3e soir : 15 juillet 2017 : Vianney – Camille – Royal Blood – Kery James – Arcade Fire – MOME – Jean-Michel Jarre – etc. Style : Pop, Rock, Chanson, Electro Lieu : Bretagne, Carhaix (29)
Notre avis :
Par Mike S.
280.000 Festivaliers se sont donnés rendez-vous aux Vieilles Charrues cette années le temps de 4 jours de concerts et aussi de Peace & Love ». C’était sous ce theme 60’s que le Festival avait choisi de s’afficher et de décorer ses allées et ses espaces. Coté programmation, du lourd comme toujours. On a débarqué alors que les deux premiers jours étaient déjà passés avec Manu Chao, Renaud, -M-, Die Antwoord, Phoenix ou encore les excellents Celtic Social Club et Inspector Cluzo. Qu’importe, on était frais et dispo pour découvrir les autres grandes têtes d’affiches telles que Arcade Fire, Royal Blood, Midnight Oil, Jean-Michel Jarre, La Femme, Matmatah, et les petits poucets qu’on apprécie par ici, comme Radio Elvis ou Octave Noire.
DANS LA GROSSE CHALEUR CARHAISIENNE
Incroyable mais vrai, on dépasse les 30° par ici et on est obligé d’arroser le sol et les festivaliers. Effet apprécié sauf pour les téléphones ou les appareils photos… Les palettes de bouteilles d’eau sont aussi là pour éviter les syncopes. Ce sont VIANNEY et SYVAIN BAROU, respectivement sur les scènes Kerouac et Gwernig, qui ont la charge d’ouvrir la journée du samedi. Plus facile pour la pop sucré de Vianney d’attirer un large public, que pour la musique du Flutiste breton, auteur d’un récent album Offshore/Shorewards sorti chez Keltia Music. Pour Vianney, facile en apparence, il est précédé par sa réputation et sa série de tubes tels que le dernier Moi aimer toi qui parvient à hypnotiser plusieurs milliers de fans pendant les concerts. Le public est sous le charme à tous les coups. En apparence seulement, car le chanteur prend un risque en montant seul sur scène avec sa guitare. Il s’y accompagne aussi d’un sampler qui lui permet de doubler, tripler et plus encore les sons qu’il crée en direct. C’est clairement ses textes et plus particulièrement ses refrains entêtants qui mettent le public au diapason pendant plus d’une heure. Son charisme et ses petites phrases charmeuses ajoutent encore au tableau flatteur
du concert. Même si, pour l’avoir vu, il y a 3 semaines à Bobital, je dois avouer que les phrases sont souvent les mêmes, notamment concernant les drapeaux bretons… 😉 [Voir les photos sur FB]
Sur la grande scène – Glenmor – déjà, tout le monde s’affaire à préparer les instruments et les micros pour CAMILLE, ses musiciens et ses choristes danseuses. C’est son album Ouï, qui sert de colonne vertébrale au concert. Écrit dans un contexte d’attentats en France, il contient de la force et de l’émotion, chose qu’il semble difficile à restituer sur une scène devant 30 ou 40.000 spectateurs. D’autant plus difficile que la scénographie se veut plein de poésie et de légèreté. Mais en ce début d’après-midi, l’ambiance reste cotonneuse. Le public se remet de la soirée précédente qui s’est terminée sur les coups de 3 heure du mat’, avec au choix, le set electro de Vitalic ou le concert Rap Alternatif de Die Antwoord. C’est donc la phase de réveil encore, et le travail de Vianney n’aura pas suffit à les réveiller et Camille entretient la torpeur avec ses balades mélancoliques et ses chorégraphies travaillées. [Voir les photos sur FB]
Le sieste sera courte, car déjà les NAIVE NEW BEATERS sont dans les startings blocs pour faire monter le tempo, le faisant allégrement passer d’Adagio à Prestissimo ! On croyait le groupe disparu, son chanteur étant déjà bien occupé par sa carrière d’acteur (à l’affice de Les Ex actuellement). Mais ce sera bien dommage, car avec son humour décalé et les rythmes effrénés de ses chansons electro-choc, cela pourrait bien nous manquer ! Sans oublier leur combi bleue tout droit sortie d’un film à petit budget des années 70 ! A moins que ce ne soit simplement des bleus de travial customisés… Les spectateurs ne les connaissent pas vraiment, je crois, mais il les adore déjà. Là encore, le charisme joue à 100% et le rythme, vintage, est efficace et enivrant. La vidéo ci-dessous du titre Montecristo en est la preuve avec un son qui n’est finalement pas sans rappeler les Skip The Use, avec la même énergie communicative ! [Voir les photos sur FB]
