La 15ème édition de Rock En Seine a accueilli 110 000 festivaliers ! Avec une programmation éclectique, le festival nous a proposé quelques bons moments de rock. Petite rétrospective…
Jour 1
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Nous débutons cette édition avec la pluie qui s’arrêtera heureusement assez rapidement. Frank Carter prend possession de la Grande Scène et lance le show avec “Wild Flowers”. Il communique régulièrement avec le public. How do you feeling ? Are you ready Paris ? Dès le second morceau (“Lullaby”), il n’hésite pas à venir au contact de la foule pour se faire porter. “Vampires” est alors envoyé et il demande the biggest circle pit pour “Jackals”. Le groupe dédie une chanson aux victimes du terrorisme. Avec son corps recouvert de tatouages, ses cheveux roux et sa rage incontrôlable, Frank Carter nous a proposé un set enragé dans le pur esprit du punk. Depuis son départ de Gallows en 2011, l’Anglais n’a pas chômé. Après un passage chez Pure Love plutôt tourné vers le rock, il est revenu à ses premières amours (le punk hardcore), accompagné par trois musiciens sur la même longueur d’onde : Frank Carter & The Rattlesnakes. Deux albums sont à leur actif, dont le dernier en date intitulé Modern Ruin, sorti en janvier dernier.
Nous prenons ensuite la direction de la Scène de la Cascade pour y découvrir les anglais de Cabbage. Le groupe nous a proposé une prestation de qualité. En arrivant sur scène, le chanteur termine sa cigarette et lance d’emblée : we are Cabbage from Manchester. Le set débute avec “Kevin” et “Fraudulent Artist”. Le chant est partagé durant ce set. Les influences mancuniennes se situent du côté de The Fall, Happy Mondays ou WU LYF. Nous détectons chez eux le même esprit frondeur et hérissé que chez Fat White Family. Aussi cinglants que dépenaillés, ces jeunes activistes n’y vont pas par quatre chemins pour critiquer ce qui les entoure (l’Angleterre du Brexit, l’austérité, la lutte des classes…), allant même voir un peu plus loin de leurs frontières (le régime de Corée du Nord). En attendant leur premier album, leurs hymnes au vitriol, Uber Capitalist Death Trade en tête, amènent sur scène de grands moments de rock rebelle.
Au lancement du show, le retentissement des cloches nous font inévitablement penser à Hells Bells de AC/DC. Des petits cris suivent et la formation déboule sur scène. Le set est lancé avec “Follow Me Down” et “Since You’re Gone”. Nous voyons à peine le visage de la chanteuse caché par d’énormes lunettes de soleil et une l’opulente chevelure blonde. Elle ne laisse entrevoir son regard ténébreux qu’à de rares moments. L’ensemble est agréable musicalement. Actrice dans la série Gossip Girl et mannequin à ses heures perdues, l’Américaine Taylor Momsen a réussi sa reconversion dans le rock. Basé à New York, le groupe a sorti en 2016 son troisième album intitulé Who You Selling For. Du hard-rock débridé, avec une petite teinte de blues et de soul. The Pretty Reckless a embrasé et enivré son auditoire.
C’est sur la Scène du Bosquet que nous poursuivons avec le rock indé de Beach Fossils. Fort du quatrième opus intitulé Somersault sorti en juin dernier, le groupe a pu nous en présenter quelques extraits, dont « This Year » qui ouvre l’album, et qui semble s’enrichir de nouvelles expérimentations instrumentales. Le groupe de Brooklyn, dont Zachary Cole Smith faisait partie avant de former DIIV, est en ascension permanente depuis sa fondation en 2009. Habile créateur d’une pop atmosphériques aux teintes sépia, le trio rappelle Real Estate ou Wild Nothing. Leurs arrangements délicats embellissent leurs chansons, portées par la voix désabusée de leur leader Dustin Payseur.
