Date : 04.06.2016 Salle : La Nouvelle Vague Lieu : Bretagne, Saint-Malo (35)
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Notre avis :
Par Mike S.
La salle est pleine comme un œuf ce soir. Toutes générations confondues, on s’est donné rendez-vous à la Nouvelle Vague pour écouter et voir sur scène CHRISTOPHE, un septuagénaire en grande forme, auteur d’un récent quinzieme album, Les vestiges du Chaos et d’une myriade de chansons incontournables des années 60-70. Pas de première partie, mais un concert programmé en deux temps tout de même.
En deux temps, car Christophe souhaite séparer le présent et le passé. Et c’est donc avec l’intégralité des chanson de son dernier album Les Vestiges du Chaos, qu’il remplit la première partie de ce concert. Il débute comme sur l’album avec Définitivement, sur un son électronique à la fois lourd et moderne, qui rappelle étonnamment les travaux récents de Depeche Mode ou Radiohead. Une façon de montrer qu’il est encore dans le coup, même après 50 ans de carrière. Une à une, les chansons sont alors égrainées, parfois enchainées, parfois expliquées. Notamment, Tangerine, en duo virtuel avec Alan Vega, ancien chanteur du mythique Suicide et ami de Christophe, et dont il nous narre la petite histoire d’une chanson qui a bien eu du mal à naitre, et finalement achevée après quelques années de tâtonnements.
Cette premiere partie est marquée par une atmosphère particulière, presque de recueillement, le public écoutant, appréciant, dégustant. Stella Botox, Tangerine ou Les Vestiges du chaos servent de points culminants dans le paysage sonore apaisant de Lou (hommage à Lou Reed), Océan d’amour, le single de l’album qui sera rejoué une seconde fois, en fin de concert ou même Dangereuse, premier single de l’album. Un titre moins médiatisé mais tout aussi précieux dans son écrin, ciselé par les 6 musiciens orfèvres de ce soir.
Au terme de cette première partie, la scène change de visage, l’escabeau qui servait de tabouret à Christophe est échangé par un piano et la fameuse chaise à son, à laquelle le chanteur est particulière attaché et qu’il lui sert de sujet d’introduction à la seconde partie du concert. Une seconde partie qui reprend rapidement, Christophe revenant avec son verre de whisky à la main et proposant de se transformer en jukebox humain.
L’artiste se sent alors plus détendu, plus proche du public aussi, plaisantant volontiers, amusant la galerie, mais restant très pro quand il s’agit de rejouer pour la millième fois ses plus grands succès. Il a un secret pour cela : il ne les rejoue jamais vraiment pareil d’une tournée à l’autre. Il invite des musiciens, change l’orchestration, le tempo. C’est Aline, son premier tube vieux de 50 ans, qui verra son orchestration et sa partition totalement bouleversée, puisque l’artiste révisite la chanson en plaquant les textes originaux sur une toute autre musique, celle de Creep de Radiohead, et dont il disait justement être allé les voir en concert, tout comme Nine Inch Nails… De quoi nous éclairer encore un peu plus sur la genèse d’un album comme Les Vestiges du Chaos…
Avant Aline, Christophe nous balade à travers sa discographie et Les Marionnettes, Les Mots Bleus,Les Paradis perdus, Petite Fille du soleil, La Dolce Vita, Succès Fou, J’l’ai pas touchée sont autant d’occasion pour le public de reprendre en chœur les célèbres paroles. Sans vraiment faire de setlist sur cette seconde partie du concert, Christophe répond un peu à la demande et reprend des titres moins connus, comme Alcaline, une reprise d’Alain Bashung, qu’il rejoue seul au piano, en rappel, avant de faire revenir les musiciens, pour un grand final, sur son dernier single, Océan d’amour, le faisant ainsi voyager du présent au passé comme pour lui donner un avenir ou même une petite éternité, qui sait…
Au finale, c’est un concert qui aura durer près de 2h30, un temps bien nécessaire pour explorer ce passé et ce présent d’un artiste hors normes. Mais un temps qui aura aussi engendré fatigue et exaspération d’une partie du public pas habitué à assister debout un concert. Pas toujours facile de contenter tout le monde. A méditer. Mais ce qu’on retiendra de cette soirée, c’est surtout la gentillesse et le professionnalisme de Christophe, troublant et saisissant d’un bout à l’autre de ce concert.
en concert
Date : 04.06.2016
Salle : La Nouvelle Vague
Lieu : Bretagne, Saint-Malo (35)
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Notre avis :
Par Mike S.