A partir de là, ça devient sérieux, sérieusement musclé ! A commencer par le duo anglais ROYAL BLOOD qui s’apparente clairement à la musique Rock Revival Brut des White Stripes. La formation duo est d’ailleurs quasi identique : Guitare/Voix et Batterie, avec cette petite différence que la guitare ici est une basse et qu’elle envoit un son lourd et gras, donnant un son plus musclé et plus apparenté au Hard Rock, si ce n’est la voix de Mike Kerr, plus conventionnelle, sur les traces de certains QOTSA. Le groupe avait fait ses classes en ouvrant pour Artic Monkeys ou Foo Fighters. Ils sont maintenant passés dans la cour des grands en se retrouvant sur la Grande scène Glenmor du plus gros festival de France. Même pas peur, Mike Kerr et Ben Thatcher sont pros et efficaces et enchainent les tracks avec une rapidité et une puissance terrible, sur des extraits de leur deuxième album fraichement sorti – en juin – dont le Where Are You Now? qui ouvre le concert, comme lors de leur passage à l’Atelier, au Luxembourg 2 jours plus tôt. Et déjà quelques classiques – en 4 ans d’existence seulement – avec le survitaminé Little monster. Avec sa chemise à fleur et ses sunglasses, il a l’air d’un touriste le Mike Kerr, mais sa basse vous sort des accords en boucles à vous décrocher les tympans pendant que la batterie achève le travail en vous piétinant le pauvre tympan qui agonisait lamentablement. [Voir les photos sur FB]
Pas le temps de passer par la case départ ou faire une halte au poste de secours pour panser les plaies encore humides que la foule vous entraine, telle une marée humaine. C’est le ressac vers la scène Kerouac. Difficile de traverser ces flots ou d’aller à contre courant pour aller voir et écouter l’Electro tube Us de Clément Bazin ou le travail polyphonique de San Salvador. Ce serait des efforts vains ! C’est donc devant le concert du rapper KERY JAMES que je me retrouve – presque – malgré moi. Le Rocky Balboa du Rap français est aussi un penseur et un lanceur d’alerte et pendant une heure, il balance les uppercuts en cadence, issus de son dernier opus Mouhammad Alix ou des précédents. Le public est réceptif, écoute et danse sur les rythmes dotés d’un réel esprit Rock, même si la batterie a été enfermée dans une cage de verre !
Dans la foule, de plus en plus massive, le soleil a bien du mal à baisser d’intensité. Le service d’ordre passe à nouveau le jet au dessus du public. Une pluie très appréciée. Mais il faut dire qu’on est en Terre Bretonne ici et qu’on sait apprécier les bonnes choses ! L’occasion de faire de belles photos aussi ! [Voir les photos sur FB]
A cet instant de ce début de soirée, dilem entre les montréalais ARCADE FIRE, le Fest-Noz et le live-show de Møme, alias Jérémy Souillart. L’enfant du Rock que je suis choisira le collectif québécois et ses compositions electro-pop entêtantes. Le show débute avec leur guilleret tout nouveau single Everything Now, que Win Butler, le leader arbore sur son T-Shirt
pendant que les images du clip tournent en fond de scène. Les fans reconnaissent tour à tour tout les tubes qui ont fait la renommée du groupe à travers le monde, j’y reconnais bien sûr Refflektor ou bien The Suburbs. Win assure le lead vocal pendant pas mal de temps avant de laisser le « chant » libre à sa comparse et compagne Régine Chassagne. Véritable travail d’harmonie vocale et sonore, la musique d’Arcade Fire ressemble à de la magie. On n’arrive pas trop à connaitre ou comprendre leur truc, mais à chaque fois le tour est joué et le public est conquis. Everything Now en fait bien évidemment déjà partie, tout comme Rebellion, ou encore le titre qui met fin à quasiment tous leur concert depuis plusieurs années maintenant, Wake up, immortalisée dans une version avec feu David Bowie, un artiste qui avait tout d’un modèle pour ces artistes à géométrie variables que sont les ARCADE FIRE.