Une hyène sert de décor sur le fond de la scène. Mené au chant par Cedric Bixler-Zavala, accompagné du guitariste Omar Rodriguez-Lopez et du batteur Tony Hajjar, At The Drive-In nous a proposé un set complètement survolté. Un chanteur exubérant, parcourant la scène d’un bout à l’autre, sautant, se roulant au sol. Il va même jusqu’à prendre le casque d’un technicien pour le poser sur sa chevelure touffue. Les texans nous offrent un set rythmé et explosif. Ils termineront avec One Armed Scissor avec ¼ d’heure d’avance sur le planning. Fort du nouvel album intitulé in•ter a•li•a, ce quatrième brûlot sonne les retrouvailles avec ces musiciens survoltés, donnant suite au dévastateur Relationship Of Command sorti en 2000 ! Servi par une urgence punk, un songwriting complexe et des rythmes épileptiques, leur post-hardcore maléfique provoque en concert des montées d’adrénaline incomparables.
Nous voici de retour à la Scène de la Cascade pour le set impeccable, dansant et envoûtant de The Jesus And Mary Chain. Lancé sous les stroboscopes, le show débute avec « Amputation », suivi de « April Skies » et « Head On ». Les Écossais nous offrent un très grand moment et un son irréprochable. L’accueil du public est des plus chaleureux avec des quadras et des quinquas nostalgiques qui attendaient ce moment avec impatience. Avec « Damage And Joy », le nouvel album, Jim et William Reid ont rallumé la flamme explosive qui habitait leur musique dans les années 80 et 90. Un mariage de déraison entre ballades ouatées et brûlots ténébreux, entre mélodies pop et feedback d’outre-tombe. Du pur bonheur pour les amateurs de guitares embrumées et un des meilleurs concerts de la journée.
Nous retrouvons les Franz Ferdinand là où nous les avions vus il y a 2 ou 3 ans. Même endroit, même scène, avec comme seules différences : la nouvelle coloration d’Alex Kapranos en blond/blanc, et le nouveau guitariste, Dino Bardot, qui a remplacé Nick McCarthy l’année dernière. Le set est lancé avec « No You Girls », et le groupe va enchaîner les tubes. « The Dark Of The Matinée », « Do You Want To », « Walk Away »… « The Lazy Boy » est annoncé. Durant tout ce set dansant, Alex Kapranos parle régulièrement en français pour remercier l’auditoire. Fourmillant de guitares anguleuses et de mélodies inouïes, le premier album éponyme avait donné un coup de fouet providentiel au rock britannique en 2004. Un nouvel opus serait en préparation avec une sortie prévue en janvier 2018.
Après avoir été annulé à Rotterdam suite à des menaces terroristes, les Californiens de Allah-Las se présentaient ce soir à Rock En Seine avec leur garage-pop. Composé de Miles Michaud (chant, guitare), Pedrum Siadatian (guitare), Spencer Dunham (basse) et Matthew Correia (batterie, percussions), le groupe a depuis 2012 sorti trois albums vivement recommandés pour leurs mélodies imparables et leur production vintage. Les amateurs des 60’s étaient aux anges !
Le groupe américain mené par James Mercer a pu prouver sa virtuosité pop avec les morceaux extraits de Heartworms, le sixième album sorti début mars. Un ensemble poétique, délicat et entraînant pour nous amener petit à petit à la fin de cette première soirée.
C’est avec Black Lips que nous terminons ce premier jour. Dans la scène garage américaine, ces sauvageons imprévisibles ont enchaîné les albums depuis le début des années 2000 en gardant le grain de folie et le culot qui leur vont si bien. Sur « Satan’s Graffiti or God’s Art ? », leur huitième album sorti début mai, ils se sont entourés des talents de producteur de Sean Lennon, des chœurs de Yoko Ono et de deux nouveaux musiciens pour dix-huit chansons qui ressuscitent le son crasseux et incisif de leurs origines.
C’est avec le set dansant de DBFC que nous débutons cette seconde journée. D’un côté, l’Anglais David Shaw, musicien venu de Manchester, qu’on a déjà pu croiser avec Vitalic ou Blackstrobe. De l’autre, le Bordelais Dombrance, remarqué depuis des années sous son propre nom, pour ses remixes (notamment pour Superpoze et Is Tropical) ou dans le rôle du producteur. En unissant leurs talents respectifs et en se retrouvant à Paris, ces deux garçons ont formé DBFC et sorti leur premier album intitulé Jenks (sorti début juin). Il fait résonner les échos des Stone Roses, de Primal Scream ou encore de Hot Chip : comme ces références impeccables, le duo va piocher autant dans le rock et la pop que dans l’electro.
