autrement que dans une dimension familiale… C’est donc tout naturellement que le guitariste gallois a embarqué ses fistons dans une nouvelle aventure où les guitares saturées se taillent la part du lion. À notre arrivée, le groupe a déjà lancé les festivités et c’est « Ace Of Spades » qui nous est proposé. Tout un symbole avec l’inauguration de la nouvelle statue de Lemmy, où une partie de ses cendres ont été déposées au cœur de la nouvelle sculpture géante ! Un bon moment, tout en efficacité !
Setlist : Iron Fist (Motörhead cover) / Damage Case (Motörhead cover) / Rock Out (Motörhead cover) / Born To Raise Hell (Motörhead cover) / Ace Of Spades (Motörhead cover) / Bomber (Motörhead cover) / Going To Brazil (Motörhead cover) / Killed By Death (Motörhead cover) / Overkill (Motörhead cover)
Direction ensuite la Mainstage 2 où débarque la formation originaire de Nashville, Tennessee, capitale mondiale de la country. Cette bande de gamins joue déjà dans la cour des grands. Leur rock puissamment blues, tourné vers les 70s et 80s, leur a déjà permis de jouer en 1ère partie d’AC/DC, de Guns N’ Roses ou d’Aerosmith. L’avenir du rock US est là !
Après plus de 30 ans d’une carrière chaotique, mais bien remplie, les anglais de Thunder affichent encore et toujours une santé étincelante et un large sourire dès qu’ils foulent les planches. Chaque concert est une forme de célébration d’un rock n’roll pur et stylé, jouissif et non édulcoré, preuve que ce quintet de potes a toujours un feu vivace en lui, ainsi qu’une soif amicale et inaltérable d’en découdre !
Setlist : Last One Out Turn Off The Lights / The Western Sky / Higher Ground / The Devil Made Me Do It / Low Life In High Places / Backstreet Symphony / Dirty Love
Face à la succession de groupes rivalisant de brutalité, d’explosion et de testostérone, il est quelquefois nécessaire de s’accorder une petite pause fraîcheur salvatrice pour le palpitant et le tympan. Avec son rock inspiré et inspirant, The Last Internationale fait clairement le job. Tantôt sautillantes, tantôt envoûtantes, les compos racées font leur effet et démontrent un potentiel tout simplement énorme. Un futur grand !
Setlist : Berta, Berta (Branford Marsalis cover) / Life, Liberty, And The Pursuit Of Indian Blood / Mind Ain’t Free / Hit ‘Em With Your Blues / 1984 / Soul On Fire / Wanted Man / Hard Times / 1968 / Oh, Freedom (Odetta cover)
“Doctor, Doctor”, “Lights Out”, “Too Hot Too Handle”, “Rock Bottom”, “Shoot Shoot” : des hymnes indémodables portés au panthéon de la “vraie” musique rock. Plus de 50 ans de carrière et une respectabilité à faire pâlir nombre de ses congénères. Salement touché par le destin ces dernières années, le mythique groupe anglais tire sa révérence avec la classe qu’on lui connaît en faisant feu de tout bois pour son chant du cygne.
Setlist : Mother Mary / Only You Can Rock Me / Love To Love / Too Hot To Handle / Rock Bottom / Lights Out / Doctor Doctor
En ces temps de dérèglement climatique, on pensait tenir un coupable avec Slomosa. Si son seul tort est de s’essayer au desert rock avec talent alors qu’ils viennent du grand froid, on lui pardonne bien volontiers. Certes, la chaleur torride de son stoner risque de lui faire perdre le bénéfice du doute quant à sa responsabilité dans la fonte des glaces mais finalement le sable brûlant du désert californien? C’est pas si mal !
La présence de guitar heroes à l’affiche n’est clairement pas un des marqueurs du festival. Toutefois, quand l’opportunité d’intégrer à la programmation un des plus grands maestros du genre se présente, il faudrait être fou pour la décliner. Après Joe Satriani en 2016, c’est le monstrueux Steve Vai qui vient électriser les foules et mettre en lumière sa dextérité écœurante, mais aussi sa soif de recherche permanente. La classe !
Une myriade de raisons explique le pouvoir d’attraction du hardcore : l’agression de la musique, la passion qu’elle dégage, sa conscience politique… Mais aussi par la dimension fun qu’elle peut revêtir. Et avec leur mixture frapadingue qui suinte le groove, dégouline de punk et flatule de funk, les allemands de Slope nous ramènent droit dans les années 90. Une invitation à déposer le cerveau et à s’éclater sans la moindre retenue.
Setlist : Goodbye Mr. Dandy / Truth Machine / Purple Me / The Void / Trainsurfing / Movin’ Losin’ / I’m Fine / Skunks / High Level / Thorns / 9/5 / Suffer The Ice
Le Serpent Blanc vient planter ses crocs sur le Hellfest pour la troisième reprise. Porté par la voix chaude de son charismatique leader David Coverdale, il a hypnotisé une dernière fois le public avec ce qui a fait son succès depuis des décennies : un feeling bluesy fiévreux, des passages rock épurés et des ballades qui donnent une franche envie de rouler des galoches à son voisin ou sa voisine. Sex N’Roll à souhait !
Setlist : My Generation (The Who song) / Bad Boys (with « Children Of The Night » snippet) / Slide It In / Love Ain’t No Stranger / Slow An’ Easy / Fool For Your Loving / Guitar And Keyboard Solos / Crying In The Rain / Drum Solo / Is This Love / Give Me All Your Love / Here I Go Again / Still Of The Night (with Steve Vai)
Le temps n’altère pas l’enthousiasme communicatif et la fringance de la machine teutonne toujours aussi bien huilée, dès lors qu’il est question de faire résonner des hymnes frétillants. Refrains power metal immédiatement mémorisables, speederies sautillantes, envolées lyriques et humour potache assumé : la recette est connue et maîtrisée, mais force est de constater qu’elle n’en demeure pas moins imparable et qu’on en redemande.
