Le Zénith
Marilyn Manson + Dinos Chapman
Le 1er Décembre 2017 – Nancy (54)
Notre avis :
Nous l’attendions avec d’impatience cette belle soirée ! A l’approche du Zénith, l’excitation est à son comble. Le public que nous rencontrons est assez varié, avec des personnes plus au moins jeunes, aux allures diverses, des plus grimées au plus classiques. Nous croisons bien évidemment quelques hardis et quelques gothiques. Une chose est sûre, la foule des grands jours est bien présente pour cette date unique dans l’est de la France : le « Heaven Upside Down Tour » de Marilyn Manson !
DINOS CHAPMAN
A 20h00 pétante, les lumières s’éteignent, et Dinos Chapman s’installe en DJ à son ordinateur. Il lance les premiers sons et les premiers scratchs pour un set qui va durer une bonne demi-heure. Le show se déroule dans la pénombre, sous les faisceaux de lumières bleues et rouges. Le volume va augmenter progressivement, l’ambiance et les vibrations vont vite devenir prenantes. Nous allons avoir droit à un long morceau joué en continu, avec des sonorités électro et différentes variantes. Bien que déconcerté par le style musical complètement différent de ce que propose Marilyn Manson, une partie du public reste attentive et applaudit à la fin du set. Certains sifflent. Sans avoir communiqué avec le public à l’issue de ces 30 minutes, Dinos Chapman quitte la scène sans rien dire et sans un signe.
Dinos Chapman : Facebook
MARILYN MANSON
Aussitôt terminé, les techniciens s’activent pour mettre le plateau en place. La rampe de lumières est amenée au niveau du sol pour y accrocher un long rideau noir. La rampe est ensuite remontée, et nous ne voyons plus rien de ce qui se prépare sur scène. Nous pouvons uniquement apercevoir sur le côté une grande croix inversée avec deux barres, un peu comme une croix de Lorraine à l’envers. Certains considèrent que Marilyn Manson fait honneur à la région ! 35 minutes vont ainsi s’écouler, laissant largement le temps d’aller boire une petite bière. À chaque essai d’instruments, le public réagit et patiente tranquillement jusqu’à ce que les lumières s’éteignent à nouveau. La salle va alors gronder. Encore un peu d’attente dans l’obscurité, et à 21h10, une bande son se fait entendre. C’est « The End » des Doors qui annonce paradoxalement le début du show. Le public scande le nom de Marilyn Manson. Les premières notes sont lancées, et c’est avec « Revelation #12 » que le set est lancé. Le rideau tombe enfin, et dans les fumigènes et les stroboscopes, impressionnés, nous découvrons Marilyn Manson et ses 4 musiciens. Le décor est composé de 2 pistolets croisés. La batterie et la basse sont à droite, et les 2 guitares sur la gauche. Le Prince des Ténèbres est au centre de la scène, siégeant sur un trône, la jambe droite toujours attelée, suite à l’accident survenu en septembre dernier où un élément du décor lui est tombé dessus.
La jambe cassée l’immobilise fortement, mais le maître de cérémonie réussit à mettre en scène cette situation. Manson a su adapter tout son spectacle. Le trône est mobile et télécommandé, lui permettant de se mettre en position debout, de tourner et se retourner. Le groupe est raccord et impeccable dès le premier instant. Deux faux chirurgiens, en tenue verte et avec un masque sur le nez, vont l’accompagner tout au long du show. Faisant partie intégrante du décor, les 2 hommes l’aident à se mouvoir et à se changer pour revêtir ses différentes tenues de scène. Ceci entraîne quelques blancs un peu plus longs entre les morceaux. Peu importe, Marilyn Manson est bien là devant nous et prend rapidement les commandes de la soirée. Dès le premier morceau, nous sommes happés et envoûtés. Les bras sont déjà en l’air dans la salle, et le groupe reçoit une belle ovation. « This Is The New Shit » est envoyé dans la foulée. La salle reprend, et l’artiste est debout pour « Disposable Teens » qui reçoit encore un accueil chaleureux. Un chapeau vissé sur la tête, Manson lance alors « mOBSCENE ». Nous le voyons soudainement récupérer un string qui a été envoyé sur scène pour le mettre sur la tête ! Ayant quitté son trône, Marilyn Manson vient au contact de la fosse qui ne demande que ça et qui répond présent à l’appel de la bête en levant les mains. La fosse hurle et saute. Nous voyons des gens portés à bout de bras.