Après un tel show, il a fallu faire un pause méritée, pendant French 79 balançait sa techno à qui avait encore quelques forces pour bouger ses pieds et sa tête, du côté de la lointaine scène Grall. Le Fest-Noz continuait aussi de battre son plein sur le site de la scène Gwernig avec Ampouaihl, Fleuves et Morwenn.
Et pendant ce temps-là, on préparait la scène Glenmor pour le Show qui se promettait spectaculaire de JEAN-MICHEL JARRE, qui a tout de même à son actif des concerts hors normes aux pieds des Pyramides ou au coeur de la ville de Houston. C’était dans les années 80 et 90, il est vrai. Mais le musicien de 68 ans – il ne les fait pas – a de la ressource. Devenu plus suiveur que suivi, ses albums Electronica 1 et 2 en sont tout de même la preuve, en s’entourant des plus grandes pointures actuelles, peut-être celles-là même à qui il a donné l’envie de faire ce style de musique ?
Plus qu’un concert, c’est donc un show que propose le musicien performeur français. Avec ses vidéos diffusés sur des écrans mouvants devant lui, ses habituels lasers qui fendent le ciel nocturne de Carhaix, ses caméras qui filment en direct ce que ses yeux regardent et ses mains font sur les centaines de boutons de son tableau de bord digne d’une navette spatiale ou du vaisseau USS Entreprise. Electronica 1 et 2 servent de fil conducteur au spectacle avec des titres comme The Heart of Noise ou Web Spinner. Le musiciens vient sur le devant de la scène entre deux titres ou explique depuis son pupitre les conditions de création des titres. On entre dans son univers par bien des portes. Les classiques sont quasiment tous retravaillés, revisités, actualisés. Il en est ainsi d’Oxygene 2 qui n’en demandait pas tant, tant sa fluidité et les émotions que le titre provoquait jusque là, disparaissent sous le flot de rajouts de sons inutiles. On retrouve au lointain les notes hypnotiques que l’artiste martèle fébrilement sur son clavier. C’est un peu dommage pour les puristes qui ont gardé en tête ces compositions qui invitaient au voyage immobile et à la relaxation. Par contre, les plus jeunes découvrent des mélodies qu’ils connaissent vaguement avec un nouvel habillage et ne semblent pas trop perturbés. Pas de quoi pour autant échanger un baril de DJ Snake contre deux ou trois de DJ Jarre.
Equinoxe 7 et 4 font aussi partie du voyage. Le musicien s’éclate à nous faire la visite de sa discographie aux multiples récompenses. Les effets visuels sont sympa mais pas époustouflant. Des concerts de N.I.N., Shaka Ponk ou même de Gaëtan Roussel nous ont tout autant impressionnés ces dernières années. La démocratisation des lasers et des effets 3D ont rendu le spectacle banal en fait. Difficile alors pour le pionner de la musique électronique de se distinguer véritablement. Et c’est sans doute avec ses compositions les plus emblématiques qu’il parvient à soulever les foules, tel que Oxygène 4, sublime dans sa forme originale. Ou ce 4e rendez-vous qui finira de nous expédier au ciel ou dans nos rêves, plus simplement. A 3h du mat et après une journée aussi folle, c’est plus que mérité ! [Voir les photos sur FB]
Les Vieilles Charrues le 15/07/2017 – Carhaix (29)
26e édition du plus grand Festival de France (29)
3e soir : 15 juillet 2017 : Vianney – Camille – Royal Blood – Kery James – Arcade Fire – MOME – Jean-Michel Jarre – etc.