Setlist : Orbit / Eagle Fly Free / Dr. Stein / Save Us / Walls Of Jericho / Metal Invaders / Victim Of Fate / Gorgar / Ride The Sky / Heavy Metal (Is The Law) / A Tale That Wasn’t Right / Best Time / Power / Future World / How Many Tears / I Want Out
Après avoir fêté leurs adieux en grandes pompes avec des tournées à rallonge, les rockers allemands ont remisé leurs plans de retraite et sont repartis de plus belle en entamant une septième et nouvelle décennie (le groupe s’est formé en 1965 : combien d’entre vous étaient nés ?) ! Quelle santé ! Comme ils en ont l’habitude, ils ont régalé le public à grand renfort de tubes intemporels et de nouveautés bien senties. Kolossal !
Setlist : Gas In The Tank / Make It Real / The Zoo / Coast To Coast / Seventh Sun / Peacemaker / Bad Boys Running Wild / Delicate Dance / Send Me An Angel / Wind Of Change / Tease Me Please Me / Rock Believer / New Vision / Blackout / Big City Nights / Still Loving You / Rock You Like A Hurricane (with Phil Campbell) / Tribute to Lemmy Kilmister
C’est avec Killing Joke que nous débutons cette seconde journée. Cité comme 1ère influence par Fear Factory, Nirvana, Korn ou Ministry, Killing Joke nous abreuve d’un son punk, new-wave et indus. Les britanniques ont traversé les années en conservant toujours un train d’avance. Jaz Coleman et sa bande viennent imprimer directement votre cortex cérébral de leurs rythmes furieusement rock et dansants.
Setlist : Love Like Blood / Wardance / The Fall Of Because / I Am The Virus / Requiem / We Have Joy / Primitive / Change / Money Is Not Our God / Bloodsport / The Death And Resurrection Show / Total Invasion / Loose Cannon / The Wait / Pssyche / Pandemonium
Des riffs tranchants comme la feuille d’un boucher et des vocaux engagés imprégnés d’une colère exacerbée sont les deux marqueurs incontournables de l’œuvre du gang mené par la main d’acier de l’infatigable Mille Petrozza. Sa capacité à aligner méthodiquement albums de grande classe et concerts à couper le souffle l’a installé depuis plusieurs décennies au sommet de la chaîne alimentaire du thrash metal européen.
Setlist : The Patriarch / Violent Revolution / Hate Über Alles / Phobia / Satan Is Real / Hordes Of Chaos (A Necrologue For The Elite) / Hail To The Hordes / 666 – World Divided / Awakening Of The Gods / Enemy Of God / People Of The Lie / Mars Mantra / Phantom Antichrist / Strongest Of The Strong (Live premiere) / Flag Of Hate / Pleasure To Kill
Débarrassé de l’Homme Orange, le Père (et l’amer) Al Jourgensen goûte t-il à davantage de quiétude et de sérénité ? Pas vraiment, quand on connaît la propension du bonhomme à monter dans les tours à la moindre contrariété dans un contexte actuel qui les collectionne (politique, santé, société et culture…). Nous nous sommes délecté de sa concoction du metal indus avec des riffs efficaces et un ensemble percutant !
Setlist : Ukraine National Athem / Breathe / The Missing / Deity / Stigmata / Supernaut (Black Sabbath cover) / Burning Inside / Bad Blood / N.W.O. / Just One Fix / Thieves / So What / Alert Level / Good Trouble
Le haut-de-forme, la canne, le maquillage immédiatement reconnaissables et le pantalon rayé façon Beetlejuice. Pas de doute, Alice Cooper est bien là et vient à nouveau faire offrande de son spectacle grand-guignolesque et nous assener tous les tubes qui ont fait sa réputation. Un show exceptionnel !
Setlist : Nightmare Castle / Feed My Frankenstein / No More Mr. Nice Guy / Bed of Nails / Hey Stoopid / Fallen In Love / Go Man Go / Guitar Solo (Nita Strauss) / Roses On White Lace / I’m Eighteen / Poison / Billion Dollar Babies / Black Widow Jam (incl. Drum Solo) / Steven / Dead Babies / I Love The Dead (band only) / Escape / School’s Out (incl Another Brick In The Wall pt.2)
Parler d’événement pour la venue de Nine Inch Nails à Clisson est un doux euphémisme, tant le combo porté par l’envoûtant et perfectionniste Trent Reznor, chef d’orchestre de cette machine de guerre, règne en maître sur la scène indus. Son œuvre introspective et cathartique, sale et désespérée, vous plonge dans les ténèbres. Un son violent, organique et émotionnel pour un show dantesque. Mix parfait entre dancefloor géant et pit démesuré.
Setlist : Mr. Self Destruct / Wish / Last / March Of The Pigs / Piggy / The Lovers / Reptile / Less Than / Letting You / Sanctified / The Frail / The Wretched / Heresy / Closer / Burn / ISN’T EVERYONE (HEALTH + Nine Inch Nails cover) (with HEALTH) (Live debut) / Gave Up / The Hand That Feeds / Head Like A Hole / Hurt
Megadeth incarne toujours aujourd’hui un nom incontournable de l’histoire du thrash metal et de ses dérivés. Dépositaire d’albums fulgurants figurant au panthéon du genre, le combo continue d’électriser les foules du monde entier grâce à un dynamisme scénique resté intact. Mené par un Dave Mustaine de nouveau en pleine forme et dopé par la batterie du phénoménal Dirk Verbeuren, le quatuor s’offre une nouvelle jeunesse.
