Vincent Delerm – Panorama

2019 –  10 titres – 38’56
Label : Tôt ou Tard
Style : Chanson
Origine : France, Nomandie, Evreux (27)
Date de sortie de l’album : 18 octobre 2019

Notre avis :


Par Mike S.

Panorama est le 7e album studio de Vincent Delerm, en 17 ans de carrière. Influencé autant par Sheller que Souchon, le chanteur et pianiste nous invite une fois encore dans ses petites histoires banales de Monsieur et Madame tout le monde, ses joies, ses chagrins, avec la douceur de sa voix et de ses orchestrations qu’on lui connait. 

Pour ce nouvel opus, Delerm a fait appel à plusieurs artistes pour sa réalisation, des artistes qui ont déjà partagé la route de Vincent. Ainsi, c’est sur une ligne de violon que s’introduit le premier titre de ce nouvel album. Je ne sais pas si c’est tout le monde, réalisé par Maxime Le Guil (Morrissey, Hans Zimmer…) et Clément Ducol (Vianney, Florent Marchet). Cette petite histoire d’amour a des airs de musique de chambre, un peu désuet, et nous remémorent des parfums de son premier album. Pas étonnant, puisque les réalisateurs étaient justement à la manœuvre de ses deux premiers albums, au début de ce siècle…

L’album se poursuit sur un hommage posthume à Agnès Varda, un titre plein de mélancolie et de tendresse, traduit par les idées musicales de Peter von Poehl, qui avait travaillé avec Vincent sur Les Piqûres d’araignée (2006) et qui nous fait poursuivre ainsi la rétrospective de la discographie de Delerm. Avec Panorama, titre éponyme de l’album, on mélange les mots de Vincent et les collages de Simon Henner (French 79) empruntés à Truffaut, à la manière de Deauville sans Trintignant ou de Gare de Milan. Une collaboration avec cette « nouvelle génération » de musiciens et d’arrangeurs, Vincent la retrouve sur Pardon les sentiments, en compagnie de Voyou qui apporte quelques cuivres, sur une chanson à la mélodie entêtante, de par quelques sifflotements et un refrain efficace. Un moment particulièrement réussi de cet album.

Ainsi, les titres nous renvoient à des moments choisis de la carrière de Vincent Delerm. Il en est ainsi encore sur Ce qui restera, avec Keren Ann, comme un retour à l’époque de Veruca Salt et Frank Black sur Kensington Square (2004). Ou sur le dernier titre de l’album, Photographies, comptine aérienne et vaporeuse, en compagnie de la voix de sirène de Yael Naïm (qui avait assuré, entre autres, ses premières parties à l’Olympia en 2007).

Dans ce même registre de douce mélancolie, Les Enfants pâles est un duo inédit avec Rufus Wainwright, qui mêle le chant et la parole, sur quelques notes de piano perdues dans une nuit d’étoiles. C’est très feutré. C’est très simple aussi. C’est beau comme une chanson de Noël.

Ce n’est la première que Vincent Delerm s’entoure ainsi d’amis et de personnes qu’il apprécie. Kensington Square et Favourite song en avaient été de bons exemples et de belles réussites, laissant des traces indélébiles dans la discographie de cet artiste discret.

 


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Line-up :
Vincent Delerm
Yael Naim, Peter von Poehl, Girls in Hawaii, Dan Lévy, Keren Ann, Rufus Wainwright, David Ivar Herman Dune, French 79, Maxime  le Guil, Clément Ducol

Tracklist :
1. Je ne sais pas si c’est tout le monde – 03:05
2. Vie varda – 03:54
3. Panorama – 04:59
4. La chamade – 03:39
5. Les enfants pâlesRufus Wainwright – 04:34
6. Ce qui restera – 03:57
7. Pardon les sentiments – 03:54
8. Carver – 03:58
9. Fernando de noronha – 03:50
10. Photographies – 03:06