2007 – 10 titres – 38’42 Label : Les disques du 7e ciel Style : Folk-Rock noir Origine : France, Bretagne, Saint-Malo (35) Date de sortie de l’album : janvier 2018
Notre avis :
Par Mike S.
10 ans qu’on avait pas eu l’occasion de vous parler d’Alexandre Varlet (Ciel de Fête – 2007). Pas que l’artiste se soit mis en hibernation prolongée, puisque « Soleil Noir » (Shayo Records) et « Alexandre Varlet » (Les Disques du 7ème Ciel) sont sortis respectivement en 2010 et 2013. Mais bon, voilà, difficile d’aborder de façon exhaustive une production musicale aussi large. Séance de rattrapage donc…
… En présentant ce 6e album du chanteur qui a décidé de venir respirer le bon air de notre région pour l’enregistrer. C’est dans un petit village de bord de Rance, à quelques coups de rames de la cité corsaire, que le Rochelais a déposé ses valises et ses guitares, pour s’imprégner de l’atmosphère singulière des lieux et donner une suite à sa Folk noire initiée avec son album Soleil noir. Pour cela, il s’est installé un petit Homestudio à demeure.
A l’instar de Gris-chien, autre artiste-artisan résidant sous les remparts, qui cite volontiers Pierre Soulages comme une source principale d’inspiration, Alexandre Varlet donne son nom – à une lettre près – à son nouvel album, Soulage, comme s’il s’agissait d’un adjectif, d’un synonyme du noir et de l »outrenoir », en jouant peut-être aussi sur l’ambiguïté du verbe. De ce noir à multiples facettes et tout autant de reflets différents, Varlet propose dix nouvelles variations qui inquiètent ou rassurent. La première d’entre elles, Au coeur des ténébres, introduit l’album comme la lumière familière et rassurante d’un phare au milieu de la nuit. La guitare, acoustique et répétitive, domine la mélodie, pendant que la voix d’Alexandre, en clair-obscur, vient orner de sa lumière, le décor morne, presque sinistre de la vie que ses mots nous content. Le décor, c’est bien le mot-clé, dans ces nouvelles chansons, entre scénario et score d’un film imaginaire (Dans quel film je suis, Hippocampe, Nightclubbing).
La musique de Soulage peut aussi être assistée d’une batterie électronique (Je suis pas une lumière) et passer ainsi du noir profond à une lueur chatoyante, et pas dépourvue d’une forme d’humour, qui rappelle alors les univers à perspectives multiples d’un Bashung, d’un Miossec ou d’un Gainsbourg (Mes limites). Ou même encore Murat, dont on retrouve un peu du Manteau de pluie, un peu partout, dans les différents chapitres de Soulage.
Toujours sous-estimé Alexandre Varlet ? Il est évident que sa musique n’a toujours rien de facile et accessible au premier abord. Pourtant, à l’instar d’un Silvain Vanot ou d’un Rodolphe Burger, Alexandre Varlet pousse l’auditeur à l’effort constant pour entrer dans son univers unique, étrange mais toujours extraordinaire. Persévérez, l’effort sera vite récompensé. Car nul doute que Soulage saura trouver une place dans le cœur et la discothèque de ceux qui idéalisent encore, vingt après, Naïf Comme Le Couteau.
Tracklist : 1- Au coeur des ténébres
2- Dans quel film je suis
3- Grace à ta volonté
4- Hippocampe
5- J’ai pris
6- Je suis pas une lumière
7- Mes limites
8- Nightclubbing
9- Que la nuit s’étire à jamais
10- Tu es le champion du plongeon
Alexandre Varlet – Soulage
2007 – 10 titres – 38’42
Label : Les disques du 7e ciel
Style : Folk-Rock noir
Origine : France, Bretagne, Saint-Malo (35)
Date de sortie de l’album : janvier 2018
Notre avis :
Par Mike S.
10 ans qu’on avait pas eu l’occasion de vous parler d’Alexandre Varlet (Ciel de Fête – 2007). Pas que l’artiste se soit mis en hibernation prolongée, puisque « Soleil Noir » (Shayo Records) et « Alexandre Varlet » (Les Disques du 7ème Ciel) sont sortis respectivement en 2010 et 2013. Mais bon, voilà, difficile d’aborder de façon exhaustive une production musicale aussi large. Séance de rattrapage donc…
… En présentant ce 6e album du chanteur qui a décidé de venir respirer le bon air de notre région pour l’enregistrer. C’est dans un petit village de bord de Rance, à quelques coups de rames de la cité corsaire, que le Rochelais a déposé ses valises et ses guitares, pour s’imprégner de l’atmosphère singulière des lieux et donner une suite à sa Folk noire initiée avec son album Soleil noir. Pour cela, il s’est installé un petit Homestudio à demeure.
A l’instar de Gris-chien, autre artiste-artisan résidant sous les remparts, qui cite volontiers Pierre Soulages comme une source principale d’inspiration, Alexandre Varlet donne son nom – à une lettre près – à son nouvel album, Soulage, comme s’il s’agissait d’un adjectif, d’un synonyme du noir et de l »outrenoir », en jouant peut-être aussi sur l’ambiguïté du verbe. De ce noir à multiples facettes et tout autant de reflets différents, Varlet propose dix nouvelles variations qui inquiètent ou rassurent. La première d’entre elles, Au coeur des ténébres, introduit l’album comme la lumière familière et rassurante d’un phare au milieu de la nuit. La guitare, acoustique et répétitive, domine la mélodie, pendant que la voix d’Alexandre, en clair-obscur, vient orner de sa lumière, le décor morne, presque sinistre de la vie que ses mots nous content. Le décor, c’est bien le mot-clé, dans ces nouvelles chansons, entre scénario et score d’un film imaginaire (Dans quel film je suis, Hippocampe, Nightclubbing).
La musique de Soulage peut aussi être assistée d’une batterie électronique (Je suis pas une lumière) et passer ainsi du noir profond à une lueur chatoyante, et pas dépourvue d’une forme d’humour, qui rappelle alors les univers à perspectives multiples d’un Bashung, d’un Miossec ou d’un Gainsbourg (Mes limites). Ou même encore Murat, dont on retrouve un peu du Manteau de pluie, un peu partout, dans les différents chapitres de Soulage.
Toujours sous-estimé Alexandre Varlet ? Il est évident que sa musique n’a toujours rien de facile et accessible au premier abord. Pourtant, à l’instar d’un Silvain Vanot ou d’un Rodolphe Burger, Alexandre Varlet pousse l’auditeur à l’effort constant pour entrer dans son univers unique, étrange mais toujours extraordinaire. Persévérez, l’effort sera vite récompensé. Car nul doute que Soulage saura trouver une place dans le cœur et la discothèque de ceux qui idéalisent encore, vingt après, Naïf Comme Le Couteau.
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Line-up :
Alexandre Varlet : Guitare, chant
Tracklist :
1- Au coeur des ténébres
2- Dans quel film je suis
3- Grace à ta volonté
4- Hippocampe
5- J’ai pris
6- Je suis pas une lumière
7- Mes limites
8- Nightclubbing
9- Que la nuit s’étire à jamais
10- Tu es le champion du plongeon