Setlist : Prince Of Darkness / Hangar 18 / Wake Up Dead / In My Darkest Hour / Take No Prisoners / She-Wolf / Angry Again / Sweating Bullets / Dystopia / Trust / A Tout Le Monde / Symphony Of Destruction / Peace Sells / Holy Wars… The Punishment Due / Silent Scorn
Sans conteste l’un des meilleurs chanteurs des planètes rock et hard rock, Myles Kennedy devient, mine de rien, un fidèle parmi les fidèles du festival. Après avoir déjà foulé les planches clissonnaises aux côtés de Slash ou avec Alter Bridge, le sémillant vocaliste était de retour pour faire étalage de son coffre et de son éclaboussant talent sous sa propre bannière et pour porter haut les couleurs de son second album solo.
Setlist : Wake Me When It’s Over / A Thousand Words / Devil On The Wall / High (The Mayfield Four song) / Songbird / Tell It Like It Is / World On Fire (Slash featuring Myles Kennedy And The Conspirators song) (Just Myles on resonator guitar) / In Stride / Get Along
En l’espace d’une carrière irréprochable en tous points, Epica s’est installé au firmament de la scène metal symphonique aux côtés de Nightwish et Within Temptation, mais en conservant une approche résolument plus metal que ses deux comparses de fortune. Envolées symphoniques, éléments emprunts de metal extrême, dualité des vocaux, frontwoman flamboyante : les néerlandais proposent une œuvre riche en contrastes et en atouts.
Setlist : Alpha – Anteludium / Abyss Of Time – Countdown To Singularity / The Essence Of Silence / Victims Of Contingency / Unchain Utopia / The Obsessive Devotion / Cry For The Moon / Sancta Terra / Beyond The Matrix / Consign To Oblivion
Hellfest 2008… Vous étiez postés devant la Mainstage pour la prestation des frangins O’Keefe à l’heure de l’apéro ? Depuis cette prestation dantesque, que de litres de bière et de whisky ingurgités, de sueur répandue, de décibels balancés, de kilomètres parcourus, de salles remplies, d’albums vendus, mais aussi et surtout de spectateurs et fans rassasiés… Le travail abattu par le quartet est tout simplement phé-no-mé-nal !
Setlist : Ready To Rock / Back In The Game / Too Much, Too Young, Too Fast / Girls In Black / Burnout The Nitro / Boneshaker / Bottom Of The Well / Breakin’ Outta Hell / It’s All For Rock ‘N’ Roll / Live It Up / Raise The Flag / Runnin’ Wild
Rien ne semble entraver l’inexorable périple de la formation finlandaise vers les sommets. Sa capacité à se dépasser en fait un groupe à part parmi toutes les entités proposant des compositions au contenu épique et symphonique prononcé. Les nappes de claviers, les vocaux opératiques, les guitares tranchantes et les rythmes galopants rendent l’expérience Nightwish incomparable : sa musique ne se limite pas à son écoute, elle se vit.
Setlist : Music (Snippet) / Noise / Planet Hell / Tribal / Élan / Storytime / How’s The Heart? / Dark Chest Of Wonders / I Want My Tears Back / Nemo / Sleeping Sun / Shoemaker / Last Ride Of The Day / Ghost Love Score / The Greatest Show On Earth (Chapter II: Life ; Chapter III : The Toolmaker) / All The Works Of Nature Which Adorn The World : Ⅷ. Ad Astra (Floor sang her vocal parts live)
Si la 1ère apparition de la bande à Axl Rose sur l’affiche en 2012 avait fait sensation, que dire aujourd’hui ? Elle met cette fois-ci les petits plats dans les grands avec le line-up de la tournée « Not In This Lifetime » qui voient Slash et Duff McKagan se joindre à la fête. Une fête gargantuesque, mémorable et à la (dé)mesure de l’une des plus belles et versatiles créatures que le rock ait enfantées.
Setlist : Intro / It’s So Easy / Mr. Brownstone / Welcome To The Jungle / Back In Black (AC/DC cover) / Slither (Velvet Revolver cover) / Hard Skool / Reckless Life / Live And Let Die (Wings cover) / Shadow Of Your Love / Rocket Queen / You Could Be Mine / I Wanna Be Your Dog (The Stooges cover) (Duff McKagan on vocals) / Absurd / Civil War (Jimi Hendrix’s « Machine Gun » outro) / Better (followed by band introductions) / Slash Guitar Solo (Albert King’s « Born Under A Bad Sign » jam) / Sweet Child O’ Mine / November Rain / Knockin’ On Heaven’s Door (Bob Dylan cover) (Alice Cooper’s « Only Women Bleed » intro) / Nightrain / Coma / Patience (The Beatles’ « Blackbird » intro) / You’re Crazy (AFD Version) / Paradise City
Au cours des années 90, avec un son et une attitude ultra rock n’roll mais « à la cool », Ugly Kid Joe a bel et bien marqué les esprits de toute une génération de skateurs, surfeurs et branleurs en tous genres. Ce sale mioche est encore bien vivant aujourd’hui, continue sans prise de tête de propager sa bonne humeur autour du globe et nous emmène avec lui pour transformer le pit en immense cours de récré.
