Sarah Lancman – A contretemps

2018 –  11 titres – 43’59
Label :  Jazz Eleven
Style :  Jazz
Origine : France, IDF, Paris (75)
Date de sortie de l’album : 19 janvier 2018

Notre avis :


Par Mike S.

On n’est pas spécialiste du Jazz, ici, dans la Magic Box, mais on sait apprécier les belles voix et les belles mélodies. Et, avec ce troisième album de la chanteuse Sarah Lancman, on découvre une série de balades entêtantes, dans des atmosphères douces et feutrées, conduites par une voix caressante, qui devrait intéresser les amateurs de bonnes productions, au delà des amateurs et des avertis du Jazz. 

D’autant que la chanteuse a travaillé sur ce troisième album avec d’autres grands du Jazz, tel que Giovanni Mirabassi, compositeur de Jazz autodidacte italien installé à Paris et qui a joué avec quelques grandes pointures du Jazz, Chet Backer en particulier. Avec Mirabassi, elle chante et il joue du piano, et ils composent à quatre mains. Le résultat est d’une fluidité absolue.

L’album a été enregistré en Thaïlande, à Karma Sound Studio, de quoi dépayser et modifier tous les repères habituels, tous les codes occidentaux de l’enregistrement de Jazz (voir ci-dessus le teaser de l’enregistrement de l’album). La chanteuse n’est pas partie seule dans cette aventure asiatique. Elle s’est entourée de Giovanni Mirabassi évidemment,  mais aussi du chanteur de Jazz japonais Toku, avec qui elle fait plusieurs duos, en anglais, tout au long de cet apaisant album (I Want Your Love, Wrong or Right ?…).  Mais, quand elle repasse en solo, la jazzwoman le fait le plus souvent dans la langue de Molière. Un exercice plutôt rare dans ce registre, qu’il est important de noter, d’autant que le résultat est des plus convaincant. Sarah Lancman avait déjà montré son envie de placer la langue française dans ce monde très anglosaxon, en réinterprétant sur son précédent album, la chanson Qui ?, de Charles Aznavour.

Gene Jackson, Gianluca Renzi et Lukmil Perez sont les autres invités de cette rencontre entre l’Occident et l’Extrême-Orient, apportant couleurs et chaleur à cet ensemble tellement apaisant. Mais on retiendra sans doute plus facilement la complicité de Sarah et Toku sur les différents duos, et notamment Love Me Just Your Way, qui replace les deux protagonistes dans la longue lignée des grands interprète de Jazz, et même des Crooners, ce qui ne surprendra pas les fans de Toku, ce dernier ayant souvent montré son admiration pour Frank Sinatra et le Jazz américain des années 50/60.

Alors si vous êtes amateurs de ce style musical ou si vous avez simplement envie de vous laisser caresser par le velours d’un album d’une douceur incomparable, je ne peux que vous recommander ce troisième opus de Sarah Lancman, A contretemps.

 

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Tracklist :
1. Don’t Lose Me.
2. Ca n’a plus d’importance.
3. I Want Your Love / Feat. Toku.
4. On s’est aimé.
5. Wrong or Right? (Sarah’s Blues) / Feat. Toku.
6. Love Me Just Your Way / Feat Toku.
7. Tout bas.
8. A contretemps.
9. Choro pour les amants éternels.
10. Conjugaison amoureuse.
11. Bonus : On s’est aimé (Aishiatta koto)