2018 – 12 titres – 49’38 Label : Gabal Production Style : Pop mélancolique Origine : Belgique, Bruxelles Date de sortie de l’album : 16 novembre 2018
Notre avis :
par Mike S.
Discrète, la chanteuse belge Karin Clercq poursuit de front sa carrière d’actrice et de chanteuse, en sortant en cette fin d’année 2018, un quatrième album, en 16 ans de carrière. Et ce, 9 ans après le précédent, autant dire un siècle, à l’échelle de l’industrie du disque. C’est au travers de nouvelles rencontres qu’elle s’est lancée dans l’écriture de ce disque inattendu, autant pour nous que pour elle.
C’est avec Femme X que j’avais découvert les textes à vif de Karin Clercq et la musique décalée de Guillaume Jouan, avec qui elle a collaboré pour un second album (Après l’amour) ensuite. Je l’avais perdu de vue depuis… Pour La Boite de Pandore, la chanteuse s’entoure de la guitariste de sa précédente tournée Alice Vande Voorde, à la composition, et d’Emmanuel Delcourt (qu’on connait surtout avec le groupe My Little Cheap Dictaphone), à la réalisation de l’album.
Difficile, de fait, d’avoir un avis sérieux sur l’évolution artistique de la chanteuse et de son univers musical, en passant d’un bon, de 2002 à 2018. Mais qu’importe, Femme X avait une telle force émotionnelle dans ses textes et dans son interprétation, que je comprends vite que, malgré l’eau qui a coulé sous les ponts, la chanteuse a su garder l’essence qui a fait tourner le moteur à émotions de ses débuts.
Elle le dit elle-même, en début de disque, J’avance ! La voix apparaît plus mature, plus assurée, mais toujours, plaintive, vous transporte, vous embarque dans sa drôle de vie (…), vers une autre existence… Le refrain en choeur est tout de suite entêtant ! Et puis, là, La boite de Pandore, single éponyme de l’album, se remet les pieds sur la Terre, ou plutôt sur le dancefloor. Le titre est rythmé par un beat moderne et dynamique, pendant que ses textes hésitent entre la réalité morose et l’espoir d’un autre futur. S’ensuivent plusieurs titres sombres : Je garde, une complainte douce et mélancolique en duo avec le liégeois Sacha Toorop (Zop Hopop), Partie, une lettre d’adieu déchirante. Un titre totalement cynique, Presque une femme, très épuré dans son orchestration, pour laisser plus de champs aux mots et aux voix multiples. On ne badine pas avec l’amour vient à peine perturber le grisaille mélancolique de cette Boite de Pandore avec sa vision tiraillée de l’Amour, avec un grand A. Et ce n’est pas la reprise de Bashung, Madame Rêve, qui va faire revenir quelques rayons de soleil, même si Madame rêve au Ciel…
C’est sur la fille d’Oedipe, Antigone, que l’album se referme, emprise à un dernier trouble, mytho-historique, en spoken word et à grand renfort de guitares électriques lourdes et puissantes, sur plus de 6 minutes. Un grand final, et un contre-pied sonique à l’album, qui vous donne envie de revenir plusieurs fois à la fin du disque, juste pour le plaisir de se refaire ces riffs infernaux. Un des tout meilleurs titres de cet album, qui ouvre beaucoup de possibles à Karine Clercq.
Les fans de la première heure vont replonger aveuglément dans l’univers singulier de Karin Clercq, comme si une nanoseconde s’était écoulée. Les autres vont vouloir faire le chemin à l’envers ! La Boite de Pandore est un album à la fois dur et doux, dérangeant et attachant, sombre et éclantant. Vraiment magnifique !
Line up :
Karin Clercq
Alice Vande Voorde
Emmanuel Delcourt
Tracklist :
1. J’avance
2. La Boite de Pandore
3. Je garde (en duo avec Sacha Toorop)
4. Partie
5. On ne badine pas avec l’amour
6. Presque une femme
7. Pourquoi
8. Le meilleur qui nous reste
9. Où allons-nous
10. Tu me dis
11. Madame Rêve
12. Antigone
Karin Clercq – La Boite de Pandore
2018 – 12 titres – 49’38
Label : Gabal Production
Style : Pop mélancolique
Origine : Belgique, Bruxelles
Date de sortie de l’album : 16 novembre 2018
Notre avis :
par Mike S.
