La Rockhal
GoGo Penguin
Le 22 Octobre 2018 – Esch Sur Alzette (Lux)
Notre avis :
Le trio jazz – électronica – minimaliste GoGo Penguin, originaire de Manchester, était présent ce lundi 22 octobre à La Rockhal pour livrer une prestation unique, en totale immersion avec le public présent.
GOGO PENGUIN
Le postulat de GoGo Penguin a toujours été de dépasser amplement les frontières du jazz. Avec le nouvel album ‘A Humdrum Star’, paru plus tôt cette année, le trio explore encore davantage des terrains inconnus et des sonorités inédites. Les musiciens sur scène font preuve d’une grande technique, et les morceaux présentés s’enchaînent avec une aisance incroyable. La setlist extrêmement bien gérée permet au groupe d’ouvrir le show avec ‘Prayer’ et ‘Raven’, deux morceaux issus du dernier album qui fonctionnent très bien en concert. L’énergie déployée dès le départ pose les bases d’un live de haute volée. Certains morceaux des précédents opus comme ‘One Percent’, ou encore ‘Murmuration’, présents sur l’album « v2.0 », permettent de jolies réminiscences des expérimentations passées du trio.
À mesure que la prestation progresse, on oscille. Nous sommes presque sonnés par certains passages, puis transportés, à l’image du titre ‘Transient State’. D’un point de vue scénographie, on vise la sobriété, et c’est très bien ainsi. Le grand piano à gauche, la contrebasse au milieu et la batterie sur la droite. Au delà du caractère intimiste que le plateau propose, les musiciens font sortir les notes de manière organique. On peut sentir les doigts du contrebassiste glisser sur les cordes de son instrument, tandis que les effets imposées au grand piano font résonner des plages de notes. Le batteur ne se trouve pas en reste, bien au contraire. Les rythmiques qu’il développe parviennent à l’exploit d’entrer en cohésion avec les autres instruments, tout en se démarquant par des schémas complexes et presque déroutants.
Le concert s’achève tout en grandeur avec ‘Hopopono’ et le sublime mais singulier ‘Protest’, qui dénote vraiment du reste de la discographie du groupe, avec une montée en puissance finale venue terminer le travail. La musique de GoGo Penguin tisse une mélancolie omniprésente. Elle s’installe en trame de fond et persiste même lors des grandes envolées du trio. Au final, son caractère entêtant finit par se rendre plaisant et marque un repère continuel durant le concert. Le public, relativement restreint, mais connaisseur, s’en trouve éprouvé, mais conquis. L’exercice touche à sa fin, et c’est un sans faute, bravo !
GoGo Penguin : Facebook / Instagram / Twitter / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Report : Sébastien Muzi
Photos : Maude Jnvx
GoGo Penguin
Le 22 Octobre 2018 – Esch Sur Alzette (Lux)
Notre avis :
Le trio jazz – électronica – minimaliste GoGo Penguin, originaire de Manchester, était présent ce lundi 22 octobre à La Rockhal pour livrer une prestation unique, en totale immersion avec le public présent.
GOGO PENGUIN
Le postulat de GoGo Penguin a toujours été de dépasser amplement les frontières du jazz. Avec le nouvel album ‘A Humdrum Star’, paru plus tôt cette année, le trio explore encore davantage des terrains inconnus et des sonorités inédites. Les musiciens sur scène font preuve d’une grande technique, et les morceaux présentés s’enchaînent avec une aisance incroyable. La setlist extrêmement bien gérée permet au groupe d’ouvrir le show avec ‘Prayer’ et ‘Raven’, deux morceaux issus du dernier album qui fonctionnent très bien en concert. L’énergie déployée dès le départ pose les bases d’un live de haute volée. Certains morceaux des précédents opus comme ‘One Percent’, ou encore ‘Murmuration’, présents sur l’album « v2.0 », permettent de jolies réminiscences des expérimentations passées du trio.
À mesure que la prestation progresse, on oscille. Nous sommes presque sonnés par certains passages, puis transportés, à l’image du titre ‘Transient State’. D’un point de vue scénographie, on vise la sobriété, et c’est très bien ainsi. Le grand piano à gauche, la contrebasse au milieu et la batterie sur la droite. Au delà du caractère intimiste que le plateau propose, les musiciens font sortir les notes de manière organique. On peut sentir les doigts du contrebassiste glisser sur les cordes de son instrument, tandis que les effets imposées au grand piano font résonner des plages de notes. Le batteur ne se trouve pas en reste, bien au contraire. Les rythmiques qu’il développe parviennent à l’exploit d’entrer en cohésion avec les autres instruments, tout en se démarquant par des schémas complexes et presque déroutants.
Le concert s’achève tout en grandeur avec ‘Hopopono’ et le sublime mais singulier ‘Protest’, qui dénote vraiment du reste de la discographie du groupe, avec une montée en puissance finale venue terminer le travail. La musique de GoGo Penguin tisse une mélancolie omniprésente. Elle s’installe en trame de fond et persiste même lors des grandes envolées du trio. Au final, son caractère entêtant finit par se rendre plaisant et marque un repère continuel durant le concert. Le public, relativement restreint, mais connaisseur, s’en trouve éprouvé, mais conquis. L’exercice touche à sa fin, et c’est un sans faute, bravo !
GoGo Penguin : Facebook / Instagram / Twitter / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Report : Sébastien Muzi
Photos : Maude Jnvx
By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Esch sur Alzette, GoGo Penguin, La Rockhal, Luxembourg