TCHEWSKY & WOOD en concert
Un concert sous hypnose…
Date : 31 juillet 2019
Style : Cold Wave, Post Punk, Indus, Tribal Rock
Lieu : Salle des fêtes, Le Mont Dol (35) / Les mercredis du Mont-Dol
Notre avis :
Par Mike S.
Loin des sentiers balisés et des tournées des plages, le village du Mont-Dol, à quelques centaines de mètres de la baie du Mont-Saint-Michel, organisait ce soir un de ses concerts de l’été, avec un groupe rennais, parmi les plus originaux du moment : Tchewsky & Wood.
Prévu initialement sur le tertre, à côté du Moulin qui surplombe le Mont-Dol, le concert s’est réfugié, à cause de quelques gouttes, dans la petite salle des fêtes. Une petite centaine de personnes avait répondu présente à l’annonce de ce concert gratuit. Le duo, devenu trio, ne se démonte pas face aux changements de lieu, et « monte » sur scène seulement quelques minutes après 20h30. Quelques lumières baignent la salle dans un bleu intrigant et rapidement envoûtant. La chanteuse, Marina Keltchewsky, de sa voix grave, présente le concert, l’album « Live Bullet Song » qui va servir au répertoire de ce soir, les langues multiples qui vont l’habiter au cour de la soirée, pendant que Gaël Desbois, plus discret, vient se placer derrière ses percussions, sur sa droite, et le guitariste, Maxime Poubanne, sur sa gauche. Pas véritablement de scène, pas plus de séparation entre le public et les artistes, le concert débute sur des notes électroniques, ambiantes et hypnotiques.
Très vite, la voix, et l’atmosphère générale du concert, nous enveloppent d’un voile brumeux, séduisant et intrigant. Il y a cette voix grave et profonde de Marina, il y a ses mots, en anglais, mais aussi dans d’autres langues, venues de plus loin, de l’Est de l’Europe, de Russie ou de Roumanie. Tout cela participe à ce climat fascinant, presque transcendantal, surréaliste. Et il y a la musique : la batterie qui rythme l’ensemble et donne des airs tribaux par moment. Les synthés, empruntés parfois aux univers de Depeche Mode (comme sur Lion in a Soviet zoo), surlignent cette ambiance hypnotique. Quant à la guitare, elle nous ferait presque garder les pieds sur Terre, avec la lourdeur de ses riffs graves.
Ce soir, on ne parle plus de notes et de sons, mais uniquement de sensations. Le groupe est un artisan d’émotions. Et bien que la salle ne soit pas la plus adaptée à ce genre de musique, la décoration simple sur fond rouge et les lumières réduites à leur plus simple expression, parvient à créer un décor brut, sans repère temporel particulier. On est plongé dans cet envoûtement de la première à la dernière seconde. Les rythmes varient du slow au post-punk, au gré des chansons, tout en gardant ce fil conducteur étrange et dramatique mais jamais vraiment oppressant.
Tchewsky & Wood a de quoi nous tenir en haleine pendant près d’une heure. Et même quand le répertoire est épuisé, en guise de rappel, il nous propose de plonger dans un univers parallèle, celui de Patti Smith et de son Dancing Barefoot, en gardant les codes du groupe…
Très certainement un des concerts les plus captivant de toute cette année !
[hr color= »red »]
Lire la chronique de l’album « Live Bullet Song »
Le reportage en 1ere partie de Jad Wio.
Le reportage en 1ere partie de Marquis de Sade.
Ecouter l’album :
TCHEWSKY & WOOD en concert
Un concert sous hypnose…
Date : 31 juillet 2019
Style : Cold Wave, Post Punk, Indus, Tribal Rock
Lieu : Salle des fêtes, Le Mont Dol (35) / Les mercredis du Mont-Dol
Notre avis :
Par Mike S.
Loin des sentiers balisés et des tournées des plages, le village du Mont-Dol, à quelques centaines de mètres de la baie du Mont-Saint-Michel, organisait ce soir un de ses concerts de l’été, avec un groupe rennais, parmi les plus originaux du moment : Tchewsky & Wood.
Prévu initialement sur le tertre, à côté du Moulin qui surplombe le Mont-Dol, le concert s’est réfugié, à cause de quelques gouttes, dans la petite salle des fêtes. Une petite centaine de personnes avait répondu présente à l’annonce de ce concert gratuit. Le duo, devenu trio, ne se démonte pas face aux changements de lieu, et « monte » sur scène seulement quelques minutes après 20h30. Quelques lumières baignent la salle dans un bleu intrigant et rapidement envoûtant. La chanteuse, Marina Keltchewsky, de sa voix grave, présente le concert, l’album « Live Bullet Song » qui va servir au répertoire de ce soir, les langues multiples qui vont l’habiter au cour de la soirée, pendant que Gaël Desbois, plus discret, vient se placer derrière ses percussions, sur sa droite, et le guitariste, Maxime Poubanne, sur sa gauche. Pas véritablement de scène, pas plus de séparation entre le public et les artistes, le concert débute sur des notes électroniques, ambiantes et hypnotiques.
Très vite, la voix, et l’atmosphère générale du concert, nous enveloppent d’un voile brumeux, séduisant et intrigant. Il y a cette voix grave et profonde de Marina, il y a ses mots, en anglais, mais aussi dans d’autres langues, venues de plus loin, de l’Est de l’Europe, de Russie ou de Roumanie. Tout cela participe à ce climat fascinant, presque transcendantal, surréaliste. Et il y a la musique : la batterie qui rythme l’ensemble et donne des airs tribaux par moment. Les synthés, empruntés parfois aux univers de Depeche Mode (comme sur Lion in a Soviet zoo), surlignent cette ambiance hypnotique. Quant à la guitare, elle nous ferait presque garder les pieds sur Terre, avec la lourdeur de ses riffs graves.
Ce soir, on ne parle plus de notes et de sons, mais uniquement de sensations. Le groupe est un artisan d’émotions. Et bien que la salle ne soit pas la plus adaptée à ce genre de musique, la décoration simple sur fond rouge et les lumières réduites à leur plus simple expression, parvient à créer un décor brut, sans repère temporel particulier. On est plongé dans cet envoûtement de la première à la dernière seconde. Les rythmes varient du slow au post-punk, au gré des chansons, tout en gardant ce fil conducteur étrange et dramatique mais jamais vraiment oppressant.
Tchewsky & Wood a de quoi nous tenir en haleine pendant près d’une heure. Et même quand le répertoire est épuisé, en guise de rappel, il nous propose de plonger dans un univers parallèle, celui de Patti Smith et de son Dancing Barefoot, en gardant les codes du groupe…
Très certainement un des concerts les plus captivant de toute cette année !
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Lire la chronique de l’album « Live Bullet Song »
Le reportage en 1ere partie de Jad Wio.
Le reportage en 1ere partie de Marquis de Sade.
Ecouter l’album :