Le groupe prend possession de la scène et se présente d’emblée au public. Bonjour, nous sommes Band Of Horses ! From America ! Le show est lancé avec « Is There A Ghost », suivi de « The Great Salt Lake » et « The General Specific ». La formation américaine nous a proposé un bel ensemble, mélange de morceaux dansants et de jolies ballades, devant un public assez dense pour cette très belle prestation. Avec déjà cinq albums à leur actif et une longue expérience de la scène, le groupe mené par le chanteur Ben Bridwell trotte sur les sentiers du rock.
Les Girls In Hawaii arrivent tranquillement sur le plateau. Bonsoir Paris ! Ça va ? Le set est lancé tout en douceur avec de nouvelles chansons : « This Light » et « Indifference ». Nous avons droit à pas mal de nouveaux morceaux issus du nouvel album intitulé Nocturne, dont la sortie est prévue au mois de septembre. Le groupe nous invite alors à aller voir PJ Harvey qu’ils ont pu voir au Pukkelpop. Un moment magique ! Après une première partie de concert relativement calme, la suite se veut un peu plus dansante et rythmée. Les garçons venus de Belgique nous ont proposé un joli mélange de folk, de pop et de rock.
Nous passons ensuite à la Scène de L’Industrie avec les canadiens de Timer Timbre. Démarrant le set avec «Sincerely, Future Pollution », extrait de l’album du même nom, le groupe nous a proposé un mélange de folk, de rock et de blues. Etabli à Montréal autour du songwriter Taylor Kirk, Timber Timbre a eu l’occasion de nous présenter son sixième opus.
La formation suédoise arrive sur scène avec des tenues blanches et du jaune fluo pour la chanteuse. Evoluant dans la pop expérimentale et l’électro, Little Dragon a vu le jour à Göteborg en 1996 et a mis presque dix ans avant d’enregistrer son premier album éponyme. Depuis, le groupe a enchaîné les sorties jusqu’à son nouvel opus sorti cette année, intitulé Season High.
Le concert de The Kills est sans aucun doute le meilleur moment de la journée. Un show magistral lancé avec « Heart of a Dog », « U.R.A. Fever » et « Kissy Kissy ». Alison Mosshart et Jamie Hince étaient très attendus et n’ont pas déçu le public venu très nombreux. Alison parcourt la scène de long en large, tel un fauve en cage, et envoie sa chevelure blonde dans tous les sens. Un set intense et fougueux où l’américaine et l’anglais ont pu nous présenter « Ash & Ice », sorti en 2016. Le groupe reçoit une belle ovation pour cette excellente prestation !
Entourée de 9 musiciens (dont les fidèles John Parish et Mick Harvey), PJ Harvey fait son arrivée sur scène avec une fanfare. Le show est lancé avec « Chain Of Keys », suivi de «The Ministry Of Defence » et « The Community Of Hope ». Les morceaux sont extraits de l’album « The Hope Six Demolition Project » sorti l’année dernière. Le concert prend un virage plus rock avec “Shame”, un morceau qui date de l’époque du premier Rock en Seine en 2003. La communion est parfaite entre l’artiste et le public, avec des moments calmes, d’autres où les guitares sont saturées comme pour « In The Dark Places ». La prêtresse communique très peu entre les titres, juste pour présenter les musiciens et remercier le public à la fin. Le groupe finit par quitter le plateau pour revenir sous les applaudissements avec « Higway 61 » de Bob Dylan et « The River ». Un beau moment, magique et somptueux !
