2021 – 8 titres – 39’53 Label : VALVOLARE Records / Maui Garage Studio. Style : Electro / Rock / Indietronic Origine : France, Date de sortie de l’album : 12 mars 2021
Notre avis :
Par Mike S.
AND THE BEAR est un projet musical étonnant, aux frontières du Rock et de l’électronique, imaginé et orchestré par Alexandre Manuel, un multi-instrumentiste français qui a déjà sévi au sein de plusieurs. Mais c’est en solo, qu’il a décidé de travailler cette fois, pour un résultat, bien loin de l’idée minimaliste qu’on pourrait s’en faire.
« La clé de voûte du projet est la volonté de ne pas utiliser l’ordinateur ni de lire des pistes ». Difficile d’imaginer un instant que ce que l’oreille entend n’est pas issu des entrailles d’un ordinateur. Et pourtant, si. D’ailleurs, pourquoi en être aussi surpris. Jean-Michel Jarre,Kraftwerk, ou encore Pierre Schaeffer, y sont bien parvenus avant eux. Mais, on l’avait sans doute oublié. And the Bear nous le rappelle avec une grande ingéniosité au travers des 8 pistes qui composent son premier album.
« L’album est né avec l’envie d’expérimenter librement toute l’instrumentation que j’avais accumulée: synthés, séquenceurs, filtres et distorsions pour guitare et voix, mais aussi ukulélés et divers types d’instruments de percussion. » S’il y avait besoin de plus d’explications, les voici. L’artiste nous fait découvrir des univers totalement envoûtants, au travers d’une voix électronique et de divers effets pratiqués sur l’orchestration. A l’instar de ce premier titre Broken words, pour lequel on retrouve d’ailleurs des sons qu’on pourrait avoir entendu sur Oxygène ou Equinoxe de Jarre.
Mais attention, précision encore, « Les chansons de l’album ont été enregistrées, car elles sont jouées en direct. J’ai juste aimé ajouter des réglages, des couleurs, des bruits qui me viennent à l’esprit ou que je visualise en jouant les morceaux!« . De fait, avec ces précisions et l’étiquette que l’artiste s’est collé (indietronic), et à l’aide d’un second titre marquant de l’album « This is the darkness I used to tape« , mon envie de toujours comparer les nouveaux venus à leur prédécesseurs, s’est orienté vers Placebo, et leur idée d’une musique instinctive, urgente et mélodique. D’autant plus étonnant, que la musique d’And The Bear est plutôt réfléchie.
Mais, pourtant, impossible de sortir ce lien filial entre les deux. Sans doute que l’artiste aurait préféré Pet Shop Boys ou Archive, dans cette recherche de filiation. Ou pas du tout. Are you in time out there ou Lost believers viendront sans doute me contredire, après encore quelques écoutes. Et cela n’a que peu d’importance, vu que le sujet principal est And The Bear, et que son album est tout simplement sublime, et totalement à contre-temps avec une époque musicale soit aseptisée soit en recherche de quelque chose de beaucoup plus organique. Et d’ailleurs, dernier pied de nez, en bout d’album, Last Goodnight, qu’on croirait emprunté au répertoire de Fleetwood Mac, retrouve ce côté organique et confirme que cet album ne ressemble à aucun autre.
Tracklist : 01- Goethe
02- Broken words
03- Are you in time out there
04- Fray of stone
05- This is the darkness I used to tape
06- Misunderstandings
07- Lost believers
07- Last goodnight
And The Bear – This is the darkness I used to tape
2021 – 8 titres – 39’53
Label : VALVOLARE Records / Maui Garage Studio.
Style : Electro / Rock / Indietronic
Origine : France,
Date de sortie de l’album : 12 mars 2021
Notre avis :
Par Mike S.
AND THE BEAR est un projet musical étonnant, aux frontières du Rock et de l’électronique, imaginé et orchestré par Alexandre Manuel, un multi-instrumentiste français qui a déjà sévi au sein de plusieurs. Mais c’est en solo, qu’il a décidé de travailler cette fois, pour un résultat, bien loin de l’idée minimaliste qu’on pourrait s’en faire.
« La clé de voûte du projet est la volonté de ne pas utiliser l’ordinateur ni de lire des pistes ». Difficile d’imaginer un instant que ce que l’oreille entend n’est pas issu des entrailles d’un ordinateur. Et pourtant, si. D’ailleurs, pourquoi en être aussi surpris. Jean-Michel Jarre, Kraftwerk, ou encore Pierre Schaeffer, y sont bien parvenus avant eux. Mais, on l’avait sans doute oublié. And the Bear nous le rappelle avec une grande ingéniosité au travers des 8 pistes qui composent son premier album.
« L’album est né avec l’envie d’expérimenter librement toute l’instrumentation que j’avais accumulée: synthés, séquenceurs, filtres et distorsions pour guitare et voix, mais aussi ukulélés et divers types d’instruments de percussion. » S’il y avait besoin de plus d’explications, les voici. L’artiste nous fait découvrir des univers totalement envoûtants, au travers d’une voix électronique et de divers effets pratiqués sur l’orchestration. A l’instar de ce premier titre Broken words, pour lequel on retrouve d’ailleurs des sons qu’on pourrait avoir entendu sur Oxygène ou Equinoxe de Jarre.
Mais attention, précision encore, « Les chansons de l’album ont été enregistrées, car elles sont jouées en direct. J’ai juste aimé ajouter des réglages, des couleurs, des bruits qui me viennent à l’esprit ou que je visualise en jouant les morceaux!« . De fait, avec ces précisions et l’étiquette que l’artiste s’est collé (indietronic), et à l’aide d’un second titre marquant de l’album « This is the darkness I used to tape« , mon envie de toujours comparer les nouveaux venus à leur prédécesseurs, s’est orienté vers Placebo, et leur idée d’une musique instinctive, urgente et mélodique. D’autant plus étonnant, que la musique d’And The Bear est plutôt réfléchie.
Mais, pourtant, impossible de sortir ce lien filial entre les deux. Sans doute que l’artiste aurait préféré Pet Shop Boys ou Archive, dans cette recherche de filiation. Ou pas du tout. Are you in time out there ou Lost believers viendront sans doute me contredire, après encore quelques écoutes. Et cela n’a que peu d’importance, vu que le sujet principal est And The Bear, et que son album est tout simplement sublime, et totalement à contre-temps avec une époque musicale soit aseptisée soit en recherche de quelque chose de beaucoup plus organique. Et d’ailleurs, dernier pied de nez, en bout d’album, Last Goodnight, qu’on croirait emprunté au répertoire de Fleetwood Mac, retrouve ce côté organique et confirme que cet album ne ressemble à aucun autre.
Une très belle entrée en matière !
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Line-up :
Alexandre Manuel
Tracklist :
01- Goethe
02- Broken words
03- Are you in time out there
04- Fray of stone
05- This is the darkness I used to tape
06- Misunderstandings
07- Lost believers
07- Last goodnight