Setlist : Neighbor / Panhandlin’ Prince / That Ain’t Livin’ / Devil’s Paradise / No One Survives / Cat’s In The Cradle (Harry Chapin cover) / I’m Alright / Funky Fresh Country Club / Everything About You / Ace Of Spades (Motörhead cover)
La force de ces gaillards, c’est leur faculté à produire un metal rutilant et résolument moderne, mêlant riffs plombés, vocaux vindicatifs et breaks assassins. Mais aussi un généreux paquetage de mélodies intelligemment élaborées et implacablement calibrées. Difficile dans ces conditions de rester insensible et ne pas succomber aux incessantes rafales de brûlots tubesques que l’usine à tubes galloise administre à tout va.
Setlist : Your Betrayal / Waking The Demon / Piece Of Me / Knives / The Last Fight / All These Things I Hate (Revolve Around Me) / 4 Words (To Choke Upon) / Shatter / Over It / Tears Don’t Fall / Scream Aim Fire
Après avoir durablement marqué les esprits à l’occasion d’un set endiablé et haut en couleurs lors de l’édition 2017, l’équipage bigarré suédois applique la deuxième couche avec un nouveau statut, tant sa popularité a suivi une courbe exponentielle depuis. Que dire sinon que son metal moderne mâtiné de melodeath et de groove/nu metal s’avère une arme de destruction massive à laquelle il est impossible de résister.
Setlist : Hail The Apocalypse / Get In Line / Colossus / Paint Me Red / Bloody Angel / The Eagle Has Landed / For The Swarm / Let It Burn / A Statue Of The King / Silence In The Age Of Apes / Smells Like A Freakshow / The Belgian Circus Episode (John Morris song)
Les jeunes deathcoreux de Sheffield aux looks et tatouages étudiés ont bien grandi ! Finis les hymnes écorchés mais un brin racoleurs pour leurs détracteurs. Désormais mature et heureux possesseur d’une riche expérience, le combo s’est mué en véritable machine de guerre capable de détruire à l’envie platines et planches à travers le globe grâce à son metalcore racé et savamment dosé, soufflant efficacement le chaud comme le froid.
Setlist : Can You Feel My Heart / Happy Song / Teardrops / MANTRA / Dear Diary, / Parasite Eve / Shadow Moses / Itch For The Cure (When Will We Be Free ?) / Kingslayer / DiE4u / Drown / Obey / Throne
Difficile de dissocier le groupe de son charismatique frontman, Zakk Wylde ! Belle machine au service du rock sudiste et du metal graisseux, Black Label Society affiche désormais deux décennies au compteur, mais aussi une collection de riffs implacables et de solos aériens. Valeur sûre dès lors qu’il est question de s’enquiller une bonne rasade de metal carabinée diluée avec ce qu’il faut de groove : à consommer sans modération.
Setlist : Bleed For Me / Demise Of Sanity / Destroy & Conquer / Heart Of Darkness / A Love Unreal / In This River / Set You Free / Fire It Up / Suicide Messiah / Stillborn
Devenu un véritable poids lourd du metal européen ces dernières années, les guerriers suédois adeptes du camouflage récoltent le fruit de leurs efforts, vendant des disques par palettes entières et multipliant les tournées et les concerts sold-out. Alliant bonne humeur et détermination, les énergiques et enthousiasmantes prestations live demeurent les meilleures ambassadrices de la musique du jovial Joakim Brodén et ses hommes.
Setlist : Sarajevo / Dreadnought / Christmas Truce / Soldier Of Heaven / Ghost Division / Stormtroopers / Great War / The Red Baron / Bismarck / The Attack Of The Dead Men / Soldier Of Heaven / Steel Commanders / Carolus Rex / Night Witches / Christmas Truce / Primo Victoria / Swedish Pagans / To Hell And Back / Dead Soldier’s Waltz / Masters Of The World
Les Seigneurs du metal débarquent enfin au Hellfest en cette année 2022, comme un épisode emblématique de son histoire. Après les avoir réclamés à corps et à cris durant des années, ils nous ont fait l’honneur d’être là ce soir. Un déferlement de décibels et d’hymnes thrash vient clôturer cette édition en tout point exceptionnelle. Metal Up Your Ass !
Setlist : It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock ‘n’ Roll) (AC/DC song) / The Ecstasy Of Gold (Ennio Morricone song) / Whiplash / Creeping Death / Enter Sandman / Harvester Of Sorrow / Wherever I May Roam / No Leaf Clover / Sad But True / Dirty Window / Nothing Else Matters / For Whom The Bell Tolls / Moth Into Flame / Fade To Black / Seek & Destroy / Damage, Inc. / One / Master Of Puppets
Hellfest
Clisson (44)
Les 23, 24, 25 et 26 Juin 2022
Notre avis :
Ghislain ADAM à la rédaction et Fabrice ANDRÉ pour les photos.
Pour sa 15ème édition, le Hellfest était de retour avec plus de 350 groupes et artistes issus des musiques extrêmes pour 7 jours de festivités sur deux week-ends. Le festival a une nouvelle fois tenu ses promesses et offert des moments incroyables. Petite rétrospective du second week-end…
Jour 1
PHIL CAMPBELL AND THE BASTARD SONS
C’est avec Phil Campbell And The Bastard Sons que nous débutons cette première journée. Difficile, après avoir entretenu une relation fraternelle au sein de Motörhead avec Lemmy Kilmister et Mikkey Dee, de ne pas envisager l’exercice musical autrement que dans une dimension familiale… C’est donc tout naturellement que le guitariste gallois a embarqué ses fistons dans une nouvelle aventure où les guitares saturées se taillent la part du lion. À notre arrivée, le groupe a déjà lancé les festivités et c’est « Ace Of Spades » qui nous est proposé. Tout un symbole avec l’inauguration de la nouvelle statue de Lemmy, où une partie de ses cendres ont été déposées au cœur de la nouvelle sculpture géante ! Un bon moment, tout en efficacité !