Rock En Seine
Le Parc de Saint-Cloud (92)
Les 25 et 26 Août 2017
Notre avis :
La 15ème édition de Rock En Seine a accueilli 110 000 festivaliers ! Avec une programmation éclectique, le festival nous a proposé quelques bons moments de rock. Petite rétrospective…
Jour 1
FRANK CARTER & THE RATTLESNAKES
Nous débutons cette édition avec la pluie qui s’arrêtera heureusement assez rapidement. Frank Carter prend possession de la Grande Scène et lance le show avec “Wild Flowers”. Il communique régulièrement avec le public. How do you feeling ? Are you ready Paris ? Dès le second morceau (“Lullaby”), il n’hésite pas à venir au contact de la foule pour se faire porter. “Vampires” est alors envoyé et il demande the biggest circle pit pour “Jackals”. Le groupe dédie une chanson aux victimes du terrorisme. Avec son corps recouvert de tatouages, ses cheveux roux et sa rage incontrôlable, Frank Carter nous a proposé un set enragé dans le pur esprit du punk. Depuis son départ de Gallows en 2011, l’Anglais n’a pas chômé. Après un passage chez Pure Love plutôt tourné vers le rock, il est revenu à ses premières amours (le punk hardcore), accompagné par trois musiciens sur la même longueur d’onde : Frank Carter & The Rattlesnakes. Deux albums sont à leur actif, dont le dernier en date intitulé Modern Ruin, sorti en janvier dernier.
Les photos : ici.
CABBAGE
Nous prenons ensuite la direction de la Scène de la Cascade pour y découvrir les anglais de Cabbage. Le groupe nous a proposé une prestation de qualité. En arrivant sur scène, le chanteur termine sa cigarette et lance d’emblée : we are Cabbage from Manchester. Le set débute avec “Kevin” et “Fraudulent Artist”. Le chant est partagé durant ce set. Les influences mancuniennes se situent du côté de The Fall, Happy Mondays ou WU LYF. Nous détectons chez eux le même esprit frondeur et hérissé que chez Fat White Family. Aussi cinglants que dépenaillés, ces jeunes activistes n’y vont pas par quatre chemins pour critiquer ce qui les entoure (l’Angleterre du Brexit, l’austérité, la lutte des classes…), allant même voir un peu plus loin de leurs frontières (le régime de Corée du Nord). En attendant leur premier album, leurs hymnes au vitriol, Uber Capitalist Death Trade en tête, amènent sur scène de grands moments de rock rebelle.
Les photos : ici.
THE PRETTY RECKLESS
Au lancement du show, le retentissement des cloches nous font inévitablement penser à Hells Bells de AC/DC. Des petits cris suivent et la formation déboule sur scène. Le set est lancé avec “Follow Me Down” et “Since You’re Gone”. Nous voyons à peine le visage de la chanteuse caché par d’énormes lunettes de soleil et une l’opulente chevelure blonde. Elle ne laisse entrevoir son regard ténébreux qu’à de rares moments. L’ensemble est agréable musicalement. Actrice dans la série Gossip Girl et mannequin à ses heures perdues, l’Américaine Taylor Momsen a réussi sa reconversion dans le rock. Basé à New York, le groupe a sorti en 2016 son troisième album intitulé Who You Selling For. Du hard-rock débridé, avec une petite teinte de blues et de soul. The Pretty Reckless a embrasé et enivré son auditoire.
Les photos : ici.
BEACH FOSSILS
C’est sur la Scène du Bosquet que nous poursuivons avec le rock indé de Beach Fossils. Fort du quatrième opus intitulé Somersault sorti en juin dernier, le groupe a pu nous en présenter quelques extraits, dont « This Year » qui ouvre l’album, et qui semble s’enrichir de nouvelles expérimentations instrumentales. Le groupe de Brooklyn, dont Zachary Cole Smith faisait partie avant de former DIIV, est en ascension permanente depuis sa fondation en 2009. Habile créateur d’une pop atmosphériques aux teintes sépia, le trio rappelle Real Estate ou Wild Nothing. Leurs arrangements délicats embellissent leurs chansons, portées par la voix désabusée de leur leader Dustin Payseur.
Les photos : ici.
AT THE DRIVE-IN
Une hyène sert de décor sur le fond de la scène. Mené au chant par Cedric Bixler-Zavala, accompagné du guitariste Omar Rodriguez-Lopez et du batteur Tony Hajjar, At The Drive-In nous a proposé un set complètement survolté. Un chanteur exubérant, parcourant la scène d’un bout à l’autre, sautant, se roulant au sol. Il va même jusqu’à prendre le casque d’un technicien pour le poser sur sa chevelure touffue. Les texans nous offrent un set rythmé et explosif. Ils termineront avec One Armed Scissor avec ¼ d’heure d’avance sur le planning. Fort du nouvel album intitulé in•ter a•li•a, ce quatrième brûlot sonne les retrouvailles avec ces musiciens survoltés, donnant suite au dévastateur Relationship Of Command sorti en 2000 ! Servi par une urgence punk, un songwriting complexe et des rythmes épileptiques, leur post-hardcore maléfique provoque en concert des montées d’adrénaline incomparables.