Style : Pop, Rock, Chanson, Electro
Lieu : Bretagne, Carhaix (29)
Notre avis :
Par Mike S.
280.000 Festivaliers se sont donnés rendez-vous aux Vieilles Charrues cette années le temps de 4 jours de concerts et aussi de Peace & Love ». C’était sous ce theme 60’s que le Festival avait choisi de s’afficher et de décorer ses allées et ses espaces. Coté programmation, du lourd comme toujours. On a débarqué alors que les deux premiers jours étaient déjà passés avec Manu Chao, Renaud, -M-, Die Antwoord, Phoenix ou encore les excellents Celtic Social Club et Inspector Cluzo. Qu’importe, on était frais et dispo pour découvrir les autres grandes têtes d’affiches telles que Arcade Fire, Royal Blood, Midnight Oil, Jean-Michel Jarre, La Femme, Matmatah, et les petits poucets qu’on apprécie par ici, comme Radio Elvis ou Octave Noire.
DANS LA GROSSE CHALEUR CARHAISIENNE
Incroyable mais vrai, on dépasse les 30° par ici et on est obligé d’arroser le sol et les festivaliers. Effet apprécié sauf pour les téléphones ou les appareils photos… Les palettes de bouteilles d’eau sont aussi là pour éviter les syncopes. Ce sont VIANNEY et SYVAIN BAROU, respectivement sur les scènes Kerouac et Gwernig, qui ont la charge d’ouvrir la journée du samedi. Plus facile pour la pop sucré de Vianney d’attirer un large public, que pour la musique du Flutiste breton, auteur d’un récent album Offshore/Shorewards sorti chez Keltia Music. Pour Vianney, facile en apparence, il est précédé par sa réputation et sa série de tubes tels que le dernier Moi aimer toi qui parvient à hypnotiser plusieurs milliers de fans pendant les concerts. Le public est sous le charme à tous les coups. En apparence seulement, car le chanteur prend un risque en montant seul sur scène avec sa guitare. Il s’y accompagne aussi d’un sampler qui lui permet de doubler, tripler et plus encore les sons qu’il crée en direct. C’est clairement ses textes et plus particulièrement ses refrains entêtants qui mettent le public au diapason pendant plus d’une heure. Son charisme et ses petites phrases charmeuses ajoutent encore au tableau flatteur
du concert. Même si, pour l’avoir vu, il y a 3 semaines à Bobital, je dois avouer que les phrases sont souvent les mêmes, notamment concernant les drapeaux bretons… 😉 [Voir les photos sur FB]
Sur la grande scène – Glenmor – déjà, tout le monde s’affaire à préparer les instruments et les micros pour CAMILLE, ses musiciens et ses choristes danseuses. C’est son album Ouï, qui sert de colonne vertébrale au concert. Écrit dans un contexte d’attentats en France, il contient de la force et de l’émotion, chose qu’il semble difficile à restituer sur une scène devant 30 ou 40.000 spectateurs. D’autant plus difficile que la scénographie se veut plein de poésie et de légèreté. Mais en ce début d’après-midi, l’ambiance reste cotonneuse. Le public se remet de la soirée précédente qui s’est terminée sur les coups de 3 heure du mat’, avec au choix, le set electro de Vitalic ou le concert Rap Alternatif de Die Antwoord. C’est donc la phase de réveil encore, et le travail de Vianney n’aura pas suffit à les réveiller et Camille entretient la torpeur avec ses balades mélancoliques et ses chorégraphies travaillées. [Voir les photos sur FB]
Le sieste sera courte, car déjà les NAIVE NEW BEATERS sont dans les startings blocs pour faire monter le tempo, le faisant allégrement passer d’Adagio à Prestissimo ! On croyait le groupe disparu, son chanteur étant déjà bien occupé par sa carrière d’acteur (à l’affice de Les Ex actuellement). Mais ce sera bien dommage, car avec son humour décalé et les rythmes effrénés de ses chansons electro-choc, cela pourrait bien nous manquer ! Sans oublier leur combi bleue tout droit sortie d’un film à petit budget des années 70 ! A moins que ce ne soit simplement des bleus de travial customisés… Les spectateurs ne les connaissent pas vraiment, je crois, mais il les adore déjà. Là encore, le charisme joue à 100% et le rythme, vintage, est efficace et enivrant. La vidéo ci-dessous du titre Montecristo en est la preuve avec un son qui n’est finalement pas sans rappeler les Skip The Use, avec la même énergie communicative ! [Voir les photos sur FB]