Après une nouvelle salve d’applaudissements, la pochette de l’album « Heaven Upside Down » apparaît en fond d’écran. Revêtu d’une longue veste rouge, l’Antichrist lance alors le single du moment : « Kill4Me ». Il tape violemment le pied du micro sur le sol et lâche régulièrement son micro parterre à la fin des morceaux. C’est bien une grande messe qui nous est donnée, où la voix est toujours aussi puissante. Quelle présence ! Attendant la réaction du public, il vient le chercher, lui parle et l’interpelle. Les morceaux s’enchaînent, et le groupe déploie toujours la même énergie. Le public claque des mains au lancement de « Deep Six », suivi de « Third Day Of A Seven Day Binge », comme sur l’album « The Pale Emperor »… Le temps de se parer d’une tenue à plumes noires, et voilà « The Dope Show » avec « Don’t Like The Drugs ( But The Drugs Like Me) » en guise d’intro. « 1° » est enchaîné. Nous apercevons quelques ballons de baudruche qui survolent la fosse pendant que la salle chante. Les infirmiers vont l’aider une nouvelle fois à changer de tenue et l’installer sur un brancard. Arborant une blouse d’hôpital, Manson va se tordre dans tous les sens en lançant la reprise de Eurythmics « Sweet Dreams (Are Made Of This) ». Le public reconnaît le morceau dès les premières notes et chante encore une fois. Fort de réalisme et de sincérité, quand Manson hurle « some of them want to abuse you », ça donne des frissons dans le dos… Le voir allongé sur un brancard avec deux infirmiers en blouse, impassibles à côté de lui, donne une scène inquiétante qui nous emmène droit dans un film d’horreur.
Le public finit les bras en l’air encore une fois. « Tourniquet » est ensuite enchaîné, et l’artiste retrouve un fauteuil roulant pour « We Know Where You Fucking Live ». Une fan de Manson est alors invitée à venir danser sur scène. Rien n’était prévu, et la jolie danseuse en tenue de nonne sexy va se déhancher lascivement au côté du maître de cérémonie. Nous ne savons plus si nous devons croire à Dieu ou au Diable ! La batterie et la guitare lancent ensuite « Say10 ». Manson, debout, prend parfois appui sur l’épaule d’un de ses guitaristes. La salle chante et claque des mains. Puis les protagonistes vont soudainement quitter la scène. C’est déjà l’heure du traditionnel rappel, et le retour se fait dans les lumières rouges avec « Cruci-Fiction In Space », suivi de « The Beautiful People ». Marilyn Manson arbore une casquette d’officier et gratte la basse qu’on lui tend. Les infirmiers ont changé de tenue et sont habillés tout en noir, capuche sur la tête. You want another song ?, lance l’artiste. « Coma White » est envoyé, et c’est avec ce morceau que le show est clôturé. Thank you ! I love you ! La formation quitte alors la scène. Les lumières tardent à se rallumer. Le public espère encore un autre morceau, mais il n’y aura pas de nouveau retour. Marilyn Manson nous a offert un excellent moment, propre, précis et diablement efficace, confirmant que l’artiste soigne aussi bien la musique que le décor et tout ce qui se passe sur scène. Un public conquis, pour un très beau moment, et tout simplement énorme !
Marilyn Manson : Facebook / Twitter / Instagram / Site Officiel
Les photos de la soirée : ici.
Report : Vincent W. et Fabrice A.
Photos : Dimitri D.