Les photos : ici.
THE JESUS AND MARY CHAIN
Nous voici de retour à la Scène de la Cascade pour le set impeccable, dansant et envoûtant de The Jesus And Mary Chain. Lancé sous les stroboscopes, le show débute avec « Amputation », suivi de « April Skies » et « Head On ». Les Écossais nous offrent un très grand moment et un son irréprochable. L’accueil du public est des plus chaleureux avec des quadras et des quinquas nostalgiques qui attendaient ce moment avec impatience. Avec « Damage And Joy », le nouvel album, Jim et William Reid ont rallumé la flamme explosive qui habitait leur musique dans les années 80 et 90. Un mariage de déraison entre ballades ouatées et brûlots ténébreux, entre mélodies pop et feedback d’outre-tombe. Du pur bonheur pour les amateurs de guitares embrumées et un des meilleurs concerts de la journée.
Les photos : ici.
FRANZ FERDINAND
Nous retrouvons les Franz Ferdinand là où nous les avions vus il y a 2 ou 3 ans. Même endroit, même scène, avec comme seules différences : la nouvelle coloration d’Alex Kapranos en blond/blanc, et le nouveau guitariste, Dino Bardot, qui a remplacé Nick McCarthy l’année dernière. Le set est lancé avec « No You Girls », et le groupe va enchaîner les tubes. « The Dark Of The Matinée », « Do You Want To », « Walk Away »… « The Lazy Boy » est annoncé. Durant tout ce set dansant, Alex Kapranos parle régulièrement en français pour remercier l’auditoire. Fourmillant de guitares anguleuses et de mélodies inouïes, le premier album éponyme avait donné un coup de fouet providentiel au rock britannique en 2004. Un nouvel opus serait en préparation avec une sortie prévue en janvier 2018.
Les photos : ici.
ALLAH-LAS
Après avoir été annulé à Rotterdam suite à des menaces terroristes, les Californiens de Allah-Las se présentaient ce soir à Rock En Seine avec leur garage-pop. Composé de Miles Michaud (chant, guitare), Pedrum Siadatian (guitare), Spencer Dunham (basse) et Matthew Correia (batterie, percussions), le groupe a depuis 2012 sorti trois albums vivement recommandés pour leurs mélodies imparables et leur production vintage. Les amateurs des 60’s étaient aux anges !
Les photos : ici.
THE SHINS
Le groupe américain mené par James Mercer a pu prouver sa virtuosité pop avec les morceaux extraits de Heartworms, le sixième album sorti début mars. Un ensemble poétique, délicat et entraînant pour nous amener petit à petit à la fin de cette première soirée.
Les photos : ici.
BLACK LIPS
C’est avec Black Lips que nous terminons ce premier jour. Dans la scène garage américaine, ces sauvageons imprévisibles ont enchaîné les albums depuis le début des années 2000 en gardant le grain de folie et le culot qui leur vont si bien. Sur « Satan’s Graffiti or God’s Art ? », leur huitième album sorti début mai, ils se sont entourés des talents de producteur de Sean Lennon, des chœurs de Yoko Ono et de deux nouveaux musiciens pour dix-huit chansons qui ressuscitent le son crasseux et incisif de leurs origines.
Les photos : ici.
Jour 2
DBFC
C’est avec le set dansant de DBFC que nous débutons cette seconde journée. D’un côté, l’Anglais David Shaw, musicien venu de Manchester, qu’on a déjà pu croiser avec Vitalic ou Blackstrobe. De l’autre, le Bordelais Dombrance, remarqué depuis des années sous son propre nom, pour ses remixes (notamment pour Superpoze et Is Tropical) ou dans le rôle du producteur. En unissant leurs talents respectifs et en se retrouvant à Paris, ces deux garçons ont formé DBFC et sorti leur premier album intitulé Jenks (sorti début juin). Il fait résonner les échos des Stone Roses, de Primal Scream ou encore de Hot Chip : comme ces références impeccables, le duo va piocher autant dans le rock et la pop que dans l’electro.
