Date : 4 novembre 2017 Style : Rock / Hard Rock Lieu : La Nouvelle Vague – Bretagne, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
40 années se sont écoulées depuis la création du groupe Trust à Nanterre autour d’un noyau dur, le chanteur Bernie Bonvoisin et le guitariste Norbert « Nono » Krief. 40 années à scander Antisocial, Police Milice ou encore Marche ou Crève ! 40 années à disparaître et réapparaître sur la scène Rock française, qui en a vu passer des modes… Mais, infatigable, le duo continue contre vents et marées à écumer les salles de l’Hexagone, petites et grandes, affichant souvent complet sur leur route. C’était encore le cas, ce soir, à La Nouvelle Vague, qui affichait Sold Out depuis au moins 6 mois, les billets s’étant vendus en à peine 15 jours.
Faisant un bout de chemin avec Trust sur cette longue route du Au Nom de la Rage Tour 2017, le duo KLINK CLOCK assurait ce soir l’ouverture du concert. Annoncé et encensé par Bernie himself, le groupe débarque sur la scène sous les ovations du public. Venus pour entendre du gros son, les fans de Trust n’ont pas été perdus au milieu des riffs de guitare d’Aurélien et des coups de baguettes sur les fûts de la demi-batterie de Jennie. Bien que n’étant qu’un duo, les Klink Clock sont en effet très efficaces quand il s’agit d’assurer le show devant un public qui les entend pourtant pour la première fois. Il faut dire que leur musique est énergique, puissante et donne envie de bouger. Dans un style popularisé par The White Stripes, The Kills ou Royal Blood, le groupe tente de se faire une petite place dans la légende en créant leur propre style, autour d’une chanteuse-batteuse, jouant et chantant debout devant les fûts de sa petite batterie pendant que le guitariste assure l’autre partie du spectacle à grand renfort de riffs électriques et de postures Rock’n’Roll.
Durant une trentaine de minutes, les titres s’enchaînent sur un rythme effréné et répétitif, dans une ambiance stroboscopique. Leurs singles épileptiques, tels que Hear Me Now ou Wish, sont passés en revue, proposant ainsi un aperçu, pour ne pas dire un florilège de leur micro-discographie composée de deux EP – épuisés – et d’un maxi au nom interminable, We don’t have the time to do love all the time. Le groupe a déjà assuré les premières parties de noms aussi prestigieux que Stuck in the Sound, Hushpuppies ou Indochine et joué sur des scènes telles que le Main Square Festival. Le millier de spectateurs de la Nouvelle Vague ne les impressionnent donc pas trop ce soir. Ils donnent tout ce qu’ils ont pour faire grandir un peu plus le cercle des fans qui approche les 5000 sur facebook… Qui sera le 5000ème ?? Vous ? Rendez-vous ici !
20 bonnes minutes pour faire le ménage sur la scène et préparer la suite de la soirée, le temps d’aller boire un verre, discuter des premieres impressions et aller rendre visite au stand Merchandising… Et nous revoici devant la scène pour prendre quelques clichés d’une soirée peut-être bien inédite avec Trust, et très certainement avec le line-up actuel. Car, si le groupe assure une longévité de 40 ans, il est passé par de nombreuses séparations, reformations et modifications de la composition avec près de 17 musiciens venus et repartis. Bernie passera en revue l’effectif au cours du concert, façon Ecole des Fans, en donnant le micro à chacun des zicos, dont le plus jeune d’entre eux, le batteur, Christian Dupuy qui, du haut de ses 21 ans, n’a pas connu la moitié de la carrière de Trust ! Avec ce sang neuf, le groupe redonne de la vigueur et de la jeunesse à sa musique vintage, un brin poussiéreuse aux entournures. Un des talents de Bernie et Nono est d’avoir su entretenir le mythe tout en apportant de la fraicheur dans les textes des nouveaux titres ou dans les arrangements des plus anciens.
La setlist, quoi qu’un peu courte – 14 titres – a l’avantage ainsi de nous faire passer d’une décennie à l’autre, sans donner l’impression d’avoir un gouffre abyssal entre deux périodes. Elle débute sur L’Archange, un titre tout neuf qu’on devrait retrouver sur le 10e album studio en 2018. D’autres nouveaux titres seront joués malgré les demandes appuyées du public à rester dans le passé de la discographie : L’Exterminateur, Chaude est la Folie, Déjà servie… Le rythme reste vif, la voix de Bernie intacte et le jeu de guitare de Nono toujours magique. Le groupe n’en oublie pas ses classiques pour autant, du moins pas tous, avec des titres emblématique tels que Marche ou Crève ou Au nom de la race, qui a d’ailleurs inspiré son nom à la nouvelle tournée. Un titre qui donne aussi le tempo d’une tournée plus musclée que les précédentes, revenant un peu plus aux fondamentaux du groupe, moins Blues, plus Rock, sans concessions, si ce n’est le look décrié par le public, et que Bernie a sans doute entendu pas mal de fois sur les dernier concerts. Il faut dire qu’il a plus l’air d’un papy voulant passer pour un jeune, que l’ensemble du public assis dans les gradins et qu’il fustige régulièrement pour son immobilisme de retraités… Avec son bob sur la tête, ses lunettes 70’s à verres fumés et son vieux jeans déchiré aux genoux, il arbore, cerise sur le gâteau, un t-shirt Com8 défraîchi, emprunté à une ancienne garde-robe de JoeyStar ! Surveille ton look chante-il pourtant sur la fin du set… Amusant, non ??