Le Zénith
Marilyn Manson + Dinos Chapman
Le 1er Décembre 2017 – Nancy (54)
Notre avis :
Nous l’attendions avec d’impatience cette belle soirée ! A l’approche du Zénith, l’excitation est à son comble. Le public que nous rencontrons est assez varié, avec des personnes plus au moins jeunes, aux allures diverses, des plus grimées au plus classiques. Nous croisons bien évidemment quelques hardis et quelques gothiques. Une chose est sûre, la foule des grands jours est bien présente pour cette date unique dans l’est de la France : le « Heaven Upside Down Tour » de Marilyn Manson !
DINOS CHAPMAN
A 20h00 pétante, les lumières s’éteignent, et Dinos Chapman s’installe en DJ à son ordinateur. Il lance les premiers sons et les premiers scratchs pour un set qui va durer une bonne demi-heure. Le show se déroule dans la pénombre, sous les faisceaux de lumières bleues et rouges. Le volume va augmenter progressivement, l’ambiance et les vibrations vont vite devenir prenantes. Nous allons avoir droit à un long morceau joué en continu, avec des sonorités électro et différentes variantes. Bien que déconcerté par le style musical complètement différent de ce que propose Marilyn Manson, une partie du public reste attentive et applaudit à la fin du set. Certains sifflent. Sans avoir communiqué avec le public à l’issue de ces 30 minutes, Dinos Chapman quitte la scène sans rien dire et sans un signe.
Dinos Chapman : Facebook
MARILYN MANSON
Aussitôt terminé, les techniciens s’activent pour mettre le plateau en place. La rampe de lumières est amenée au niveau du sol pour y accrocher un long rideau noir. La rampe est ensuite remontée, et nous ne voyons plus rien de ce qui se prépare sur scène. Nous pouvons uniquement apercevoir sur le côté une grande croix inversée avec deux barres, un peu comme une croix de Lorraine à l’envers. Certains considèrent que Marilyn Manson fait honneur à la région ! 35 minutes vont ainsi s’écouler, laissant largement le temps d’aller boire une petite bière. À chaque essai d’instruments, le public réagit et patiente tranquillement jusqu’à ce que les lumières s’éteignent à nouveau. La salle va alors gronder. Encore un peu d’attente dans l’obscurité, et à 21h10, une bande son se fait entendre. C’est « The End » des Doors qui annonce paradoxalement le début du show. Le public scande le nom de Marilyn Manson. Les premières notes sont lancées, et c’est avec « Revelation #12 » que le set est lancé. Le rideau tombe enfin, et dans les fumigènes et les stroboscopes, impressionnés, nous découvrons Marilyn Manson et ses 4 musiciens. Le décor est composé de 2 pistolets croisés. La batterie et la basse sont à droite, et les 2 guitares sur la gauche. Le Prince des Ténèbres est au centre de la scène, siégeant sur un trône, la jambe droite toujours attelée, suite à l’accident survenu en septembre dernier où un élément du décor lui est tombé dessus.
La jambe cassée l’immobilise fortement, mais le maître de cérémonie réussit à mettre en scène cette situation. Manson a su adapter tout son spectacle. Le trône est mobile et télécommandé, lui permettant de se mettre en position debout, de tourner et se retourner. Le groupe est raccord et impeccable dès le premier instant. Deux faux chirurgiens, en tenue verte et avec un masque sur le nez, vont l’accompagner tout au long du show. Faisant partie intégrante du décor, les 2 hommes l’aident à se mouvoir et à se changer pour revêtir ses différentes tenues de scène. Ceci entraîne quelques blancs un peu plus longs entre les morceaux. Peu importe, Marilyn Manson est bien là devant nous et prend rapidement les commandes de la soirée. Dès le premier morceau, nous sommes happés et envoûtés. Les bras sont déjà en l’air dans la salle, et le groupe reçoit une belle ovation. « This Is The New Shit » est envoyé dans la foulée. La salle reprend, et l’artiste est debout pour « Disposable Teens » qui reçoit encore un accueil chaleureux. Un chapeau vissé sur la tête, Manson lance alors « mOBSCENE ». Nous le voyons soudainement récupérer un string qui a été envoyé sur scène pour le mettre sur la tête ! Ayant quitté son trône, Marilyn Manson vient au contact de la fosse qui ne demande que ça et qui répond présent à l’appel de la bête en levant les mains. La fosse hurle et saute. Nous voyons des gens portés à bout de bras.