A partir de là, ça devient sérieux, sérieusement musclé ! A commencer par le duo anglais ROYAL BLOOD qui s’apparente clairement à la musique Rock Revival Brut des White Stripes. La formation duo est d’ailleurs quasi identique : Guitare/Voix et Batterie, avec cette petite différence que la guitare ici est une basse et qu’elle envoit un son lourd et gras, donnant un son plus musclé et plus apparenté au Hard Rock, si ce n’est la voix de Mike Kerr, plus conventionnelle, sur les traces de certains QOTSA. Le groupe avait fait ses classes en ouvrant pour Artic Monkeys ou Foo Fighters. Ils sont maintenant passés dans la cour des grands en se retrouvant sur la Grande scène Glenmor du plus gros festival de France. Même pas peur, Mike Kerr et Ben Thatcher sont pros et efficaces et enchainent les tracks avec une rapidité et une puissance terrible, sur des extraits de leur deuxième album fraichement sorti – en juin – dont le Where Are You Now? qui ouvre le concert, comme lors de leur passage à l’Atelier, au Luxembourg 2 jours plus tôt. Et déjà quelques classiques – en 4 ans d’existence seulement – avec le survitaminé Little monster. Avec sa chemise à fleur et ses sunglasses, il a l’air d’un touriste le Mike Kerr, mais sa basse vous sort des accords en boucles à vous décrocher les tympans pendant que la batterie achève le travail en vous piétinant le pauvre tympan qui agonisait lamentablement. [Voir les photos sur FB]
Pas le temps de passer par la case départ ou faire une halte au poste de secours pour panser les plaies encore humides que la foule vous entraine, telle une marée humaine. C’est le ressac vers la scène Kerouac. Difficile de traverser ces flots ou d’aller à contre courant pour aller voir et écouter l’Electro tube Us de Clément Bazin ou le travail polyphonique de San Salvador. Ce serait des efforts vains ! C’est donc devant le concert du rapper KERY JAMES que je me retrouve – presque – malgré moi. Le Rocky Balboa du Rap français est aussi un penseur et un lanceur d’alerte et pendant une heure, il balance les uppercuts en cadence, issus de son dernier opus Mouhammad Alix ou des précédents. Le public est réceptif, écoute et danse sur les rythmes dotés d’un réel esprit Rock, même si la batterie a été enfermée dans une cage de verre !
Dans la foule, de plus en plus massive, le soleil a bien du mal à baisser d’intensité. Le service d’ordre passe à nouveau le jet au dessus du public. Une pluie très appréciée. Mais il faut dire qu’on est en Terre Bretonne ici et qu’on sait apprécier les bonnes choses ! L’occasion de faire de belles photos aussi ! [Voir les photos sur FB]
A cet instant de ce début de soirée, dilem entre les montréalais ARCADE FIRE, le Fest-Noz et le live-show de Møme, alias Jérémy Souillart. L’enfant du Rock que je suis choisira le collectif québécois et ses compositions electro-pop entêtantes. Le show débute avec leur guilleret tout nouveau single Everything Now, que Win Butler, le leader arbore sur son T-Shirt
pendant que les images du clip tournent en fond de scène. Les fans reconnaissent tour à tour tout les tubes qui ont fait la renommée du groupe à travers le monde, j’y reconnais bien sûr Refflektor ou bien The Suburbs. Win assure le lead vocal pendant pas mal de temps avant de laisser le « chant » libre à sa comparse et compagne Régine Chassagne. Véritable travail d’harmonie vocale et sonore, la musique d’Arcade Fire ressemble à de la magie. On n’arrive pas trop à connaitre ou comprendre leur truc, mais à chaque fois le tour est joué et le public est conquis. Everything Now en fait bien évidemment déjà partie, tout comme Rebellion, ou encore le titre qui met fin à quasiment tous leur concert depuis plusieurs années maintenant, Wake up, immortalisée dans une version avec feu David Bowie, un artiste qui avait tout d’un modèle pour ces artistes à géométrie variables que sont les ARCADE FIRE.