Discrète, la chanteuse belge Karin Clercq poursuit de front sa carrière d’actrice et de chanteuse, en sortant en cette fin d’année 2018, un quatrième album, en 16 ans de carrière. Et ce, 9 ans après le précédent, autant dire un siècle, à l’échelle de l’industrie du disque. C’est au travers de nouvelles rencontres qu’elle s’est lancée dans l’écriture de ce disque inattendu, autant pour nous que pour elle.
C’est avec Femme X que j’avais découvert les textes à vif de Karin Clercq et la musique décalée de Guillaume Jouan, avec qui elle a collaboré pour un second album (Après l’amour) ensuite. Je l’avais perdu de vue depuis… Pour La Boite de Pandore, la chanteuse s’entoure de la guitariste de sa précédente tournée Alice Vande Voorde, à la composition, et d’Emmanuel Delcourt (qu’on connait surtout avec le groupe My Little Cheap Dictaphone), à la réalisation de l’album.
Difficile, de fait, d’avoir un avis sérieux sur l’évolution artistique de la chanteuse et de son univers musical, en passant d’un bon, de 2002 à 2018. Mais qu’importe, Femme X avait une telle force émotionnelle dans ses textes et dans son interprétation, que je comprends vite que, malgré l’eau qui a coulé sous les ponts, la chanteuse a su garder l’essence qui a fait tourner le moteur à émotions de ses débuts.
Elle le dit elle-même, en début de disque, J’avance ! La voix apparaît plus mature, plus assurée, mais toujours, plaintive, vous transporte, vous embarque dans sa drôle de vie (…), vers une autre existence… Le refrain en choeur est tout de suite entêtant ! Et puis, là, La boite de Pandore, single éponyme de l’album, se remet les pieds sur la Terre, ou plutôt sur le dancefloor. Le titre est rythmé par un beat moderne et dynamique, pendant que ses textes hésitent entre la réalité morose et l’espoir d’un autre futur. S’ensuivent plusieurs titres sombres : Je garde, une complainte douce et mélancolique en duo avec le liégeois Sacha Toorop (Zop Hopop), Partie, une lettre d’adieu déchirante. Un titre totalement cynique, Presque une femme, très épuré dans son orchestration, pour laisser plus de champs aux mots et aux voix multiples. On ne badine pas avec l’amour vient à peine perturber le grisaille mélancolique de cette Boite de Pandore avec sa vision tiraillée de l’Amour, avec un grand A. Et ce n’est pas la reprise de Bashung, Madame Rêve, qui va faire revenir quelques rayons de soleil, même si Madame rêve au Ciel…
C’est sur la fille d’Oedipe, Antigone, que l’album se referme, emprise à un dernier trouble, mytho-historique, en spoken word et à grand renfort de guitares électriques lourdes et puissantes, sur plus de 6 minutes. Un grand final, et un contre-pied sonique à l’album, qui vous donne envie de revenir plusieurs fois à la fin du disque, juste pour le plaisir de se refaire ces riffs infernaux. Un des tout meilleurs titres de cet album, qui ouvre beaucoup de possibles à Karine Clercq.
Les fans de la première heure vont replonger aveuglément dans l’univers singulier de Karin Clercq, comme si une nanoseconde s’était écoulée. Les autres vont vouloir faire le chemin à l’envers ! La Boite de Pandore est un album à la fois dur et doux, dérangeant et attachant, sombre et éclantant. Vraiment magnifique !
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Line up :
Karin Clercq
Alice Vande Voorde
Emmanuel Delcourt
Tracklist :
1. J’avance
2. La Boite de Pandore
3. Je garde (en duo avec Sacha Toorop)
4. Partie
5. On ne badine pas avec l’amour
6. Presque une femme
7. Pourquoi
8. Le meilleur qui nous reste
9. Où allons-nous
10. Tu me dis
11. Madame Rêve
12. Antigone