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Ben Harper & The Innocent Criminals

Le 12 Juin 2019 – Esch Sur Alzette (Lux)

Notre avis :


Ben Harper était de retour à La Rockhal ce mercredi 12 juin accompagné par son fidèle band, The Innocent Criminals, pour un show de 2h30. Retour sur cette date résolument blues.

BEN HARPER & THE INNOCENT CRIMINALS

En 1997, l’album « The Will To Live », de Ben Harper & The Innocent Criminals, marque le début d’une longue collaboration artistique entre le guitariste américain et le collectif prodige. Après 16 albums studios et plusieurs années à écumer les routes avec d’autres groupes, comme Relentless Seven, Ben Harper est de retour depuis 2015 aux côtés des Innocent Criminals pour le plus grand plaisir de ses fans de la première heure. Le public de La Rockhal a donc été ravi de voir monter sur scène l’attendu Ben Harper, accompagné du bassiste de génie Juan Nelson, le percussionniste incroyable Leon Mobley et le batteur non moins efficace Oliver Charles. La soirée s’ouvre sur « The Will To Live », issu de l’album éponyme de 1997. La voix chaude de Ben Harper emplit la salle.  C’est parti pour près de 2h30 de voyage musical et temporel, revisitant les albums du passé qui ont fait son succès, comme le morceau « Burn One Down » de l’album « Fight For Your Mind » (1995), ou « Whipping Boy » de « Pleasure And Pain » (1992). Sous la lumière tamisée, une aura paisible inonde la salle. Pas besoin d’une scénographie impressionnante quand les musiciens excellent. Tantôt steel guitare posée sur les genoux, tantôt à la guitare électrique, Ben Harper enchaîne ses classiques. « Fight For Your Mind » / « Them Changes », « Walk Away » de « Welcome To The Cruel World », l’album qui l’a fait connaitre en France (1994), mais aussi « Keep It Together (So I Can Fall Appart) » de l’album « White Lies For Dark Times » (2009).

Ben Harper 2019 (1)

On apprécie également le bœuf improvisé de l’incroyable bassiste Juan Nelson, qui laisse parler son instrument avec talent pendant une dizaine de minutes. Si Ben Harper, d’un naturel plutôt discret sur scène, n’a pas une très grande communication avec son public, cela n’enlève en rien la communion des artistes avec la salle. Le percussionniste Leon Mobley ne manque jamais de réchauffer le public par ses grands sourires et sa bonne humeur communicative. Le groove et la funk sont aussi au rendez vous avec les reprises de « Machine Gun » de Jimi Hendrix et « Superstition » de Stevie Wonder qui fait danser toute la salle avant le rappel. Pour cette dernière partie du concert, Ben Harper et Les Innocent Criminals ne font pas les choses à moitié avec un rappel généreux, pas moins de 5 morceaux. Parmi eux, le plus oriental « Better Way » et « Diamonds On The Inside », tube plus mainstream des années 2000, mais non moins appréciable. Le concert se termine sur « Steal My Kisses » et « Jah Work », morceau dont une session live a été dédiée au skateur Lewis Marnell, skateur professionnel australien décédé le 19 janvier 2013 des suites d’un diabète de type 1 (https://www.youtube.com/watch?v=lc2n58vzhz8). Avec beaucoup de sincérité, Ben Harper & The Innocent Criminals ont donc offert à La Rockhal un show généreux, authentique, aux sonorités riches. Du blues, à la folk, en passant par le funk et le rock, chacun a pu exprimer avec aisance son talent de musicien expérimenté. Loin d’être ennuyeux, ou passé de mode, Ben Harper, bientôt la cinquantaine, confirme son style unique et indémodable dans le paysage musical.

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Les photos de la soirée : ici.

Report et photos : Maude Jnvx