En guise de rappel, le groupe sort deux de ses plus anciens tubes, d’abord Certitude… Solitude, et puis, sur un rythme et des riffs quasi identiques, le plus célèbre d’entre eux, le plus attendu aussi, celui que le groupe porte, tel un étendard, depuis 35 ans, sur les scènes de toute la France et au-delà, celui-là même qui a été repris par des groupes tels que Metallica, Tagada Jones ou Children of Bodom. Un titre, enfin, que le groupe a joué avec Anthrax à la fin de leur concert au Hellfest, cette même année et qu’on retrouve sur le tout nouveau disque Live. Je veux bien entendu parler de Antisocial, chanson connue bien au delà du groupe lui-même. La version de ce soir est jouée à 1000 voix avec un public qui ne cache pas son plaisir à entendre et reprendre le titre à l’unisson.
A cet instant, malgré les quelques critiques entendues ici et là pendant ce concert, le public semble définitivement conquis par la prestation de Bernie, Nono et leurs 3 nouveaux musiciens. Je crois bien que Trust a encore fait un millier d’heureux ce soir, en près de 90 mn de séquence Nostalgie, auxquelles il faut ajouter l’étonnante découverte en ouverture, des Klink Clock, qu’on devrait surement revoir en tête d’affiche d’ici un an ou deux…
Line up actuel de Trust :
Bernie Bonvoisin
Norbert Krief
Ismalia Diop
David Jacob
Christian Dupuy
TRUST en concert
+ Klink Clock
40 ANS DE RAGE !
Date : 4 novembre 2017
Style : Rock / Hard Rock
Lieu : La Nouvelle Vague – Bretagne, Saint-Malo (35)
Notre avis :
Par Mike S.
40 années se sont écoulées depuis la création du groupe Trust à Nanterre autour d’un noyau dur, le chanteur Bernie Bonvoisin et le guitariste Norbert « Nono » Krief. 40 années à scander Antisocial, Police Milice ou encore Marche ou Crève ! 40 années à disparaître et réapparaître sur la scène Rock française, qui en a vu passer des modes… Mais, infatigable, le duo continue contre vents et marées à écumer les salles de l’Hexagone, petites et grandes, affichant souvent complet sur leur route. C’était encore le cas, ce soir, à La Nouvelle Vague, qui affichait Sold Out depuis au moins 6 mois, les billets s’étant vendus en à peine 15 jours.
Faisant un bout de chemin avec Trust sur cette longue route du Au Nom de la Rage Tour 2017, le duo KLINK CLOCK assurait ce soir l’ouverture du concert. Annoncé et encensé par Bernie himself, le groupe débarque sur la scène sous les ovations du public. Venus pour entendre du gros son, les fans de Trust n’ont pas été perdus au milieu des riffs de guitare d’Aurélien et des coups de baguettes sur les fûts de la demi-batterie de Jennie. Bien que n’étant qu’un duo, les Klink Clock sont en effet très efficaces quand il s’agit d’assurer le show devant un public qui les entend pourtant pour la première fois. Il faut dire que leur musique est énergique, puissante et donne envie de bouger. Dans un style popularisé par The White Stripes, The Kills ou Royal Blood, le groupe tente de se faire une petite place dans la légende en créant leur propre style, autour d’une chanteuse-batteuse, jouant et chantant debout devant les fûts de sa petite batterie pendant que le guitariste assure l’autre partie du spectacle à grand renfort de riffs électriques et de postures Rock’n’Roll.
Durant une trentaine de minutes, les titres s’enchaînent sur un rythme effréné et répétitif, dans une ambiance stroboscopique. Leurs singles épileptiques, tels que Hear Me Now ou Wish, sont passés en revue, proposant ainsi un aperçu, pour ne pas dire un florilège de leur micro-discographie composée de deux EP – épuisés – et d’un maxi au nom interminable, We don’t have the time to do love all the time. Le groupe a déjà assuré les premières parties de noms aussi prestigieux que Stuck in the Sound, Hushpuppies ou Indochine et joué sur des scènes telles que le Main Square Festival. Le millier de spectateurs de la Nouvelle Vague ne les impressionnent donc pas trop ce soir. Ils donnent tout ce qu’ils ont pour faire grandir un peu plus le cercle des fans qui approche les 5000 sur facebook… Qui sera le 5000ème ?? Vous ? Rendez-vous ici !
