Simple Minds – Acoustic

2016 – 12 titres – 58’15
Label : Caroline international
Style : New Wave
Origine : Ecosse, Glasgow
Date de sortie : 11 novembre 2016 / vinyle : 25 novembre 2016

Notre avis :

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par Mike S.

Coriace, Simple Minds traverse les décennies depuis la fin des années 70’s, avec des hauts et des bas, mais comme dirait l’autre, Toujours Debout ! De « Life en a Day » en 1978 à « Big Music » en 2014, le groupe est parvenu à passer au travers des modes, sans vraiment modifier sa recette originale,  faite de cette voix charismatique, de ces mélodies entêtantes et ces refrains à soulever les foules. ACOUSTIC est l’occasion de redécouvrir leurs premiers tubes aux allures Post Punk 80’s, dans leur plus simple appareil, sans l’électricité des guitares, sans les fréquences analogiques des synthétiseurs…

Et pour autant, les écossais n’ont rien abandonné en se séparant de ces atours. L’album revisite ainsi avec une vrai belle élégance, mais aussi avec force, le début de l’énorme discographie du groupe (16 albums studio), piochant des titres de 1979 à 1991. Sans toujours aller à l’évidence d’ailleurs, oubliant même – surprenant – l’intégralité des singles de Street Fighting Years (This Is Your Land, Belfast Child, Mandela Day, Kick It In…). Dommage, c’eut été l’occasion de ressortir les violon, accordéon, flûte écossaise et autre cornemuse que les écossais ont dû ranger au fond de leur grenier il y a 25 ans maintenant. L’occasion d’un second album ?

En tout cas, le groupe se concentre donc sur ses 20 premières années de carrière, touchant ainsi les fans de la première heure, et en faisant la part belle à New Gold Dream, reprenant ses quatre singles emblématiques, dans des versions épurés où les guitares sèches, voire classiques comme les affectionne Charlie aujourd’hui encore, en live, se livrent quelques joutes amicales. La guitare classique prend d’ailleurs l’ascendant sur les autres, sur les premiers accords de Chelsea Girl, qu’on peut dire exhumé de Life In A Day (1979). Un titre de bientôt 40 ans qui ne semble pourtant pas avoir pris une ride, revue et corrigée dans une épure totale.

Parmi les singles de New Gold Dream, il y a l’énorme Promised You a Miracle à qui le groupe redonne jeunesse et lumière en lui donnant une nouvelle couleur avec 3 lignes de guitares acoustiques et la voix pleine de chaleur de Jim Kerr, doublée par celle de KT Tunstall, connue pour son Black Horse And The Cherry Tree, mais aussi rompue à l’exercice de l’acoustique avec son album Acoustic Extravaganza sorti il y a 10 ans maintenant. La chanteuse est d’ailleurs en guest sur la tournée acoustique qui suit la sortie de ce disque.

Parmi les titres les plus récents et les plus moderne du groupe, il y a ce See The Lights emprunté à Real Life en 1991. S’il vous donnait des frissons il y a 25 ans avec sa ligne de basse, ses accords magiques électriques, soyez certains que dans sa version 2016, les vibrations et les palpitations risquent bien de reprendre de plus belle. Ce titre est fascinant !  Le groupe, avec moins de surprise, termine son exercice de style, avec un hymne, un pilier des setlists de concert du groupe. Un titre qu’ils ont bien failli ne jamais enregistrer. Un titre qui ne se trouve sur aucun album du groupe, si ce n’est sur l’incontournable Live in the City of Light ! Je veux parler de Don’t You (Forget About Me) avec lequel les Simple Minds ont conquis l’Amérique. Dans cette version dépouillée, l’essentiel est resté, le dynamisme, la voix et la passion, le tout avec mesure et sobriété.

Avant dernière surprise, le CD contient un douzième titre inédit, une reprise de Richard Hawley (Longpigs, Pulp), Long Black Train, qui a tout de la chanson de Noël dans cette version pleine de retenue et de pudeur. Et finalement, peut-être le meilleur titre de cet album, qui pourrait même devenir un nouveau tube pour les écossais.. Avant dernière surprise, disais-je, car la version LP en contient une dernière, ou plutôt trois, sous la forme de trois titres supplémentaires, dont l’unique représentant de la seconde partie de carrière de Simple Minds, Light Travels (Graffiti Soul – 2009). Une façon très élégante de compléter la 4e face du double album vinyle… 

Un véritable petit bijou des rescapés des années 80 !