La salle est pleine comme un œuf ce soir. Toutes générations confondues, on s’est donné rendez-vous à la Nouvelle Vague pour écouter et voir sur scène CHRISTOPHE, un septuagénaire en grande forme, auteur d’un récent quinzieme album, Les vestiges du Chaos et d’une myriade de chansons incontournables des années 60-70. Pas de première partie, mais un concert programmé en deux temps tout de même.
Cette premiere partie est marquée par une atmosphère particulière, presque de recueillement, le public écoutant, appréciant, dégustant. Stella Botox, Tangerine ou Les Vestiges du chaos servent de points culminants dans le paysage sonore apaisant de Lou (hommage à Lou Reed), Océan d’amour, le single de l’album qui sera rejoué une seconde fois, en fin de concert ou même Dangereuse, premier single de l’album. Un titre moins médiatisé mais tout aussi précieux dans son écrin, ciselé par les 6 musiciens orfèvres de ce soir.
Au terme de cette première partie, la scène change de visage, l’escabeau qui servait de tabouret à Christophe est échangé par un piano et la fameuse chaise à son, à laquelle le chanteur est particulière attaché et qu’il lui sert de sujet d’introduction à la seconde partie du concert. Une seconde partie qui reprend rapidement, Christophe revenant avec son verre de whisky à la main et proposant de se transformer en jukebox humain.
L’artiste se sent alors plus détendu, plus proche du public aussi, plaisantant volontiers, amusant la galerie, mais restant très pro quand il s’agit de rejouer pour la millième fois ses plus grands succès. Il a un secret pour cela : il ne les rejoue jamais vraiment pareil d’une tournée à l’autre. Il invite des musiciens, change l’orchestration, le tempo. C’est Aline, son premier tube vieux de 50 ans, qui verra son orchestration et sa partition totalement bouleversée, puisque l’artiste révisite la chanson en plaquant les textes originaux sur une toute autre musique, celle de Creep de Radiohead, et dont il disait justement être allé les voir en concert, tout comme Nine Inch Nails… De quoi nous éclairer encore un peu plus sur la genèse d’un album comme Les Vestiges du Chaos…
Avant Aline, Christophe nous balade à travers sa discographie et Les Marionnettes, Les Mots Bleus, Les Paradis perdus, Petite Fille du soleil, La Dolce Vita, Succès Fou, J’l’ai pas touchée sont autant d’occasion pour le public de reprendre en chœur les célèbres paroles. Sans vraiment faire de setlist sur cette seconde partie du concert, Christophe répond un peu à la demande et reprend des titres moins connus, comme Alcaline, une reprise d’Alain Bashung, qu’il rejoue seul au piano, en rappel, avant de faire revenir les musiciens, pour un grand final, sur son dernier single, Océan d’amour, le faisant ainsi voyager du présent au passé comme pour lui donner un avenir ou même une petite éternité, qui sait…
Au finale, c’est un concert qui aura durer près de 2h30, un temps bien nécessaire pour explorer ce passé et ce présent d’un artiste hors normes. Mais un temps qui aura aussi engendré fatigue et exaspération d’une partie du public pas habitué à assister debout un concert. Pas toujours facile de contenter tout le monde. A méditer. Mais ce qu’on retiendra de cette soirée, c’est surtout la gentillesse et le professionnalisme de Christophe, troublant et saisissant d’un bout à l’autre de ce concert.
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Christophe – Les Vestiges du Chaos (2016)
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