Les photos : ici.
BAND OF HORSES
Le groupe prend possession de la scène et se présente d’emblée au public. Bonjour, nous sommes Band Of Horses ! From America ! Le show est lancé avec « Is There A Ghost », suivi de « The Great Salt Lake » et « The General Specific ». La formation américaine nous a proposé un bel ensemble, mélange de morceaux dansants et de jolies ballades, devant un public assez dense pour cette très belle prestation. Avec déjà cinq albums à leur actif et une longue expérience de la scène, le groupe mené par le chanteur Ben Bridwell trotte sur les sentiers du rock.
Les photos : ici.
GIRLS IN HAWAII
Les Girls In Hawaii arrivent tranquillement sur le plateau. Bonsoir Paris ! Ça va ? Le set est lancé tout en douceur avec de nouvelles chansons : « This Light » et « Indifference ». Nous avons droit à pas mal de nouveaux morceaux issus du nouvel album intitulé Nocturne, dont la sortie est prévue au mois de septembre. Le groupe nous invite alors à aller voir PJ Harvey qu’ils ont pu voir au Pukkelpop. Un moment magique ! Après une première partie de concert relativement calme, la suite se veut un peu plus dansante et rythmée. Les garçons venus de Belgique nous ont proposé un joli mélange de folk, de pop et de rock.
Les photos : ici.
TIMBER TIMBRE
Nous passons ensuite à la Scène de L’Industrie avec les canadiens de Timer Timbre. Démarrant le set avec «Sincerely, Future Pollution », extrait de l’album du même nom, le groupe nous a proposé un mélange de folk, de rock et de blues. Etabli à Montréal autour du songwriter Taylor Kirk, Timber Timbre a eu l’occasion de nous présenter son sixième opus.
Les photos : ici.
LITTLE DRAGON
La formation suédoise arrive sur scène avec des tenues blanches et du jaune fluo pour la chanteuse. Evoluant dans la pop expérimentale et l’électro, Little Dragon a vu le jour à Göteborg en 1996 et a mis presque dix ans avant d’enregistrer son premier album éponyme. Depuis, le groupe a enchaîné les sorties jusqu’à son nouvel opus sorti cette année, intitulé Season High.
Les photos : ici.
THE KILLS
Le concert de The Kills est sans aucun doute le meilleur moment de la journée. Un show magistral lancé avec « Heart of a Dog », « U.R.A. Fever » et « Kissy Kissy ». Alison Mosshart et Jamie Hince étaient très attendus et n’ont pas déçu le public venu très nombreux. Alison parcourt la scène de long en large, tel un fauve en cage, et envoie sa chevelure blonde dans tous les sens. Un set intense et fougueux où l’américaine et l’anglais ont pu nous présenter « Ash & Ice », sorti en 2016. Le groupe reçoit une belle ovation pour cette excellente prestation !
Les photos : ici.
PJ HARVEY
Entourée de 9 musiciens (dont les fidèles John Parish et Mick Harvey), PJ Harvey fait son arrivée sur scène avec une fanfare. Le show est lancé avec « Chain Of Keys », suivi de «The Ministry Of Defence » et « The Community Of Hope ». Les morceaux sont extraits de l’album « The Hope Six Demolition Project » sorti l’année dernière. Le concert prend un virage plus rock avec “Shame”, un morceau qui date de l’époque du premier Rock en Seine en 2003. La communion est parfaite entre l’artiste et le public, avec des moments calmes, d’autres où les guitares sont saturées comme pour « In The Dark Places ». La prêtresse communique très peu entre les titres, juste pour présenter les musiciens et remercier le public à la fin. Le groupe finit par quitter le plateau pour revenir sous les applaudissements avec « Higway 61 » de Bob Dylan et « The River ». Un beau moment, magique et somptueux !
Les photos : ici.
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By Fabrice A. • Reportage Festival, Reportages • Tags: Allah Las, At The Drive-In, Band of Horses, Beach Fossils, Black Lips, Cabbage, DBFC, Frank Carter & The Rattlesnakes, Franz Ferdinand, Girls In Hawaii, Little Dragon, PJ Harvey, The Jesus And Mary Chain, The Kills, The Pretty Reckless, The Shins, Timber Timbre