Setlist : Iron Fist (Motörhead cover) / Damage Case (Motörhead cover) / Rock Out (Motörhead cover) / Born To Raise Hell (Motörhead cover) / Ace Of Spades (Motörhead cover) / Bomber (Motörhead cover) / Going To Brazil (Motörhead cover) / Killed By Death (Motörhead cover) / Overkill (Motörhead cover)
Les photos : ici.
TYLER BRYANT & THE SHAKEDOWN
Direction ensuite la Mainstage 2 où débarque la formation originaire de Nashville, Tennessee, capitale mondiale de la country. Cette bande de gamins joue déjà dans la cour des grands. Leur rock puissamment blues, tourné vers les 70s et 80s, leur a déjà permis de jouer en 1ère partie d’AC/DC, de Guns N’ Roses ou d’Aerosmith. L’avenir du rock US est là !
Les photos : ici.
THUNDER
Après plus de 30 ans d’une carrière chaotique, mais bien remplie, les anglais de Thunder affichent encore et toujours une santé étincelante et un large sourire dès qu’ils foulent les planches. Chaque concert est une forme de célébration d’un rock n’roll pur et stylé, jouissif et non édulcoré, preuve que ce quintet de potes a toujours un feu vivace en lui, ainsi qu’une soif amicale et inaltérable d’en découdre !
Setlist : Last One Out Turn Off The Lights / The Western Sky / Higher Ground / The Devil Made Me Do It / Low Life In High Places / Backstreet Symphony / Dirty Love
Les photos : ici.
THE LAST INTERNATIONALE
Face à la succession de groupes rivalisant de brutalité, d’explosion et de testostérone, il est quelquefois nécessaire de s’accorder une petite pause fraîcheur salvatrice pour le palpitant et le tympan. Avec son rock inspiré et inspirant, The Last Internationale fait clairement le job. Tantôt sautillantes, tantôt envoûtantes, les compos racées font leur effet et démontrent un potentiel tout simplement énorme. Un futur grand !
Setlist : Berta, Berta (Branford Marsalis cover) / Life, Liberty, And The Pursuit Of Indian Blood / Mind Ain’t Free / Hit ‘Em With Your Blues / 1984 / Soul On Fire / Wanted Man / Hard Times / 1968 / Oh, Freedom (Odetta cover)
Les photos : ici.
UFO
“Doctor, Doctor”, “Lights Out”, “Too Hot Too Handle”, “Rock Bottom”, “Shoot Shoot” : des hymnes indémodables portés au panthéon de la “vraie” musique rock. Plus de 50 ans de carrière et une respectabilité à faire pâlir nombre de ses congénères. Salement touché par le destin ces dernières années, le mythique groupe anglais tire sa révérence avec la classe qu’on lui connaît en faisant feu de tout bois pour son chant du cygne.
Setlist : Mother Mary / Only You Can Rock Me / Love To Love / Too Hot To Handle / Rock Bottom / Lights Out / Doctor Doctor
Les photos : ici.
SLOMOSA
En ces temps de dérèglement climatique, on pensait tenir un coupable avec Slomosa. Si son seul tort est de s’essayer au desert rock avec talent alors qu’ils viennent du grand froid, on lui pardonne bien volontiers. Certes, la chaleur torride de son stoner risque de lui faire perdre le bénéfice du doute quant à sa responsabilité dans la fonte des glaces mais finalement le sable brûlant du désert californien? C’est pas si mal !
Les photos : ici.
STEVE VAI
La présence de guitar heroes à l’affiche n’est clairement pas un des marqueurs du festival. Toutefois, quand l’opportunité d’intégrer à la programmation un des plus grands maestros du genre se présente, il faudrait être fou pour la décliner. Après Joe Satriani en 2016, c’est le monstrueux Steve Vai qui vient électriser les foules et mettre en lumière sa dextérité écœurante, mais aussi sa soif de recherche permanente. La classe !
Les photos : ici.
SLOPE
Une myriade de raisons explique le pouvoir d’attraction du hardcore : l’agression de la musique, la passion qu’elle dégage, sa conscience politique… Mais aussi par la dimension fun qu’elle peut revêtir. Et avec leur mixture frapadingue qui suinte le groove, dégouline de punk et flatule de funk, les allemands de Slope nous ramènent droit dans les années 90. Une invitation à déposer le cerveau et à s’éclater sans la moindre retenue.
Setlist : Goodbye Mr. Dandy / Truth Machine / Purple Me / The Void / Trainsurfing / Movin’ Losin’ / I’m Fine / Skunks / High Level / Thorns / 9/5 / Suffer The Ice
Les photos : ici.
WHITESNAKE
Le Serpent Blanc vient planter ses crocs sur le Hellfest pour la troisième reprise. Porté par la voix chaude de son charismatique leader David Coverdale, il a hypnotisé une dernière fois le public avec ce qui a fait son succès depuis des décennies : un feeling bluesy fiévreux, des passages rock épurés et des ballades qui donnent une franche envie de rouler des galoches à son voisin ou sa voisine. Sex N’Roll à souhait !
Setlist : My Generation (The Who song) / Bad Boys (with « Children Of The Night » snippet) / Slide It In / Love Ain’t No Stranger / Slow An’ Easy / Fool For Your Loving / Guitar And Keyboard Solos / Crying In The Rain / Drum Solo / Is This Love / Give Me All Your Love / Here I Go Again / Still Of The Night (with Steve Vai)
Les photos : ici.
HELLOWEEN
Le temps n’altère pas l’enthousiasme communicatif et la fringance de la machine teutonne toujours aussi bien huilée, dès lors qu’il est question de faire résonner des hymnes frétillants. Refrains power metal immédiatement mémorisables, speederies sautillantes, envolées lyriques et humour potache assumé : la recette est connue et maîtrisée, mais force est de constater qu’elle n’en demeure pas moins imparable et qu’on en redemande.