20 bonnes minutes pour faire le ménage sur la scène et préparer la suite de la soirée, le temps d’aller boire un verre, discuter des premieres impressions et aller rendre visite au stand Merchandising… Et nous revoici devant la scène pour prendre quelques clichés d’une soirée peut-être bien inédite avec Trust, et très certainement avec le line-up actuel. Car, si le groupe assure une longévité de 40 ans, il est passé par de nombreuses séparations, reformations et modifications de la composition avec près de 17 musiciens venus et repartis. Bernie passera en revue l’effectif au cours du concert, façon Ecole des Fans, en donnant le micro à chacun des zicos, dont le plus jeune d’entre eux, le batteur, Christian Dupuy qui, du haut de ses 21 ans, n’a pas connu la moitié de la carrière de Trust ! Avec ce sang neuf, le groupe redonne de la vigueur et de la jeunesse à sa musique vintage, un brin poussiéreuse aux entournures. Un des talents de Bernie et Nono est d’avoir su entretenir le mythe tout en apportant de la fraicheur dans les textes des nouveaux titres ou dans les arrangements des plus anciens.
La setlist, quoi qu’un peu courte – 14 titres – a l’avantage ainsi de nous faire passer d’une décennie à l’autre, sans donner l’impression d’avoir un gouffre abyssal entre deux périodes. Elle débute sur L’Archange, un titre tout neuf qu’on devrait retrouver sur le 10e album studio en 2018. D’autres nouveaux titres seront joués malgré les demandes appuyées du public à rester dans le passé de la discographie : L’Exterminateur, Chaude est la Folie, Déjà servie… Le rythme reste vif, la voix de Bernie intacte et le jeu de guitare de Nono toujours magique. Le groupe n’en oublie pas ses classiques pour autant, du moins pas tous, avec des titres emblématique tels que Marche ou Crève ou Au nom de la race, qui a d’ailleurs inspiré son nom à la nouvelle tournée. Un titre qui donne aussi le tempo d’une tournée plus musclée que les précédentes, revenant un peu plus aux fondamentaux du groupe, moins Blues, plus Rock, sans concessions, si ce n’est le look décrié par le public, et que Bernie a sans doute entendu pas mal de fois sur les dernier concerts. Il faut dire qu’il a plus l’air d’un papy voulant passer pour un jeune, que l’ensemble du public assis dans les gradins et qu’il fustige régulièrement pour son immobilisme de retraités… Avec son bob sur la tête, ses lunettes 70’s à verres fumés et son vieux jeans déchiré aux genoux, il arbore, cerise sur le gâteau, un t-shirt Com8 défraîchi, emprunté à une ancienne garde-robe de JoeyStar ! Surveille ton look chante-il pourtant sur la fin du set… Amusant, non ??
En guise de rappel, le groupe sort deux de ses plus anciens tubes, d’abord Certitude… Solitude, et puis, sur un rythme et des riffs quasi identiques, le plus célèbre d’entre eux, le plus attendu aussi, celui que le groupe porte, tel un étendard, depuis 35 ans, sur les scènes de toute la France et au-delà, celui-là même qui a été repris par des groupes tels que Metallica, Tagada Jones ou Children of Bodom. Un titre, enfin, que le groupe a joué avec Anthrax à la fin de leur concert au Hellfest, cette même année et qu’on retrouve sur le tout nouveau disque Live. Je veux bien entendu parler de Antisocial, chanson connue bien au delà du groupe lui-même. La version de ce soir est jouée à 1000 voix avec un public qui ne cache pas son plaisir à entendre et reprendre le titre à l’unisson.
A cet instant, malgré les quelques critiques entendues ici et là pendant ce concert, le public semble définitivement conquis par la prestation de Bernie, Nono et leurs 3 nouveaux musiciens. Je crois bien que Trust a encore fait un millier d’heureux ce soir, en près de 90 mn de séquence Nostalgie, auxquelles il faut ajouter l’étonnante découverte en ouverture, des Klink Clock, qu’on devrait surement revoir en tête d’affiche d’ici un an ou deux…
Line up actuel de Trust :
Bernie Bonvoisin
Norbert Krief
Ismalia Diop
David Jacob
Christian Dupuy
Line up de Klink Clock :
Auré : guitares and back-vocals
Jennie : voix et batterie
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