Après un tel show, il a fallu faire un pause méritée, pendant French 79 balançait sa techno à qui avait encore quelques forces pour bouger ses pieds et sa tête, du côté de la lointaine scène Grall. Le Fest-Noz continuait aussi de battre son plein sur le site de la scène Gwernig avec Ampouaihl, Fleuves et Morwenn.
Et pendant ce temps-là, on préparait la scène Glenmor pour le Show qui se promettait spectaculaire de JEAN-MICHEL JARRE, qui a tout de même à son actif des concerts hors normes aux pieds des Pyramides ou au coeur de la ville de Houston. C’était dans les années 80 et 90, il est vrai. Mais le musicien de 68 ans – il ne les fait pas – a de la ressource. Devenu plus suiveur que suivi, ses albums Electronica 1 et 2 en sont tout de même la preuve, en s’entourant des plus grandes pointures actuelles, peut-être celles-là même à qui il a donné l’envie de faire ce style de musique ?
Plus qu’un concert, c’est donc un show que propose le musicien performeur français. Avec ses vidéos diffusés sur des écrans mouvants devant lui, ses habituels lasers qui fendent le ciel nocturne de Carhaix, ses caméras qui filment en direct ce que ses yeux regardent et ses mains font sur les centaines de boutons de son tableau de bord digne d’une navette spatiale ou du vaisseau USS Entreprise. Electronica 1 et 2 servent de fil conducteur au spectacle avec des titres comme The Heart of Noise ou Web Spinner. Le musiciens vient sur le devant de la scène entre deux titres ou explique depuis son pupitre les conditions de création des titres. On entre dans son univers par bien des portes. Les classiques sont quasiment tous retravaillés, revisités, actualisés. Il en est ainsi d’Oxygene 2 qui n’en demandait pas tant, tant sa fluidité et les émotions que le titre provoquait jusque là, disparaissent sous le flot de rajouts de sons inutiles. On retrouve au lointain les notes hypnotiques que l’artiste martèle fébrilement sur son clavier. C’est un peu dommage pour les puristes qui ont gardé en tête ces compositions qui invitaient au voyage immobile et à la relaxation. Par contre, les plus jeunes découvrent des mélodies qu’ils connaissent vaguement avec un nouvel habillage et ne semblent pas trop perturbés. Pas de quoi pour autant échanger un baril de DJ Snake contre deux ou trois de DJ Jarre.
Equinoxe 7 et 4 font aussi partie du voyage. Le musicien s’éclate à nous faire la visite de sa discographie aux multiples récompenses. Les effets visuels sont sympa mais pas époustouflant. Des concerts de N.I.N., Shaka Ponk ou même de Gaëtan Roussel nous ont tout autant impressionnés ces dernières années. La démocratisation des lasers et des effets 3D ont rendu le spectacle banal en fait. Difficile alors pour le pionner de la musique électronique de se distinguer véritablement. Et c’est sans doute avec ses compositions les plus emblématiques qu’il parvient à soulever les foules, tel que Oxygène 4, sublime dans sa forme originale. Ou ce 4e rendez-vous qui finira de nous expédier au ciel ou dans nos rêves, plus simplement. A 3h du mat et après une journée aussi folle, c’est plus que mérité ! [Voir les photos sur FB]
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