Lisa LeBlanc – Why You Wanna Leave, Runaway Queen

2016 – 12 titres – 37’13
Label : Tôt ou Tard
Sortie :
18 novembre 2016
Origine :
Rosaireville, Nouveau-Brunswick, Canada

Notre avis :


par Mike S.

La Canadienne est de retour avec un nouvel album, totalement en anglais cette fois, et mêlant le Rock, la Folk, la Country et le Blues. Why You Wanna Leave, Runaway Queen se compose d’une douzaine de chanson aux rythmes et aux arrangements extrêmement variés, qui apporte un nouvelle richesse au répertoire de Lisa LeBlanc.

Alors, oui bien sûr, on avait été prévenu. Le nouvel opus est en anglais (à une exception près, Ti-Gars), comme le EP sorti deux ans plutôt (Highways, Heartaches and Time Well Wasted). Et bien sûr, on n’y retrouve pas l’accent canadien du sud et les expressions qui nous avaient amusées et même avait été la marque de fabrique de Lisa LeBlanc (Ma vie c’est de la mArde) ! Mais il m’a fallu à peine un couplet de la première chanson, Could You Wait ‘Til I’ve Had My Coffee, pour me remettre de cette déconvenue, et découvrir un nouveau visage à la musique de la Folkeuse du Nouveau-Brunswick !

Folk serait d’ailleurs bien réducteur, tant les deux premiers titres penchent plutôt sur le Rock, mais avec des couleurs et des influences toutes particulières. Un peu comme si Patti Smith se mettait à jouer avec les guitares de Chris Isaak et utilisait les arrangements aiguës et un peu braillards de Hole.

Mieux, sur le troisième titre, Lisa retire sa casquette de Rockeuse pour camper sa veste à franges, son chapeau de Cow-boy et ses santiags, s’arme d’un banjo des Appalaches, et se lance dans une complainte Country, aux refrains entêtants, dans laquelle on devine des airs de déception amoureuse ou d’avertissement avec ce titre évocateur, Dump The Guy ASAP ! C’est de l’anglais, mais on retrouve bien l’univers de son premier album. Et l’amour reste ainsi au cœur du sujet de tourmente de la chanteuse, avec I Love You, I Don’t Love You, I Don’t Know, à suivre, dans les mêmes univers Country Folk.

A cet instant, vous l’avez compris, on n’est pas au Texas ou dans le Tennessee, mais l’esprit de Johnny Cash et June Carter plane au dessus des 12 complaintes de WYWLQ… Alors même que Lisa LeBlanc se faufile au travers d’un demi-douzaine de styles musicaux, ne tenant pas en place et influencée par des personnalités aussi fortes que variées, comme Fleetwood Mac, Lee Hazlewood, The Balfa Brothers,  Mama Rosin ou même Motörhead… Son précédent EP avait été inspiré par son voyage à Nashville, Memphis, New Orleans, Las Vegas, Austin et San Francisco.  Nulle doute que ce nouvel album en a gardé des traces (5748 Km), qu’elle a même su digérer et intégrer à ses influences de prime jeunesse, pour établir ses propres règles. Les mêmes que celles du Fight Club très certainement !

Une belle leçon de Toune d’une Pitoune d’à peine 26 ans qui a du chien et transforme la Country badluckée, quétaine et toffe de robineux en un Rock loin d’être zingué et prêt à bardasser dans les prochains concerts.


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Tracklist :

1. Could You Wait ‘Til I’ve Had My Coffee?
2. City Slickers and Country Boys
3. Dump the Guy ASAP
4. I Love You, I Don’t Love You, I Don’t Know
5. Why Does It Feel So Lonely (When You Are Around)?
6. (Self-Proclaimed) Voodoo Woman
7. Ti-gars
8. 5748 km
9. Eh Cher (You’ve Overstayed Your Welcome)
10. Dead Man’s Flats
11. Ace of Spades
12. I Ain’t Perfect, Babe

Tournée :

lisa-leblanc-2016-tournee