Setlist : Orbit / Eagle Fly Free / Dr. Stein / Save Us / Walls Of Jericho / Metal Invaders / Victim Of Fate / Gorgar / Ride The Sky / Heavy Metal (Is The Law) / A Tale That Wasn’t Right / Best Time / Power / Future World / How Many Tears / I Want Out
Les photos : ici.
SCORPIONS
Après avoir fêté leurs adieux en grandes pompes avec des tournées à rallonge, les rockers allemands ont remisé leurs plans de retraite et sont repartis de plus belle en entamant une septième et nouvelle décennie (le groupe s’est formé en 1965 : combien d’entre vous étaient nés ?) ! Quelle santé ! Comme ils en ont l’habitude, ils ont régalé le public à grand renfort de tubes intemporels et de nouveautés bien senties. Kolossal !
Setlist : Gas In The Tank / Make It Real / The Zoo / Coast To Coast / Seventh Sun / Peacemaker / Bad Boys Running Wild / Delicate Dance / Send Me An Angel / Wind Of Change / Tease Me Please Me / Rock Believer / New Vision / Blackout / Big City Nights / Still Loving You / Rock You Like A Hurricane (with Phil Campbell) / Tribute to Lemmy Kilmister
Les photos : ici.
Jour 2
KILLING JOKE
C’est avec Killing Joke que nous débutons cette seconde journée. Cité comme 1ère influence par Fear Factory, Nirvana, Korn ou Ministry, Killing Joke nous abreuve d’un son punk, new-wave et indus. Les britanniques ont traversé les années en conservant toujours un train d’avance. Jaz Coleman et sa bande viennent imprimer directement votre cortex cérébral de leurs rythmes furieusement rock et dansants.
Setlist : Love Like Blood / Wardance / The Fall Of Because / I Am The Virus / Requiem / We Have Joy / Primitive / Change / Money Is Not Our God / Bloodsport / The Death And Resurrection Show / Total Invasion / Loose Cannon / The Wait / Pssyche / Pandemonium
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KREATOR
Des riffs tranchants comme la feuille d’un boucher et des vocaux engagés imprégnés d’une colère exacerbée sont les deux marqueurs incontournables de l’œuvre du gang mené par la main d’acier de l’infatigable Mille Petrozza. Sa capacité à aligner méthodiquement albums de grande classe et concerts à couper le souffle l’a installé depuis plusieurs décennies au sommet de la chaîne alimentaire du thrash metal européen.
Setlist : The Patriarch / Violent Revolution / Hate Über Alles / Phobia / Satan Is Real / Hordes Of Chaos (A Necrologue For The Elite) / Hail To The Hordes / 666 – World Divided / Awakening Of The Gods / Enemy Of God / People Of The Lie / Mars Mantra / Phantom Antichrist / Strongest Of The Strong (Live premiere) / Flag Of Hate / Pleasure To Kill
Les photos : ici.
MINISTRY
Débarrassé de l’Homme Orange, le Père (et l’amer) Al Jourgensen goûte t-il à davantage de quiétude et de sérénité ? Pas vraiment, quand on connaît la propension du bonhomme à monter dans les tours à la moindre contrariété dans un contexte actuel qui les collectionne (politique, santé, société et culture…). Nous nous sommes délecté de sa concoction du metal indus avec des riffs efficaces et un ensemble percutant !
Setlist : Ukraine National Athem / Breathe / The Missing / Deity / Stigmata / Supernaut (Black Sabbath cover) / Burning Inside / Bad Blood / N.W.O. / Just One Fix / Thieves / So What / Alert Level / Good Trouble
Les photos : ici.
ALICE COOPER
Le haut-de-forme, la canne, le maquillage immédiatement reconnaissables et le pantalon rayé façon Beetlejuice. Pas de doute, Alice Cooper est bien là et vient à nouveau faire offrande de son spectacle grand-guignolesque et nous assener tous les tubes qui ont fait sa réputation. Un show exceptionnel !
Setlist : Nightmare Castle / Feed My Frankenstein / No More Mr. Nice Guy / Bed of Nails / Hey Stoopid / Fallen In Love / Go Man Go / Guitar Solo (Nita Strauss) / Roses On White Lace / I’m Eighteen / Poison / Billion Dollar Babies / Black Widow Jam (incl. Drum Solo) / Steven / Dead Babies / I Love The Dead (band only) / Escape / School’s Out (incl Another Brick In The Wall pt.2)
Les photos : ici.
NINE INCH NAILS
Parler d’événement pour la venue de Nine Inch Nails à Clisson est un doux euphémisme, tant le combo porté par l’envoûtant et perfectionniste Trent Reznor, chef d’orchestre de cette machine de guerre, règne en maître sur la scène indus. Son œuvre introspective et cathartique, sale et désespérée, vous plonge dans les ténèbres. Un son violent, organique et émotionnel pour un show dantesque. Mix parfait entre dancefloor géant et pit démesuré.
Setlist : Mr. Self Destruct / Wish / Last / March Of The Pigs / Piggy / The Lovers / Reptile / Less Than / Letting You / Sanctified / The Frail / The Wretched / Heresy / Closer / Burn / ISN’T EVERYONE (HEALTH + Nine Inch Nails cover) (with HEALTH) (Live debut) / Gave Up / The Hand That Feeds / Head Like A Hole / Hurt
Les photos : ici.