Après une nouvelle salve d’applaudissements, la pochette de l’album « Heaven Upside Down » apparaît en fond d’écran. Revêtu d’une longue veste rouge, l’Antichrist lance alors le single du moment : « Kill4Me ». Il tape violemment le pied du micro sur le sol et lâche régulièrement son micro parterre à la fin des morceaux. C’est bien une grande messe qui nous est donnée, où la voix est toujours aussi puissante. Quelle présence ! Attendant la réaction du public, il vient le chercher, lui parle et l’interpelle. Les morceaux s’enchaînent, et le groupe déploie toujours la même énergie. Le public claque des mains au lancement de « Deep Six », suivi de « Third Day Of A Seven Day Binge », comme sur l’album « The Pale Emperor »… Le temps de se parer d’une tenue à plumes noires, et voilà « The Dope Show » avec « Don’t Like The Drugs ( But The Drugs Like Me) » en guise d’intro. « 1° » est enchaîné. Nous apercevons quelques ballons de baudruche qui survolent la fosse pendant que la salle chante. Les infirmiers vont l’aider une nouvelle fois à changer de tenue et l’installer sur un brancard. Arborant une blouse d’hôpital, Manson va se tordre dans tous les sens en lançant la reprise de Eurythmics « Sweet Dreams (Are Made Of This) ». Le public reconnaît le morceau dès les premières notes et chante encore une fois. Fort de réalisme et de sincérité, quand Manson hurle « some of them want to abuse you », ça donne des frissons dans le dos… Le voir allongé sur un brancard avec deux infirmiers en blouse, impassibles à côté de lui, donne une scène inquiétante qui nous emmène droit dans un film d’horreur.
Le public finit les bras en l’air encore une fois. « Tourniquet » est ensuite enchaîné, et l’artiste retrouve un fauteuil roulant pour « We Know Where You Fucking Live ». Une fan de Manson est alors invitée à venir danser sur scène. Rien n’était prévu, et la jolie danseuse en tenue de nonne sexy va se déhancher lascivement au côté du maître de cérémonie. Nous ne savons plus si nous devons croire à Dieu ou au Diable ! La batterie et la guitare lancent ensuite « Say10 ». Manson, debout, prend parfois appui sur l’épaule d’un de ses guitaristes. La salle chante et claque des mains. Puis les protagonistes vont soudainement quitter la scène. C’est déjà l’heure du traditionnel rappel, et le retour se fait dans les lumières rouges avec « Cruci-Fiction In Space », suivi de « The Beautiful People ». Marilyn Manson arbore une casquette d’officier et gratte la basse qu’on lui tend. Les infirmiers ont changé de tenue et sont habillés tout en noir, capuche sur la tête. You want another song ?, lance l’artiste. « Coma White » est envoyé, et c’est avec ce morceau que le show est clôturé. Thank you ! I love you ! La formation quitte alors la scène. Les lumières tardent à se rallumer. Le public espère encore un autre morceau, mais il n’y aura pas de nouveau retour. Marilyn Manson nous a offert un excellent moment, propre, précis et diablement efficace, confirmant que l’artiste soigne aussi bien la musique que le décor et tout ce qui se passe sur scène. Un public conquis, pour un très beau moment, et tout simplement énorme !
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Les photos de la soirée : ici.
Report : Vincent W. et Fabrice A.
Photos : Dimitri D.
By Fabrice A. • Reportage Concert, Reportages • Tags: Dinos Chapman, Le Zénith de Nancy, Marilyn Manson