MEGADETH
Megadeth incarne toujours aujourd’hui un nom incontournable de l’histoire du thrash metal et de ses dérivés. Dépositaire d’albums fulgurants figurant au panthéon du genre, le combo continue d’électriser les foules du monde entier grâce à un dynamisme scénique resté intact. Mené par un Dave Mustaine de nouveau en pleine forme et dopé par la batterie du phénoménal Dirk Verbeuren, le quatuor s’offre une nouvelle jeunesse.
Setlist : Prince Of Darkness / Hangar 18 / Wake Up Dead / In My Darkest Hour / Take No Prisoners / She-Wolf / Angry Again / Sweating Bullets / Dystopia / Trust / A Tout Le Monde / Symphony Of Destruction / Peace Sells / Holy Wars… The Punishment Due / Silent Scorn
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Jour 3
MYLES KENNEDY AND COMPANY
Sans conteste l’un des meilleurs chanteurs des planètes rock et hard rock, Myles Kennedy devient, mine de rien, un fidèle parmi les fidèles du festival. Après avoir déjà foulé les planches clissonnaises aux côtés de Slash ou avec Alter Bridge, le sémillant vocaliste était de retour pour faire étalage de son coffre et de son éclaboussant talent sous sa propre bannière et pour porter haut les couleurs de son second album solo.
Setlist : Wake Me When It’s Over / A Thousand Words / Devil On The Wall / High (The Mayfield Four song) / Songbird / Tell It Like It Is / World On Fire (Slash featuring Myles Kennedy And The Conspirators song) (Just Myles on resonator guitar) / In Stride / Get Along
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EPICA
En l’espace d’une carrière irréprochable en tous points, Epica s’est installé au firmament de la scène metal symphonique aux côtés de Nightwish et Within Temptation, mais en conservant une approche résolument plus metal que ses deux comparses de fortune. Envolées symphoniques, éléments emprunts de metal extrême, dualité des vocaux, frontwoman flamboyante : les néerlandais proposent une œuvre riche en contrastes et en atouts.
Setlist : Alpha – Anteludium / Abyss Of Time – Countdown To Singularity / The Essence Of Silence / Victims Of Contingency / Unchain Utopia / The Obsessive Devotion / Cry For The Moon / Sancta Terra / Beyond The Matrix / Consign To Oblivion
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AIRBOURNE
Hellfest 2008… Vous étiez postés devant la Mainstage pour la prestation des frangins O’Keefe à l’heure de l’apéro ? Depuis cette prestation dantesque, que de litres de bière et de whisky ingurgités, de sueur répandue, de décibels balancés, de kilomètres parcourus, de salles remplies, d’albums vendus, mais aussi et surtout de spectateurs et fans rassasiés… Le travail abattu par le quartet est tout simplement phé-no-mé-nal !
Setlist : Ready To Rock / Back In The Game / Too Much, Too Young, Too Fast / Girls In Black / Burnout The Nitro / Boneshaker / Bottom Of The Well / Breakin’ Outta Hell / It’s All For Rock ‘N’ Roll / Live It Up / Raise The Flag / Runnin’ Wild
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NIGHTWISH
Rien ne semble entraver l’inexorable périple de la formation finlandaise vers les sommets. Sa capacité à se dépasser en fait un groupe à part parmi toutes les entités proposant des compositions au contenu épique et symphonique prononcé. Les nappes de claviers, les vocaux opératiques, les guitares tranchantes et les rythmes galopants rendent l’expérience Nightwish incomparable : sa musique ne se limite pas à son écoute, elle se vit.
Setlist : Music (Snippet) / Noise / Planet Hell / Tribal / Élan / Storytime / How’s The Heart? / Dark Chest Of Wonders / I Want My Tears Back / Nemo / Sleeping Sun / Shoemaker / Last Ride Of The Day / Ghost Love Score / The Greatest Show On Earth (Chapter II: Life ; Chapter III : The Toolmaker) / All The Works Of Nature Which Adorn The World : Ⅷ. Ad Astra (Floor sang her vocal parts live)
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GUNS N’ ROSES
Si la 1ère apparition de la bande à Axl Rose sur l’affiche en 2012 avait fait sensation, que dire aujourd’hui ? Elle met cette fois-ci les petits plats dans les grands avec le line-up de la tournée « Not In This Lifetime » qui voient Slash et Duff McKagan se joindre à la fête. Une fête gargantuesque, mémorable et à la (dé)mesure de l’une des plus belles et versatiles créatures que le rock ait enfantées.
Setlist : Intro / It’s So Easy / Mr. Brownstone / Welcome To The Jungle / Back In Black (AC/DC cover) / Slither (Velvet Revolver cover) / Hard Skool / Reckless Life / Live And Let Die (Wings cover) / Shadow Of Your Love / Rocket Queen / You Could Be Mine / I Wanna Be Your Dog (The Stooges cover) (Duff McKagan on vocals) / Absurd / Civil War (Jimi Hendrix’s « Machine Gun » outro) / Better (followed by band introductions) / Slash Guitar Solo (Albert King’s « Born Under A Bad Sign » jam) / Sweet Child O’ Mine / November Rain / Knockin’ On Heaven’s Door (Bob Dylan cover) (Alice Cooper’s « Only Women Bleed » intro) / Nightrain / Coma / Patience (The Beatles’ « Blackbird » intro) / You’re Crazy (AFD Version) / Paradise City
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Jour 4
UGLY KID JOE
Au cours des années 90, avec un son et une attitude ultra rock n’roll mais « à la cool », Ugly Kid Joe a bel et bien marqué les esprits de toute une génération de skateurs, surfeurs et branleurs en tous genres. Ce sale mioche est encore bien vivant aujourd’hui, continue sans prise de tête de propager sa bonne humeur autour du globe et nous emmène avec lui pour transformer le pit en immense cours de récré.
Setlist : Neighbor / Panhandlin’ Prince / That Ain’t Livin’ / Devil’s Paradise / No One Survives / Cat’s In The Cradle (Harry Chapin cover) / I’m Alright / Funky Fresh Country Club / Everything About You / Ace Of Spades (Motörhead cover)
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BULLET FOR MY VALENTINE
La force de ces gaillards, c’est leur faculté à produire un metal rutilant et résolument moderne, mêlant riffs plombés, vocaux vindicatifs et breaks assassins. Mais aussi un généreux paquetage de mélodies intelligemment élaborées et implacablement calibrées. Difficile dans ces conditions de rester insensible et ne pas succomber aux incessantes rafales de brûlots tubesques que l’usine à tubes galloise administre à tout va.
Setlist : Your Betrayal / Waking The Demon / Piece Of Me / Knives / The Last Fight / All These Things I Hate (Revolve Around Me) / 4 Words (To Choke Upon) / Shatter / Over It / Tears Don’t Fall / Scream Aim Fire
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AVATAR
Après avoir durablement marqué les esprits à l’occasion d’un set endiablé et haut en couleurs lors de l’édition 2017, l’équipage bigarré suédois applique la deuxième couche avec un nouveau statut, tant sa popularité a suivi une courbe exponentielle depuis. Que dire sinon que son metal moderne mâtiné de melodeath et de groove/nu metal s’avère une arme de destruction massive à laquelle il est impossible de résister.
Setlist : Hail The Apocalypse / Get In Line / Colossus / Paint Me Red / Bloody Angel / The Eagle Has Landed / For The Swarm / Let It Burn / A Statue Of The King / Silence In The Age Of Apes / Smells Like A Freakshow / The Belgian Circus Episode (John Morris song)
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BRING ME THE HORIZON
Les jeunes deathcoreux de Sheffield aux looks et tatouages étudiés ont bien grandi ! Finis les hymnes écorchés mais un brin racoleurs pour leurs détracteurs. Désormais mature et heureux possesseur d’une riche expérience, le combo s’est mué en véritable machine de guerre capable de détruire à l’envie platines et planches à travers le globe grâce à son metalcore racé et savamment dosé, soufflant efficacement le chaud comme le froid.
Setlist : Can You Feel My Heart / Happy Song / Teardrops / MANTRA / Dear Diary, / Parasite Eve / Shadow Moses / Itch For The Cure (When Will We Be Free ?) / Kingslayer / DiE4u / Drown / Obey / Throne
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BLACK LABEL SOCIETY
Difficile de dissocier le groupe de son charismatique frontman, Zakk Wylde ! Belle machine au service du rock sudiste et du metal graisseux, Black Label Society affiche désormais deux décennies au compteur, mais aussi une collection de riffs implacables et de solos aériens. Valeur sûre dès lors qu’il est question de s’enquiller une bonne rasade de metal carabinée diluée avec ce qu’il faut de groove : à consommer sans modération.
Setlist : Bleed For Me / Demise Of Sanity / Destroy & Conquer / Heart Of Darkness / A Love Unreal / In This River / Set You Free / Fire It Up / Suicide Messiah / Stillborn
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SABATON
Devenu un véritable poids lourd du metal européen ces dernières années, les guerriers suédois adeptes du camouflage récoltent le fruit de leurs efforts, vendant des disques par palettes entières et multipliant les tournées et les concerts sold-out. Alliant bonne humeur et détermination, les énergiques et enthousiasmantes prestations live demeurent les meilleures ambassadrices de la musique du jovial Joakim Brodén et ses hommes.
Setlist : Sarajevo / Dreadnought / Christmas Truce / Soldier Of Heaven / Ghost Division / Stormtroopers / Great War / The Red Baron / Bismarck / The Attack Of The Dead Men / Soldier Of Heaven / Steel Commanders / Carolus Rex / Night Witches / Christmas Truce / Primo Victoria / Swedish Pagans / To Hell And Back / Dead Soldier’s Waltz / Masters Of The World
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METALLICA
Les Seigneurs du metal débarquent enfin au Hellfest en cette année 2022, comme un épisode emblématique de son histoire. Après les avoir réclamés à corps et à cris durant des années, ils nous ont fait l’honneur d’être là ce soir. Un déferlement de décibels et d’hymnes thrash vient clôturer cette édition en tout point exceptionnelle. Metal Up Your Ass !
Setlist : It’s A Long Way To The Top (If You Wanna Rock ‘n’ Roll) (AC/DC song) / The Ecstasy Of Gold (Ennio Morricone song) / Whiplash / Creeping Death / Enter Sandman / Harvester Of Sorrow / Wherever I May Roam / No Leaf Clover / Sad But True / Dirty Window / Nothing Else Matters / For Whom The Bell Tolls / Moth Into Flame / Fade To Black / Seek & Destroy / Damage, Inc. / One / Master Of Puppets
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Photos : Fabrice A.
By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Airbourne, Alice Cooper, Avatar, Black Label Society, Bring Me The Horizon, Bullet For My Valentine, Epica, Guns N' Roses, Hellfest, Helloween, Killing Joke, Kreator, Megadeth, Metallica, Ministry, Myles Kennedy, Myles Kennedy And Company, Nightwish, NIN, Nine Inch Nails, Phil Campbell, Phil Campbell & The Bastard Sons, Sabaton, Scorpions, Slomosa, Slope, Steve Vai, The Last Internationale, Thunder, Tyler Bryant, Tyler Bryant & The Shakedown, Tyler Bryant And The Shakedown, UFO, Ugly Kid Joe, Whitesnake